Tag: étudiants

  • Des cours de conversation en français à la Bibliothèque Eugène Ionesco de Galati

    Des cours de conversation en français à la Bibliothèque Eugène Ionesco de Galati

    La Bibliothèque française de la ville portuaire de Galati a lancé dernièrement un nouveau défi aux étudiants francophones de la ville : améliorer leur niveau de français parlé à travers des cours de conversation animés par le professeur marocain Zouhair Hariq et létudiant français, Mano Le Gall. Les deux présents au micro de Ioana Stancescu.



  • Le prix Goncourt de la Roumanie 2018

    Le prix Goncourt de la Roumanie 2018

    Le prix Goncourt de la Roumanie a été décerné le 1er novembre à Pauline Delabroy-Allard pour son premier roman, Ca raconte Sarah. une histoire d’amour entre deux femmes. Le jury, composé d’étudiants en littérature française de 6 universités de Roumanie, était parrainé par l’écrivaine roumaine Simona Sora.

    L’annonce de la lauréate a eu lieu à l’Institut Français de Bucarest, en présence de l’ambassadrice de France Michèle Ramis, et du lauréat du prix 2017 François-Henri Désérable. L’écrivain a salué la qualité du jury, et la pertinence de son choix.Les jurés ont apprécié « la façon dont l’auteur traite ce thème controversé, le style narratif », et les thèmes de l’identité, des déséquilibres d’une société universelle », comme l’a expliqué Despina Jderu, présidente du jury de l’Université de Bucarest.

    Ca raconte Sarah, sera bientôt traduit en roumain. Le prix de l’Académie Goncourt sera remis le 7 novembre à Paris ; reste à savoir si le jury de professionnels français fera le même choix que les étudiants roumains.

  • Les compétences de demain, en débat aujourd’hui

    Les compétences de demain, en débat aujourd’hui

    Chômage élevé, mais aussi manque de main d’œuvre qualifiée, notamment
    dans certains secteurs économiques ; jeunes ou moins jeunes Bac+, jugés
    surdiplômés, qui doivent se contenter de jobs inférieurs à leur
    qualification ; des métiers en voie de disparition et des diplômes
    universitaires quasi inutiles ; et ainsi de suite… les marchés du travail
    européens, y compris celui de Roumanie, posent de nombreux défis devant les
    demandeurs d’emploi, notamment des jeunes, mais aussi devant les entreprises.
    De nombreux acteurs économiques sont à la recherche de solutions, car c’est
    notre avenir à tous qui est en jeu. C’est dans ce contexte que la CCIFER et ses
    partenaires, l’Ambassade de France en Roumanie, l’Institut français de
    Bucarest, l’Agence universitaire de la Francophonie et le Conseil National des
    Recteurs, ont organisé, début octobre, la
    conférence « Les Compétences de demain », sur les besoins des
    entreprises, les programmes académiques et la synergie entre le monde de
    l’entreprise et celui de l’éducation pour améliorer l’employabilité actuelle
    des jeunes et faire face aux défis du marché du travail. Quelle
    approche, quels sujets et quelles conclusions ? Réponse avec Adriana Record, directrice exécutive de la CCIFER et Eric Poplimont, chargé de mission approche compétences Aix Marseille
    Université.

  • Le Festival international de la Jeunesse de 1953

    Le Festival international de la Jeunesse de 1953

    Organiser des événements gigantesques, censés encenser et légitimer la politique du parti communiste, qui avait pris partiellement le pouvoir dès le 6 mars 1945, entièrement après l’abolition de la monarchie, le 30 décembre 1947, est devenue monnaie courante au début des années 50. A l’instar du modèle soviétique, cela comprenait de grands rassemblements populaires, une mobilisation de masse, tout cela pour faire montre de l’adhésion populaire dont, voulait-on le laisser croire, bénéficiait la politique du Parti. Au fond, cela n’était ni plus, ni moins qu’un cirque censé faire oublier au petit peuple les frustrations matérielles qu’il devait affronter au quotidien, voire l’absence des droits et libertés individuels, confisqués par le pouvoir totalitaire.

    La 4e édition du Festival international de la Jeunesse et des étudiants, déroulée à Bucarest du 2 au 16 août 1953, s’inscrit ainsi dans la lignée des grandes messes dont le communisme rampant avait le secret. Parmi les priorités de ce festival, citons, en tête d’affiche, la « lutte pour la paix » ou encore la « démocratisation du milieu académique et universitaire ». C’est que la première édition du festival avait déjà eu lieu à Prague, en 1947, réunissant pas moins de 30.000 jeunes, originaires de 111 pays autour du slogan : « Non ! Plus jamais ça ! Notre génération bannit la mort et la destruction ! ». C’est alors qu’est apparu le syntagme « carême du festival », dont la connotation religieuse était censée encourager la population à se priver du peu d’aliments encore disponibles sur le marché.

