Tag: montagne

  • Le parc national de Piatra Craiului

    Le parc national de Piatra Craiului

    C’est là que se trouve le Parc national du
    même nom et qui, d’un point de vue administratif, s’étend sur les départements
    de Brașov et d’Argeș. Les bases de cette réserve naturelle ont été jetées en
    1938. Les visiteurs y découvrent aujourd’hui une multitude d’itinéraires
    touristiques et d’attractions naturelles mises en valeur par l’administration
    du parc.








    Située au centre de la Roumanie, à seulement
    25 km de la ville de Braşov, cette zone montagneuse est très facile d’accès,
    explique Mircea Vergheleț, directeur de l’administration du Parc national de
    Piatra Craiului: « Le point d’entrée principal, c’est la ville de Zărnești,
    sise au nord. Au sud, la moitié du parc s’étale dans le comté d’Argeș, les
    principales portes d’entrée étant les localités de Rucăr et de Dâmbovicioara.
    Le paysage est vraiment impressionnant, car c’est la seule zone calcaire du
    pays à atteindre plus de 2000 mètres d’altitude. Il y a plusieurs zones
    d’intérêt, dont le versant occidental, que les touristes allemands désignent
    par le mot Westwand. Il s’agit d’une paroi verticale qui peut
    atteindre 500 à 600 mètres d’altitude, à certains endroits. C’est une
    caractéristique du relief calcaire. Ce qui fait la particularité de Piatra
    Craiului, ce sont les couches calcaires. Formées sur les fonds marins, elles
    ont normalement une position horizontale, mais là, en raison des mouvements
    tectoniques, elles se présentent en position presque verticale. Tout cela pour
    dire qu’ici le relief est beaucoup plus spectaculaire que nulle part ailleurs
    dans le pays. »








    Le Parc national de Piatra Craiului compte
    actuellement 44 itinéraires balisés et homologués, ainsi que 11 sentiers de VTT
    conçus par l’administration du parc. Notre interlocuteur, Mircea Vergheleț, détaille
    : « Nous avons réussi, par le biais d’un projet, à placer des panneaux
    d’information, mais aussi beaucoup de poteaux indicateurs et de flèches
    signalétiques pour aider ceux qui empruntent ces trajets. Les itinéraires, on
    les retrouve aussi sur notre site Internet. Ce parc national abrite des espèces
    animales et des habitats importants. Il y a tout d’abord une grande population
    de grands carnivores : loup, ours et lynx. Ceux-ci peuplent la plupart des
    régions des Carpates roumaines. Les touristes sont surtout attirés par les
    chamois. Comme depuis une vingtaine d’années la chasse est interdite à Piatra
    Craiului, les chamois ne craignent plus l’homme. Ils se laissent prendre en
    photo à 4-5 mètres de distance, pour le grand bonheur des touristes. »









    Il faut savoir que le massif de Piatra
    Craiului est l’une des montagnes les plus difficiles. Comme les pentes sont
    très raides et qu’il y a des zones entières couvertes d’éboulis, les touristes
    doivent se munir d’un équipement adéquat. En plus, il faut emporter
    suffisamment d’eau, car celle-ci manque complètement dans les zones alpines et
    subalpines. Dernier détail important, il ne faut jamais quitter les sentiers
    balisés. Selon les données recueillies par les sauveteurs en montagne et
    l’administration du parc, la plupart des accidents surviennent lorsque les
    touristes s’en éloignent.








    Mircea Vergheleț, directeur de
    l’administration du Parc national de Piatra Craiului, précise : « Nous
    avons huit refuges de montagne, dont trois sont situés sur la crête : Vârful
    Ascuțit, Șaua Grindului et Șaua Funduri, sur le versant sud. Les autres refuges
    se trouvent à moindre altitude, en certains points clés, très importants pour
    la survie des touristes en cas de danger. On parle de survie en hiver,
    lorsqu’il y a des tempêtes de neige. En été, le danger guette les touristes qui
    ne font pas attention à la longueur du trajet et au dosage de l’effort. Sur la
    crête, vous risquez d’être pris au dépourvu par un orage. D’où l’importance de
    ces abris, que nous nous chargeons d’entretenir. Pour ce faire, nous collaborons
    surtout avec les sauveteurs alpins de Zărnești, qui nous aident aussi à
    aménager les haltes en montagne, à réaliser le re balisage des itinéraires,
    ainsi qu’à maintenir en bon état la signalétique que nous fabriquons avec les
    rangers. »









    Normalement, toute visite du Parc national de
    Piatra Craiului doit commencer au Centre d’accueil. Pour le moment, il est
    fermé au public en raison de la pandémie, mais il est fort possible que l’accès
    soit autorisé pendant la saison estivale.








