Tag: loi

  • 09.03.2016 (mise à jour)

    09.03.2016 (mise à jour)

    Visite — Le président roumain, Klaus Iohannis, qui se trouve depuis dimanche en visite officielle en Israël, s’est rendu mercredi au Mur des lamentations et a rencontré des représentants de la communauté israélienne d’origine roumaine. Auparavant, il s’est entretenu avec son homologue israélien, Reuven Rivlin, avec le premier-ministre Benjamin Netanyahu et avec le président de la Knesset (le Parlement unicaméral israélien), Yuli-Yoel Edelstein. Toujours à Jérusalem, le président Klaus Iohannis a annoncé qu’il plaiderait pour la création d’un musée des Juifs et de l’Holocauste à Bucarest et qu’il discuterait à cet effet avec les représentants du gouvernement. Après Jérusalem, le président Iohannis visitera jeudi les territoires palestiniens, pour des discussions officielles avec le président Mahmoud Abbas.



    La Haye — La société roumaine est capable d’assumer, sans être surveillée de l’extérieur, la lutte contre la corruption et l’indépendance de la justice, a déclaré mercredi le premier – ministre roumain, Dacian Ciolos. Il s’est entretenu à La Haye avec son homologue néerlandais, Mark Rutte, dont le pays s’est opposé à plusieurs reprises à l’adhésion de Bucarest dans l’espace Schengen. Ciolos a, par la même occasion, précisé que les progrès de la Roumanie avaient été mis en évidence y compris par le dernier rapport de Bruxelles sur la justice, dans le cadre du Mécanisme de Coopération et de Vérification. Le premier – ministre néerlandais, Mark Rutte, a affirmé que le document en question révèle les avancées considérables de Bucarest en matière de justice et de lutte contre la corruption. Prévue initialement pour mars 2011, l’entrée de la Roumanie dans l’espace de libre circulation a été ajournée en raison de l’opposition de certains pays membres qui ont exprimé leurs réserves à l’égard de l’efficacité du système juridique roumain.



    Justice — La Cour Constitutionnelle de Roumanie a présenté mercredi les fondements de sa décision d’interdire au Service roumain de renseignement de mettre sur écoute les personnes faisant l’objet de poursuites pénales. Selon cette instance judiciaire, seuls les policiers et les procureurs seront autorisés à intercepter les conversations téléphoniques des suspects. La Cour Constitutionnelle a entre autres mis en avant le respect des dispositions de la loi fondamentale du pays et de celles de la Charte européenne des droits de l’homme relatives à l’intimité de la vie privée et au secret des correspondances. La Cour Constitutionnelle précise également que la décision mentionnée s’appliquera aussi aux affaires en cours de jugement. Mercredi encore, la Direction nationale anti-corruption a fait savoir qu’en raison des modifications apportées aux réglementations des écoutes, elle aura besoin de 130 employés et d’équipements techniques supplémentaires, l’effort budgétaire estimé se chiffrant à plus de 10 millions d’euros.



    Corruption — La Chambre des députés de Bucarest a rejeté mercredi la demande des procureurs anti – corruption de placer en garde à vue le député social — démocrate Cristian Rizea. Les députés, ont, en échange, approuvé la sollicitation des procureurs de le retenir. Cristian Rizea est accusé de trafic d’influence, de blanchiment d’argent et d’avoir influencé les déclarations. Selon les procureurs, il aurait reçu 300.000 euros de la part d’un citoyen américain pour intervenir dans une affaire de rétrocession de terrains. Pour sa part, l’élu nie les accusations, affirmant qu’en vue des élections locales du 5 juin prochain, il a fait l’objet de pressions pour retirer sa candidature à la mairie d’un des arrondissements de Bucarest.



    Loi — La loi sur la dation en paiement entraînera la baisse de 10 % des prix de l’immobilier, du moins sur le court terme, ce qui engendrera la diminution de 2 mille euros par ménage du patrimoine de la population. C’est ce qu’a déclaré mercredi le vice – gouverneur de la Banque centrale de Roumanie, Liviu Voinea. Selon lui, cette loi aura des retombées négatives sur le système bancaire, sur le gouvernement et sur l’économie tout entière, du fait du recul de la consommation. Fin février, le Sénat de Bucarest avait adopté à l’unanimité la loi de la dation en paiement, qui prévoit d’éteindre la dette si le débiteur cède à la banque l’immeuble hypothéqué. Ceux contre lesquels on a déjà démarré la procédure d’exécution forcée ou dont le logement a été repris par la banque pourraient ainsi obtenir l’effacement des dettes restantes. La loi en question est actuellement soumise au débat dans la Chambre des députés, l’organe décisionnel.






  • 01.03.2016 (mise à jour)

    01.03.2016 (mise à jour)

    Démographie — La Roumanie se confronte à un vieillissement accéléré de sa population — indiquent de nouvelles données de l’Institut national de la statistique. Le nombre des adultes de plus de 65 ans est de 210.000 personnes supérieur à celui des enfants entre 0 et 14 ans, la moyenne d’âge de la population approche les 41 ans, en légère hausse par rapport à l’année dernière. L’INS précise également que plus de 22 millions de personnes ont leur domicile officiel en Roumanie, mais toutes ne vivent ni ne travaillent sur le territoire du pays. Selon plusieurs sources, environ 3 millions de Roumains se sont établis à l’étranger, la plupart d’entre eux en Italie et en Espagne.



    Visite — En visite de deux jours en Iran, le ministre roumain des affaires étrangères a été reçu par le président Hassan Rouhani. A cette occasion, le chef de la diplomatie roumaine a salué la politique d’ouverture vers la communauté internationale de l’administration de Téhéran. Selon l’envoyé spécial de Radio Roumanie, M. Comănescu a estimé que la signature des accords sur le nucléaire avec l’Iran et le début de la levée des sanctions internationales auraient un impact très positif sur la relance des relations roumano-iraniennes.Le chef de la diplomatie de Bucarest s’est aussi entretenu avec son homologue Mohammad Javad Zarif, notamment au sujet des perspectives de la collaboration entre l’UE et l’Iran. Mardi également, le ministre roumain des affaires étrangères a participé à un forum économique où les représentants de plusieurs grandes compagnies roumaines et des hommes d’affaires iraniens ont discuté de la reprise de la coopération bilatérale dans des domaines tels l’agriculture, la métallurgie, l’énergie ou l’industrie automobile. Lazar Comanescu est le premier responsable étranger à visiter Téhéran après les élections de la semaine dernière, dont les résultats indiquent un équilibre entre réformateurs et conservateurs.



    Plagiat — L’Université de Bucarest demande à nouveau le retrait du titre de docteur en droit de l’ancien premier ministre social-démocrate Victor Ponta. Dans un communiqué remis aux médias mardi, l’Université annonce avoir envoyé de nouveau au ministère roumain de l’Education le dossier des preuves soutenant le verdict de plagiat rendu par la commission de professeurs experts en droit et par la Commission d’éthique de l’institution d’enseignement universitaire ; elle fait savoir aussi qu’elle a demandé l’annulation de l’ordre par lequel le titre de docteur avait été conféré à M. Ponta. L’ancien premier ministre accuse des raisons politiques dans la demande de l’Université de Bucarest. Dans un message posté sur un réseau de socialisation, il se déclare persuadé d’avoir gain de cause en justice.



    Législation — La Commission Emploi de la Chambre des députés du Parlement roumain a donné son aval au projet législatif, initié par le sénateur social-démocrate Georgica Severin, qui modifie la loi régissant le fonctionnement des sociétés publiques de radio et de télévision. De l’avis des élus sociaux-démocrates, les fonctions de président du Conseil d’administration et de directeur général doivent être séparées, vu qu’un manager nommé suite à un concours de projets pourrait avoir une meilleure qualité professionnelle que quelqu’un nommé politiquement. Les députés du Parti national libéral ont voté contre le projet de loi, accusant le PSD de vouloir profiter de la situation financière difficile dans laquelle se trouve la télévision publique pour la contrôler. Le projet législatif en question attend aussi les avis des Commissions Budget, Culture et Juridique. La décision finale appartient au Sénat.



    Réunion — Bucarest a accueilli la première réunion du Conseil consultatif médias Roumanie-République de Moldova, dont le but est de créer un espace commun de communication entre les deux Etats et d’introduire des normes européennes dans le fonctionnement des médias de Chisinau. Le ministre délégué chargé des Roumains de l’étranger, Dan Stoenescu, a souligné que la République de Moldova avait besoin d’informations équilibrées, de sources crédibles. La Roumanie, en tant que membre de l’UE, fera tous les efforts pour que la population de l’Etat voisin, y compris les citoyens russophones, aient accès à des informations correctes, a-t-il ajouté. L’ambassadeur de la République de Moldova à Bucarest, Mihai Gribincea, a déploré le fait que les médias moldaves et roumains n’avaient pas suffisamment contrecarré la propagande de Moscou dans son pays. Le Conseil consultatif médias est formé de 31 membres, représentants des médias, de la société civile et des experts de la communication. Ses réunions se dérouleront en alternance dans les deux capitales.