    Dans le paysage urbain, le temps des grandes files d’attente qui se dessinaient devant les vitrines des magasins, regorgeant autrefois de marchandises, alors vides, était arrivé. Ces files de la famine rampante, on les retrouvera encore, plus tard, en Roumanie, dans les années 80, lorsque le régime communiste aura achevé de détruire les derniers espoirs de lendemains qui chantent. Pour les visiteurs étrangers, l’Universiade de 1981, accueillie par la Roumanie, constitua l’occasion d’une prise de conscience de la pénurie chronique d’aliments qui constituait le défi quotidien de tout un chacun. Ştefan Bârlea, étudiant en ingénierie à l’époque, a fait partie du Comité d’organisation du Festival de la jeunesse de 1953. Dans son interview de 2002, enregistrée par le Centre d’histoire orale de la Radio roumaine, il remémore ces souvenirs enfouis:

    « La nouvelle de l’organisation du Festival nous est tombée dessus tout à coup. Il a fallu se débrouiller pour assurer le nécessaire en aliments et bien d’autres choses, mais il fallait aussi économiser forcément donc, pour faire bref, quelqu’un a eu l’idée du carême du festival. Parce que, vous savez, à la cantine déjà, il n’y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent. Nous mangions du « crepes », c’était un plat que l’on avait appelé ainsi par dérision, à base de semoule de blé. Alors, moi, je faisais partie à l’époque des leaders des Jeunesses communistes, j’étais même membre du comité du parti à l’Institut polytechnique. Le comité local du parti nous avait convoqués et nous avons constitué une sorte de comité d’organisation du Festival. Nous, les polytechniciens, avions pour tâche d’organiser plus de cent personnes chargées de l’approvisionnement en fruits et légumes. Ils étaient censés s’approvisionner dans les communes limitrophes de Bucarest, pour pouvoir disposer de fruits et légumes frais, des primeurs, durant le Festival. Pendant tout un mois, on nous a préparé à cette mission. Alors, durant cette période nous faisions de véritables campagnes de reconnaissance, en voiture, pour être prêts. Nous ne pouvions pas nous dérober, c’était l’ordre du Parti, donc forcément… D’autres étudiants ont reçu la tâche d’organiser des bandes de musique, pour prendre part aux événements prévus. C’était tout un plan ». Forcément, les autorités communistes ont mis les petits plats dans les grands, et ce en dépit de la précarité des conditions d’accueil, de la qualité du logement. La piètre qualité de l’infrastructure, défaillante à tous les niveaux, n’a malgré tout pas manqué de montrer ses limites. Les files d’attente gigantesques aux comptoirs des cantines, le nombre réduit et l’hygiène précaire des toilettes dans les campus où les jeunes étrangers étaient accueillis, les services médicaux défaillants furent autant de failles visibles à l’œil nu. Ştefan Bârlea remémore les parades que les organisateurs ont trouvés pour pallier au manque de places d’hébergement, mais il se souvient aussi du bon côté des choses, tel qu’il était perçu par le jeune étudiant qu’il était à l’époque: « Ils étaient logés dans les campus qui étaient vides pendant les mois d’été. L’on avait réquisitionné les hôtels qui avaient survécu à Bucarest, mais il n’y en avait pas beaucoup, alors que les visiteurs étaient en nombre. Evidemment, c’étaient des gauchistes. Le Festival était d’ailleurs organisé par l’Union mondiale des Jeunesses démocrates et par l’Union internationale des étudiants. Mais il y avait des participants originaires des pays capitalistes, organisés sous l’égide du Parti communiste français ou du Parti communiste italien. C’était ce que l’on appelait « les nôtres ». En fin de compte, ça a été une réussite. Magnifique. De jeunes talents ont fait leurs premiers pas à l’occasion. Certains se sont remarqués par la suite, ils ont percé. Tenez, Nicolae Niţescu, un grand musicien, en vogue, ou encore Constantin Drăghici, qui a émigré en Allemagne, plus tard. »

    Le complexe sportif intitulé « 23 août », érigé pour l’occasion, a été l’hôte d’élection de nombre de manifestations sportives et culturelles. Des colloques et des séminaires ont également été organisés. Ştefan Bârlea: « Il y avait les danses, les feux d’artifices, mais aussi les séminaires internationaux, auxquels prenaient part les représentants des délégations. On parlait des réformes et de la démocratie universitaire. C’était le thème de prédilection. C’était la période d’après la guerre, les gens étaient sensibles au sujet. Les festivités de départ ont eu lieu dans la grande salle, ici même. Et puis, il y a eu les expos, au parc Herastrau. »

    Le Festival international de la Jeunesse et des étudiants de 1953 a été malgré tout accueilli dans l’indifférence générale par la grande majorité de la population roumaine, rompue aux soucis provoqués par l’occupation soviétique et la prise de pouvoir des communistes. Ce Festival fut encore l’occasion pour certains Roumains de battre en brèche la chape de plomb de la propagande officielle, pour faire passer leur message à travers le rideau de fer qui avait coupé l’Europe en deux à la fin de la guerre. La réalité factice que voulait encenser le Festival de 1953 n’a finalement pas passé l’épreuve du temps. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Rentrée universitaire en Roumanie

    Rentrée universitaire en Roumanie

    En ce 1er octobre, en Roumanie c’est la rentrée universitaire. Près d’un demi-million d’étudiants franchissent le seuil de la plupart des institutions d’enseignement supérieur dans les trois cycles d’étude : licence, master et doctorat. La Roumanie compte 54 institutions d’enseignement supérieur, dont 7 militaires. Dans la plupart des universités, l’année universitaire 2018 – 2019 compte 32 semaines de cours, 6 sessions d’examens et 4 semaines de vacances – en dehors des vacances d’été.