    Mircea Vergheleț explique : « Le
    Centre d’accueil est situé à environ 1 km de la sortie de Zărnești, en
    direction de Plaiul Foii. Il comporte pratiquement un itinéraire virtuel qui
    vous fait faire le tour du Parc national de Piatra Craiului à l’aide
    d’expériences sensorielles, d’images et de sons. Nous avons également une
    maquette de la montagne sur laquelle sont projetées différentes images que
    l’utilisateur peut modifier. Une autre attraction, c’est le bac à sable à
    réalité virtuelle, grâce auquel les enfants peuvent facilement comprendre les
    représentations des formes géographiques sur une carte. Le centre est fermé
    pour l’instant, en raison des règles imposées pour lutter contre la pandémie.
    Nous espérons pouvoir le rouvrir lorsque cette vague de Covid-19 sera passée.
    Les horaires sont affichés sur le site Internet de notre centre,
    www.pcrai.ro. Nous
    demandons aux visiteurs de le consulter au préalable. Piatra Craiului est un
    endroit idéal pour passer une journée ou plusieurs. L’occasion de profiter de
    paysages à couper le souffle, de découvrir la nature sauvage. Je pense que
    c’est un bon moment pour visiter Piatra Craiului, surtout en cette période où
    les attractions touristiques de Roumanie sont beaucoup plus recherchées
    qu’avant. »









    Pour profiter de cette expérience, l’idéal
    serait de séjourner dans l’une des nombreuses maisons d’hôtes de la région. Là,
    on vous fera découvrir la cuisine du terroir et vous fournira des suggestions
    d’itinéraires.

  • Les femmes du goulag roumain

    Les femmes du goulag roumain

    Bien que la femme ait toujours été bien présente dans la grande Histoire, sa trace fut souvent ignorée par l’historiographie. Les femmes ont pourtant vécu, à l’instar des hommes, les mêmes tragédies au 20e siècle, souffrant le même calvaire que leurs comparses masculins dans les prisons communistes. L’une des figures féminines les plus impressionnantes est sans doute celle de l’enseignante Iuliana Preduț, membre de la famille de Toma Arnăuțoiu, leader des partisans anticommunistes qui ont activé dans les monts Făgăraș pendant plus d’une décennie, dès la fin des années 1940. En 1958, l’enseignante Iuliana Preduț, accusée d’avoir soutenu la résistance anticommuniste et les groupes de partisans retranchés dans les montagnes, sera arrêtée dans l’école même, où elle enseignait, et embastillée, avec toute sa famille. Enceinte de 6 mois au moment de son arrestation, elle sera incarcérée dans la très redoutée prison de Văcărești, où elle accouchera d’une fille, prénommée Libertatea Justina, soit, Liberté Justice en français.

    C’est en 2001 que le Centre d’histoire orale de la Radiodiffusion roumaine a eu le privilège d’enregistrer une interview avec l’héroïne d’autrefois. Ecoutons-la : « Ils m’avaient mise dans la cellule n° 116 et puis, pour me rendre la vie misérable, ils m’avaient carrément enfermée dans une toilette à la turque, vous savez, des celles qui ont des trous dans le sol. Il y avait six trous creusés dans le sol, et en-dessous le grand trou, déjà tellement rempli qu’il débordait. L’odeur fétide de l’endroit, puis le voyage tellement pénible que j’avais dû faire lorsque l’on m’avait transférée du poste de la Sécuritaté de Piteşti vers le fameux pénitentiaire de Văcăreşti, tout cela m’avait énormément affaibli. J’avais faim, j’avais mal partout, mais j’avais surtout faim. C’était atroce, je pensais que j’allais m’évanouir. À la fin, je me suis laissé choir dans l’urine qui recouvrait le sol. Je n’en pouvais plus. »

