Tag: jeunes

  • 25 ans de Fotogeografica

    25 ans de Fotogeografica

    Arrivé, cette année, à sa 25e édition, voici quelques chiffres-clé : plus de 5 000 concurrents et 20 000 photos, 200 lauréats, près de 170 000 visiteurs, 15 albums de photographie et un CD multimédia. Et la liste peut continuer ! Tout cela – malgré la modestie qui imprègne sa voix – grâce aussi au coordinateur du projet, Paul Bordaș: « Fotogeografica est un projet culturel éducatif lancé il y a 25 ans, un concours qui vise la promotion des valeurs naturelles et culturelles de la Roumanie à travers les images, à travers la photographie. Il a été créé à l’initiative d’un groupe d’étudiants de la Faculté de géographie de l’Université de Bucarest. En 1994, une idée lancée par le professeur-chercheur Dumitru Baltă est reprise par la Ligue des étudiants, puis mise en œuvre trois ans plus tard, dans ce qui sera la première édition de Fotogeografica, en 1997. Bien sûr, à cette époque-là, personne ne pensait que cela deviendrait un grand événement, qui gagnerait le cœur de milliers d’amoureux de l’art et de la nature de Roumanie. On n’imaginait même pas combien de beaux fous allaient se réunir autour de ce projet, pour former une grande famille. Bref, Fotogeografica c’est tout ça. On pourrait dire que chaque édition a été une forme de folie, de beauté, une oasis d’art et d’inspiration à la fois. »

    Le thème du concours est double : le patrimoine culturel, d’une part, c’est-à-dire les villages, les constructions, les métiers traditionnels, les coutumes ; d’autre part, le patrimoine naturel, les paysages et la faune. En plus de ces thématiques, ce sont les invités de haute volée qui ont fait la renommée de Fotogeografica, des personnalités du monde de la photo, de la spéléologie, de l’alpinisme ou de la recherche. Au fur et à mesure que la réputation du concours se consolidait, une partie des lauréats sont devenus des professionnels respectés, primés dans d’autres concours, en Roumanie ou à l’étranger, qui ont publié des albums et qui ont réalisé des expositions personnelles à succès. En plus, le concours Fotogeografica est complété par une multitude d’activités, de publications, d’expéditions sur le terrain, ce qui en fait un véritable phénomène. Redonnons la parole au coordinateur Paul Bordaș : « Nous nous sommes proposés, dès le départ, qu’en plus du concours, on mette en œuvre également des programmes culturels connexes. Lors des premières éditions, on organisait des présentations et des débats avec des chercheurs ou des scientifiques, avec de grands photographes de Roumanie – c’était nos Soirées photographiques. Après cela, nous avons développé un programme de sensibilisation du public aux questions environnementales – EcoStud. Ensuite, avec les lauréats du concours, nous avons réalisé un ample programme intitulé Romania Student Tour. Ce sont des expéditions dans des coins reculés de Roumanie où nous mettons en évidence ce qu’il y a de plus précieux. Par la suite, nous publions des albums avec les photos réalisées sur le terrain, que nous présentons au public lors de divers événements. Avec cette dernière année difficile et éprouvante, nous étions redevables envers les vainqueurs de 2020, car nous n’avons pas pu aller au Maramureș historique, comme prévu. Mais nous sommes revenus en force cette année : nous sommes allés dans les Apuseni pendant cinq jours avec les gagnants de l’année dernière et, suite à cette incursion, nous avons réalisé l’album « Apuseni, pays de pierre ».

    Après cela, nous avons le vernissage Fotogeografica et la cérémonie de remise des prix, probablement en ligne, comme l’année dernière. Avec les gagnants de cette année, nous irons au Maramureș pour réaliser l’album qui clôture un quart de siècle d’histoire du phénomène Fotogeografica – « Maramureș, héritage d’un peuple ». Et nous travaillons dur, car, le 30 septembre, nous voulons lancer un album anniversaire au Palais du Parlement, point culminant des 25 ans de Fotogeografica. »

    Fotogeografica est donc plus qu’un concours : c’est une institution qui découvre de jeunes photographes passionnés, ambassadeurs nationaux et internationaux d’une Roumanie pleine de charme. « Chaque édition de Fotogeografica a été une vitrine de son époque, mais aussi une sorte de capsule temporelle, car une chronique s’est écrite année après année, pendant ces 25 ans,» – dit le coordinateur Paul Bordaș : « En fait, à travers Fotogeografica, j’ai montré une autre géographie de la Roumanie, une géographie dans laquelle les images parlent, plaident pour la préservation des valeurs patrimoniales et naturelles. Et je peux dire que nous avons construit un message avec un grand impact pour la société. La collection Romania Student Tour, qui est traduite en anglais, a beaucoup voyagé. Elle a été présentée dans plus de 25 événements internationaux – des réunions de jeunes, des réunions culturelles et jusqu’à la réunion des chefs d’état-major de l’OTAN à Mamaia, en 2015. Elle est allée au Canada, à l’Université de Montréal, en France, à l’Université de Lyon, en Allemagne, au Japon… On peut donc dire qu’elle a traversé terre et mer. Tant moi que l’institution où je travaille – la Maison de la culture des étudiants de Bucarest – nous nous identifions à Fotogeografica et cette Fotogeografica je l’identifie à la Roumanie. C’est d’ailleurs pourquoi nous avons démarré ce projet avec les gagnants du concours, ce Romania Student Tour. Nous voulions montrer ce qu’il y a de plus précieux dans ce pays et je suis convaincu que nous avons bien des choses à montrer. Je lance dès maintenant une invitation à la présentation de notre album anniversaire, qui aura lieu le 30 septembre, au Palais du Parlement de Bucarest. »

    Il est certain que les images des participants et des gagnants de Fotogeografica constituent presqu’une exhortation : le patrimoine naturel et culturel fait partie de l’identité roumaine et cet héritage engage une responsabilité. N’hésitez pas à aller sur le site Internet homonyme du concours, fotogeografica.ro, où vous pourrez admirer ces images capturées, au fil des ans, par les passionnés de patrimoine. En pleine période des vacances estivales, c’est aussi une invitation à explorer la Roumanie profonde. (Trad. Elena Diaconu)

  • 29.06.2021

    29.06.2021

    Coronavirus en Roumanie – Les autorités roumaines entament les derniers préparatifs en vue de l’introduction le 1er juillet du certificat vert numérique, document qui facilitera les voyages à l’intérieur de l’Union européenne sur la toile de fond de la pandémie. Les détails techniques ont été mis au point et la législation roumaine devrait être harmonisée à la législation communautaire. Ceux qui souhaitent voyager dans les pays de l’Union pourront télécharger ce document à partir du 1er juillet. Entre temps, les autorités cherchent des solutions pour stimuler la campagne nationale de vaccination par l’emploi d’équipes mobiles censées arriver dans les zones rurales isolées. Lundi, la Roumanie a dépassé le seuil de seulement 4,7 millions de personnes vaccinées, dont la majorité au schéma complet. Parallèlement, les autorités cherchent des solutions pour vendre une partie des doses de vaccin inutilisées ou pour les offrir en don. Seulement 73 cas d’infection au SARS Cov 2 ont été rapportés ce mardi. La vaste majorité des quelque 300 décès rapportés au cours des dernières 24 heures datent d’avant ce laps de temps. Un peu plus de 500 malades sont actuellement hospitalisés à travers le pays, dont 80 en réanimation, soit le plus bas nombre de cas graves depuis début avril.

    Motion de censure – Le plénum de la Chambre des Députés et du Sénat de Bucarest doit débattre et voter aujourd’hui de la première motion de censure initié par le principal parti de l’Opposition, le Parti social démocrate à l’encontre du gouvernement de la coalition de centre-droit dirigé par Florin Cîtu. Les sociaux-démocrates critiquent les mesures de l’exécutif dans des secteurs clé d’activité et la manière dans laquelle a été élaboré le Plan national de redressement et de résilience. Les partis de l’arc gouvernemental participeront aux débats sur le document, mais ne voteront pas, a annoncé le premier ministre libéral Florin Cîtu. Pour que la motion de censure soit adoptée et le gouvernement limogé, la motion devrait obtenir les voix favorables de 234 membres du Parlement. L’opposition constituée par le PSD et par l’Alliance de l’Union des Roumains et le groupe des élus indépendants réunissent 205 voix seulement.

    Commémoration – Mercredi à Bucarest, une réunion solennelle du Parlement sera consacrée à la commémoration des victimes du pogrom d’Iasi, dans le nord-est, perpétré du 28 au 30 juin 1941 et au cours duquel 13 mille Juifs roumains ont été tués. La haine non-dissimulée, la violence atroce, le mépris absolu à l’égard de la dignité humaine ont été seulement une partie des instruments utilisés par les autorités de l’époque pour mettre en pratique un plan abominable – le nettoyage de la ville des Juifs. Ceux-ci ont été arrachés de force de leurs maisons, séparés des personnes qui leur étaient chères, frappés sauvagement et jetés ensuite dans le trains de la mort ou bien tués par les balles des mitrailleuses. Des représentants de la Police, de l’armée et des services de renseignements ont attaqué et humilié les membres de la communauté juive, ils ont pillé leurs maisons, ils ont commis des meurtres, répondant ainsi aux ordres d’un régime criminel, a rappelé le président. Il a souligné que le pogrom d’Iasi ne constitue pas uniquement la tragédie des Juifs de la ville qui à celle des Juifs tués durant la rébellion des membres de la Légion de l’archange Michel, d’extrême droite, au début de la même année, mais elle est aussi le drame et la responsabilité à laquelle se confronte depuis la nation roumaine. Lorsque les institutions de l’Etat non seulement échouent d’une manière lamentable dans la réalisation des obligations normales envers leurs propres citoyens, mais discriminent, persécutent et tuent sans aucune pitié, le règle du mal absolu et de l’arbitraire s’installe, a également dit M Iohannis. La mémoire des souffrances de ces jours et la commémoration des victimes constituent la principale réparation morale que la génération actuelle et les prochaines générations ont l’obligation de suivre, affirme le président de la Roumanie. Il a averti que dernièrement, le négationnisme, le discours de la haine, les tentatives de modifier l’histoire, le populisme et l’antisémitisme sont de plus en plus présents dans l’espace public et là où ceux-ci trouvent le terrain fertile de l’ignorance, s’enracinent dangereusement.