    Corruption — Le vice-président du Conseil départemental Prahova, Radu Ionescu (UNPR), a été arrêté mardi par les procureurs anti-corruption pour prise de pot-de-vin ; Radu Ionescu est accusé d’avoir reçu une voiture d’environ 22 mille euros en échange de contrats préférentiels. L’année dernière, le président du même Conseil départemental Prahova, Mircea Cosma, avait été mis en examen pour corruption, tandis qu’Iulian Badescu, le maire social-démocrate de Ploiesti, ville chef-lieu du département de Prahova, a démissionné après son arrestation par le Parquet anti-corruption.



    Tennis — L’équipe féminine de tennis de table de Roumanie a perdu la rencontre avec l’équipe de Taiwan sur le score général de 3 à 1, dans le cadre du groupe A des Championnats du monde accueillis par la capitale de la Malaisie, Kuala Lumpur. Les Roumaines avaient antérieurement vaincu l’Espagne et la Malaisie, et se sont inclinées devant la Chine. Les équipes qui occuperont les trois premières places dans le Groupe se qualifieront dans le tournoi pour les places finales de 1 à 12, les autres allant se disputer les positions de la seconde partie du classement mondial. Par ailleurs, l’équipe masculine de Roumanie a perdu devant la Corée du Sud (3-2), ainsi que les matchs antérieurs contre Hong Kong, la Russie et la Croatie.



    Météo — Le temps se refroidit en Roumanie dans les prochaines 24h. Des pluies tomberont sur l’ouest, le nord-ouest et le centre du pays. Lundi en milieu de journée, les températures iront de 4 à 17°.




  • Le politique au chevet de la prévention médicale

    Le politique au chevet de la prévention médicale

    L’installation, en novembre dernier, à Bucarest, d’un gouvernement technocrate, donc sans ambitions politiques, a privé les partis parlementaires des traditionnelles disputes entre le Pouvoir et l’Opposition. Mais vu que 2016 est une année électorale, marquée par un scrutin municipal, en été, et par des élections législatives, en automne, les politiciens poursuivent les polémiques autour de différents projets de loi. Le Parti social-démocrate et le Parti national libéral sont les protagonistes d’un nouveau débat suite auquel ils comptent accumuler du capital politique dans la perspective des confrontations électorales de cette année.



    Dans le domaine de la santé, la prévention est une nécessité, affirme le leader du groupe parlementaire libéral de la Chambre des députés, Eugen Nicolaescu. Il dit que l’initiative législative, signée par 128 élus nationaux libéraux, sociaux-démocrates, de l’Union démocratique des Magyars de Roumanie, ainsi que du groupe des minorités nationales, repose sur des études selon lesquelles les Roumains souhaitent des programmes complexes d’analyses médicales. La prévention des maladies coûte moins cher que leur traitement et les effets d’un programme de prévention seraient visibles d’ici cinq ou dix ans.



    Ex-ministre de la santé, l’économiste Eugen Nicolaescu a souligné que ce document oblige l’Etat à allouer des fonds à la prévention : « En Roumanie il y a deux catégories de citoyens : ceux qui sont assurés et ceux qui ne le sont pas. Pourtant l’Etat roumain doit soigner tous ses citoyens, assurés ou non. Et j’ai fait un calcul rapide: environ 10% du total des fonds alloués à la santé devraient satisfaire dans une première étape les besoins de l’entier programme national de prévention. A l’heure actuelle, celui-ci est estimé à 650 — 660 millions d’euros ».



    A son avis, prévenir c’est découvrir à temps les risques et améliorer la qualité de la vie. L’initiative législative fait pourtant l’objet de polémiques en raison d’un de ses articles, selon lequel, au cas où les personnes n’ayant pas participé à des programmes de prévention tombent malades, elles devraient payer de leur propre poche une partie, sinon la totalité, des coûts des soins médicaux.



    Dans un message sur les réseaux sociaux, le président social-démocrate de la Chambre des députés, Valeriu Zgonea affirme qu’il serait inhumain qu’après avoir contribué pendant toute sa vie active au système de santé, un citoyen soit obligé de payer pour les soins médicaux reçus. M. Zgonea a également annoncé avoir signé une pétition lancée par les citoyens qui demandent aux parlementaires de rejeter le projet de loi initié par les libéraux.



    Au nom de l’Alliance des libéraux et des démocrates, partenaire du précédent gouvernement dirigé par le social-démocrate Victor Ponta, la députée Gratiela Gavrilescu critique à son tour l’initiative législative des libéraux, qui fait l’objet, d’ici début mars, d’un débat public sur le site de la Chambre des Députés. De l’avis des commentateurs, ce débat pourrait aboutir à une élimination de l’article en question. (trad.: Alex Diaconescu)

  • 03.02.2016 (mise à jour)

    03.02.2016 (mise à jour)

    Détenus – Le gouvernement de Bucarest a décidé mercredi de suspendre par décret d’urgence, jusqu’au 1er septembre 2016, la mise en œuvre de la loi permettant de réduire les peines des détenues qui rédigent et publient des ouvrages scientifiques. Selon la ministre roumaine de la Justice, Raluca Pruna, l’annulation de cet article de loi existant depuis 1969 est nécessaire vu que de plus en plus de détenus qui y ont fait recours de manière abusive, ces deux dernières années, générant un véritable phénomène d’imposture intellectuelle dans les prisons. Et pour cause : si, en 2014, 90 ouvrages avaient été rédigés et publiés par les détenus des prisons roumaines, en 2015, leur nombre a progressé jusqu’à 340, a encore expliqué la ministre de la Justice.

    Sécurité – Le ministère roumain des AE salue la décision des Etats-Unis de multiplier par 4 le budget destiné en 2017 au projet de défense appelé European Reassurance Initiative et d’assurer une présence militaire américaine robuste en Europe. Selon la diplomatie de Bucarest, l’annonce vient confirmer l’engagement ferme des Etats-Unis pour ce qui est de la sécurité européenne, en renforçant les mesures de l’OTAN destinées à la défense collective et censées décourager les facteurs de risque. La mise en œuvre des mesures annoncées par Washington contribuera de manière significative à renforcer la sécurité de la Roumanie et des autres alliés face aux défis de sécurité que notre région doit relever, lit-on dans un communiqué du ministère roumain des AE. Le Pentagone a donc annoncé d’augmenter le budget son budget destiné à l’Europe l’année prochaine à 3,4 milliards de dollars, dans le nouveau contexte stratégique marqué par les actions de la Russie et par l’ascension du groupe terroriste Etat Islamique. Alliés au sein de l’OTAN, Bucarest et Washington sont liés aussi par un Partenariat stratégique bilatéral.

    Terrorisme – La Roumanie et la France se soutiennent réciproquement dans leurs efforts de lutter contre le terrorisme international et les autorités de Bucarest réaffirment leur solidarité avec la France dans le contexte difficile engendré par les récentes attaques terroristes de Paris. C’est la conclusion des débats qui ont eu lieu mercredi à Bucarest entre le ministre roumain de la Défense, Mihnea Motoc, et le chef de l’Etat major de l’Armée française, le général Pierre de Villiers. A l’agenda des pourparlers ont également figuré le prochain sommet de l’OTAN à Varsovie, sur la toile de fond du processus d’adaptation stratégique de l’Alliance. Par ailleurs, le responsable français s’est également entretenu avec son homologue roumain, le général Nicoale Ciuca sur l’évolution de la situation de sécurité dans la région de la Mer Noire et sur la participation des militaires roumains dans les théâtres d’opérations.

    Météo – La météo se détériore dans les 24 prochaines heures. On attend des pluies d’abord sur l’ouest et le nord et puis sur l’ensemble du territoire, ainsi que de la neige en montagne. Les températures maximales iront de 0 à 13 degrés.

  • Mouvements politiques en perspective d’une année électorale

    Mouvements politiques en perspective d’une année électorale

    2016 marque le retour des élections avec des locales en été et des législatives en fin d’automne. Véritable talon d’Achille de l’actuelle loi en vigueur, le scrutin local se déroulera en un seul tour. Du coup, le gagnant sera celui qui ramassera le plus de suffrages quel que soit le pourcentage obtenu ou le taux de participation aux urnes. Or, dans un contexte de méfiance accrue de la population envers le système politique qui entraînera certainement, selon les analystes, un fort absentéisme aux urnes, il y aura des candidats qui pourront gagner malgré un très faible résultat.



    Loin d’être la meilleure solution dans le cas d’une administration locale décimée suite aux descentes des procureurs anti-corruption, le scrutin en un seul tour provoque des inquiétudes au sein de l’opposition. Rappelons que dernièrement, de nombreux édiles locaux des localités les plus importantes du pays – Bucarest, Constanta ou Piatra Neamt et jusqu’aux communes les plus insignifiantes, ont été accusés de perception de pots-de-vin, abus de fonction et trafic d’influence et jetés en prison.