    Iuliana Preduț lutte contre la peur, l’effroi, contre le sort, contre la machine infernale de la répression communiste. Seule dans sa cellule, prête à mettre au monde sa petite fille :« Finalement, j’étais parvenue à m’étendre sur un lit. Mais je sentais le regard des gardes de l’autre côté de la porte, à travers le judas. Cela étant, j’avais rassemblé quelque peu mes forces et jeté un coup d’œil autour de moi. C’était atroce. Il y avait des lits superposés jusqu’au plafond, et tout était sens dessus dessous. Sur le plancher, il y avait des traces de sang encore rouge, puis des morceaux de coton, des restes et même des excréments. Je naviguais en plein cauchemar. J’avais peur, d’autant que j’entendais de drôles de bruits en provenance du hall. Il y avait comme une sorte de râle d’homme, entrecoupé par un bêlement de mouton, et puis comme des cris de grand fauve. J’étais transie. Le bébé se débattait dans mon ventre, c’était comme s’il voulait s’échapper de ce cauchemar. J’ai lâché prise, j’avais commencé à pleurer, et je ne pouvais plus m’arrêter ».

    Mais, au fin fond du désespoir, Iuliana Preduț entrevoit la lumière de l’espoir :« La peur me torturait tant, que j’avais commencé à prier le Seigneur, lui demandant de mettre fin à mes jours. Je savais que c’était un pêché, parce que je portais en moi une autre vie qui avait le droit de vivre, mais je n’en pouvais plus. Et puis, d’un coin obscur de la pièce surgit d’un coup un rayon de lumière, un rayon éblouissant, qui m’aveugla et, au-dessus, la Vierge, endeuillée, qui me dit : « N’aie pas peur. Pourquoi avoir peur ? Je suis avec toi. » Elle a disparu ensuite, tout comme elle était venue. Mais j’avais été tout de suite gagnée par une paix intérieure profonde, comme par une sorte de béatitude. Le bébé a cessé à son tour de bouger, mes larmes ont séché comme par enchantement, et même le regard que je portais sur cette cellule terrifiante avait changé. Je n’en voyais plus qu’une cellule de prison banale, où l’espoir devait vaincre la peur et la souffrance. Et avec mes forces retrouvées, j’avais commencé à ranger cette pièce, j’avais ramassé les restes, les couvertures ensanglantées, les fèces qui empestaient par terre, j’avais porté tout ça vers un bout de la pièce, pour essayer de m’aménager un petit coin tant soit peu correct. »

    L’extase mystique aidera Iuliana Preduț à sortir de l’ornière. Un homme, qui avait conservé son humanité, l’aidera : « J’aurais voulu me laver les mains, mais il n’y avait pas d’eau. Je n’osais pas toquer à la porte. Je connaissais les règles, je savais que je risquais d’essuyer un refus, voire pire. Mais voilà que le judas s’ouvre doucement, et qu’un gardien y pousse à travers un bol d’eau. Comme s’il m’invitait à boire. Puis il referme doucement le judas, sans bruits. Je me lave mes mains, ensuite me suis rassise au bord du lit. J’entends la voix du même homme. Il m’appelle, il demande le bol. Je le lui tends, et il y verse du lait. Je n’en avais plus vu depuis qu’ils m’avaient arrêtée. Et il me demande ce que j’avais vu. Il m’avait observée à travers le judas, il avait vu l’effroi, la panique qui m’avait gagnée au départ, puis il avait remarqué que j’avais d’un coup cessé de m’affoler. Je lui ai raconté ma vision, la Sainte Vierge. Et ses yeux se remplirent de compassion. J’avais vu ça à travers le judas, j’avais pu déceler cela. Et je lui ai alors demandé l’origine de ces bruits affreux qui n’avaient jamais cessé. Il m’avoua qu’on se trouvait dans une aile de la prison qui faisait office de mouroir ».

    Iuliana Preduț a survécu à la prison, et même au régime communiste. Elle a survécu pour pourvoir témoigner et donner la mesure de la barbarie dont les hommes ont été capables au 20e siècle. (Trad. Ionuţ Jugureanu)