    Cour Constitutionnelle – La Cour Constitutionnelle de Roumanie a décidé mardi que la décision du Parlement de révoquer Renate Weber de ses fonctions d’Avocat du peuple, équivalent roumain du défenseur des droits de France n’était pas conforme à la Constitution, selon Agerpress, qui cite des sources au Tribunal Constitutionnel. Celui-ci a admis ainsi la saisine du PSD d’opposition. Conformément à la Cour, par la décision de révoquer Mme Weber, le Parlement a transgressé la Constitution et les normes d’indépendance de l’Institution de l’avocat du peuple. Les représentants de la coalition majoritaire ont reproché à Mme Weber d’avoir enfreint la loi afin de servir le PSD, qui l’avait nommée, alors que les élus de ce parti ont caractérisé cette révocation d’exécution publique.

    Météo
    Les météorologues roumains ont émis mardi deux nouvelles alertes code jaune
    et code orange à l’inconfort thermique et respectivement à l’instabilité,
    valables sur une grande partie du pays. Aujourd’hui, il y a une alerte Code
    Jaune au mauvais temps dans la région des Carpates orientales et dans l’est des
    Carpates méridionales, ainsi que dans des régions de l’est, du sud et du
    sud-est, où des pluies torrentielles et des orages avec de la grêle sont possibles. Les quantités d’eau dépasseront
    les 20 à 40 litres par mètre carré. Une autre alerte Code jaune sera valable
    jusqu’à demain dans l’après midi sur le nord-ouest, le sud-ouest, le sud et le
    centre, où l’inconfort thermique sera accentué avec un indicateur Humidex
    dépassant le seuil critique des 80 unités. La canicule sévit sur la plupart du
    territoire avec des températures maximales allant généralement de 33 à 36
    degrés à l’ombre. Une alerte code orange à la canicule sera valable mardi et
    mercredi dans les départements de l’ouest, où la vague de chaleur s’intensifie,
    le mercure des thermomètres allant jusqu’à 38 degrés. Aujourd’hui les maximas
    vont de 27 à 37 degrés. 30 degrés et du soleil en ce moment à Bucarest.

    Foot – L’Espagne et la Suisse se rencontreront dans les quarts de finale de l’Euro 2020 de Foot après les résultats enregistrés ce lundi dans les huitièmes de finale de la compétition. A Copenhague, l’Espagne a battu la Croatie suite à un match dramatique, après prolongations sur 5 buts à 3 alors qu’à Bucarest, la Suisse a eu raison des champions du Monde, la France sur 5 buts à 4, suite aux tirs aux buts, lors d’un match terminé sur le score de 3 partout après les prolongations. Ce soir dans les huitièmes de finale toujours, l’Angleterre affronte l’Allemagne à Londres et la Suède rencontre l’Ukraine à Glasgow. Rappelons que le match entre la Suisse et la France a été le dernier de cette édition de l’Euro accueilli par la Capitale roumaine.

    Baccalauréat – La première session de cette année de l’examen de Baccalauréat se poursuit aujourd’hui en Roumanie par l’épreuve obligatoire du profile. Plus de 130 mille lycéens et collégiens en terminale se sont inscrits à ces épreuves. Le ministre de l’Education, Sorin Câmpeanu a déclaré que seulement 77% des personnes ayant terminé le lycée se sont inscrits au Bac, en baissé par rapport à 2020. Tout comme l’année dernière, à cause de l’épidémie de coronavirus, les jeunes roumains seront soumis uniquement à des épreuves écrites, alors que les compétences linguistiques et numériques seront soumises à des équivalences. Les premiers résultats de l’examen de baccalauréat seront affichés le 5 juillet et les résultats finaux seront 9 juillet. La deuxième session du baccalauréat se déroulera durant la deuxième moitié du mois d’août.





  • La vaccination en milieu rural et dans les rangs des jeunes

    La vaccination en milieu rural et dans les rangs des jeunes

    A l’heure où l’on parle, la vaccination est à son plus
    bas niveau en Roumanie et les autorités font de leur mieux pour convaincre la population
    à se faire immuniser. Cette fois-ci elles se tournent vers le milieu rural et
    les jeunes. « L’évolution épidémiologique est très bonne, cela est dû aussi
    au fait qu’il a été possible de faire vacciner différentes catégories d’âge » ,
    affirme le chef de la campagne de vaccination, Valeriu Gheorghita, Dans la
    période à venir, on se concentrera sur le milieu rural, où les autorités promettent
    de dérouler d’amples campagnes de vaccination.






    En parallèle, Valeriu Gheorghita plaide pour l’immunisation
    des enfants et des jeunes. A noter que la Roumanie a été le premier Etat-membre
    de l’UE à avoir démarré la vaccination des jeunes âgés de 12 à 19 ans. C’était
    le 2 juin dernier. Selon les données officielles, plus de 140 000 enfants,
    adolescents et jeunes ont reçu depuis au moins une dose du vaccin, soit moins
    de 10% de cette tranche d’âge.






    Toutefois, selon un sondage d’opinion réalisé par le Conseil
    national des élèves, en général, les adolescents sont conscients de l’importance
    du vaccin anticovid, mais 61% d’entre eux hésitent ou refusent de se faire
    vacciner.






    Le président du Conseil national des élèves, Rares Voicu,
    passe en revue leurs principales motivations : « Près de 70% des
    élèves s’inquiètent quant aux effets secondaires du vaccin, comme l’infertilité
    par exemple. Ils doutent aussi de son efficacité sur le long terme. Ce sont des
    craintes fondées sur des affirmations scientifiques plus ou moins vraies. Mais il
    est important que ces craintes leur soient expliquées par les autorités de
    manière réellement accessible pour chaque élève. On a constaté que souvent la
    communication officielle n’arrive pas aux élèves, soit parce que l’on utilise
    des outils de communication que les élèves ne fréquentent pas, soit parce que
    les messages ne sont pas adaptés à leur niveau de compréhension et de perception.
    »






    A son tour, le ministre de l’Education, Sorin Cîmpeanu, a
    appelé les parents et les enseignants à parler de l’importance de la
    vaccination dans les rangs des jeunes. Et pour cause. « On souhaite tous avoir
    une rentrée normale le 13 septembre et arrêter les pertes en matière d’éducation,
    car ce sont des pertes non seulement de nature éducationnelle, mais aussi de
    nature sociale, comportementale et émotionnelle », a déclaré Sorin Cîmpeanu.
    Vu que 60% des enseignants roumains se sont déjà fait immuniser, ils forment
    désormais la catégorie socio-professionnelle avec le plus grand nombre de vaccinés,
    a précisé le ministre de l’Education. (Trad. Valentina Beleavski)





  • Education aux médias pour les adolescents

    Education aux médias pour les adolescents

    Certaines crédibles, d’autres non. Le terme de « fake news », ou infox, fait déjà partie de notre vocabulaire, qu’il soit correctement compris ou pas. Aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin de savoir faire la différence entre la vérité et le mensonge, entre une information vraie et une autre mensongère, rédigée pour désinformer. Le contexte de la pandémie ne fait qu’accentuer ce besoin. Centrul de Jurnalism Independent (Le Centre de journalisme indépendant) est une ONG roumaine qui se donne pour mission d’apprendre aux jeunes comment gérer l’information trouvée sur Internet. Sa directrice, Cristina Lupu, nous présente plusieurs projets censés éduquer les jeunes générations à l’utilisation des médias : « Nous organisons des cours d’éducation aux médias depuis notre création, en 1994. Mais, au début, ce n’étaient pas forcément des cours ciblés sur les médias. C’est en 2017 que nous avons lancé le Programme d’éducation aux médias. C’est notre idée de renforcer le niveau d’autonomie et de pensée critique des jeunes. Ce programme comporte plusieurs activités. Nous travaillons avec les adolescents, soit directement, soit en invitant des experts. Par exemple, nous avons organisé des rencontres au cours desquelles les adolescents ont pu poser des questions aux journalistes. Qui plus est, puisque nous souhaitons avoir une approche stratégique, on a décidé de travailler avec les enseignants aussi. Notre capacité d’accueillir les jeunes au Centre de journalisme indépendant ne sera jamais suffisante pour enclencher un changement à l’échelle nationale. C’est pourquoi nous avons voulu former des professeurs. On a commencé par les profs de langue et de littérature roumaine et on compte sur eux pour développer les compétences médias chez les jeunes. »

    Une fois formés par Le centre de journalisme indépendant, les enseignants incluent les informations sur les médias dans leurs classes de roumain. Comment cela se fait concrètement ? Réponse avec Cristina Lupu : « Cela est notamment possible en première et en 2e année de lycée, où le programme scolaire est beaucoup plus flexible et permet de travailler sur des contenus médias. Par exemple, en première année de lycée, lorsque l’on enseigne la théorie de la communication, on peut discuter du fonctionnement de celle-ci, de la construction des messages, qui ont tous un auteur et un but précis. Lors des leçons consacrées au texte juridique, on peut aborder des sujets tels la liberté d’expression ou encore la Constitution. Des leçons sur le texte journalistique figurent aussi dans le programme scolaire du lycée. A ce moment-là, on parle de la manière dont on rédige les nouvelles. S’ils passent par le processus de rédaction d’un texte journalistique, ils en connaîtront la structure. Et lorsqu’ils deviendront des consommateurs de nouvelles, ils sauront s’il manque quelque chose ou sur quels aspects émotionnels l’auteur à misé pour susciter une forte réaction de ses lecteurs, par exemple. »