    Près d’un tiers des étudiants de Roumanie fréquentent des universités de la capitale. Seule l’Académie d’Etudes Economiques accueille plus de 22.000 étudiants, dont 5.000 en première année. Une nouvelle université a ouvert cette année ses portes à Târgu Mureş (au centre du pays), comportant des facultés de médecine, pharmacie, sciences et technologie. Créée en septembre par la fusion des deux institutions d’enseignement supérieur de la ville, la nouvelle université compte 11.000 étudiants.

    Călin Enăchescu, vice-président de l’Université de Târgu Mureş : « Dans le temps, les effets seront certainement positifs, grâce à cette unification des ressources humaines et matérielles. L’enseignement sera de meilleure qualité dans le cadre d’une université plus grande, bénéficiant de ressources financières et techniques plus importantes et d’une meilleure gestion. Ce sera un gain à tous points de vue. »

    Les principaux problèmes auxquels les étudiants sont confrontés restent le financement insuffisant de l’enseignement supérieur et le manque de places d’hébergement dans les foyers étudiants. C’est pourquoi, pour beaucoup de parents et d’étudiants, l’année universitaire a commencé beaucoup plus tôt par une quête acharnée d’une chambre à louer. Les studios sont les plus recherchés, car ils sont moins chers, dans les conditions où les prix des chambres à louer augmentent chaque année. Dans tous les foyers étudiants, le nombre des places d’hébergement est insuffisant.

    Petrişor Laurenţiu Ţucă, président de l’Alliance nationale des organisations étudiantes de Roumanie, précise : « Il y a quelque 107 000 places, ce qui fait que 23% seulement des étudiants pourraient bénéficier d’hébergement dans les foyers. De notre point de vue, c’est très inquiétant ».

    A Cluj Napoca, ville située dans le nord-ouest de la Roumanie et un des plus grands centres universitaires du pays, c’est la rentrée pour les quelque 100 000 étudiants des cycles licence – master et pour les doctorants. Sur les 100.000 étudiants, plus de 5.000 sont étrangers, dont la plupart sont venus étudier la médecine à l’Université « Iuliu Haţieganu ». Le centre universitaire de Cluj-Napoca compte la plus grande communauté d’étudiants francophones de Roumanie, provenant notamment de France, de Tunisie et d’Algérie. Notons également qu’en Roumanie le nombre d’étudiants des universités d’Etat a connu une baisse significative ces dernières années, suite à la baisse de la natalité et à l’augmentation du nombre de places dans les universités privées. Le pic du nombre d’étudiants a été enregistré en 2007, avec 900.000 jeunes en cycle de licence.

  • 24.09.2018

    24.09.2018

    PSD – La direction du PSD, principal parti au pouvoir en Roumanie, s’est réunie ce lundi dans le cadre de la séance du Bureau permanent national. La réunion intervient après que le Comité exécutif du parti a décidé d’accorder son vote de confiance au leader, Liviu Dragnea, vendredi. Rappelons-le, plusieurs noms de haut rang du parti ont demandé, dans une lettre, la démission du chef de file social-démocrate de toutes ses fonctions. Des détails après le journal.


    ONU – Près de 130 chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus à partir d’aujourd’hui à New York, pour participer à l’Assemblée générale de l’ONU, un rendez-vous annuel durant lequel les Etats débattent des grands problèmes de la planète. La Roumanie y est représentée par le chef de l’Etat, Klaus Iohannis. Dans un discours prévu mercredi, il abordera la nécessité d’une réponse rapide aux principales menaces à la paix et la sécurité internationale, parallèlement au besoin d’identification des causes génératrices de conflits. Le leader roumain participera aux côtés de ses homologues à l’ouverture d’une série de débats autour du rôle et des responsabilités de l’ONU censés déboucher sur l’adoption d’une résolution.

    Visite – Le ministre roumain de la Défense, Mihai Fifor, est du 24 au 28 septembre en visite officielle aux Etats-Unis, pour des discussions avec son homologue américain, le secrétaire de la Défense, James Mattis. A l’agenda des discussions figurent le renforcement de la coopération dans le domaine de la défense, aussi bien dans le contexte bilatéral qu’au sein de l’OTAN. Le responsable roumain participe, ce lundi, à un forum organisé par le Centre des analyses politiques européennes. Basé à Washington et fondé en 2005, le Centre est un groupe de réflexion américain dont l’activité porte essentiellement sur les Etats et les sociétés européennes. Toujours à l’agenda de la visite aux Etats-Unis de Mihai Fifor figurent des entrevues avec le gouverneur de l’Etat d’Alabama, Kay Ivey, et avec les représentants du Congrès américain.


    Marin – Le Ministère roumain des Affaires Etrangères a confirmé l’enlèvement d’un marin roumain lors d’une attaque contre un navire battant pavillon suisse perpétrée le 22 septembre, dans les eaux nigériennes. Une cellule de crise a été mise en place à la disposition du ministre des Affaires Etrangères, Teodor Melescanu. Les représentations diplomatiques de la Roumanie à Berne et à Abuja se sont activées en urgence aux côtés des autorités nigériennes. Selon ces dernières, les assaillants ont kidnappé 12 des 19 membres de l’équipage.