  • Moins de restrictions sanitaires à l’occasion de la fête de Pâques

    Moins de restrictions sanitaires à l’occasion de la fête de Pâques

    Si l’année dernière les Roumains ont dû fêter Pâques dans une ambiance profondément marquée par la pandémie, avec des restrictions sanitaires très sévères, cette année, les autorités roumaines ont décidé de la levée du couvre-feu dans la nuit de samedi à dimanche afin de permettre aux fidèles de participer à la messe de minuit. Cette mesure est intervenue à un moment où la situation pandémique semble s’améliorer en Roumanie qui affiche un taux de contamination au coronavirus à la baisse. Placé dernièrement en rouge à cause du nombre très grand de cas de Covid-19, Bucarest vient de passer en jaune suite à une chute du taux d’incidence en dessous de 3 pour mille habitants. C’est d’ailleurs la raison qui a permis aux responsables roumains de procéder à un assouplissement des contraintes à compter du lundi 3 mai. Du coup, les salles de théâtres et les restaurants ont rouvert leurs portes, tout en respectant la distanciation physique.

    Le préfet de Bucarest, Alin Stoica, explique:« Le public peut accéder à l’intérieur des salles de spectacles et des restaurants, à condition qu’il ne dépasse pas 30 % de la capacité d’accueil des endroits respectifs. Tous les opérateurs économiques, y compris les salles de théâtre, fermeront à 21 h 00. Le couvre-feu restera en place à partir de 22 h 00. Le prochain seuil épidémiologique en dessous duquel la loi nous permet de nouvelles mesures de relâchement est d’1,5 cas pour mille habitants. Par exemple, à ce moment-là, les salles de spectacles et les restaurants pourraient fonctionner à 50 % de leur capacité et les événements en plein air, tels les concerts, pourraient être autorisés si le public ne dépasse pas les 300 personnes. »

    Déroulées du vendredi 30 avril au mardi 4 mai, les mini-vacances de Pâques ont poussé les Roumains à déferler sur les stations touristiques du pays qui ont enregistré un nombre de vacanciers deux fois plus grand que d’habitude. Une explication en serait, selon l’Association nationale des agences de tourisme, les restrictions de voyage en vigueur suite à la pandémie. Selon les données fournies par les tour-opérateurs nationaux, le nombre de vacanciers ayant réservé des séjours en Roumanie s’est monté à 300 000. Sur ce total, 35 000 ont opté pour la côte roumaine de la mer Noire, dont 10 000 ont choisi la station balnéaire de Vama Veche, vers la frontière bulgare, fameuse pour son ambiance électrique. Les places d’hébergement au delta du Danube ont pratiquement été épuisées, tandis que les terrasses au bord de la mer, ouvertes jusqu’à 22 h 00, ont été prises d’assaut pendant toute cette période marquée par des températures estivales.

    A la montagne, les stations de la Vallée de la Prahova et du département de Brasov ont été, elles aussi, extrêmement demandées. A la différence d’autres années, cette année, le tourisme rural a aussi figuré parmi les préférences des Roumains. Cette pandémie a donné le vent en poupe aux campagnes roumaines et aux maisons d’hôtes au cœur de la nature pittoresque, loin du tumulte de la ville. (Trad. Ioana Stancescu)

  • Bâlea lac

    Bâlea lac

    Située au cœur du massif de Făgăraş, dans les Carpates méridionales, elle fait partie de la réserve naturelle du même nom, qui s’étend sur 180 ha. On y retrouve un relief glaciaire typique avec des moraines, des terrasses, et une vallée en U, dominée par des crêtes très crénelées.Le document le plus ancien attestant l’ascension de ce massif date des années 1700. Le docteur G. Lindner y parle d’une escalade dans la région de Bâlea-Valea Doamnei. Une autre mention documentaire, antérieure à 1750, nous apprend que le capitaine Jacob Zultner s’y est rendu pour des études géographiques et des activités liées au traçage de la frontière. Fondée à Sibiu en 1880, la Société des Carpates de Transylvanie (SKV) également connue sous son nom allemand Siebenbürgischer Karpatenverein, a joué un rôle important dans la promotion du tourisme dans cette contrée. C’est par les soins de cette société que l’on y a construit plusieurs routes d’accès aux montagnes, balisé beaucoup d’itinéraires et organisé de nombreuses ascensions d’été et d’hiver.

    En 1975, un téléphérique allait être installé pour faciliter l’accès au chalet et aux chemins de crête. La remontée mécanique est d’ailleurs la seule voie d’accès en hiver. Flanqué par les montagnes majestueuses, le lac Bâlea est situé à 2034 m d’altitude, dans un paysage pittoresque. Les conditions climatiques font de ce site un endroit idéal pour la pratique des sports de neige, y compris pendant la belle saison.