    Mais quelles sont les informations qui intéressent les jeunes d’aujourd’hui ? Et où les trouvent-ils ? Cristina Lupu répond : « Même s’ils ne consomment pas de médias de la même manière que les adultes, les jeunes entrent en contact avec les informations véhiculées par la presse dans les discussions avec leurs professeurs, leurs amis ou leurs camarades de classe. Selon des études récentes, durant la pandémie, la désinformation a gagné beaucoup de terrain sur Instagram, plus que sur Facebook, par exemple. Or, Instagram est un réseau destiné surtout aux jeunes. Sans doute, il faut tenir compte de nombreux éléments à tout moment. En même temps, bien que les intérêts principaux des adolescents tournent autour des films et de la musique, ils s’intéressent vivement aussi à d’autres sujets, notamment les lycéens. Ils veulent connaître ce qui se passe dans l’éducation, des choses liées à l’emploi et aux éventuels jobs, à la vaccination aussi dans le contexte de la pandémie. A notre avis, il faudrait qu’il y ait davantage d’information écrite d’une manière qui attire les jeunes, avant de dire que les adolescents ne consomment pas de l’information. »

    Sans doute, il faut nuancer notre perception des jeunes. En même temps, l’éducation aux médias doit être accessible aux enfants des milieux défavorisés. Pour ce faire, le Centre de journalisme indépendant collabore depuis longtemps déjà avec UNICEF Roumanie, comme nous le dit Despina Andrei, son manager de communication et de collecte de fonds : « A notre avis, le besoin d’éducation aux médias n’est pas nouveau. Mais il est devenu encore plus évident cette dernière année, avec l’arrivée de la pandémie, puisque les jeunes et les enfants passent beaucoup plus de temps devant les écrans des ordinateurs et des tablettes. Cela les rend beaucoup plus vulnérables aux fausses informations, à la désinformation et à des phénomènes tels le harcèlement en ligne ou à d’autres types d’abus pratiqués sur Internet. Par conséquent, d’une part, nous voulons que les jeunes et les enfants puissent décodifier les messages qu’ils reçoivent, qu’ils sachent tirer l’information de plusieurs sources, qu’ils ne tombent pas en proie aux fausses informations, qui ne font que se multiplier ces derniers temps. D’autre part, ils doivent savoir se protéger pour ne pas être humiliés et harcelés – des choses qui leur arrivent très facilement dans le milieu virtuel, surtout s’ils ne sont pas préparés ou s’ils ignorent qu’un tel phénomène peut leur arriver. »

    Récemment, le partenariat entre Le centre de journalisme indépendant et l’UNICEF s’est développé dans d’autres directions aussi. Le Conseil des enfants est venu les rejoindre, une structure créée par l’UNICEF il y a deux ans. Despina Andrei explique : « Nous sommes en permanente consultation avec le Conseil des enfants, qui est un organisme informel, créé par l’UNICEF par un projet démarré lorsque la Roumanie était présidente du Conseil de l’UE. Nous comptons aussi sur l’avis du Conseil national des élèves, qui est une structure formelle. On travaille avec ces deux organisations, l’une formelle, l’autre informelle, pour créer du matériel qui porte sur les besoins des enfants et qui réponde le mieux possible à leur besoin d’être informés correctement et de se protéger face aux fausses informations. Par ailleurs, aux côtés du Centre de journalisme indépendant nous avons créé un guide d’utilisation des médias, qui aide les enfants à acquérir des compétences, pour qu’ils puissent gérer l’avalanche d’informations rencontrées sur la Toile et s’informer de sources crédibles. Nous aimerions que les jeunes avec lesquels nous travaillons deviennent des agents du changement après de leurs copains. En fin de compte, nous pouvons nous adresser à un nombre limité de professeurs et d’élèves. L’important c’est que l’information que nous leur offrons devienne cette petite boule de neige que les autres continuent à rouler pour la faire passer à encore plus de monde, de sorte que nous soyons tous mieux informés, d’ici quelques années.»

    Notons pour finir que ces rencontres des membres du Centre de journalisme indépendant avec des jeunes se déroulent actuellement en ligne. Une chose est sûre, pour se débrouiller dans le monde d’aujourd’hui, où les enfants ont très tôt accès à la Toile, mais aussi et surtout pour vivre dans le monde de demain, où la circulation de l’information n’aura plus de limites, il est important d’apprendre dès le plus jeune âge comment distinguer entre les vraies et les fausses informations. (Trad. Valentina Beleavski)

  • La correspondance comme art et liant entre les générations

    La correspondance comme art et liant entre les générations

    Le Musée national d’art contemporain de
    Bucarest (MNAC) continue d’être près des gens. Cette fois-ci, un nouveau projet
    a attiré notre attention. Baptisé « L’art par correspondance », il vise à
    tisser des liens authentiques entre les seniors, les enfants et l’art contemporain,
    d’abord à travers une série d’activités pilotes. Démarrées en janvier 2021,
    elles font partie d’une démarche de longue haleine. En clair, il s’agit de
    faciliter les échanges entre enfants et seniors par le biais de la
    correspondance, de créer des liens émotionnels entre eux, mais aussi avec l’art
    contemporain, à une époque où la solitude pèse lourd, surtout sur les
    communautés isolées.




    Mălina Ionescu, responsable du volet
    éducation au sein du Musée national d’art contemporain de Bucarest, explique : « Ce
    modèle de collaboration est largement utilisé à l’étranger, depuis un certain
    temps. Notre programme « Community Art » s’adresse aux milieux scolaires en
    général, mais nous essayons également d’atteindre les communautés scolaires qui
    n’ont pas la possibilité de venir ici, à savoir les communautés défavorisées ou
    celles qui n’habitent pas Bucarest. Comme nous connaissons les enfants de
    Teach for Romania et les seniors de Seneca Anticafe,
    nous avons pensé que le musée pourrait très bien jouer le rôle de liant entre
    eux. Ce liant est donc la correspondance, car, malheureusement, pour le moment,
    la visite du musée et le contact direct entre les deux groupes de bénéficiaires
    sont impossibles dans le contexte de la crise sanitaire actuelle. »


    Notons que Seneca Anticafe est une
    librairie en ligne dont une partie des recettes sert à envoyer des colis
    alimentaires aux personnes âgées ; Teach for Romania,c’est le
    nom du programme qui aide les jeunes dont le talent et les aptitudes leur
    permettront de devenir des enseignants inspirants, promoteurs d’une pédagogie
    innovante.






    Le projet se propose de créer des équipes
    formées de seniors et de juniors qui, six mois durant, échangent leurs
    réflexions par le biais des lettres. Les enfants ont appris des notions d’art
    contemporain à partir desquelles ils ont écrit des lettres à thème, lors d’un
    atelier virtuel, organisé sur Zoom.






    Mălina Ionescu, notre interlocutrice, détaille
    : « Jusqu’à présent, nous n’avons eu qu’un seul atelier, pendant lequel
    les enfants ont présenté aux seniors l’ensemble du projet. Nous leur avons
    proposé la correspondance comme moyen de créer des liens entre des personnes
    appartenant à des tranches d’âge qui pourraient leur être très familières :
    petits-enfants, pour les seniors et grands-parents, pour les enfants. Ils ont
    donc endossé ces rôles et ont, bien sûr, interagi en tant qu’amis éloignés. Le
    projet a commencé avec les enfants. Lors du premier atelier, nous leur avons
    expliqué ce que signifie une correspondance, en général. N’oublions pas que la
    notion de courrier n’est plus si familière de nos jours, vu que la
    communication est presque entièrement numérique. Nous avons également parlé de
    la façon dont une lettre peut devenir une forme d’art. Et là, on se réfère tant
    à la lettre en soi qu’à l’expédition de la missive. Le projet n’en est qu’à ses
    débuts. »






    La phase pilote du projet rassemble 30 seniors
    seuls de Giurgiu, inscrits dans le programme « Nos grands-parents »,
    et 30 enfants de 12 à 13 ans, de deux écoles des villages de Herăști et
    Izvoarele, du département de Giurgiu, incluses dans le programme « Teach
    for Romania ».






    L’enthousiasme initial mis à part, on
    ignore comment cette correspondance va se dérouler, avoue Mălina Ionescu, qui ajoute
    : « La première proposition était de considérer que la lettre est en
    elle-même une forme d’art, au-delà, bien sûr, de son tout premier rôle, à
    savoir celui de vecteur de communication. Communiquer par des lettres, c’est
    quelque chose de nouveau pour les enfants. Notre approche légèrement différente
    de ce qu’est la correspondance postale, à savoir la lettre, l’enveloppe et
    l’envoi postal a représenté le premier pas vers la notion de mail-art. La
    lettre peut devenir une forme d’expression artistique, lorsqu’on se rapporte au
    signe graphique comme à une image, autrement dit si l’on s’intéresse non
    seulement au contenu, mais aussi à la forme qui l’accompagne. Pour les enfants,
    le papier à lettre et l’enveloppe sont devenus des feuilles à couvrir de
    dessins, de peintures. Nous leur avons présenté plusieurs exemples de jeu avec
    l’enveloppe et l’écriture. On leur a également fourni des crayons de couleur et
    de l’encre de différents types pour qu’ils puissent aller au-delà d’une simple
    lettre où tout ce qui compte, c’est le message transmis par les mots. »






    Mălina Ionescu nous a parlé de la
    prochaine étape du projet : « Nous espérons que les seniors seront très
    réceptifs, qu’ils se laisseront prendre au jeu. Nous souhaitons qu’ils prennent
    plaisir à échanger avec les juniors, qu’ils portent un regard différent sur la
    correspondance postale et qu’ils comprennent que la lettre peut servir de forme
    d’expression personnelle. Pour la prochaine étape, notre objectif c’est
    d’organiser, lorsque ce sera possible, des rencontres entre seniors et juniors,
    par le biais des visites du musée et des ateliers, qui permettront aux gens de
    se rapprocher les uns des autres, mais aussi du musée. »