    Un retour au système des élections en deux tours, mis en place en 1992, lors des premières élections locales de la Roumanie post-communiste, figure en tête des revendications que la société civile a exprimées lors des protestations de l’automne dernier débouchant sur la chute du gouvernement tripartite de Victor Ponta.



    Dans un premier temps, la revendication a également figuré à l’agenda du premier projet gouvernemental du premier ministre désigné, Dacian Ciolos. Mais, elle a été retirée par la suite afin de respecter la norme de la Cour Constitutionnelle aux termes de laquelle les lois électorales ne peuvent subir aucune modification une année avant le scrutin. Il n’est par normal, lance le chef du cabinet de Bucarest, qu’un gouvernement technocrate modifie par décret d’urgence une loi adoptée par le Parlement. Dacian Ciolos : “Le gouvernement que je dirige se veut politiquement indépendant et il serait contrairement aux lois de la démocratie s’il approuvait une ordonnance d’urgence juste pour changer la loi”.



    Face à une telle réponse, les libéraux se sont montrés très déçus. La co-présidente du PNL, Alina Gorghiu affirme qu’à son avis, le chef du gouvernement, Dacian Ciolos n’a pas voulu se voir accusé de parti pris, après que les libéraux eurent constamment soutenu les politiques promues par l’actuel cabinet agréé par le chef de l’Etat, Klaus Iohannis. Alina Gorghiu : “Je m’attendais à ce que le premier ministre roumain et son gouvernement assument une modification législative censée assurer la représentativité des futurs élus locaux. En plus, n’oublions pas que l’organisation des élections locales en deux tours occupait une place privilégiée dans le projet du programme de gouvernance”.



    En réplique, par la voix du député Florin Iordache, les sociaux-démocrates se sont félicités qu’il n’y ait pas de changement à la loi électorale, ce qui permettrait aux PSD d’entrer dans la course comme favori. Le parti recense le nombre le plus important de maires actuellement en place, surtout dans les petites villes et communes. Or, le vote en un seul tour leur donnera toutes les chances de garder les rênes du pouvoir. (trad.: Ioana Stancescu)

  • 15.01.2016 (mise à jour)

    15.01.2016 (mise à jour)

    Législatif — Le président roumain Klaus Iohannis a renvoyé au Parlement la loi qui modifie le statut des élus locaux. Le chef de l’Etat a motivé sa décision de ne pas promulguer l’acte normatif, par la possibilité que la forme actuelle de la loi produise des effets négatifs sur la lutte contre la corruption et sur l’efficacité de la législation en matière d’intégrité. Le texte législatif en question stipule que les maires, les conseillers départementaux et locaux ainsi que les présidents des Conseils départementaux perdront leurs mandats uniquement s’ils font l’objet d’une condamnation définitive à une peine de prison ferme. De l’avis du président Iohannis, cela devrait être le résultat de l’existence d’une condamnation et non pas de la manière de purger la peine décidée par une cour de justice.



    Candidat — Le président de la République de Moldova, Nicolae Timofti, a désigné, aux fonctions de premier ministre, le nouveau candidat de la majorité parlementaire déclarée à Chisinau, en la personne de Pavel Filip, actuel ministre des nouvelles technologies et des communications, informe Radio Chisinau. Le chef de l’Etat a expliqué sa décision par le changement de la situation intervenu jeudi soir, lorsque plusieurs signataires de la déclaration de soutien à un candidat de la majorité déclarée ont menacé de retirer leurs signatures si le parti démocrate continuait à soutenir la candidature de l’homme d’affaires controversé Vlad Plahotniuc. Si un nouveau gouvernement n’est investi avant le 29 janvier, la République de Moldova devra organiser des élections anticipées.



    Renseignement — Les attaques cybernétiques subies, cette dernière année, par la Roumanie ont été lancées depuis la Russie et la Chine, a fait savoir le Service roumain de renseignement, ce vendredi. Les ministères des affaires étrangères, de l’intérieur et de la défense ainsi que onze banques en ont été les cibles, a encore précisé le Service.



    Météo — La météo est en train de changer en Roumanie. Les températures baisseront et la neige reviendra en force : une vigilance jaune aux chutes de neige entrera en vigueur samedi soir et concernera 12 départements de l’est, du centre et du sud du pays ; tandis que 9 autres départements du sud-est et la capitale Bucarest feront l’objet d’une vigilance orange aux tempêtes de neige. Samedi, au lever du jour, le thermomètre indiquera des températures entre moins quatre et six degrés ; les températures de la mi-journée se situeront entre moins 1 et 8 degrés.

  • 10.01.2016

    10.01.2016

    Enfance – Les autorités roumaines et norvégiennes poursuivront la semaine prochaine les discussions sur les 5 enfants de la famille Bodnariu pris en charge par les services norvégiens de protection de l’enfance après que les parents ont été accusés de leur avoir appliqué des corrections physiques. Le 13 janvier, l’ambassadeur de Roumanie à Oslo aura une entrevue avec les représentants du ministère norvégien de l’Enfant, de l’Egalité et de l’Insertion sociale. Par ailleurs, le ministère roumain des AE a fait savoir qu’à son initiative, l’Autorité pour la Protection des droits de l’Enfance de Roumanie a proposé aux responsables norvégiens d’intégrer les enfants dans la famille de leur oncle qui vit en Roumanie. A son tour, la famille Bodnariu a contesté en justice les mesures prises par les autorités locales norvégiennes. Entre temps, des manifestations de soutien avec la famille roumaine ont eu lieu dans plusieurs villes de Roumanie et de l’étranger.

    Crédits hypothécaires – Le Parti National Libéral proposera la création d’une commission parlementaire spéciale ayant pour mission d’examiner la loi qui permet aux Roumains d’éteindre un crédit hypothécaire en cédant l’immeuble en question à la banque. Le président Klaus Iohannis avait envoyé la loi au Parlement pour ré-examination, la considérant comme insuffisamment explicite, vu qu’elle ne précisait pas les critères, ni le moment où le logement visé pouvait être rendu à la banque. En re-examinant le document, le Parlement doit tenir compte des recommandations formulées par la Banque Centrale Européenne afin de protéger les personnes ayant contracté des crédits hypothécaires et non pas d’autres personnes, a précisé pour sa part le gouverneur de la Banque Nationale de Roumanie, Mugur Isarescu. La Banque Centrale Européenne avait mis en garde Bucarest sur le fait que cette loi compromettait la sécurité juridique et pouvait engendrer des problèmes côté discipline des paiements. Elle peut aussi affecter la confiance des investisseurs étrangers et la stabilité du système bancaire, a encore averti l’institution financière. Selon le document, le débiteur cédera tous ses biens hypothéqués au créditeur si l’exécution des obligations a été garantie par deux ou plusieurs biens.

    Expulsion – Un citoyen jordanien, Jamal Khalil, a été expulsé ce samedi de Roumanie, pour des raisons de sécurité nationale. La Haute Cour de Cassation et de Justice a rejeté vendredi le pourvoi en cassation contestant le jugement de la Cour d’appel Bucarest du 29 décembre 2015 concernant cet homme. Celui-ci a été déclaré indésirable sur une période de 15 ans, après que le Service roumain de renseignements ait constaté que Jamal Khalil faisait de la propagande en ligne pour l’organisation Etat islamique, qu’il appuyait inconditionnellement, se disant prêt à s’impliquer dans des actions du groupement terroriste sur le territoire roumain. Selon le Service roumain de renseignement, le ressortissant jordanien vit en Roumanie depuis 1991 et fait l’objet d’une surveillance étroite depuis 2014.

    Tourisme – Le magazine américain Vogue a inscrit la capitale roumaine, Bucarest, sur la liste des destinations touristiques incontournables pour 2016. Un article publié sur le site Internet de la publication présente sept attractions bucarestoises qui mettent en évidence la modernité et le cosmopolitisme de cette ville des contrastes architecturaux, ayant subi nombre de transformations radicales au 20e siècle. Parmi les coups de cœur des journalistes figurent un bar avec une décoration design à touche industrielle, une boîte de nuit, un café où les clients peuvent choisir et torréfier eux-mêmes les grains de café ou encore une boutique de haute-couture. Autant de découvertes insolites auxquelles les journalistes de Vogue ajoutent des objectifs touristiques déjà consacrés tels l’Athénée Roumain ou le Musée national d’art contemporain, accueilli par le Palais du Parlement.

    UE – Le président de la Commission européenne, Jean Claude Juncker, a plaidé pour l’Accord d’Association entre l’UE et l’Ukraine, dans le contexte où les Pays-Bas accueilleront un référendum qui pourrait bloquer la ratification du document. Dans une interview pour la presse néerlandaise, Jean Claude Juncker appelle les Néerlandais à voter « oui », c’est à dire en faveur de l’accord d’Association avec l’Ukraine. Et pour cause : un vote négatif serait une victoire pour la Russie et pourrait ouvrir la voie a une crise européenne, . Le 6 avril prochain les Néerlandais doivent voter en tant que stratège européen et comprendre que cet accord est aussi dans l’intérêt de leur pays, insiste Le président de la Commission européenne. Pour leur part, les initiateurs du référendum estiment que le rejet de l’accord d’Association de l’UE avec l’Ukraine aidera à stabiliser et à calmer les relations avec la Russie.