    En effet, alors que les vacanciers se dirigent vers la mer, les amateurs de sports d’hiver peuvent toujours y faire du ski ou du snowboard. Selon Viorel Turcu, chef d’exploitation de la remontée mécanique de Bâlea Lac, cet endroit vaut bien le détour: Tout est beau ici. Il y a, tout d’abord, les montagnes Făgăraş, qui sont magnifiques. C’est beau en hiver, lorsque tout est recouvert de neige immaculée. C’est beau même quand il fait du vent, ce qui n’est pas sans problème pour le fonctionnement du téléphérique. Nous avons également une piste de luge pour les enfants. On peut aussi faire du ski, mais il n’y a pas de piste aménagée. Les skieurs les plus chevronnés descendent du sommet à la cascade. Il y en a qui accèdent aux crêtes en prenant le téléférique, d’autres qui gravissent la montagne en ski. Certains descendent en planche à neige. Au chalet Bâlea, plus beau chalet semi-lacustre du pays, les visiteurs découvrent également les plats savoureux proposés par le restaurant .

    Poussés par la curiosité, nous avons jeté un coup d’œil sur la carte du restaurant: champignons sauvages, mouton, truite au four, ragoûts, zacusca ou salade d’aubergines ne sont que quelques-unes de ses tentations culinaires. Jusqu’à il y a deux ans, les visiteurs pouvaient se loger à l’hôtel de glace de Bâlea Lac ou profiter d’un menu servi sur des tables de glace. Nous avons demandé à notre interlocuteur, Viorel Turcu, si les touristes avaient eu droit à de telles surprises cette année aussi: Cette année, il n’y a pas eu de construction de glace, car il a fait très chaud en décembre. Le lac n’a pas gelé non plus. L’année dernière, nous avons construit seulement quatre igloos, avec restaurant, mais auparavant nous avions un hôtel de glace, une église de glace, des igloos. Et ces constructions – là étaient très recherchées par les touristes.

    Tout ce qu’il vous reste à faire c’est de réserver une place au chalet et de vous renseigner sur la météo avant de partir en voyage, pour vous assurer que le téléphérique n’est pas à l’arrêt à cause du vent.

    .

  • Vatra Dornei, station de ski et station thermale

    Vatra Dornei, station de ski et station thermale

    Notre destination
    du jour est située en montagne, à 800 m d’altitude, et elle convient tant à
    ceux qui cherchent la détente, qu’aux plus actifs des vacanciers. La station thermale
    Vatra Dornei est parue sur les cartes au 18e siècle. C’est à ce moment-là qu’ont
    été bâtis les premiers immeubles de ce petit bourg : la poste, les thermes et
    l’hôtel de ville. Devenue entre temps une populaire station de ski du nord-est
    de la Roumanie, on y pratique beaucoup d’autres sports. Mais une promenade dans
    le parc du centre ville sera tout aussi efficace pour vous faire respirer l’air
    pur de la montagne.




    Pour savoir ce que
    la région du Pays des Dorne a à offrir, nous nous sommes entretenus avec
    Maricica Cazimirciuc, responsable de cette destination d’écotourisme : « Vous avez ici des forêts sans fin, de hauts
    sommets, des aires protégées. Vous pouvez choisir une balade thématique ou
    explorer les centaines de kilomètres de chemins de randonnée et de VTT, vous
    pouvez y pratiquer le rafting et le kayak, le cheval, l’escalade et
    l’alpinisme, la marche nordique ou la tyrolienne. En hiver, on propose le ski alpin ou le ski de fond, le patinage, la
    luge, l’escalade de glace ou encore les balades en traîneau à cheval. Il y a un
    peu partout des chambres d’hôte qui proposent une bonne cuisine du terroir. On
    compte sur un hiver enneigé pour pouvoir se détendre et rester en forme en
    pratiquant du sport en plein air. On espère aussi que les restrictions mises en
    place pour gérer la crise sanitaire permettent aux vacanciers de profiter des
    fêtes et coutumes d’hiver.
    Surtout que chez
    nous, on organise de véritables spectacles artistiques et gastronomiques !
    Comme chaque année, les hôtes du Pays des Dorne attendent les visiteurs avec
    des chambres accueillantes, des plats délicieux et de la musique
    traditionnelle. »




    Avis aux amateurs
    de folklore et de tradition, à Vatra Dornei il y a aussi un Musée d’ethnographie.
    Quelques 2.000 pièces de grande valeur y sont conservées : des costumes
    traditionnels aux outils et objets pour la maison, tous créés par des artisans
    locaux. Le tout est exposé au rez-de-chaussée d’un bel immeuble de patrimoine
    qui date de la fin du 19e, représentatif lui aussi des traditions locales, qui
    accueille également la mairie de Vatra Dornei.