    Dans les mois qui viennent, les enfants
    pourront participer à un atelier Zoom pour fabriquer différents objets et
    écrire des lettres, qui parviendront aux seniors au même moment où ils
    recevront le colis alimentaire envoyé régulièrement par Seneca. L’échange de
    lettres sera possible grâce aux bénévoles de Seneca et de Teach for Romania. (Trad. Mariana Tudose)

  • Weekends au Musée national d’art contemporain

    Weekends au Musée national d’art contemporain

    Le Musée national d’art contemporain (le MNAC pour les habitués), a beaucoup fait parler de lui depuis son ouverture, il y a 20 ans. Occupant à présent une partie de l’aile ouest de l’imposant Palais du Parlement de Bucarest, un symbole en soi, c’est d’abord la taille du Musée qui impressionne, voire qui intimide. Le MNAC ne présente plus d’exposition permanente, et renouvelle ses expositions deux fois par an, l’occasion de montrer de nouvelles œuvres de sa collection et d’exposer des artistes roumains et internationaux. L’année dernière, année Covid comme on l’a appelée à juste titre, le Musée a choisi deux directions de développement. Tout d’abord, le MNAC a lancé un appel aux artistes pour l’acquisition d’œuvres, le premier en 12 ans, pour un montant de 2 millions de lei (quelque 400 000 euros). Mais 2020 a aussi été l’occasion de mettre en place plusieurs programmes afin d’attirer le jeune public vers le musée. Des ateliers pour expliquer aux enfants les expositions en cours et le processus de création dans l’art contemporain, « L’art par courrier », qui met en lien jeunes et personnes âgées afin de renouer le dialogue intergénérationnel ou encore « Weekends au MNAC – Soirées de lecture pour les petits ». C’est de ce dernier que nous allons parler aujourd’hui en détail, de la volonté de présenter des titres de la bibliothèque du Musée aux plus jeunes, afin d’éveiller leur intérêt pour la lecture, l’art et, pas en dernier lieu, pour le dialogue.

    Astrid Bogdan, bibliothécaire au Musée national d’art contemporain, nous raconte les débuts du projet : « A la fin de l’année dernière, mes collègues et moi avons lancé « Les soirées de lecture au MNAC ». Pratiquement, nous avons rendez-vous, petits et grands, chaque vendredi à 19 h pour lire des histoires de la bibliothèque du Musée. Petit à petit, nous essayons d’introduire dans ces sessions, conçues autour de la lecture, des interventions visuelles d’illustrateurs de livres ou des interventions musicales. Nous souhaitons enrichir le texte avec des images et des sons. Il n’y a pas de limite d’âge pour participer aux ateliers, que nous voulons les plus ouverts qui soit. Nous souhaitons, dans le même temps, continuer la tradition des histoires racontées devant la cheminée, alors la participation est gratuite. Et, avantage d’un événement virtuel, nous accueillons des participants de Roumanie et de l’étranger aussi. »

    En parlant ici et ailleurs, estime notre interlocutrice, ce type d’atelier soutient auteurs roumains aussi bien que les étrangers. Astrid Bogdan : « Nous dédions certaines soirées de lecture aux livres qui abordent le thème de l’autisme ou des troubles du développement ou qui parlent d’enfants ayant des capacités spéciales. Nous essayons d’organiser plusieurs rencontres sur la même thématique. Celles autour de l’introversion, par exemple, ont eu un grand succès. En ce moment, nous tâchons d’associer les auteurs à notre démarche pour que chaque vendredi soir un auteur nous fasse découvrir son livre. »

    Côté participation, le nombre d’enfants qui se connectent pour les soirées de lecture du MNAC peut varier pas mal. Il y a parfois 30 participants, parfois plus, mais il y a aussi eu des ateliers avec 70 inscrits. La participation étant limitée à 25 enfants, s’il y a plus d’inscriptions, une autre soirée lecture est organisée un autre soir. En plus du nombre croissant d’inscrits, ce sont surtout les messages de remerciement et d’encouragement reçus après chaque rencontre qui motivent les bibliothécaires du MNAC à continuer le projet et à toujours rechercher de nouveaux titres inédits.

    Astrid Bogdan raconte que ce programme a fait découvrir aux gens la bibliothèque du Musée et les a fait venir sur place pour mieux l’explorer : « J’ai dû leur lire dans la bibliothèque aussi et ça m’a donné envie d’organiser ces soirées de lecture sur la terrasse du musée, quand cela sera possible. Mais nous continuerons à rester en ligne aussi, car beaucoup de participants nous rejoignent depuis leur domicile, de différents endroits de Roumanie ou de l’étranger. Nous pensons que tout jeune peut atteindre, à travers la lecture et l’art, la liberté de choix, et peut se créer de bonnes habitudes, parce que nous plaidons pour des histoires avec un message qui résiste au temps. »

    Une invitation à saisir, le soir et en ligne si vous êtes à distance (et si vous parlez le roumain) ou en vrai, au Musée d’art contemporain de Bucarest. La bibliothèque est ouverte au public du lundi au vendredi entre 13h30 et 17h30 et aussi le premier dimanche du mois, aux mêmes horaires. (Trad. Elena Diaconu)

  • Le salon virtuel des études en France

    Le salon virtuel des études en France

    Par le biais de cet événement, les organisateurs se proposent d’informer les élèves sur les opportunités d’étude en France, mais aussi des formations universitaires francophones en Roumanie. Le salon est formé d’une série de webinaires réunissant des représentants d’universités de France et de Roumanie, mais aussi d’anciens et d’actuels étudiants qui partageront aux jeunes leurs expériences internationales. Le programme du salon couvre un ample éventail de filières et de formations offertes par toute une série d’établissements de France et non seulement.



  • Forum “Jeunes au XXIe siècle” – du 19 au 21 février 2021

    Forum “Jeunes au XXIe siècle” – du 19 au 21 février 2021

    Du 19 au 21 février, lAmbassade de France de Roumanie et lInstitut Français de Roumanie invitent les jeunes roumains à sexprimer. Cest la 2e édition du Forum « Jeunes au XXIe siècle », consacrée à limplication civique des nouvelles générations. Quel sort pour le bénévolat par temps de pandémie ? Comment les jeunes peuvent-ils influencer les décisions publiques ? Comment mettre sur pied un projet ou financer son ONG ? Autant de questions et bien dautres auxquelles on tentera de répondre.



    Davantage de détails sur lévénements, ici:


    https://fb.me/e/13H8uTS3R



    Inscrivez-vous aux ateliers, ici:


    https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLScGa2n9MvB6Ia8BQVyj4Ktep4-JVmTjJ879E0tvo8WrYpA_xg/viewform




    PROGRAMME ????



    VINERI, 19 februarie

    17.30 – 18.30

    ✅ Iɴᴛʀᴏᴅᴜᴄᴇʀᴇ

    FR & RO, cu interpretare simultană pe Zoom și live pe Facebook

    Cu Adriana Radu – Sexul vs Barza

    Diana Filimon – Forum Apulum &

    Eli Neicuț – Influencer de #FapteBune, Vloggerul responsabil al anului @CSR Media Awards 2020


    18.30 – 19.30

    ✅ Dɪsᴄᴜᴛ̗ɪᴇ – Tᴀ̂ɴᴀ̆ʀ ɪ̂ɴ ᴛɪᴍᴘ ᴅᴇ ᴘᴀɴᴅᴇᴍɪᴇ

    FR & RO, pe bază de înscriere



    SÂMBĂTĂ, 20 februarie

    10.30 – 12.00

    ✅ Aᴛᴇʟɪᴇʀ 1 – Aᴅᴠᴏᴄᴀᴄʏ: ᴄᴜᴍ ᴘᴏᴛ̗ɪ ɪɴғʟᴜᴇɴᴛ̗ᴀ ᴅᴇᴄɪᴢɪɪʟᴇ ᴘᴜʙʟɪᴄᴇ?

    RO, pe Zoom, pe bază de înscriere

    Cu Elena Calistru – Funky Citizens


    14.00 – 15.30

    ✅ Aᴛᴇʟɪᴇʀ 2 – Fᴜɴᴅʀᴀɪsɪɴɢ – ᴄᴜᴍ ᴏʙᴛ̗ɪɪ ʙᴀɴɪ ᴘᴇɴᴛʀᴜ ONG-ᴜʟ ᴛᴀ̆ᴜ?

    RO, pe Zoom, pe bază de înscriere

    Cu Alina Kasprovschi – Fundația Comunitară București & Mihai Toader-Pasti – EFdeN


    16.00 – 18.00

    ✅ Dɪsᴄᴜᴛ̗ɪᴇ: Vᴏʟᴜɴᴛᴀʀɪᴀᴛᴜʟ ɪ̂ɴ ᴄᴜʟᴛᴜʀᴀ̆ s̗ɪ ᴇᴅᴜᴄᴀᴛ̗ɪᴇ ɪ̂ɴ ᴛɪᴍᴘ ᴅᴇ ᴘᴀɴᴅᴇᴍɪᴇ

    FR & RO, cu interpretare simultană pe Zoom și live pe Facebook



    DUMINICĂ, 21 februarie

    10.30 – 12.00

    ✅ Aᴛᴇʟɪᴇʀ 3 – Cᴜᴍ sᴀ̆ sᴄʀɪɪ s̗ɪ sᴀ̆ ɢᴇsᴛɪᴏɴᴇᴢɪ ᴜɴ ᴘʀᴏɪᴇᴄᴛ ʙᴜɴ

    RO, pe Zoom, pe bază de înscriere

    Cu Elena Șerbănescu – Asociația Casa Naturii & Francesca Maria Cristea – Consiliul Tineretului din România


    14.00 – 15.30

    ✅ Aᴛᴇʟɪᴇʀ 4 – Cᴜᴍ ᴛ̗ɪɪ ᴠɪᴇ ᴏ ᴄᴏᴍᴜɴɪᴛᴀᴛᴇ ɪ̂ɴ ᴍᴇᴅɪᴜʟ ᴏɴʟɪɴᴇ?