    Projet de loi – Les commissions spécialisées du Sénat roumain élaborent ce lundi, sur demande du chef de l’Etat, un rapport commun sur la loi réglementant l’exploitation des gisements de pétrole et de gaz offshore, situés dans la zone économique exclusive du bassin de la mer Noire. Censé fixer les règles d’exploitation des ressources gazières de la Mer Noire, le projet de loi devrait être voté ce lundi par le Parlement. Le 9 juillet, la Chambre des députés a adopté le projet de loi censé établir les mesures nécessaires à la mise en place des opérations d’exploitation des ressources gazières. Le 2 août, le président Klaus Iohannis a renvoyé le document au Parlement, afin que la loi soit réexaminée dans la perspective de la stabilité et la prédictibilité à long terme du cadre légal du secteur concerné.


    Etudiants – Ce lundi, c’est la rentrée pour 30.000 étudiants de l’Université Polytechnique de Bucarest. L’occasion pour la plus grande institution technique d’enseignement supérieur de Roumanie de fêter l’arrivée de sa 200ème génération d’étudiants en présence du ministre de l’Education, Valentin Popa, et des ambassadeurs d’une vingtaine de pays. Dans un classement rendu publique cet été, l’Université Polytechnique de Bucarest figurait parmi les 500 meilleures universités du monde. En 2017, elle se classait 22ème parmi les universités est-européennes. En Roumanie, la rentrée universitaire a lieu normalement le 1 octobre.

    Halep – La joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, numéro un mondial, fera son entrée mardi sur le tournoi de Wuhan, en Chine. Qualifiée directement au deuxième tour, Halep rencontrera la Slovaque Dominika Cibulkova, qui s’est qualifiée au premier tour face à la Roumaine Monica Niculescu.

    Tennis de table – Le Roumain Ovidiu Ionescu a remporté la médaille d’argent en finale du Simple Hommes des Championnats d’Europe de tennis de table, à Alicante (Espagne). Il s’est incliné en finale face à l’Allemand Timo Boll, qui s’est adjugé son septième titre européen. Ovidiu Ionescu est le seul Roumain participant aux Championnats d’Alicante à avoir décroché une médaille. La dernière médaille remportée par un joueur roumain aux Championnats européens de tennis de table remonte à l’édition d’Herning, au Danemark, en 2012, lorsqu’Adrian Crişan était monté sur la troisième marche du podium.


    Météo – Presque toute la Roumanie est balayée ce lundi par de fortes rafales de vent qui peuvent atteindre les 65 kilomètres/heure. Dans le nord, l’ouest et le centre du pays, les météorologues annoncent une chute sévère des températures, un ciel couvert et des pluies éparses. En revanche, le soleil est au rendez-vous dans le sud et le sud-est où le thermomètre grimpe en ce début de semaine jusqu’à 31 degrés. 25 degrés à midi, dans la capitale roumaine.

  • Le festival des étudiants francophones en Europe centrale et de l’Est

    Le festival des étudiants francophones en Europe centrale et de l’Est

    Créé en tant qu’espace du dialogue, le Festival a réuni dès sa création en 2012 plus de 400 étudiants provenant d’une vingtaine de pays, dont plus de la moitié d’institutions membres de l’AUF de la région. Cette année, 53 étudiants de 17 pays ont participé à cette 7e édition du Festival. L’invité du jour ce jeudi sur les ondes de Radio Roumanie Internationale est M Mohamed Ketata, directeur de l’Agence Universitaire de la Francophonie en Europe centrale et orientale, AUF ECO.



  • Erasmus pour découvrir la Roumanie

    Erasmus pour découvrir la Roumanie

    En 2018, le programme de mobilité européenne, Erasmus, marque son 31ème anniversaire. A l’heure où l’on parle, 33 pays participent à ce programme dont les 28 pays membres de l’UE, ainsi que le Liechtenstein, la République de Macédoine, la Norvège et la Turquie. Depuis le moment de sa mise en place et jusqu’à présent, les statistiques font état de près de 4,4 millions d’étudiants à avoir bénéficié de ce programme emblématique du rapprochement des peuples européens. C’est le cas de Gaëtan Berry et de Felix Monteil les deux de France qui, intéressés par le journalisme, ont visité à la mi-juin les locaux de Radio Roumanie Internationale, quelques jours avant la fin d’une année d’études passée sur Bucarest. Ils ont été les deux invités au micro d’Ioana Stancescu pour une discussion amicale, dans une ambiance bon enfant, au sujet de la Roumanie et des Roumains.

  • Entreprises francophones cherchent étudiants roumains

    Entreprises francophones cherchent étudiants roumains

    Il était une fois, ici et ailleurs sur cette grande planète qui est la
    nôtre, quand Internet et les réseaux sociaux n’étaient que des rêves de fous et
    la mobilité était un concept plutôt théorique, l’accès des jeunes étudiants au
    monde de l’emploi se faisait, en règles générales, après l’obtention du diplôme
    universitaire. Les connaissances pratiques venaient après l’embauche et sur
    certains méridiens et parallèles, faire toute sa carrière au sein d’une même
    entreprise c’était l’idéal. Aujourd’hui, le paysage a radicalement changé. Les
    entreprises recrutent dans les amphithéâtres des universités ; pour les
    jeunes étudiants, travailler pendant les années de fac est un atout à
    l’embauche après le diplôme, la mobilité est chose courante et la maîtrise
    d’une, voire de plusieurs langues étrangères, est une condition de réussite.
    C’est dans cet ordre d’idées qu’un Forum des étudiants-entreprises
    francophones en Europe Centrale aura lieu ce samedi 21 avril à Bucarest.