    Mais avant de
    quitter cette charmante station, faisons halte aussi dans le parc central dont
    on parlait au début de notre visite. Étendu sur 50 hectares, et ayant le statut
    de réserve dendrologique, on y trouve des espèces rares d’arbres et plusieurs
    sources d’eau minérale. Petite particularité amusante de cet arboretum : les nombreux écureuils qui y vivent répondent
    tous au nom de Mariana (écureuil étant un nom féminin en roumain).

    Voilà l’argument qui manquait pour vous faire vous décider de découvrir Vatra Dornei ! (Trad. Elena Diaconu)



  • Des vacances au Pays des Dorne

    Des vacances au Pays des Dorne

    Sis au cœur de la Bucovine, le pays des Dorne est une destination de vacances en toute saison. Une fois sur place, les touristes pourront pratiquer aussi bien le tourisme d’aventure que celui balnéaire, culturel ou l’écotourisme. Responsable justement de cette dernière catégorie, l’Association du Pays des Dorne nous invite à y passer quelques jours pour bien profiter de la beauté de la nature en automne.

    Maricica Cazimirciuc, responsable de la destination de tourisme écologique du Pays des Dorne, soutient que cette région fait partie des quatre destinations de tourisme écologique officiellement reconnues par la Roumanie. « La spécificité de cette région est donnée par le décor naturel de cette dépression intra-montagneuse sise dans les Carpates Orientales, plus précisément dans le sud-est du département de Suceava. Le pays des Dornes renferme la ville de Vatra Dornei et toutes les communes parsemées entre les Massifs Suhard, Giumalău, Bistriței et Călimani. Les mots ne suffisent pas pour décrire toutes les beautés dont cette région s’enorgueillit. Pour vous faire quand même une idée, je prendrais comme référence un article paru le 1 septembre 1925, dans le journal « La voix de la Bucovine » et qui s’intitulait « Une randonnée au pays des Dornes, 45 ans auparavant ». Voilà ce qu’on y disait: « à l’époque, à Vatra Dornei, la nature était en toute splendeur. De l’air pur, des sources d’eau minérale et une vie patriarcale permettant aux touristes de bien se ressourcer au point où, de retour chez eux, ils se sentaient capables d’abattre les montagnes, tellement ils étaient en forme. » Voilà comment, depuis plus de 150 ans, la beauté de la montagne, la générosité des gens qui préservent intactes les traditions, les sources d’eau thermales aux propriétés curatives, les coutumes et le savoir-faire des maîtres artisans transmis d’une génération à l’autre place cette région au sommet des préférences de tous ces vacanciers en quête aussi bien de culture, repos et cures, que de séjours en plein air, au cœur de la nature. »

    Connue sous le nom de la Perle de la Bucovine, la station de Vatra Dornei est perchée à 800 mètres d’altitude, ce qui la place parmi les principales destinations de sports d’hiver de Roumanie. Une fois sur place, vous pourriez choisir entre des activités telles le ski ou la luge et une ballade à pieds dans le grand parc de la station connu pour son air ionisé. Les eaux thermales ont des bénéfices pour les systèmes nerveux périphérique, locomoteur ou cardiovasculaire

    Maricica Cazimirciuc, reponsable de la destination de tourisme écologique du Pays des Dorne ; passe en revue les attractions que cette destination répertorie: « Des forêts à perte de vue, des sommets à conquérir, des aires protégées, des sentiers thématiques, des centaines de kilomètres de trajets pour la randonnée ou le VTT, des activités de plein air telles la descente en rafting, le kayac, l’équitation, l’escalade, la marche nordique ou la tyrolienne. En hiver, on propose le ski alpin, le patinage, les glissades sur neige, l’escalade glaciaire ou encore les randonnées en traineau. Partout, des gens accueillants font chambre d’hôte et attendent les touristes pour leur faire goûter à la cuisine du terroir. Et puisqu’à l’heure où l’on parle, l’on approche à pas rapides de la saison froide, on compte sur la présence de la neige et sur ce sentiment de détente que les sports d’hiver puissent vous offrir ici, au Pays des Dorne. On espère que les restrictions mises en place dans l’actuel contexte pandémique permettent aux vacanciers de bien profiter des traditions et coutumes d’hiver. Surtout que chez nous, elles se transforment en une véritable fête aussi bien artistique que gastronomique. Chaque année, les hôtes du Pays des Dorne attendent leurs visiteurs avec des chambres d’hôte accueillantes, des plats délicieux et de la musique traditionnelle. »