    RO, pe Zoom, pe bază de înscriere

    Cu Diana Filimon – Forum Apulum & Fundația Leaders


    16.00 – 18.00

    ✅ Dɪsᴄᴜᴛ̗ɪᴇ s̗ɪ ɪ̂ɴᴄʜᴇɪᴇʀᴇ: Cᴇ ᴀ ғᴀ̆ᴄᴜᴛ ᴘᴀɴᴅᴇᴍɪᴀ ᴅɪɴ ᴠᴏʟᴜɴᴛᴀʀɪᴀᴛ? Lᴇᴄᴛ̗ɪɪ s̗ɪ ᴘᴇʀsᴘᴇᴄᴛɪᴠᴇ.

    FR & RO, cu interpretare simultană pe Zoom și live pe Facebook


    Fii pe fază, revenim bientôt cu mai multe detalii legate de eveniment! ????


    Partener principal: BRD – Groupe Société Générale


    Parteneri media: RFI România, Observator cultural, Radio România Internațional, Radio România Cultural, Revista CARIERE




  • La philosophie pour tous et surtout pour les adolescents

    La philosophie pour tous et surtout pour les adolescents

    Eh bien, la réponse est « oui », contrairement au mythe selon lequel les philosophes sont des personnes qui n’ont pas vraiment de rapport réel avec le monde concret. C’est ce qu’affirme, arguments à l’appui, Laurentiu Staicu, professeur à la Faculté de philosophie de l’Université de Bucarest, dans son récent volume « Socrate en jeans ou la philosophie pour les adolescents », publié chez la maison d’édition Trei. Pourquoi a-t-il choisi de s’adresser à cette tranche d’âge ? C’est l’auteur du livre qui nous le dit. Ecoutons Laurentiu Staicu : « L’adolescence est probablement l’âge le plus propice pour une première rencontre avec la philosophie et pour faire de la philosophie. Pourquoi je dis cela ? Parce que l’adolescence est l’âge durant lequel nous sommes suffisamment mûrs pour suivre une idée ou une pensée philosophique. Ce qui plus est, nous sommes encore assez malléables, élastiques et nous pouvons laisser nos lectures philosophiques modeler notre esprit. Une fois adultes, ces choses n’arrivent plus. Cela ne veut pas dire qu’il n’est pas bien de lire de la philosophie après l’adolescence, mais à l’âge adulte nous ne sommes plus aussi disposés à changer la manière de regarder le monde. Par ailleurs, il est vraiment étrange de voir que l’on écrit peu d’œuvres philosophiques pour les adolescents. On écrit beaucoup d’ouvrages introductifs à la philosophie pour les adultes et les enfants, mais moins pour les adolescents. C’est pourquoi j’ai pensé combler cet espace vide et j’ai écrit une introduction à la philosophie dédiée notamment aux jeunes. »

    Et vu que le dialogue était le moyen d’investigation philosophique préféré par Socrate, les chapitres du livre sont en fait des dialogues entre deux lycéens avec le grand-père philosophe de l’un des deux au sujet de concepts fondamentaux tels la liberté, la justice, l’amour et la vérité. Laurențiu Staicu : « Le dialogue est une forme de communication beaucoup plus amicale, beaucoup plus ouverte. Je ne pourrais jamais imaginer – et là je m’exprime en tant que professeur expérimenté à la Faculté de philosophie – un adolescent lisant avec passion un ouvrage philosophique dans lequel l’auteur fait un véritable monologue sur un certain thème. Cette forme de communication est moins accessible. C’est pourquoi j’ai opté pour le dialogue, parce qu’il rend possible une implication personnelle, il nous permet de participer au débat. En plus, le dialogue permet à l’auteur de présenter plusieurs points de vue, même s’il s’agit d’une tâche plus difficile à réaliser. Il faut présenter plusieurs points de vue sur le même sujet, ce qui est évidemment plus compliqué. »

    En Roumanie, la philosophie est enseignée uniquement aux élèves en terminale, soit à des jeunes de 17 – 18 ans. Cela est carrément insuffisant, affirment certains experts éducationnels. La philosophie devrait-elle être enseignée à commencer par les premières années de lycée ou bien même à partir du collège ? Ecoutons l’opinion de Laurentiu Staicu : « Oui, à condition de savoir comment s’y prendre. Comme nous l’avons déjà affirmé, l’adolescence est l’âge le plus approprié pour une rencontre sérieuse avec la philosophie. Cela ne veut pas dire que cette rencontre ne peut pas avoir lieu plus tôt, mais l’enfant n’est pas suffisamment mûr, il n’est pas prêt à suivre l’idée philosophique jusqu’au bout. La pensée philosophique est très abstraite et elle doit être simplifiée pour être comprise par des enfants plus jeunes. Il faut beaucoup schématiser, mais cela ne veut pas dire que c’est irréalisable. Il est d’ailleurs très utile de nous rendre compte de cela. Il faut seulement avoir la volonté de le faire et dépasser ce préjugé selon lequel la philosophie est uniquement réservée aux personnes qui veulent vivre la tête dans les nuages et ne disposent pas de capacités utiles dans la vie. Et cela est complètement faux. » Et c’est justement ce que le livre « Socrate en jeans ou la philosophie pour les adolescents » souhaite démontrer.

  • EducaTIFF

    EducaTIFF

    EducaTIFF, le premier programme d’éducation cinématographique pour le jeune public en marge du Festival international de film Transilvania est arrivé à sa douzième édition. Lancé en 2009 afin de nourrir l’intérêt du jeune public pour le cinéma, EducaTIFF représente en chiffres plus de 120 productions, quelque 3000 participants, une cinquantaine d’ateliers et d’activités en rapport avec le cinéma et 50 établissements scolaires concernés. Déroulée tout au long du TIFF, l’édition 2020 d’EducaTIFF a été coordonnée par Raluca Bugnar, pour la troisième fois en charge de la sélection des films diffusés.

    Ce sont des productions censées rapprocher le public jeune des thèmes actuels, affirme-t-elle. Raluca Bugnar :« Personnellement, je suis contente des films ayant figuré au programme de l’édition de cette année. Je me méfie des films idylliques ; à vrai dire, ils existent de moins en moins. A l’heure où l’on parle, même les films pour le public jeune se penchent sur des aspects réels, sur des problèmes ou des conflits actuels ; du coup, on s’éloigne de plus en plus d’un monde prétendu parfait ou idyllique. En général, les productions destinées aux enfants sont peu nombreuses parce que cette catégorie de film n’est pas très rentable. Tout film suppose des coûts et ceux pour la jeunesse ont du mal à faire du bénéfice. Par exemple, cette année, sur les 40 productions que j’ai vues, je n’en ai choisi que 7. Parmi elles, trois s’adressaient aux ados de 14 ans et plus, trois aux petits et un septième était destiné à ceux d’une tranche d’âge intermédiaire, puisqu’il parlait du passage de l’enfance à l’adolescence. On a été très contents de constater la présence des adultes aussi. Normalement, lors de nos précédentes éditions, les enfants étaient accompagnés par leurs professeurs. Or cette année, ils sont venus avec leurs grands-parents qui sont restés regarder les films. Je suis très heureuse quand je vois des adultes qui ont de l’empathie pour les histoires racontées sur le grand écran et qui comprennent qu’un film peut souvent aider à ouvrir un dialogue sur des sujets plutôt délicats. Peut-être qu’en l’absence d’un tel film, on n’oserait pas discuter avec notre enfant du harcèlement à l’école, on n’aurait pas le courage d’apprendre s’il a été déjà victime d’une telle pratique ou tout au contraire, s’il l’a provoquée. Mais après avoir regardé le film ensemble, on pourrait plus facilement se pencher sur de tels sujets, car on peut se rapporter aux personnages et de ce fait, on a un point de départ pour lancer la conversation ».

    Sur l’ensemble des productions ayant figuré au programme d’EducaTIFF, une partie sera disponible en ligne aussi, sur la plateforme Tiff Unlimited. Raluca Bugnar détaille :« On espère que la plateforme Tiff Unlimited offrira la possibilité au grand public de visionner une bonne partie des films sélectionnés. On s’efforce en ce moment d’obtenir les droits d’auteur pour leur diffusion en ligne. En ce qui concerne le programme de cette année, il s’est ouvert par un film britannique aux petites touches bollywoodiennes. Il s’agit « d’Eaten by Lions » (Mangé par des lions) de Jason Wingard. C’est l’histoire de deux frères qui ne se ressemblent pas du tout, une histoire qui parle des différences entre les membres de la même famille et qui nous aide à accepter les aspects moins agréables de la vie. Un deuxième film recommandé aux adolescents a été « Diva of Finland » (Diva de Finlande), de Maria Veijalainen qui parle du rôle des médias et des réseaux sociaux, puisqu’il est question d’un concours genre La Roumanie a un incroyable talent. Grosso modo, les protagonistes de ce film bataillent pour se voir sacrer Diva de Finlande et alors elles se lancent dans la chasse aux voix sur YouTube, une pratique très fréquente de nos jours. Nous avons présenté aussi la production néerlandaise « The Club of Ugly Children » (Le Club des enfants moches) signé Jonathan Elbers, un film que personnellement, j’ai adoré, d’ailleurs ce fut mon film préféré de cette année. C’est une dystopie science-fiction, un film d’action qui explique aux enfants ce qu’un système totalitaire suppose et pourquoi une démocratie, même imparfaite, est toujours préférable. Un autre film fut « Jeune Juliette » d’Anne Emond, une production canadienne qui traite justement de cette période à la frontière entre l’enfance et l’adolescence. La protagoniste, Juliette, se voit confronter à toute sorte de situations et le film aide les enfants à comprendre que tout ce qu’elle vit est bien normal. On a eu aussi la projection du film roumain « L’Extraordinaire voyage de Marona » de la réalisatrice Anca Damian accompagné du court métrage « Opinci » – sorte de sandales paysannes – fruit d’une collaboration entre Studioset, FrameBreed et FatFox Animation. On a donc consacré une journée au film roumain et on a eu en salle les spectateurs les plus jeunes avec lesquels on a parlé de la responsabilité et de l’aventure », a conclu Raluca Bugnar. (trad. Ioana Stancescu)