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Simona Halep, numéro 2 mondiale, jouera la semaine prochaine contre la Française Caroline Garcia (numéro 34 WTA), dans le second tour du tournoi de Syndey. C’est pour la première fois que les deux joueuses s’affrontent. Principale favorite de la compétition australienne Simona Halep s’est retirée la semaine dernière de compétition de Brisbane, suite à une blessure, au second tour dans le match avec Victoria Azarenka du Bélarus. Cette dernière a fini par remporter le tournoi de Brisbane.

    Handball – L’équipe masculine de handball de Roumanie joue ce dimanche avec la Finlande le 4e match du groupe préliminaire de qualification pour le Championnat du Monde de Handball de 2017. Dans le match aller, la Roumanie a vaincu la Finlande par 34 buts à 21. De l’avis des spécialistes, le match retour de ce dimanche ressemble plutôt à un entraînement officiel en présence du public avant le vrai test, soit le match contre l’Autriche, prévu le 14 janvier à Bucarest. A ce moment là, les Roumains devront compenser la défaite de Vienne, lorsqu’ils ont perdu par 24 buts à 27.

    Météo – Des quantités importantes de précipitations sont attendues dans l’ouest, le nord, et le centre de la Roumanie, jusqu’à mardi matin, met en garde l’Administration roumaine de météorologie. Il s’agit de pluies, mais aussi de giboulée, sur les montagnes. On attend de 25 à 30 l/m², voire 50 l/m², par endroits. Un temps morose est à attendre dans les autres régions aussi, mais les températures restent clémentes pour cette période de l’année. Les maximales de ce dimanche iront de 2 à 12degrés. 5 degrés et un ciel couvert à midi à Bucarest.

  • 10.01.2016

    10.01.2016

    Enfance – Les autorités roumaines et norvégiennes poursuivront la semaine prochaine les discussions sur les 5 enfants de la famille Bodnariu pris en charge par les services norvégiens de protection de l’enfance après que les parents ont été accusés de leur avoir appliqué des corrections physiques. Le 13 janvier, l’ambassadeur de Roumanie à Oslo aura une entrevue avec les représentants du ministère norvégien de l’Enfant, de l’Egalité et de l’Insertion sociale. Par ailleurs, le ministère roumain des AE a fait savoir qu’à son initiative, l’Autorité pour la Protection des droits de l’Enfance de Roumanie a proposé aux responsables norvégiens d’intégrer les enfants dans la famille de leur oncle qui vit en Roumanie. A son tour, la famille Bodnariu a contesté en justice les mesures prises par les autorités locales norvégiennes. Entre temps, des manifestations de soutien avec la famille roumaine ont eu lieu dans plusieurs villes de Roumanie et de l’étranger.

    Crédits hypothécaires – Le Parti National Libéral proposera la création d’une commission parlementaire spéciale ayant pour mission d’examiner la loi qui permet aux Roumains d’éteindre un crédit hypothécaire en cédant l’immeuble en question à la banque. Le président Klaus Iohannis avait envoyé la loi au Parlement pour ré-examination, la considérant comme insuffisamment explicite, vu qu’elle ne précisait pas les critères, ni le moment où le logement visé pouvait être rendu à la banque. En re-examinant le document, le Parlement doit tenir compte des recommandations formulées par la Banque Centrale Européenne afin de protéger les personnes ayant contracté des crédits hypothécaires et non pas d’autres personnes, a précisé pour sa part le gouverneur de la Banque Nationale de Roumanie, Mugur Isarescu. La Banque Centrale Européenne avait mis en garde Bucarest sur le fait que cette loi compromettait la sécurité juridique et pouvait engendrer des problèmes côté discipline des paiements. Elle peut aussi affecter la confiance des investisseurs étrangers et la stabilité du système bancaire, a encore averti l’institution financière. Selon le document, le débiteur cédera tous ses biens hypothéqués au créditeur si l’exécution des obligations a été garantie par deux ou plusieurs biens.

    Expulsion – Un citoyen jordanien, Jamal Khalil, a été expulsé ce samedi de Roumanie, pour des raisons de sécurité nationale. La Haute Cour de Cassation et de Justice a rejeté vendredi le pourvoi en cassation contestant le jugement de la Cour d’appel Bucarest du 29 décembre 2015 concernant cet homme. Celui-ci a été déclaré indésirable sur une période de 15 ans, après que le Service roumain de renseignements ait constaté que Jamal Khalil faisait de la propagande en ligne pour l’organisation Etat islamique, qu’il appuyait inconditionnellement, se disant prêt à s’impliquer dans des actions du groupement terroriste sur le territoire roumain. Selon le Service roumain de renseignement, le ressortissant jordanien vit en Roumanie depuis 1991 et fait l’objet d’une surveillance étroite depuis 2014.

    Tourisme – Le magazine américain Vogue a inscrit la capitale roumaine, Bucarest, sur la liste des destinations touristiques incontournables pour 2016. Un article publié sur le site Internet de la publication présente sept attractions bucarestoises qui mettent en évidence la modernité et le cosmopolitisme de cette ville des contrastes architecturaux, ayant subi nombre de transformations radicales au 20e siècle. Parmi les coups de cœur des journalistes figurent un bar avec une décoration design à touche industrielle, une boîte de nuit, un café où les clients peuvent choisir et torréfier eux-mêmes les grains de café ou encore une boutique de haute-couture. Autant de découvertes insolites auxquelles les journalistes de Vogue ajoutent des objectifs touristiques déjà consacrés tels l’Athénée Roumain ou le Musée national d’art contemporain, accueilli par le Palais du Parlement.

    UE – Le président de la Commission européenne, Jean Claude Juncker, a plaidé pour l’Accord d’Association entre l’UE et l’Ukraine, dans le contexte où les Pays-Bas accueilleront un référendum qui pourrait bloquer la ratification du document. Dans une interview pour la presse néerlandaise, Jean Claude Juncker appelle les Néerlandais à voter « oui », c’est à dire en faveur de l’accord d’Association avec l’Ukraine. Et pour cause : un vote négatif serait une victoire pour la Russie et pourrait ouvrir la voie a une crise européenne, . Le 6 avril prochain les Néerlandais doivent voter en tant que stratège européen et comprendre que cet accord est aussi dans l’intérêt de leur pays, insiste Le président de la Commission européenne. Pour leur part, les initiateurs du référendum estiment que le rejet de l’accord d’Association de l’UE avec l’Ukraine aidera à stabiliser et à calmer les relations avec la Russie.

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Simona Halep, numéro 2 mondiale, jouera la semaine prochaine contre la Française Caroline Garcia (numéro 34 WTA), dans le second tour du tournoi de Syndey. C’est pour la première fois que les deux joueuses s’affrontent. Principale favorite de la compétition australienne Simona Halep s’est retirée la semaine dernière de compétition de Brisbane, suite à une blessure, au second tour dans le match avec Victoria Azarenka du Bélarus. Cette dernière a fini par remporter le tournoi de Brisbane.

    Handball – L’équipe masculine de handball de Roumanie joue ce dimanche avec la Finlande le 4e match du groupe préliminaire de qualification pour le Championnat du Monde de Handball de 2017. Dans le match aller, la Roumanie a vaincu la Finlande par 34 buts à 21. De l’avis des spécialistes, le match retour de ce dimanche ressemble plutôt à un entraînement officiel en présence du public avant le vrai test, soit le match contre l’Autriche, prévu le 14 janvier à Bucarest. A ce moment là, les Roumains devront compenser la défaite de Vienne, lorsqu’ils ont perdu par 24 buts à 27.

    Météo – Des quantités importantes de précipitations sont attendues dans l’ouest, le nord, et le centre de la Roumanie, jusqu’à mardi matin, met en garde l’Administration roumaine de météorologie. Il s’agit de pluies, mais aussi de giboulée, sur les montagnes. On attend de 25 à 30 l/m², voire 50 l/m², par endroits. Un temps morose est à attendre dans les autres régions aussi, mais les températures restent clémentes pour cette période de l’année. Les maximales de ce dimanche iront de 2 à 12degrés. 5 degrés et un ciel couvert à midi à Bucarest.

  • 01.01.2016

    01.01.2016

    Bonne et heureuse année 2016!


    Message — Le président Klaus Iohannis a adressé un message pour la Nouvelle année aux Roumains du monde; il leur a souhaité une heureuse année 2016, riche en vœux accomplis et avec des aspirations plus ambitieuses. Dans un enregistrement posté sur son profil Facebook, le chef de l’Etat a parlé des changements pour le mieux qui se feront jour en Roumanie et a exhorté les Roumains à fructifier les opportunités qui peuvent faire progresser le pays. Sur le même réseau, le premier ministre Dacian Cioloş a souhaité aux Roumains une année 2016 bonne et belle.