    L’Association de tourisme écologique du Pays des Dorne se donne pour principal but de contribuer au développement économique de la région à travers un tourisme durable, poursuit Maricica Cazimirciuc. « On envisage de lancer des paquets touristiques et des programmes de tourisme vert qui comportent des loisirs variés au sein de la nature, des expériences culinaires, des visites et des randonnées à travers le Pays des Dorne, dont la plupart bénéficiant de guides locaux. Tous ces paquets peuvent être personnalisés en fonction de l’âge, des moyens, des préférences ou de la forme physique des bénéficiaires. Nous, on s’adresse à plusieurs catégories de touristes: aux couples, aux jeunes, aux seniors ou encore aux familles avec enfants. Pour la saison froide, un exemple d’activité serait le ski de fond ou la randonnée à raquettes dans le Parc national Calimani pour observer la nature. Ce paquet touristique s’adresse principalement aux jeunes puisque, le plaisir de skier sur une couche de neige à peine entamée mis à part, ils auront la possibilité d’observer des traces d’animaux sauvages tels l’ours, le loup, la biche ou même croiser des hiboux ou des coqs de bruyère. En fait, tous nos programmes se construisent autour de différentes expériences au sein de la nature et privilégient le contact avec les habitants et la mise en valeur des traditions et coutumes. »

    Outre les séjours touristiques, l’Association de tourisme écologique du Pays des Dorne se propose aussi de faire la promotion du potentiel touristique de la région, malgré la période difficile que l’humanité traverse. Maricica Cazimirciuc, responsable de la destination: « Même si les foires paysannes nationales ou internationales ont été annulées en raison de la pandémie, le site țaradornelor.ro est mis à jour quotidiennement et nos touristes de Roumanie ou d’ailleurs peuvent y trouver des tas d’informations d’actualité. Suite à une enquête achevée fin 2019, on a appris que la plupart des ceux qui nous ont visité ces dernières années proviennent d’Allemagne, de France, de Grande Bretagne et des Etats-Unis. Du coup, à une époque où tout le monde est en quête d’une reconnexion avec la nature pour obtenir un plus d’équilibre émotionnel et mental, la destination du Pays des Dorne répond à ce besoin devenu presque un objet de luxe, à l’heure où l’on parle. On vous attend nombreux chez nous! »

    Tout en remerciant notre invité, nous quittons le Pays des Dorne et vous donnons rendez-vous prochainement, pour découvrir ensemble une nouvelle destination de vacances. (trad. Ioana Stncescu)

  • Une nouvelle route qui traverse les montagnes : le Trans-Bucegi

    Une nouvelle route qui traverse les montagnes : le Trans-Bucegi

    La parcourir est une belle occasion de découvrir des paysages magnifiques et une nature toujours surprenante. Sergiu Colţiadis, qui sera notre guide aujourd’hui, nous conseille de prendre cette route à partir de la station de Busteni, cette dernière située dans la Vallée de la rivière Prahova : « J’aime commencer à Busteni, aller vers Sinaia et poursuivre la route vers la ville de Targoviste, l’ancienne capitale voïvodale de la Valachie. C’est la route qui relie la Vallée de la Prahova à la partie supérieure de la Vallée de la rivière Ialomiţa. Le Trans-Bucegi nous fait découvrir un premier panorama superbe près du chalet Pinul Dorului, à quelque 1200 mètres d’altitude. En haut l’on voit les cimes des monts Bucegi, le téléphérique de Sinaia, qui monte jusqu’à 2000 mètres d’altitude, l’on aperçoit aussi le toit de la cabane Vârful cu Dor, située à 2030 mètres. Ensuite, plus loin, en contrebas, on aperçoit la station météorologique, avec ses paraboles qui reflètent la lumière du soleil. L’on poursuit la route, l’on monte environ 300 mètres, et l’on arrive à un deuxième point avec une vue, d’où l’on aperçoit le chalet Piscul Câinelui, situé sur le massif homonyme, puis, plus au sud, l’on peut embrasser du regard toute la région collinaire du département de Dâmboviţa, dont aussi une bonne partie du Parc naturel Bucegi, fondé en 2007. »