  • La santé mentale – une priorité pour la société actuelle

    La santé mentale – une priorité pour la société actuelle

    Réunis au sein du hub des Global Shapers de Bucarest, parrainé par le Forum économique mondial, plusieurs jeunes enthousiastes s’activent dernièrement pour relever les défis de notre monde. Appuyés par la Société des Etudiants en Médecine de la capitale roumaine, ils ont lancé une série de conversations sur le sujet controversé de la santé mentale. Un premier rendez-vous a déjà eu lieu à l’Université de médecine et de pharmacie « Carol Davila » de Bucarest. La conseillère présidentielle Diana Loreta Păun, du Département Santé publique, passe en revue les principaux problèmes auxquels se confrontent les psychiatres roumains:« Il y a tout d’abord des difficultés liées à la gestion des ressources humaines, un aspect qui caractérise tout le système sanitaire de Roumanie. Les jeunes s’en vont pour terminer leurs études ailleurs. A la pénurie de personnels médicaux s’ajoutent des problèmes financiers et d’infrastructure. On doit avouer que la prise en charge des patients souffrant de troubles psychiatriques est assez limitée. Une fois le diagnostic fixé, on se concentre sur le traitement médicamenteux. Or, pour une prise en charge correcte, il faudrait s’occuper aussi de la réinsertion sociale du malade, qui devrait bénéficier d’une thérapie comportementale et sociale, ce qui n’existe pas chez nous. »



    Les longues décennies de régime communiste ont influencé elles aussi le regard que la Roumanie a posé sur les personnes souffrant de troubles mentaux. Malheureusement, le mauvais héritage communiste perdure de nos jours encore, ce qui explique les problèmes de vision dont souffre la psychiatrie roumaine. De retour au micro, Diana Loreta Paun: « On souffre toujours d’une bonne partie des tares du communisme. Je pense que la discrimination et la stigmatisation des malades mentaux viennent de ces années-là. Après, il y a aussi le stress qui nous accompagne au quotidien et, souvent, on a du mal à faire avec. Du coup, on développe des troubles psychiatriques, on plonge dans la dépression ou, plus grave encore, on risque le suicide. Ce sont autant d’aspects à prendre en considération pour une approche correcte. Si on les ignore, les conséquences ne tarderont pas à faire irruption. Les patients ont du mal à demander de l’aide, ils évitent de se rendre chez le psychologue ou le psychiatre, du coup, ils ne sont pas diagnostiqués et donc, ils ne bénéficient d’aucune prise en charge. »



    Avant que le régime communiste ne la place dans un cône d’ombre dans les années 1970, la psychiatrie roumaine avait connu une période fleurissante au début des années 1940, quand les experts de Roumanie se ralliaient aux tendances occidentales. Julien-Ferencz Kiss, psychologue et auteur du livre « L’Histoire de la psychanalyse en Roumanie »: « Avant 1940, la Roumanie s’enorgueillissait d’une riche tradition psychologique. Il suffit de penser au congrès international de psychologie qui aurait dû avoir lieu à Bucarest, si la guerre n’avait pas commencé. N’empêche. C’était pour la première fois qu’un pays en dehors du bloc occidental était choisi pour accueillir un tel événement. Attention, il était question de psychologie, non pas de psychanalyse. Car, ce domaine n’a pas eu d’écho en Roumanie. D’ailleurs, après 1948, le pays rejette aussi la psychologie, qui ne trouve plus sa place dans les universités. En 1977, les facultés de psychologie ferment leurs portes et le métier de psychologue n’existe plus. »



    La sociologue Leyla Safta-Zecheria, de l’Université d’Ouest de Timişoara, s’est penchée sur le sort des institutions à profil psychologique à travers les différentes époques de l’histoire roumaine. A ses dires, la situation précaire et la perception souvent erronée du système médical psychiatrique ne semblent pas s’améliorer. « Malgré les idées progressistes d’Obreja et de Parhon, de faire construire de nouvelles infrastructures psychiatriques améliorées après la Deuxième Guerre Mondiale, on apprend de la bouche du Pr Parhon qu’au centre psychiatrique de Socola, près de Iaşi, les conditions d’hygiène sont précaires et que les patients ne mangent pas à leur faim. De tels problèmes persistent, malgré les efforts des autorités, y compris communistes, d’y trouver une solution. Dans les années 1940-1950, les communistes mettent en place des foyers d’accueil médicalisé destinés aux malades mentaux, avant de doter les hôpitaux généraux d’une section de psychiatrie et de faire construire des laboratoires de santé mentale dans les années 1970. En 1990, des rapports font état de plusieurs établissements où l’on enfermait les patients souffrant de troubles psychologiques, qui, du coup, étaient privés de liberté et de services de base. De telles pratiques existent parfois, de nos jours encore. »



    Les statistiques internationales sur la santé mentale font état d’une recrudescence sans précédent des cas de troubles mentaux. Partout dans le monde, la situation est inquiétante. Dans ce contexte, la Roumanie devrait renouer au plus vite possible avec une tradition médicale qu’elle s’est vu forcer d’abandonner. Ştefan Bandol, à la tête de l’Association ARIPI (Ailes), au service des personnes soufrant de troubles psychiatriques, explique pourquoi un tel domaine est si important: « Partout dans le monde, les patients souffrants de maladies mentales sont discriminés et stigmatisés. En 1990, l’OMS estimait que 25% de la population de la planète aurait besoin de consulter un psy au moins une fois dans la vie. Or, ce pourcentage a grimpé à 33% dans les années 2000 et à 50%, dans les années 2010. Si on pense que chacun d’entre nous a, dans sa famille, au travail ou parmi ses copains quelqu’un qui accuse des troubles de nature psychologique ou psychiatrique, on pourrait conclure que toute la population de la Terre en est touchée, plus ou moins directement. »



    « L’Histoire des troubles mentaux en Roumanie » s’inscrit dans le projet mené dernièrement par le hub Global Shapers, de Bucarest, sur plusieurs thèmes importants en rapport avec la santé mentale. L’événement sera suivi par deux autres conférences: « The Reality of Mental Health » (« La réalité de la santé mentale ») et « Digital Revolution Meets Mental Health » (« La révolution du numérique à la rencontre de la santé mentale »), prévues le 5 et respectivement le 9 mars. (Trad. : Ioana Stăncescu)


  • 30.07.2020

    30.07.2020

    Coronavirus en Roumanie – Le président roumain, Klaus Iohannis rencontre aujourd’hui le ministre de l’Intérieur Marcel Vela et le chef du département des situations d’urgence, Raed Arafat pour analyser la situation actuelle générée par la progression inquiétante des nouveaux cas de coronavirus. De nouvelles mesures contre la propagation du coronavirus ont été incluses mercredi par le gouvernement dans une décision visant l’état d’alerte. Les localités et les départements qui recensent un grand nombre de cas d’infection pourront décider de limiter le programme de fonctionnement des terrasses et de permettre l’accès des clients en fonction du nombre de places assises disponibles. Dans les endroits à l’extérieur, où la distanciation sociale ne peut pas être respectée, le port du masque de protection est obligatoire. Cette mesure a déjà été instituée par de plus en plus de départements, vu que depuis plus d’une semaine les autorités recensent quotidiennement plus de 1000 nouveaux cas de coronavirus. Selon le rapport du Groupe de communication spéciale rendu public aujourd’hui à 13heures, 1356 personnes ont été dépistées positives de mercredi à jeudi, un nouveau record, portant le bilan total à 49.591 cas. C’est le plus grand nombre de nouveaux cas d’infection rapportés en 24 heures depuis le début de la pandémie. 35 personnes malades sont décédées portant le bilan mortel de la Covid à 2.304 décès. Deux des personnes décédées étaient âgées de 20 et respectivement 29 ans. Plus de 26.600 personnes ont guéri.

    Allocations – La ministre du Travail, Violeta Alexandru a présenté dans le cadre d’une réunion du gouvernement de Bucarest le projet d’un décret d’urgence qui prévoit de doubler progressivement les allocations familiales. Elles devraient arriver à 300 lei, quelque 60 euros par mois pour chaque enfant de 2 à 18 ans et à 600 lei dans le cas des enfants de moins de 2 ans et dans le cas des enfants à handicap. Aux dires de la ministre roumaine, cette majoration sera effectuée par étapes jusqu’en 2022. La première majoration de 20% est prévue pour le mois de septembre. L’acte normatif a présenté hier et le gouvernement souhaite l’adopter ce vendredi. La majoration de 100% des allocations familiales a été adoptée par le Parlement de Bucarest à la proposition du principal parti de l’Opposition, le PSD et le gouvernement a ajourné la mise en œuvre de cette loi invoquant la situation provoquée par la pandémie de coronavirus et ses conséquences sur le budget d’état.

    Etude – 56% des jeunes de Roumanie ne font plus confiance à leurs propres forces, selon une étude réalisée par PulseZ, un baromètre national visant à identifier les réactions et les comportements des jeunes durant l’état d’urgence, valable en Roumanie entre la mi-mars et la mi-mai, sur fond de pandémie. Selon la recherche, l’interdiction du jour au lendemain de plusieurs activités quotidiennes a conduit à des déséquilibres émotionnels pour une grande partie d’entre eux. Plus de 50% des jeunes interviewés ont senti le besoin de socialiser face à face et 35% d’entre eux ont admis avoir éprouvé des états émotionnels fluctuants et se sont sentis fatigués. Selon la recherche 44% des jeunes de Roumanie ont passé plus de huit heures par jour dans le milieu virtuel. 33% d’entre eux ont suivi des cours enligne et un taux similaire ont choisi de suivre des films et des sériés de télévision enligne.