  • Forum étudiants-entreprises francophones en Europe Centrale et Orientale !

    Forum étudiants-entreprises francophones en Europe Centrale et Orientale !

    Alors viens au Forum étudiants-entreprises francophones en Europe Centrale et Orientale !

    Entrée libre sur inscription:

    https://www.eventbrite.fr/e/inscription-forum-regional-des-etudiants-entreprises-francophones-en-europe-centrale-et-orientale-42507099880


    Entreprises participantes : BRD, Pentalog, AKKA, Genpact, Cegedim, Telus, Decathlon, Amaris, Cabinet d’Avocats GRUIA DUFAUT, H Grup It expert, Experbuy, Citypassenger, EBC HR solutions, Le Carroussel, Rue de la Paye.



    Présentation : Organisé par le Comité des étudiants francophones Gaudeamus, le Lectorat français de Bucarest, en partenariat avec l’entreprise Franco-jobs, la CCI Française en Roumanie, l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), l’Institut français de Roumanie, l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), l’Université de Bucarest, le Lectorat UPB – FILS de l’Université Politehnica, CampusFrance, RRI et RFI, cet événement a pour but de présenter des entreprises francophones et de les mettre en relation avec les étudiants.



    Apprendre une langue, c’est aussi s’en servir dans le monde professionnel et à côté des stands prévus pour chaque entreprise participante, il y aura des ateliers de développement personnel et professionnel.


    Programme


    9h30 : Ouverture officielle

    9h30 – 17h00 : Stands et rencontres avec les entreprises francophones


    Ateliers (2ème étage)


    Matin (10h-12h)

    Atelier 1 : Succes Stories

    Atelier 2 : Candidater/postuler en ligne par Cristina Briziou (Franco-jobs)

    Atelier 3 : Smart Learning par Nizar Adnani (Université d’Oran)

    Atelier 4 : Prise de parole en public par Virgile Prod’homme (Université de Bucarest)


    Après-midi (14h-17h)

    Ateliers Libres Ensemble – OIF

    Commons Lounge Unirii Bucharest, adresse : 5, Halelor Street

    https://commonslounge.ro/en .

  • Quelles résolutions pour 2018?

    Quelles résolutions pour 2018?

    Une nouvelle année vient de
    commencer ! On résume tout ce qu’on a vécu pendant l’année qui s’est achevée
    et on prend de nouvelles décisions. Est-ce que vous commencez votre diète après
    les fêtes ou dès lundi prochain? Vous allez faire davantage de
    sport ? Passer plus de temps avec vos proches ? Etudier
    davantage ? Que souhaitent les jeunes pour une nouvelle année ? Notre
    stagiaire Jelena Vrcelj a parlé avec plusieurs étudiants de leurs résolutions
    pour 2018 et des leurs regrets de 2017. Voici son reportage.

  • 07.01.2018

    07.01.2018

    Diplomatie — L’ambassade de Palestine à Bucarest salue la déclaration par laquelle le président Klaus Iohannis réaffirme la position de l’Etat roumain au sujet du statut de Jérusalem. Selon un communique rendu public samedi, l’ambassadeur Fouad Kokaly affirme que « par sa décision de ne pas prendre en compte le déplacement de l’ambassade à Jérusalem comme une option légitime, la Roumanie fait à nouveau preuve de respect envers les principes de droit et envers la loi internationale. » Cette déclaration intervient après la conversation téléphonique de vendredi entre le président roumain Klaus Iohannis et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu durant laquelle le responsable roumain a affirmé que le statut de Jérusalem constituait un thème central des négociations de paix au Proche Orient et que son statut devrait être établi suite à un accord direct entre Israéliens et Palestiniens. La Roumanie souligne aussi le besoin d’une résolution juste et durable du conflit israélo-palestinien par la mise en œuvre de la solution « de deux Etats » : Israël et Palestine. Une éventuelle décision sur le déplacement de l’ambassade de Roumanie de Tel Aviv à Jérusalem peut être adoptée uniquement en vertu de ces paramètres et tenant compte des évolutions du processus de paix dans la région. Le président roumain Klaus Iohannis a également assuré que la Roumanie soutenait le développement, la consolidation et la diversification des relations avec Israël qui ont un caractère stratégique pour Bucarest. L’entretien téléphonique a eu lieu à l’initiative du chef de l’exécutif israélien, qui a remercié à la Roumanie de s’être exprimée par une abstention le mois dernier lorsque l’Assemblée générale de l’ONU a condamné la décision des Etats-Unis de reconnaître Jérusalem comme capitale de l’Etat hébreu.