    Impôts — En Roumanie, 2016 débute par une série de taxes revues à la baisse, mais aussi par certaines majorations, surtout en matière d’impôts locaux. Parmi les modifications les plus importantes, l’on compte la réduction du taux général de TVA de 24 à 20%, une TVA de 9% sur l’eau, un impôt sur les dividendes de 5%, mais aussi des taxes accrues sur l’habitation. L’accise supplémentaire sur les carburants, de 7 centimes d’euro par litre, reste en vigueur cette année aussi. Une nouvelle formule d’imposition pour les immeubles est en vigueur dès ce premier jour de l’année, qui mène à des augmentations significatives de taxes, notamment pour les petites entreprises dont le siège social est à la maison. Ceux qui obtiennent des revenus d’activités indépendantes seront tenus de payer aussi une contribution à la caisse de retraites, même s’ils sont également salariés et payent déjà une telle contribution. Les auto-entrepreneurs devront, outre l’impôt de 16% sur les revenus, aussi la contribution à l’assurance maladie, de 5,5%, et à la caisse de retraites, de 10,5%.



    Remboursement — La Roumanie doit payer, en 2016, 113 millions d’euros à l’Union européenne et à la Banque Mondiale, du crédit de type préventif contracté en 2009. Il s’agit d’intérêts et de commissions. En 2015, la Roumanie a payé plus de 1,83 milliards d’euros au FMI, à l’Union européenne et à la Banque Mondiale. 2015 a également été l’année où Bucarest a remboursé le crédit au FMI. Entre 2009 et 2015, la somme totale remboursée par la Roumanie aux trois institutions s’est élevée à 4,837 milliards d’euros, selon le ministère des Finances publiques de Bucarest. La Roumanie doit encore payer, jusqu’en 2023, plus de 4,88 milliards d’euros à l’Union européenne et à la Banque Mondiale, dont 3,8 milliards d’euros à l’UE.



    Visite — Le Premier ministre Dacian Cioloş fera, le 7 janvier, une visite officielle à Berlin, et il rencontrera la chancelière Angela Merkel, selon une annonce faite à Bucarest. Les deux discuteront, entre autres, du renforcement des relations bilatérales et de la vague de migrants d’Europe. L’agenda de la visite comporte aussi des rencontres avec les membres de la communauté roumaine et avec des représentants du Forum économique roumano-allemand. Le ministre des Affaires étrangères, Lazăr Comănescu, fera également partie de la délégation.



    Retraites — A Bucarest, la Cour constitutionnelle examinera le 20 janvier la loi portant retraites spéciales des élus locaux, contestée par le gouvernement Cioloş voici quelques jours. L’exécutif est mécontent du fait que cette loi instituerait un régime spécial de privilèges, que les nouveaux droits devraient être accordés de manière rétroactive et du fait que le financement pour les indemnités nouvellement créées n’est pas assuré. Selon le gouvernement, il y aurait au moins 16.300 bénéficiaires, et le déficit budgétaire se creuserait de 400 millions de lei. Selon le texte adopté par le Parlement, les maires, les adjoints aux maires, les présidents et vice présidents des Conseils départementaux devraient toucher des retraites supplémentaires allant jusqu’à 6600 lei (1466 euros), selon la longueur de la période de mandat exercée.



    TIC — Le marché de logiciels et de services informatiques connaîtra, en Roumanie, une progression de 11% par an les trois prochaines années, selon les résultats d’une étude publiée par l’Association patronale de l’industrie de logiciels et de services. Selon la source citée, les revenus des compagnies roumaines de logiciels et de services informatiques ont connu une hausse de 13% en 2014 par rapport à l’année antérieure, pour se chiffrer à 2,42 milliards d’euros. Les estimations faites pour 2015 indiquent une majoration de 14% des revenus de l’industrie de profil. L’étude rapporte également que les revenus obtenus par les compagnies roumaines en Roumanie proviennent à hauteur de 32% de projets menés pour l’administration publique, alors que pour les exportations, la plupart (40%) sont issus de clients de l’industrie de production. L’enquête a été réalisée entre février et juin 2015.

  • La semaine du 14 au 19 décembre 2016

    La semaine du 14 au 19 décembre 2016

    Le président Klaus Iohannis, un an de mandat





    Le président roumain Klaus Iohannis a dressé mercredi devant le Parlement de Bucarest le bilan de la première année de son mandat. La Roumanie forte est plus quun désir, cest un projet national que nous sommes en train de construire – a déclaré le chef de lEtat roumain. A son avis, lannée 2015 a prouvé quil était possible daboutir à un ample accord sur des sujets publics, mentionnant aussi le budget 2016 et laccord politique sur laugmentation du budget de la Défense à 2% du PIB à lhorizon 2017. Cest toujours de laval dune large majorité qua bénéficié la Stratégie nationale de défense, qui inclut pour la première fois des aspects liés à léducation et à la santé, à la sauvegarde de lidentité nationale et à la protection du patrimoine. Côté politique étrangère, le président roumain a déclaré quen 2015, les objectifs de la Roumanie ont été le renforcement du partenariat avec les Etats – Unis, la consolidation des partenariats stratégiques avec des pays tels que la France, la Pologne, lAllemagne, lEspagne, la Grande Bretagne et la Turquie, ainsi que le renforcement des rapports avec les pays voisins, dont lUkraine, la Serbie et la Bulgarie. De même, la relation privilégiée avec la République de Moldova a été et restera une constante de la politique étrangère de Bucarest, a encore ajouté Klaus Iohannis.







    Budget 2016 approuvé




    Le Législatif de Bucarest a adopté cette semaine les projets des lois du Budget de lEtat et de la sécurité sociale en 2016. A parler des recettes budgétaires envisagées de 800 millions deuros de plus par rapport à 2015, le premier ministre Dacian Ciolos a déclaré que le gouvernement se proposait de simplifier le processus de collecte dans le respect des citoyens et des agents économiques. Quant aux dépenses budgétaires de 13 milliards de plus à celles sur 2015, le cabinet Ciolos envisage de décourager le gaspillage à travers une meilleure transparence des acquisitions publiques, la réforme et la diminution des pertes dans les compagnies publiques et un plus defficacité dans ladministration publique. Le projet de budget 2016 table sur un déficit de 3% du PIB et repose sur une croissance économique de 4,1%.






    Commémorations de la révolution anti-communiste







    La Roumanie a commémoré cette semaine les 26 ans écoulés depuis le déclenchement de la révolution anti-communiste, à Timisoara, dans louest du pays. Déclenchée par lopposition des habitants de Timisoara à une mesure abusive des autorités locales, la Révolution sest étendue à travers la Roumanie pour culminer le 22 décembre par la fuite du dictateur communiste Nicolae Ceausescu. Plus de mille personnes sont décédées et près de 3400 ont été blessées du 16 au 25 décembre 1989. La Roumanie a été lunique pays dEurope de lEst où le changement du régime sest fait par la violence et qui a exécuté ses ex-dirigeants communistes.







    Les transporteurs et les bergers ont protesté à Bucarest




    Des milliers de transporteurs roumains ont protesté jeudi à Bucarest, notamment contre la majoration du prix des assurances automobile obligatoires. Les protestataires ont également exprimé leur mécontentement envers le maintien au-delà du 1er janvier 2016 dune accise supplémentaire sur les carburants et réclamé lintervention du gouvernement pour modifier la législation qui les oblige à payer des montants énormes pour des droits dauteur. Par ailleurs, des milliers de bergers et éleveurs danimaux ont protesté cette semaine à Bucarest, contre les modifications portées à la Loi de la chasse et de la protection du fond cynégétique. Ils sont mécontents notamment du fait que le document limite le nombre de chiens quun berger peut détenir et interdit le droit de pacage entre décembre et avril, ce qui leur causerait des pertes importantes. Les bergers affirment ne pas pouvoir garder des centaines de moutons avec deux ou 3 chiens seulement, alors que les chasseurs dénoncent le fait que ces chiens tuent les lièvres et les biches. Après les protestations, le gouvernement a décidé suspendre par décret durgence la mesure qui limite le nombre des chiens et promis de trouver une solution dici la fin avril.









    Activation du bouclier antimissile à Deveselu







    A compter de cette semaine, les éléments du bouclier antimissile américain installés à Deveselu, dans le sud de la Roumanie, sont capables de fonctionner dun point de vue technique et doivent être intégrés dans la structure de lOTAN. Selon un communiqué de la diplomatie de Bucarest, lactivation du système de défense antimissile de Deveselu est un projet de référence dans les efforts de renforcer le Partenariat stratégique entre la Roumanie et les Etats-Unis, pays dont les relations diplomatiques bilatérales ont été établies il y a 135 ans. Le système est capable de détruire les missiles hostiles par la force cinétique, sans nécessiter dautre charge explosive ou nucléaire, a expliqué pour Radio Roumanie Bogdan Aurescu, négociateur en chef de laccord sur la mise en place du système de défense antimissile américain en Roumanie. Pour sa part, le ministre roumain des Affaires Etrangères, Lazar Comanescu, a réitéré que le système ne visait par la Russie, son rôle étant strictement de protéger le territoire et la population de la Roumanie contre des menaces concrètes.