    Untold – Coup d’envoi aujourd’hui de la sixième édition du plus important festival de musique électro de Roumanie, Untold. Celui-ci se déroule quatre jours durant dans le milieu virtuel, à cause des restrictions et des règles de distanciation physique imposées sur toile de fond de pandémie de coronavirus. Les organisateurs de l’événement ont conçu un programme qui implique des invités d’exception, mais aussi toute une série de surprises. David Guetta, Martin Garrix et Dimitri Vegas & Like Mike avaient confirmé en février dernier leur participation sur la scène principale de l’événement. Pussycat Dolls, Iggy Azalea et The Script sont les grands noms de la musique pop qui avaient confirmé leur présence alors que Paul Kalkbrenner, Charlotte de Witte et Richie Hawtin sont les vedettes de musique techno qui avaient également confirmé leur participation à Untold. Plus de 80.000 fans du festival s’étaient enregistrés jusqu’ici à participer enligne au festival Untold.

    Météo – Le sud et l’est de la Roumanie sont à partir d’aujourd’hui sous alerte météorologique à la canicule. L’inconfort thermique est extrêmement accentué, avec un indicateur température-humidité supérieur au seuil critique des 80 unités. Une autre alerte à l’instabilité est valable aujourd’hui et demain sur le centre, le nord et le nord-est du pays, où des pluies à verse et des orages, ainsi que des chutes de grêle sont attendus. Les quantités d’eau dépasseront les 25 litres par mètre carré pour aller jusqu’à 50 litres par mètre carré. Les températures vont de 28 à 38 degrés, avec 34 degrés en ce moment à Bucarest.

  • 23.07.2020

    23.07.2020

    Coronavirus en Roumanie – Deuxième jour avec plus avec plus de 1000 nouveaux cas d’infection au coronavirus. 1.112 personnes ont été dépistées positives au coronavirus les dernières 24 heures en Roumanie, un nouveau record, qui porte le bilan total des infections à 41.275, selon les chiffres rendus publics aujourd’hui par le Groupe de communication stratégique. 25 personnes sont décédées conformément au bilan de ce jeudi, portant le nombre total des décès dus à la Covid 19 en Roumanie à 2.126. Plus de 5.500 malades sont actuellement hospitalisés, dont près de 300 en soins intensifs.Le grand nombre d’infections au coronavirus ces derniers jours en Roumanie a déterminé les autorités à tirer la sonnette d’alarme au sujet de l’évolution de la situation sanitaire. L’Institut national de santé publique exhorte la population à respecter les mesures de base de protection sanitaire : poster correctement le masque de protection, éviter les foules et garder la distance physique par rapport aux autres personnes. L’hygiène rigoureuse des mains est également recommandée par les autorités qui conseillent les Roumains à éviter de se toucher le visage avec avant de se laver les mains.

    Fonds européens – Le thème de l’accès aux fonds européens a été évoqué durant la réunion de mercredi soir du gouvernement de Bucarest, dont l’objectif principal est l’adoption des lois nécessaires à la mise en œuvre du programme de relance économique du pays. L’exécutif a également évoqué l’octroi de prêts non remboursables aux PMEs et aux petits entrepreneurs – des fonds de roulement et des capitaux destinés aux investissements. Parmi les autres bénéficiaires de ces fonds : les sociétés à responsabilité limitée, les personnes physiques autorisées, les ONGs culturelles et les médecins de famille ayant traité des malades de Covid 19. Un autre projet de loi visant les PMEs prévoit de leur accorder des prêts pour qu’elles achètent en système de crédit bail des équipements et des outillages. Les quelque 80 milliards d’euros que l’UE accordera à la Roumanie seront utilisés pour reconstruire la Roumanie, avait déclaré avant la réunion du gouvernement le président roumain, Klaus Iohannis, à l’issue d’une rencontre avec le premier ministre Ludovic Orban. L’argent proviendra de deux sources : le futur budget pluriannuel pour la période 2021 – 2027 et le fonds de relance post Covid 19. Dans le cas de la première source, il s’agit de programmes déroulés jusqu’ici aussi et dont l’accès se fait en vertu d’un plan national qui vient d’être élaboré, a expliqué le chef de l’Etat. Pour ce qui est de la deuxième source de financement, à savoir le plan de relance économique de l’Union, le montant accordé à la Roumanie s’élève à 34 milliards d’euros, sous la forme de prêts non remboursables et de crédits à faibles taux d’intérêt.

    Exercice – Le polygone militaire de Cincu, dans le centre de la Roumanie accueille aujourd’hui la cérémonie de création du commandement du Corps multinational du sud-est. Y participent le président roumain Klaus Iohannis, le ministre de la défense Nicolae Ciuca et le chef de l’Etat major de la défense, le général lieutenant Daniel Petrescu. Un exercice militaire sera ensuite organisé impliquant un millier de soldats et quelque 200 moyens techniques. L’exercice vise le perfectionnement du processus d’intégration et de mise en œuvre d’actions militaires complexes. Le commandement du Corps multinational sud-est a été créé dans le flanc est de l’OTAN afin de pouvoir réaliser le commandement des structures de forces dans cette région a expliqué pour la radio publique roumaine le général à la retraite Alexandru Grumaz, expert en stratégies de sécurités. Il s’agit d’un corps d’armée qui réunira plus de 400 officiers de différents Etats de l’OTAN, qui commenceront à travailler à Sibiu, dans le centre de la Roumanie à partir de l’automne 2021. Suite à la création de ce commandement, l’entier flanc sud-est de l’OTAN sera coordonné depuis Sibiu, a précisé Alexandru Grumaz.

    Forum des Jeunes – Un forum des jeunes organisé par ministère roumain des Affaires Etrangères se déroule en visioconférence ces jeudi et vendredi, dans le cadre de la Communauté des démocraties. A l’ordre du jour : la participation civique et politique des jeunes, les échanges de bonne pratiques de leurs Etats et régions et les modèles novatrices de croissance du degré d’implication des jeunes dans la vie publique et dans les processus démocratiques. Le forum se déroule sous l’égide de la présidence roumaine de la Communauté des démocraties et reflète une des priorités assumés le long du mandat roumain à la Communauté des démocraties, entre 2019 et 2021, à savoir la promotion des jeunes dans le cadre des processus démocratiques.

    Foot – Le club de foot bucarestois FCSB a remporté la finale de la Coupe de Roumanie après la victoire mercredi à Ploiesti, dans le sud contre le Sepsi OSK de Sfântu Gheorghe, sur le score d’un but à zéro. Le FCSB a assuré ainsi sa présence aux préliminaires de l’Europa League, aux côtés du FC Botosani, dans le nord-est. Le championnat national de foot touche aussi à la fin, après la reprise des matchs le mois dernier. Rappelons-le, le championnat a été interrompu en mars à cause de la pandémie de Covid 19. Le leader du championnat est le CSU Craiova, dans le sud, suivi par les champions en titre du CFR Cluj. Après la reprise des compétitions, tous les matchs se jouent avec des tribunes vides. Ajoutons aussi que plusieurs sportifs de différents clubs ont été dépistés positifs au coronavirus.

    Coronavirus dans le monde – Le nouveau coronavirus a infecté jusqu’ici plus de 15,3 millions de personnes à travers le monde et tué plus de 630 mille personnes. Les Etats Unis ont recensé pour la 9e journée consécutive, plus de 60 mille nouveaux cas d’infection, portant le bilan total de l’infection à 4,1 millions. La situation la plus grave est en Californie et à New York. Aux côtés des Etats Unis, l’Inde, la Russie, l’Afrique du sud comptent parmi les 10 pays les plus touchés par la pandémie au monde, aux côtés d’Etats de l’Amérique latine – le Brésil, le Pérou et le Chili. L’Europe, qui semblait avoir dépassé la crise sanitaire envisage à réintroduire des restrictions puisque la situation sanitaire a empiré dans certains pays à cause de la reprise du tourisme. La France a recensé mille nouveaux cas les 24 dernières heures, alors que l’Espagne a enregistré le plus grand nombre de cas depuis la fin de l’état d’urgence, à savoir plus de 700. Les régions les plus touchées, dont la Catalogne et l’Aragon ont imposé le port du masque dans la rue, ainsi que l’interdiction de la constitution de groupes de plus de 10 personnes. A partir de ce vendredi, le port du masque de protection est à nouveau obligatoire en Autriche, alors que la Suède, qui n’a jamais imposé des mesures de confinement de la population, est déjà confrontée à un des bilans les plus graves : 78 mille cas d’infection et près de 6.000 décès pour une population de 10 millions de personnes. En Italie, les autorités sont de plus en plus inquiètes à cause des foyers d’infection parmi les étrangers qui travaillent dans la péninsule. Selon le correspondent de la radio publique roumaine à Rome, dans la région de Toscane, la suspension des vols vers et depuis les pays où de nombreux cas d’infection au coronavirus a été évoquée. Par ailleurs, les autorités de Grèce ont annoncé ne pas réintroduire le confinement. Selon elles, la majorité des cas enregistrés en ce mois de juillet proviennent de quatre pays de la région – Serbie, Bulgarie, Roumanie et Albanie – ainsi que des Etats-Unis.

    UE – Le Parlement européen se réunit aujourd’hui dans le cadre d’une session extraordinaire consacrée au plan de relance et au budget pluriannuel, approuvée mardi par les leaders des Etats de l’UE. Y participe aussi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen et le président du Conseil, Charles Michel. Les groupes politiques du législatif ont décidé d’une résolution qui sera adoptée par le plénum du Parlement. Celui-ci demandera des clarifications quant au conditionnement de l’octroi des fonds européens du respect de l’Etat de droit, question qui reste ouverte par les leaders européens après le sommet de cette semaine, a déclaré mercredi le président du législatif européen, David Sassoli, cité par Reuters. Il a ajouté que le budget pluriannuel devrait être à même d’aborder les principaux défis auxquels se confronte l’Europe à moyen terme, tel le Pacte Ecologique, la numérisation, la résistance aux vulnérabilités économiques et la lutte contre les inégalités. Rappelons-le, les leaders de l’Europe ont décidé de la constitution par le biais d’une dette commune d’un fond européen de redressement économique d’une valeur de 750 milliards d’euros et sur le budget pluriannuel 2021 – 2027 de l’UE qui totalise 1.074 milliards d’euros, alors que la déclaration finale n’inclut aucun conditionnement entre l’octroi des fonds et la situation de l’Etat de droit.