    PSD — Le Comité exécutif national du PSD, principale composante de la coalition au pouvoir en Roumanie, se réunira lundi, à Bucarest. A l’ordre du jour de la réunion : la nomination d’un nouveau ministre des Eaux et des Forêts après la démission, mercredi, de la sociale-démocrate Doina Pana, pour des raisons de santé. Selon les sources du parti, les sociaux-démocrates pourraient évoquer aussi l’organisation d’un congrès extraordinaire du PSD, la désignation de leur candidat à l’élection présidentielle prévue en 2019 et une éventuelle restructuration du gouvernement. La réunion aura lieu sur la toile de fond de spéculations autour des relations de plus en plus froides entre le président du PSD, Liviu Dragnea, et le premier ministre Mihai Tudose.



    Etudiants — L’Alliance nationale des organisations estudiantines de Roumanie, qui représente 17 centres universitaires du pays, a exprimé son mécontentement par rapport aux conditions d’hébergement des foyers estudiantins et au système d’octroi des bourses. Elle affirme que ce dernier n’est pas correctement mis en place. Réunis à Timisoara (ouest),les représentants de l’Alliance ont annoncé qu’ils avanceraient aux universités des demandes publiques pour qu’elles remédient à ces problèmes. A la fin de la réunion, environ 250 étudiants ont protesté face aux modifications apportées aux lois de la justice par la majorité parlementaire PSD-ALDE, qu’ils accusent de vouloir se subordonner les magistrats et d’arrêter la lutte contre la corruption. L’opposition de droite, la presse et la société civile ont lancé des accusations similaires.



    Fête — Les chrétiens orthodoxes fêtent ce dimanche Saint Jean Baptiste, le dernier prophète de l’Ancien Testament. Il a baptisé Jésus Christ dans l’eau du Jourdain et l’a présenté comme le Rédempteur attendu. Plus de 2 millions de Roumains fêtent leur patron ce 7 janvier. Dimanche également, les orthodoxes de rite ancien, c’est-à-dire les membres des communautés russe, ukrainienne, arménienne et serbe notamment fêtent Noël, 13 jours après la date du calendrier grégorien. La séparation des églises orthodoxes de rite ancien a eu lieu au début du 20e siècle, lorsque le Patriarcat Œcuménique de Constantinople a décidé de passer du calendrier julien au calendrier grégorien.



    Handball – La sélection de handball masculin de Roumanie a dépassé ce samedi, à Calarasi, dans le sud du pays, l’équipe du Portugal 26-23, dans la finale du Trophée Carpati. Dans les demi-finales, les Roumains avaient disposé du Bahreïn 29-20 vendredi. Sous la direction de lentraîneur espagnol Xavier Pascual, la Roumanie participe à compter de jeudi au premier tour des qualifications aux Championnats du monde de 2019. Celles-ci se dérouleront du 11 au 13 janvier à Bolzano, en Italie. Les Roumains auront pour adversaires l’équipe du pays hôte, lUkraine et les Iles Féroé. Seules les gagnantes des 6 groupes préliminaires joueront en juin prochain dans le play-off du tournoi final, accueilli par lAllemagne et par le Danemark.



    Météo — En Roumanie, le temps est généralement beau et particulièrement chaud pour cette période de l’année, traditionnellement associée au gel. Des ondées sont uniquement signalées sur le nord. Les maximales du jour, à la hausse par rapport aux journées antérieures, vont de 8 à 16°, avec 10° sous un beau soleil à Bucarest. Une petite baisse des températures est prévue la semaine prochaine.

  • A la Une de la presse roumaine – 05.01.2018

    A la Une de la presse roumaine – 05.01.2018

    La presse roumaine en ligne s’intéresse, entre autres en ce vendredi, aux perspectives de croissance économique nationale en 2018, à la pression salariale ressentie par les entreprises, aux meilleurs étudiants roumains du pays et de l’étranger, ainsi qu’à des sujets culturels et transfrontaliers.



  • Le festival des étudiants, entre implication civique et orientation professionnelle

    Le festival des étudiants, entre implication civique et orientation professionnelle

    Un mois après le commencement de l’année universitaire, les étudiants ont déjà une tradition qui mélange divertissement et apprentissage, implication sociale et préparation pour leur future carrière. UNIFEST, le plus grand festival estudiantin, est organisé chaque année depuis 2001 par l’Union des étudiants de Roumanie (USR). Il dure 11 jours et a lieu simultanément dans 17 centres universitaires, par l’intermédiaire des 107 associations membres de l’USR. Le thème de 2017 étant « Un festival comme un voyage », les étudiants ont profité d’un grand éventail d’activités – culturelles notamment – telles que spectacles de théâtre et concerts pour lesquels ils se sont vu offrir des billets gratuits. Alin Grigore, président de l’Union des étudiants de Roumanie, nous en parle : « Nous avons aussi des activités sportives, comme un championnat de football par exemple ou un cross-country estudiantin. Nous organisons aussi des activités d’éducation non formelle, soit plusieurs formations gratuites destinées aux étudiants. Nous organisons des sessions de formation tout au long de l’année. Nous avons un programme appelé « L’Académie de formation », et depuis deux ans, nous disposons aussi d’un programme connexe intitulé « L’Académie de formation pour les élèves ». Dans ce programme, les cours de formation sont dispensés par des professeurs formés par nous et sont gratuits tant pour les étudiants que pour les élèves. Quant aux thématiques, elles sont fixées suivant les priorités des élèves et des étudiants. Cette année, les cours les plus demandés ont été ceux d’art oratoire, de communication, de leadership et de gestion de projet. Ce sont des cours choisis selon les besoins des jeunes d’aujourd’hui. »