    Défense de fumer dans les espaces publics à partir de 2016







    La loi portant interdiction de fumer a été adoptée mardi, à une ample majorité, par la Chambre des députés de Bucarest, en tant quassemblée décisionnelle. Le projet avait été approuvé par le Sénat depuis déjà 2011. La loi stipule la défense de fumer dans tous les espaces publics fermés, dans les espaces clos sur les lieux de travail, sur les aires de jeux pour les enfants, dans les établissements sanitaires, denseignement et dans ceux destinés à la protection et à lassistance de lenfant. Ceux qui ne respectent pas ces règles se verront appliquer des amendes importantes. Dans le cas des compagnies, à part les sanctions pécuniaires, celles – ci risquent de voir leur activité suspendue, voire dêtre fermées. Bien que les patrons craignent la perte de leurs client, lexpérience dautres pays a démontré que les fumeurs nont par arrêté de se rendre dans les bars et discothèques. En plus, labsence de la fumée permettra dinstaller des détecteurs de fumée en guise de mesure de sécurité anti-incendie. Selon les dernières statistiques, un sur 5 Roumains fume tous les jours. La loi portant interdiction de fumer sera envoyée au président pour promulgation et devrait entrer en vigueur 45 jours après sa publication au Journal Officiel, soit en février 2016.





    Le premier ministre Dacian Cioloş, au Conseil européen de Bruxelles





    La crise migratoire, la sécurité des frontières extérieures de lUE, la lutte contre le terrorisme et les propositions de la Grande Bretagne de réformer lUnion – autant de sujets qui ont dominé le conseil européen organisé jeudi et vendredi à Bruxelles. La Roumanie y a été représentée par son premier ministre Dacian Ciolos. Bucarest soutient la mise en oeuvre des mesures visant à sécuriser les frontières extérieures de lUnion, pour garantir la sécurité intérieure, tout en gardant le principe de la libre circulation au sein de lespace communautaire.

  • Moutons contre chasse

    Moutons contre chasse

    La nouvelle législation relative à la chasse et à la protection du gibier a provoqué l’ire de milliers d’éleveurs d’animaux, qui ont protesté mardi devant le Parlement de Bucarest. La loi leur interdit le droit de pacage durant l’hiver même sur leurs propriétés et limite le nombre de chiens de berger qu’ils peuvent posséder. Les protestataires, dont beaucoup d’entre eux habillés de vêtements traditionnels en peau de mouton, sont arrivés à Bucarest de tous les coins du pays.



    Leur manif a été pacifique au début, mais des échauffourées sont vite apparues entre bergers et gendarmes. Les premiers ont réussi à pénétrer dans la cour du Palais du Parlement, malgré l’intervention des forces de l’ordre qui ont utilisé des gaz lacrymogènes. Les bergers tentaient d’arriver dans le Palais du Parlement pour transmettre leur mécontentement aux élus nationaux: « Il faut suspendre les deux ou trois articles qui limitent notre droit à la propriété, qui limitent le nombre de chiens. Le fait qu’ils essayent de nous assigner à résidence du 4 décembre au 24 avril est à mon sens une aberration et un abus de la part des parlementaires responsables de cette loi », a martelé un protestataire. Un groupe de représentants des bergers a été finalement reçu à des négociations à la Commission d’agriculture de la Chambre des Députés.



    De l’avis du président du Sénat, Calin Popescu Tariceanu, la solution la mieux adaptée serait de modifier la loi par un décret d’urgence, émis par le gouvernement. Le chef de la Commission d’agriculture, Nini Sapunaru, soutient lui aussi cette idée : « Si deux ou trois articles de cette loi dérangent certains, on peut les modifier tout de suite, rapidement. Le reste des articles, on peut les rediscuter dans les commissions. N’oublions pas que cette loi a été renvoyée au Parlement à deux reprises. Elle est restée au Parlement pendant une année avant de sortir sous cette forme. C’est une erreur », a expliqué Nini Sapunaru.



    Aux termes de cette loi controversée, dans des régions de plaine, les bergers peuvent posséder uniquement un seul chien, dans les régions de colline le nombre permis est de deux chiens alors qu’en montagne les bergers peuvent utiliser jusqu’à trois chiens tout au plus. Ceux qui transgressent ces règles risquent des amendes assez élevées.



    Qui plus est, afin de protéger le gibier, la loi interdit le pacage de décembre à avril, ce qui de l’avis des bergers leur provoquerait des manques à gagner considérables. Ils sont révoltés et affirment qu’ils ne peuvent pas garder des centaines de moutons avec deux ou trois chiens seulement. Par ailleurs, les chasseurs se plaignent que les chiens de berger tuent des lapins et des chevreuils de petite taille.



    Finalement, c’est au gouvernement de trouver une solution aux mécontentements des bergers relatifs à la Loi de la chasse. Elle fut initiée en 2013 par un groupe de sénateurs et députés qui visaient à modifier une loi de 2006. Un des arguments des initiateurs a été le mécontentement des chasseurs confrontés aux chiens de bergerie. (trad.: Alex Diaconescu)

  • 15.12.2015(mise à jour)

    15.12.2015(mise à jour)

    Décès — Le bilan de l’incendie ayant ravagé le 30 octobre le Club Colectiv de la capitale roumaine s’élève désormais à 62 morts après le décès d’une autre personne dans un hôpital bucarestois. Une quarantaine de blessés sont hospitalisés en Roumanie et à l’étranger. Le ministère de la Santé examine actuellement la possibilité de construire un nouvel hôpital des grands brûlés à Bucarest. Trois centres de ce genre seront aménagés à Iasi (nord-est), Târgu Mures (centre) et Timisoara (ouest), par le biais d’un programme déroulé en partenariat avec la Banque Mondiale.



    Diplomatie — Le secrétaire d’Etat aux affaires européennes au ministère roumain des Affaires étrangères, George Ciamba, a participé mardi à Bruxelles à la réunion du Conseil Affaires Générales. Les responsables européens ont débattu des sujets figurant à l’agenda du sommet européen. Celui-ci se tiendra les 17 et 18 décembre et portera sur la migration, la lutte contre le terrorisme, la consolidation de l’Union économique et monétaire, sur le marché commun et la relation UE — Royaume Uni. Les conclusions du Conseil sur l’élargissement et le processus de stabilisation et d’association ont également été adoptées.



    Commémoration — Coup d’envoi ce mardi à Timişoara, dans l’ouest de la Roumanie, des cérémonies de commémoration des 26 ans écoulés depuis la révolte anticommuniste de 1989. Au programme des manifestations : un colloque sur certains aspects controversés des événements d’il y a plus d’un quart de siècle, réunissant historiens mais aussi révolutionnaires roumains. Déclenchée le 16 décembre 1989 par l’opposition des habitants de Timisoara à une mesure abusive des autorités locales, la Révolution s’est étendue à travers la Roumanie pour culminer le 22 décembre par la fuite du dictateur communiste Nicolae Ceausescu. Plus de mille personnes sont décédées et près de 3400 ont été blessées du 16 au 25 décembre 1989. La Roumanie a été l’unique pays d’Europe de l’Est où le changement du régime s’est fait par la violence et qui a exécuté ses ex-dirigeants communistes.



    Sécurité — Après les attentats terroristes de Paris, les entretiens de sécurité lors du transit de la frontière roumaine ont été considérablement multipliés, a annoncé le Service roumain de renseignements (SRI). Selon le Service, ce dernier mois, les vérifications de ce type ont triplé, arrivant à 80. Jusqu’à présent, 9000 personnes ont été signalées à la frontière. Il n’y a pas, sur la liste, de personnes qui avaient l’intention de rester ou de transiter la Roumanie, mais la mesure est préventive, selon les informations reçues des partenaires externes, précise le SRI.



    Interdiction — La loi portant interdiction de fumer a été adoptée mardi, à une ample majorité, par la Chambre des députés de Bucarest, en tant qu’assemblée décisionnelle. Elle stipule la défense de fumer dans les espaces publics fermés, dans les espaces clos sur les lieux de travail, sur les aires de jeux pour les enfants, dans les établissements sanitaires, d’enseignement et dans ceux destinés à la protection et à l’assistance de l’enfant. L’acte réglementaire prévoit l’organisation de campagnes d’information et d’éducation de la population et l’information des consommateurs sur le contenu de goudron, de nicotine et de monoxyde de carbone. Le projet de loi avait déjà été adopté par le Sénat dès 2011.