    Météo – Températures assez élevées en Roumanie, où la météo est assez instable. Des orages et des chutes de grêle sont possibles sur la majorité des régions. Une alerte code jaune à l’instabilité est valable jusqu’à ce soir sur l’ouest, le nord et le centre de la Roumanie. Une autre alerte est valable à travers le pays de vendredi à midi et jusqu’à samedi matin. Les températures vont de 23 à 33 degrés. 26 degrés aujourd’hui à Bucarest.

  • Une plateforme en ligne pour les journalistes en herbe

    Une plateforme en ligne pour les journalistes en herbe

    Chez les jeunes, l’attraction pour le journalisme se manifeste très tôt, pratiquement au même moment que leur préoccupation pour le reste du monde et pour eux-mêmes. C’est là une évidence que les représentants de l’Association informelle des Voix pour l’insertion ont su mettre à profit pour concevoir un projet censé encourager les adolescents à écrire des articles de presse sur eux-mêmes et sur des histoires de leurs localités d’origine. Iulia Dromereschi, membre de l’Association, cheffe du projet MediaHub, sur le début du projet : « On a lancé officiellement MediaHub en octobre-novembre 2019, au bout de plusieurs années de préparatifs menés à l’époque où notre association était basée à Cluj. A présent, on a déménagé à Bucarest. Cette plate-forme s’adresse aux jeunes de 15 à 25 ans, notamment aux lycéens. Par ce projet, on s’est proposé d’encourager les adolescents à s’intéresser davantage à leurs communautés pour raconter, par la suite, différentes histoires. On encourage donc les jeunes à faire du journalisme communautaire. »

    A l’heure actuelle, une visite sur le site mhub.aiviong.ro vous offrira l’occasion d’en savoir davantage sur le parcours d’un jeune entrepreneur de 21 ans, de Botosani, qui s’est lancé dans la culture des tomates bio ou encore sur celui d’une jeune ingénieure du même département devenue célèbre après avoir commencé à fabriquer des masques de protection en coton. Et c’est toujours sur cette plateforme que l’association organise des ateliers animés par des journalistes connus et des spécialistes de la déontologie journalistique en Roumanie. Iulia Dromereschi. « A l’automne dernier, avec le soutien du Collège professionnel Gh. Asachi, nous avons commencé à travailler avec la première communauté de jeunes de Botosani, recensant 26 lycéens allant de la Seconde jusqu’à la Terminale. Sur l’ensemble, certains ont abandonné le projet avant la fin, soit pour préparer leurs examens, soit pour des raisons personnelles. Mais bon, à l’heure où l’on parle, on est toujours en contact avec 14 ou 15 élèves. Les jeunes issus de ce premier groupe ont bénéficié aussi des cours en ligne, avant que nous ne nous rendions sur place pour les connaître personnellement, passer deux jours ensemble et organiser la rédaction. C’est à peine après que le travail a démarré. Les autres mini- rédactions mises en place depuis le mois de mars ont fonctionné uniquement en ligne. Les premières rencontres, on les a organisées sur différentes plateformes éducationnelles qui ont fini par accueillir aussi nos ateliers. Seules trois mini-rédactions fonctionnent toujours en ce moment : à Curtea de Arges, à Bucarest et à Suceava. Nous avons des discussions avec nos représentants de Focsani et de Bacau, car depuis que nous sommes devenus connus sur la Toile, les jeunes s’adressent à nous, même si on ne prend pas forcément en compte l’idée de mettre en place de petites rédactions dans leurs départements aussi. »

    Et puisqu’il s’agit d’une plateforme en ligne et que le contexte pandémique actuel nous oblige à mener nos activités à distance, les participants au projet mettent à profit toutes les ressources et les opportunités techniques du numérique. Iulia Dromereschi:« Nous, on a décidé d’avancer pas à pas et de commencer par des textes écrits puisqu’à notre grande surprise, on a découvert que pas mal d’adolescents avec lesquels on travaille sont plutôt réservés quand il s’agit de produire du contenu audio ou vidéo. Voilà pourquoi, dans un premier temps, on les a invités à s’exprimer par écrit. Mais, comme le mois de juin a été déclaré le Mois du Podcast, on a réalisé avec eux des enregistrements que nous avons transformés par la suite en épisodes de podcast. Et puis, après une petite pause en juillet et août, on produira, à partir de cet automne, du contenu vidéo aussi. En attendant, on a lancé une chaîne sur YouTube pour partager différentes opinions sur le Bac en Roumanie. »

    Et comme le Media Hub de l’Association informelle des Voix pour l’insertion a de plus en plus d’adeptes et que les jeunes sont attirés par le journalisme depuis un âge très tendre, Iulia Dromereschi se propose de mettre en place des ateliers à l’intention, également, des collégiens intéressés par ce domaine. (Trad. Ioana Stăncescu)

  • L’engagement des jeunes pour la collectivité

    L’engagement des jeunes pour la collectivité

    L’Association de l’Initiative pour la Jeunesse « Young Initiative » a mené du 1er février 2019 au 31 janvier 2020 le projet « Ensemble au bénéfice des valeurs européennes » (« United We Stand for European Values »). Financé à travers le Corps européen de solidarité, le projet s’est donné pour principal but de développer le sens critique chez les jeunes des milieux défavorisés de la région de Bucarest – Ilfov, parallèlement à un plus d’engagement de leur part afin de devenir plus actifs et plus préoccupés par les situations les concernant. Pour plus de détails, nous donnons la parole à Eliza Vaş, vice-présidente de l’Association « Young Initiative » :

    « C’est pour la première fois que les bénévoles de l’Association Young Initiative mettent en place un projet de ce type financé à travers le Corps européen de solidarité. Notre objectif numéro 1 est de développer le sens critique chez les jeunes, en les poussant à s’investir davantage dans la société. Cette initiative s’adresse principalement aux jeunes de 14 à 25 ans – lycéens, étudiants ou tout simplement des personnes à la recherche d’une éducation non-formelle. Déroulé une année durant, le projet a recensé plus de 250 participants, 15 ateliers interactifs et plusieurs débats et simulations de processus décisionnels européens. On a également mis en place une plateforme d’engagement pour la collectivité qui s’appelle United (Ensemble). »

    Guidés tout au long du projet par les bénévoles de l’Association Une Initiative pour la Jeunesse, les participants ont tous pris acte du rôle que leurs actions potentielles pouvaient avoir sur la communauté. Eliza Vas :
    « Mon rôle fut celui de coach, et donc ce fut à moi de coordonner les actions de mon équipe de bénévoles. Je les ai aidés à développer et à mener les activités du projet. Ce fut comme sur un terrain de football quand l’entraîneur regarde la façon dont ses joueurs mettent en place la stratégie décidée d’avance et puis, pendant la pause, il fait des commentaires afin d’améliorer leur jeu. Lors d’une approche non formelle dans le processus d’apprentissage, l’accent tombe notamment sur la réflexion, ce qui permet aux personnes concernées de devenir conscientes de leurs acquis, de leurs compétences et surtout de leur impact social. »

    Le projet « Ensemble au bénéfice des valeurs européennes » a visé notamment la solidarité et la vision que les jeunes roumains devraient avoir en tant que citoyens de l’Europe. Plusieurs ateliers et débats ont porté sur les valeurs communautaires. Elena Şelaru, chargée des Relations Internationales au sein de l’Association « Young Initiative » : « Nous, en tant qu’organisateurs, on a mis en place une série d’ateliers et de débats sur des thèmes européens censés fournir le cadre propice pour des discussions portant sur les droits des Roumains, en tant que citoyens européens, sur les valeurs européennes ou encore sur la mobilité à travers l’Europe. Personnellement, j’ai organisé un atelier sur l’économie circulaire et le réchauffement climatique à l’intention des élèves en dernière année au Collège technique énergétique de Bucarest. J’ai également participé à la simulation d’un processus décisionnel au sein du Parlement européen et j’ai veillé à ce que tous les participants puissent faire part de leurs idées. »

    A l’heure où l’on parle, il est très important que les jeunes roumains prennent l’initiative dans leurs domaines d’intérêt. La moindre action devrait pouvoir déboucher sur des activités plus amples, censées améliorer la vie de la communauté. Formée de plusieurs jeunes actifs et énergiques, l’Association Une Initiative pour la Jeunesse encourage toute démarche potentielle, soutient Elena Şelaru. « Le simple fait de prendre l’initiative illustre une capacité de réflexion et de solution de certains problèmes auxquels les autres n’ont même pas pensé. Actuellement, le nombre de jeunes engagés pour la collectivité est très grand. C’est là un plus de valeur sociale que mes collègues ont apporté par des exemples, en sachant que de nombreux projets mis en place par la suite ont eu leurs idées pour point de départ. »

    Pour Elena Şelaru, le travail au projet « Ensemble au bénéfice des valeurs européennes » a eu un fort impact aussi bien au niveau professionnel qu’au niveau humain. Quels seraient les bénéfices de la participation d’un jeune à une telle initiative, a part, bien sûr, une meilleure image de soi-même ? Elena Selaru :« Une fois le financement approuvé, on a bénéficié d’une brève formation censée nous aider à mieux organiser nos activités. Pour moi, participer à ce projet a été une grande réussite personnelle qui m’a servi à acquérir des compétences organisationnelles et à assumer des responsabilités à long terme. »

    L’équipe en charge du projet « Ensemble au bénéfice des valeurs européennes » a compris huit membres (Elena Şelaru, Andrei Dobrea, Cristina Cautiş, Maria Balea, Simona Baciu, Andreea Boieriu, Dragoş Dănilă, Marius Ghiţă), dix bénévoles (Ana Maria Andronache, Maria Baciu, Irina Dobreanu, Vlăduţ Ene, Claudiu Brotea) et un coach expérimenté dans le domaine des projets européens, à savoir Eliza Vaş.(trad.Ioana Stancescu)