    En dehors du besoin de se former, les jeunes ressentent aussi le besoin d’implication sociale. A cet effet, la campagne « Fais un don de sang, sois un héros ! » a eu lieu pour la deuxième fois cette année, toujours dans le cadre de l’UNIFEST. Cet événement est organisé par la Société des étudiants en médecine de Bucarest. Sa première édition a eu lieu au printemps dernier, nous dit sa coordinatrice, Andreea Galiţă : « Pratiquement, nous essayons d’aider le Centre de transfusions sanguines à améliorer la situation de déficit de sang en Roumanie. Nous organisons cette campagne dans le Hall d’honneur de la Faculté de médecine de Bucarest, parce que nous estimons que c’est plus facile pour nos étudiants de faire le don dans notre faculté, vu qu’il ne faut plus se déplacer ailleurs. Comme nous avons une tradition de plus de 10 ans, nous avons constaté que nous pouvons faire venir beaucoup de gens, c’est pourquoi nous avons essayé de faire le plus de publicité possible, pour trouver des donateurs dans les autres facultés aussi. »

    Les statistiques les plus récentes indiquent que moins de 2% de la population roumaine fait un don de sang par an, soit près de 4 fois moins que la moyenne européenne. Y a-t-il une réticence des gens de venir faire un don de sang ? Voici la réponse d’Andreea Galiţă : « Les gens sont réticents, pas parce qu’ils ne veulent pas faire de dons, mais parce qu’ils ne sont pas informés. C’est pourquoi nous nous donnons pour tâche d’informer un nombre aussi grand que possible de gens. Cela n’a pas été difficile pour nous, parce que nous comptons sur beaucoup de volontaires. Nous sommes 130 personnes à nous occuper de ce projet. Et nous essayons de nous aider les uns les autres. »

    Pourtant, cette fois-ci, les trois premiers jours de l’UNIFEST, plus de 500 étudiants ont dépassé leur réticence et sont venus donner du sang, dans une tentative d’arriver à 600 poches de sang. Nous nous sommes entretenus avec quelques-uns d’entre eux : une étudiante en chimie et son amie : « Je m’étais proposé d’aller à cet effet dans un hôpital, et puis, j’ai appris sur Internet l’existence de cette campagne. Il me semble que tout le monde évite de donner du sang et je pense que tous les jeunes de Roumanie devraient essayer de le faire au moins une fois par an. »Une partie des étudiants en médecine n’en sont pas à leur premier don de sang, comme nous le dit notre prochain interlocuteur : « Je trouve cela très important. C’est une chance de sauver une vie, en fin de compte. Je trouve que c’est un geste noble et très beau. Je sais qu’en général, il n’y a pas assez de sang dans tout le pays. Et ce genre d’activités, comme celui de la Faculté de médecine, est très bénéfique. »Ceux qui donnent pour la première fois peuvent ressentir certaines émotions, mais ils arrivent à les dépasser : « Je pense qu’il s’agit aussi d’une satisfaction personnelle. J’ai pensé qu’il convenait de faire cela au moins une fois dans la vie. J’ai également réfléchi à tout ce qui pourrait se passer, mais je sais que je suis là entre les mains de spécialistes et je ne devrais ressentir aucune crainte. J’ai juste une petite inquiétude : je crains que je pourrais m’évanouir, après. »

    L’Union des étudiants de Roumanie est active tout au long de l’année. Une de ses initiatives s’est concrétisée par la récente loi sur les stages rémunérés auprès de sociétés et de pouvoirs publics. Alin Grigore, président de l’USR : « Au sujet des activités pour promouvoir l’employabilité, un pilier principal de l’Union des étudiants de Roumanie, nous avons eu l’initiative, voici quatre ans, de la Loi des stages, finalement adoptée cette année. Elle vise à ce que cette période de stage soit plutôt une activité d’apprentissage, pas nécessairement de performance sur les lieux de travail. Selon la nouvelle loi, les stages seront payés par un contrat spécial de stage, différent du contrat de volontariat, qui n’est pas rémunéré. »Cette année, UNIFEST a eu environ 100.000 participants de tous les centres universitaires où des événements ont été organisés, dans le courant des 11 jours de festival.

  • Les étudiants de Sibiu conquièrent la ville

    Les étudiants de Sibiu conquièrent la ville

    Près de 25 années auparavant, le comédien Constantin Chiriac imaginait à Sibiu un festival international de théâtre qui, quelques années plus tard, allait devenir un incontournable de la vie théâtrale européenne. Une initiative mise en place à l’aide d’un nombre impressionnant des jeunes bénévoles. En 2007, la même ville de Sibiu était sacrée, une année durant, Capitale européenne de la culture. Une occasion mise à profit par Constantin Chiriac, manager du Théâtre national Radu Stanca de Sibiu, pour lancer le projet «Les jeunes s’emparent de la ville!» Ce fut là un premier pas vers la création d’un cadre propice censé permettre aux étudiants en théâtre et management culturel de Sibiu d’organiser, en 2010, une micro-saison théâtrale avant de la transformer, sept années plus tard, en un véritable festival. Intitulé DATFest, le Festival du département d’art théâtral de l’Université Lucian Blaga de Sibiu a eu sa première édition du 2 au 5 octobre sous le titre «Les étudiants de Sibiu conquièrent la ville».