    Investissements — Les investissements étrangers directs en Roumanie ont augmenté de 270 millions d’euros au mois d’octobre pour dépasser les 2,8 milliards d’euros au bout des 10 premiers mois de l’année en cours. Ce montant est de près de 1,2 milliards d’euros supérieur au niveau enregistré durant la même période de l’année 2014. Selon la Banque centrale de Roumanie, les participations au capital, y compris l’estimation du profit net réinvesti se sont élevées à 2,7 milliards d’euros.



    Touristes – Durant les neuf premiers mois de cette année, la Roumanie a attiré 1,75 millions de touristes étrangers, qui ont dépensé environ un milliard deuros dans le pays. Selon les chiffres de lInstitut national des statistiques, la participation aux réunions daffaires, congrès, conférences, cours, foires et expositions a constitué la principale raison du séjour des touristes étrangers en Roumanie, suivie par les voyages privés. Sur le total des séjours en Roumanie des touristes étrangers durant le 9 premiers mois de lannée, près de la moitié avaient été organisés par le biais des agences de voyage. Le principal moyen de transport utilisé pour arriver en Roumanie a été lavion.



    Handball — Dans les quarts de finale du Championnat du monde de handball du Danemark, la sélection nationale féminine de Roumanie doit rencontrer mercredi le pays qui accueille cette compétition. Dans les autres matches de cette étape la France affronte les Pays-Bas, la Pologne joue contre la Russie et la Norvège rencontre le Monténégro. En raison de la victoire surprenante de la Pologne contre la Hongrie, les sportives roumaines devraient occuper au moins la 7e place du classement final afin d’être qualifiées pour les tournois pré-olympiques de 2016 à Rio. La Roumanie est l’unique pays ayant participé à tous les championnats du monde de handball organisés depuis 1957. Elle a remporté trois médailles : l’or en 1962 et l’argent en 1973 et 2005.


  • Les leçons d’une tragédie

    Les leçons d’une tragédie

    Le 30 octobre 2015 est une date dont la Roumanie se souviendra toujours. Une soirée de début de week-end qui s’annonçait agréable s’est transformée en un cauchemar pour les centaines de jeunes sortis assister à un concert de rock. Pour plusieurs dizaines d’entre eux, ce vendredi allait être le dernier jour de leur vie. D’autres dizaines allaient voir leur vie changer radicalement, marquée par des interventions médicales compliquées et imprédictibles et par la souffrance physique et psychique produite par les moments tragiques vécus dans la boîte de nuit bucarestoise « Colectiv », dont l’incendie a réduit en cendres le destin de centaines de personnes. Cette tragédie a mis au jour de nombreux manquements graves aux procédures administratives et aux dispositions des lois en vigueur. Elle a aussi déclenché de l’émotion, de la solidarité avec les victimes et de la révolte contre ceux qui en sont considéré comme responsables. Les autorités ont commencé à vérifier tous les lieux de convivialité de Roumanie, dont 10% à peine respectent la loi à la lettre – c’est ce qu’affirment les experts qui avertissent qu’un tremblement de terre, par exemple, ferait des milliers de victimes dans le Vieux Centre de Bucarest. L’Ordre des architectes de Roumanie tire la sonnette d’alarme – l’incendie du club « Colectiv » a mis en évidence des irrégularités et de graves erreurs d’autorisation et de vérification de la sécurité des constructions.

    Le président de l’Ordre, l’architecte Şerban Ţigănaş explique le fait qu’en matière d’urbanisme, la situation de la Roumanie est mauvaise pour plusieurs raisons : « Une de ces raisons découle de la législation qui régit le BTP. La Roumanie n’est pas encore sortie des carcans d’un système de réflexion qui met l’accent sur des éléments soft, doux pour ainsi dire, plus difficiles à peser et à mesurer, comme, par exemple, la qualité d’ensemble de l’architecture ; ce système considère que l’essentiel c’est de ne pas recevoir quelque chose sur la tête en cas de tremblement de terre, c’est de ne pas se faire tuer par l’architecture au moment de l’utilisation, c’est aussi d’envelopper les bâtiments d’une couche de polystyrène suffisamment épaisse pour bloquer les pertes d’énergie thermique, un point c’est tout. Notre système de lois régissant ce secteur d’activité est donc rudimentaire, déséquilibré. Le deuxième grand problème tient de l’application de ces lois, qui contiennent aussi de bonnes parties et une construction logique, mais qui sont difficiles à appliquer. La Roumanie se heurte bien souvent à des blocages dans l’activité de contrôle qui découle du non-respect de la loi. Tout le monde a appris que les écarts à la loi ou aux autorisations ne produisent pas de répercussions. Ce qui est un désastre. Le troisième problème est lié à l’éducation de nous autres de la profession, soumis à une pression de la dégradation ou bien à la perte d’efficacité et de cohérence ; et puis, il y a aussi l’éducation générale – autrement dit, dans tout pays, une bonne architecture a besoin de bons clients. Un bon client comprend dans une certaine mesure le besoin de qualité de l’espace, donc le besoin d’architecture, il n’a pas le comportement rencontré habituellement en Roumanie, où le désir premier de tout client est de faire baisser les coûts, en abandonnant le projet. »

    Et c’est justement pour des raisons d’argent que les patrons du club Colectiv ont opté pour un matériel bon marché et inadéquat pour l’isolation phonique de la discothèque : une sorte d’éponge qui a commencé à brûler lors d’un feu d’artifices. Le pilier avoisinant la scène a pris feu, suivi immédiatement par le plafond du club. La fumée épaisse et le mélange de gaz toxiques ont causé des brûlures des voies respiratoires extrêmement graves aux jeunes qui n’avaient pas réussi à sortir de la discothèque. Entre temps, la loi de l’autorisation des boîtes de nuit est déjà en train d’être modifiée : les amendes ont été considérablement augmentées, alors que les patrons qui ne respectent pas les normes en vigueur risquent d’être accusés d’infractions pénales et voir fermer leur club.

    Suite à cette tragédie, la société civile s’est mobilisée de manière exemplaire on pourrait dire. Devant la discothèque Colectiv, des dizaines de milliers de personnes ont allumé des bougies et déposé des fleurs à la mémoire des victimes. On a organisé des marches du silence en signe de solidarité avec les familles de victimes. Des milliers de gens ont senti le besoin de contribuer soit en achetant des médicaments, soit en donnant du sang ou de l’argent.

    Voici les propos de la directrice du Centre de transfusions de Bucarest, Doina Goşa: «La mobilisation est impressionnante. Moi, très honnêtement, je n’ai jamais vécu quelque chose de pareil. Tout le monde veut donner son sang, tout le monde veut aider d’une manière ou d’une autre. Les gens ont été extrêmement sensibles à cette tragédie… Surtout que les victimes étaient tellement jeunes pour la plupart et qu’elles ont perdu la vie ou ont eu des brûlures épouvantables… Nous savons tous, la pire des douleurs est celle causée par des brûlures. J’ai vu sur toute les chaînes de télévision que les médecins qui ont accordé les premiers soins, des médecins avec beaucoup d’expérience, des médecins habitués à s’occuper de patients grièvement blessés – ces médecins donc ont beaucoup souffert pour ces jeunes. »

    Suite à la tragédie du club Colectiv, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue à Bucarest et dans d’autres villes du pays et même de l’étranger, demandant la réforme de l’ensemble de la classe politique roumaine. Suite aux protestations, le premier ministre Victor Ponta et son gouvernement ont démissionné. (Trad. Ileana Taroi, Valentina Beleavski)

  • Vote par correspondance pour les Roumains de l’étranger

    Vote par correspondance pour les Roumains de l’étranger

    Moins d’une année après l’échec retentissant de l’organisation à l’étranger du scrutin présidentiel, le Parlement de Bucarest semble avoir trouvé la solution censée éviter que ne se reproduisent de telles situations humiliantes pour les citoyens et qui disqualifient le gouvernement roumain. En novembre 2014, plusieurs milliers de ressortissants roumains avaient dû attendre des heures et des heures, sous la pluie et le vent devant les ambassades et les consulats sans pour autant parvenir à exercer leur droit de vote.

    Les interminables files d’attente allaient finir par tourner aux protestations spontanées. A Paris et Tokyo, les forces de l’ordre ont même fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les Roumains enragés. Ces scènes étant vite relayées, les proches et les amis de nos concitoyens humiliés devant les bureaux de vote ouverts à l’étranger se sont mobilisés pour sanctionner électoralement les responsables. A l’issue de chaque tour de scrutin, les ministres des affaires étrangères de l’époque, à savoir Titus Corlăţean et Teodor Meleşcanu, se sont vus contraints de démissionner, tandis que Victor Ponta, premier-ministre et chef de file des sociaux-démocrates a essuyé une défaite cuisante devant le libéral Klaus Iohannis.

    Le PSD et le PNL ont soutenu, au Sénat et à la Chambre de députés, le projet législatif stipulant que le vote par correspondance pourrait être utilisé aux élections parlementaires de 2016 par les Roumains domiciliés ou résidant à l’étranger. L’actuel leader social-démocrate, Liviu Dragnea, a fait savoir que la Commission parlementaire chargée du Code électoral se mettrait à travailler, dès la semaine prochaine, à l’élaboration des dispositions relatives à la mise en place du vote par correspondance y compris pour les futures élections présidentielles et euro-parlementaires.