    Luminita Bîrsan, maître de conférence des universités et manager du projet: «Le projet se propose d’offrir aux étudiants l’occasion de sortir de leurs salles de classe pour se produire dans différents espaces consacrés. Et je pense aussi bien à des endroits tels le Studio de théâtre Cavas ou le Studio Virgil Flonda qu’à la scène du Théâtre national Radu Stanca ou à celle du Centre culturel des syndicats ou du Théâtre Gong pour la jeunesse. C’est un festival censé offrir à tous ces jeunes l’opportunité de jouer avec de grands artistes et de se préparer pour le jour où ils rejoindront la confrérie des professionnels. Organisé par les étudiants en Théâtre, en Histoire du théâtre et en Management culturel, le festival s’est donné pour tâche de rechercher, quatre jours durant, le meilleur comédien, la meilleure comédienne et le meilleur spectacle de la saison théâtrale 2016-2017».

    Quelles ont été les pièces de théâtre en lice pour le grand prix? Luminita Bîrsan: «Il convient de mentionner le fait que le département d’art théâtral permet aux étudiants en année terminale de travailler avec des jeunes metteurs en scène. Au fil du temps, plusieurs créateurs roumains et étrangers sont venus à Sibiu pour faire des ateliers et monter leurs productions. C’est le cas, par exemple, de Bogdan Georgescu qui a signé la trilogie «Antisocial», «#minor» et «Mal/praxis», d’Eugen Jebeleanu qui a fait le spectacle «Les familles», de Cosmin Chivu qui a réalisé la comédie musicale «Rocky Horror Show» ou encore d’Eugen Gyemant, invité à monter avec les étudiants en troisième année la pièce «Avions en papier». Tous ces titres se sont disputé, cette année, le grand prix ».

    Le théâtre, en tant qu’art, occupe depuis des années déjà une place privilégiée dans la vie culturelle de Sibiu. Il suffit de penser au festival international qui s’y déroule, mais aussi aux études de théâtre que l’on peut y faire pour avoir la dimension du rôle que la dramaturgie joue dans cette partie de la Roumanie. S’y ajoutent les liens étroits entre les comédiens consacrés et les étudiants dont pas mal se voient offrir de temps en temps l’occasion de monter sur les planches du Théâtre Radu Stanca pour jouer aux côtés des acteurs professionnels. D’ailleurs, ceux-ci représentent la majorité du public du festival DATfest.

    Le comédien Alexandru Ion, co-fondateur du Festival de théâtre pour la jeunesse Ideo Ideis d’Alexandria et membre du jury de DATfest explique l’enjeu de cet événement théâtral de Sibiu: « A mon avis, c’est un festival à double enjeu. D’une part, on a un événement qui peut créer une profonde cohésion au sein d’un groupe. Dans ce cas, il s’agit des étudiants de la faculté de théâtre que le festival met ensemble pour leur offrir l’occasion de fonctionner de manière unitaire. D’autre part, le festival représente une occasion pour le public de Sibiu, bien que moins nombreux que celui des grandes villes, de découvrir les étudiants et pourquoi pas, de suivre leur parcours artistique depuis la période estudiantine jusqu’au moment où ils monteront sur les planches du Théâtre national. C’est au profit aussi bien des étudiants qui se voient offrir la chance de jouer devant un vrai public que des spectateurs qui ont l’occasion de les voir sur scène».

    Le prix du meilleur spectacle de cette troisième édition de DATfest a été attribué à la pièce de théâtre «Mal/praxis» de Bogdan Georgescu. La liste des lauréats de cette toute récente édition est complétée par deux noms: Simona Negrila et Radu Carp – deux étudiants en troisième année consacrés meilleure comédienne et respectivement comédien.

    Simona Negrila: « Pour moi, ce fut une chance de dépasser mes propres limites, vu que le public se trouvait, pour une fois, juste devant nous. Cela a fait toute la différence. A force de jouer sur une scène, j’ai fini par avoir confiance en moi et à présent, je peux dire que j’adore mon futur métier. Ce fut notre premier spectacle. Ce n’est qu’un début. J’espère que ce festival prenne de l’ampleur et que le nombre de spectacles se multiplie. C’est une manifestation très importante puisqu’elle offre aux étudiants la possibilité de se produire sur une vraie scène, de se faire connaître et pourquoi pas, d’être primé.».

    Passons le micro à son collègue, Radu Carp, prix du meilleur comédien de cette troisième édition de DATfest: «Le festival est très important surtout parce qu’il s’adresse aux étudiants. Or nous, on a grand besoin de telles manifestations à même de nous offrir la possibilité d’avoir un public, de travailler avec un vrai metteur en scène venu spécialement pour nous. C’est ce qui a compté le plus.».

    Simona Negrila a été consacrée meilleure comédienne pour son rôle dans le spectacle «Avions en papier» d’Eugen Gyemant, tandis que Radu Carp a été primé aussi bien pour son rôle dans le même spectacle que pour celui dans la comédie musicale «Rocky Horror Show» de Cosmin Chivu. (Trad. Ioana Stancescu)