    Bien que mécontent du fait que ladite loi se limite aux seules élections pour le Sénat et la Chambre des députés, le PNL a quand même voté favorablement pour le texte. En échange, les représentants de UDMR (d’opposition) ont voté contre cette loi qu’ils considèrent comme inconstitutionnelle. Călin Popescu-Tăriceanu, président du Sénat et co-président de l’Alliance des libéraux et démocrates (ALDE), membre de la coalition gouvernementale, avait affirmé auparavant que la loi pouvait être attaquée à la Cour Constitutionnelle. Initié par l’Autorité électorale permanente, le document prévoit que tout électeur résidant ou domicilié à l’étranger qui souhaite voter par correspondance est tenu de s’inscrire au Registre électoral.

    Pour ce faire, il doit déposer ou envoyer par la poste une demande en ce sens, adressée à la mission diplomatique ou consulaire de la Roumanie ouverte dans l’Etat de résidence. Par rapport à la formule avalisée par le Sénat, celle adoptée par la Chambre des députés élimine la possibilité d’inscription en ligne et ajoute un amendement aux termes duquel divulguer le vote ou voter au nom d’une autre personne sont des faits passibles de sanctions pénales. (trad. Mariana Tudose)

  • 27.10.2015 (mise à jour)

    27.10.2015 (mise à jour)

    Migration — La Roumanie participe à l’effort collectif des Etats de l’UE visant à gérer la crise des réfugiés, même si elle n’est ni pays de transit, ni destination finale du flux migratoires, a déclaré le président Klaus Iohannis, qui a participé à Bruxelles à la réunion sur la migration dans les Balkans de l’Ouest. Le chef de l’Etat roumain a promis de l’appui et une implication accrue dans les actions menées par Frontex. Après l’Allemagne, la Roumanie est le plus important contribuable à l’organisme européen chargé de la protection des frontières extérieures de l’Union, a précisé M Iohannis. Le sommet d’urgence accueilli dimanche par Bruxelles a réuni des leaders de l’UE, chefs d’Etats et de gouvernements de huit pays de l’UE — Autriche, Bulgarie, Croatie, Allemagne, Grèce, Hongrie, Roumanie et Slovaquie et de trois autres pays extra-communautaires — Albanie, Macédoine et Serbie.



    Migrants — Le président Klaus Iohannis et le premier ministre Victor Ponta se sont rencontrés ce mardi au Palais de Cotroceni, pour discuter de la gestion du flux de migrants de la région des Balkans de l’Ouest, de la position de la Roumanie vis-à-vis de ce problème et du stade actuel des préparatifs pour la prise en charge des réfugiés. Selon un communiqué de la présidence, le chef de l’Etat et celui de l’exécutif ont également parlé du renforcement de la coopération entre les pays de la région et d’un échange d’informations entre eux, pour que la corrélation des actions soit meilleure.



    Motion — Le Parti national libéral, d’opposition, a déposé ce mardi au Sénat une motion simple contre le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Gabriel Oprea, une semaine après le tragique accident de la route lors duquel un motard de la police routière qui escortait son cortège officiel a perdu la vie. Le document qui porte le titre « Oprea, destitué pour mépris, arrogance et abus dans l’exercice de la fonction publique » est signé par 49 sénateurs libéraux et indépendants. Ceux-ci demandent la démission du ministre de l’Intérieur en raison de la manière dont le ministère qu’il dirige a géré cette situation. Lundi, le chef de l’Etat avait exhorté Gabriel Oprea à démissionner pour gestion déficitaire de la communication du ministère à ce sujet. Pour sa part, le ministre de l’Intérieur a annoncé qu’il ne démissionnerait pas.



    Justice — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a approuvé, ce mardi, les demandes des procureurs de lancement des poursuites pénales contre trois hauts dignitaires, sous enquête pour leur implication dans la descente des mineurs de juin 1990. Les personnes concernées sont l’ancien premier ministre Petre Roman, l’ancien vice premier ministre Gelu Voican Voiculescu, et l’ancien ministre de la Défense, Victor Atanase Stănculescu. Dans la même affaire sont également accusés l’ancien chef de l’Etat, Ion Iliescu, et Virgil Măgureanu, l’ancien directeur du Service roumain des renseignements. L’enquête vise la répression violente de la manifestation Place de l’Université à Bucarest, le matin du 13 juin 1990. L’intervention brutale sur les protestataires s’est soldée par quatre décès ; un millier de personnes ont été blessées et privées de liberté. L’année dernière, la Cour européenne des droits de l’homme a rendu un arrêt imposant à la Roumanie de poursuivre l’enquête dans le dossier de la descente des gueules noires sur la capitale, en juin 1990.



    Loi — La commission du Parlement roumain chargée du Code électoral examine à partir de ce mardi le projet législatif portant sur le vote par correspondance. Celui-ci devrait faire mercredi l’objet des débats dans le plénum de la Chambre des Députés, à laquelle appartient la décision finale. La semaine dernière, le Sénat avait approuvé à une large majorité ce projet de loi qui concerne exclusivement les Roumains de la diaspora. En revanche, le document a été critiqué par l’Union démocratique des Magyars de Roumanie (d’opposition) et par l’Alliance libérale – démocrate (membre de la coalition gouvernementale), dont le leader Calin Popescu Tariceanu a averti que la loi pourrait être attaquée à la Cour constitutionnelle vu qu’elle ne respectait pas l’article de la Loi fondamentale aux termes duquel le vote est universel, égal, direct et secret. Selon ledit projet de loi, cette technique de vote sera utilisée aux scrutins parlementaire, présidentiel et pour le Parlement européen par les Roumains domiciliés ou résidant à l’étranger.



    Fusions — Le marché roumain des fusions et des acquisitions a enregistré l’évolution la plus dynamique parmi les 11 pays d’Europe Centrale et du Sud-Est, avec une croissance de 250% de la valeur totale estimée des transactions, selon les résultats d’un baromètre réalisé par Ernst&Young. Selon ce document, la valeur des transactions a évolué de 600 millions de dollars durant le premier trimestre de l’année 2014 à 2,1 milliards les six premiers mois de l’année en cours, les secteurs les plus attrayants étant l’énergie et les mines. Durant la première partie de l’année, la vaste majorité des transactions a été conclue par des investisseurs stratégiques qui ont accumulé 80% du total des transactions déroulées en Roumanie. La majorité des transactions impliquant des entreprises étrangères a été réalisée par des investisseurs enregistrés aux Etats-Unis et aux Pays Bas, suivis par ceux de Chypre, du Royaume Uni, d’Italie et de République tchèque. Dans son ensemble, le marché des fusions et des acquisitions d’Europe Centrale et du Sud-Est (Bulgarie, République tchèque, Croatie, Grèce, Hongrie, Pologne, Roumanie, Serbie, Slovaquie, Slovénie et Turquie) a progressé de 2,9%.



    Visite — Le président de la Chambre des députés de Bucarest, Valeriu Zgonea, entame ce mardi une visite de deux jours à Washington, à l’invitation du Groupe de travail du Congrès américain sur la problématique du terrorisme et de la guerre non conventionnelle. La délégation parlementaire roumaine dirigée par Valeriu Zgonea participe à la troisième édition du Forum parlementaire consacré à la sécurité et aux renseignements. L’événement se propose de poursuivre les débats relatifs à la sécurité informatique, démarrés lors des éditions précédentes, aux politiques des renseignements, ainsi qu’à la lutte contre le financement des activités terroristes de l’Etat Islamique. En marge de cette visite, Valeriu Zgonea rencontrera aussi d’autres hauts dignitaires américains.



    Pauvreté — Avec 25,4%, la Roumanie occupe la première place de l’UE en matière de pauvreté relative, selon les données annoncées mardi par l’Institut national de la statistique, qui citent les données Eurostat 2013. Selon le document, par rapport à l’année précédente, le taux de précarité relative s’est accru de 3 points de pourcentage. Malgré cela, la Roumanie compte parmi les Etats de l’UE qui ont connu, de 2008 à 2014, les progrès les plus importants quant à réduire e taux de pauvreté et d’exclusion sociale, et ce risque a baissé de 4% ; seule la Pologne a réussi une réduction plus grande, de 5,8%.



    Tennis — La joueuse roumaine de tennis Simona Halep, n° 2 mondiale, a perdu devant Maria Sharapova, 4e au classement WTA, par deux sets, 6-4, 6-4, au Tournoi des championnes de Singapour. Le match a eu lieu au Groupe rouge de la compétition dotée de prix de 7 millions de dollars. Dimanche, dans les matchs de début, Simona Halep a dépassé par 6-0, 6-3, l’Italienne Flavia Pennetta, tandis que Maria Sharapova s’est imposée en trois sets, 4-6, 6-4, 6-4, devant la Polonaise Agnieszka Radwanska.