    Le regard se promène sur une vaste région, d’une superficie de près de 320 kilomètres carrés, qui s’étend sur trois départements : Dâmboviţa, Prahova et Braşov.En poursuivant l’ascension, la route bifurque à quelque 1600 mètres d’altitude. Sergiu Colţiadis :« En prenant à droite, l’on arrive au complexe sportif Piatra Arsă, situé sur le plateau Bucegi, une zone alpine, dépourvue de végétation, d’où l’on aperçoit le domaine skiable de Sinaia, à Valea Dorului, puis la réserve de pins de montagne, seule espèce capable de résister aux rafales de vent, qui balaient régulièrement les sommets. Une espèce protégée, aussi. De là, la route nous mène au chalet Piatra Arsă, situé à 1950 mètres d’altitude. Ensuite, pour atteindre les célèbres Babele et le Sphinx des monts Bucegi, il faudrait abandonner la route, prendre son sac à dos et son bâton de randonnée, et y aller à pied. »

    En prenant l’autre route, celle qui va à gauche, d’autres merveilles nous attendent. La route commence à descendre en suivant la Vallée de la Ialomiţa, pour arriver aux grottes du même nom, nous faire par la suite traverser les Gorges Zănoagei, puis le lac, le barrage et arriver enfin au chalet Bolboci. Cela vaut la peine de s’arrêter là, le temps d’un apéritif, sinon d’un déjeuner, avant de reprendre la route. La Grotte Ialomiţei se laisse découvrir sur 400 mètres visitables, gardée par le monastère homonyme, situé juste à l’entrée de cette grotte, un monastère érigé au 16e siècle par le voïvode valaque Mihnea cel Rău. (Ionut Jugureanu)

  • Les Monts Măcin

    Les Monts Măcin

    Ils feraient partie d’une chaîne montagneuse ancienne, haute de 3000 m, qui traversait l’Europe d’ouest en est. En témoignent les collines de la région de Dobroudja, dans le sud-est de la Roumanie, celles d’Ecosse ou de Bretagne.

    Dan Staicu, directeur du Centre d’information et de promotion touristique de Măcin, affirme que c’est là le territoire le plus ancien de Roumanie et que cette chaîne de montagnes date de près de 300 millions d’années: « Ces monts sont la preuve évidente de l’orogénèse hercynienne survenue vers la fin du paléozoïque. Ils ont la forme d’un iceberg et ressemblent à une île montagneuse. Même si leur altitude actuelle très basse ne fait pas penser à des montagnes, ils sont considérés comme les plus anciens de Roumanie. Leur sommet le plus haut, Țuțuiatu, culmine à seulement 467m. La présence des mégalithes, le contraste entre la steppe et la végétation forestière qui s’étend au pied de ces monts expliquent la variété du paysage. Les formes des monolithes érodés par l’action des facteurs naturels charment l’imaginaire. Le voyageur peut opter pour un des douze itinéraires de randonnées. Le plus spectaculaire entre tous est celui qui mène à Pricopan, massif qui date d’il y a 250 millions d’années. On peut admirer les formations granitiques et les rochers, contempler les beaux panoramas sur les Dépressions de Măcin et de Luncavița, sur le Danube et même sur les villes de Galați, Brăila et de Reni. Chemin faisant, le visiteur ne manquera pas d’observer les roches arrondies aux contours bizarres. La plus célèbre et recherchée par les touristes est une roche sculptée par l’eau et le vent, connue sous le nom de Sphinx de Dobroudja. Pareillement au Sphinx des monts Bucegi, la roche a pris la forme d’un profil masculin regardant vers le bas ».

    Les trajets touristiques, de difficulté faible et moyenne, peuvent être parcourus en une seule journée.Le plus long compte 12 km et traverse une aire protégée. Celle-ci s’étale sur 11.000 hectares et abrite plus de la moitié des espèces végétales du pays. En effet sur les quelque 3.300 espèces de plantes inventoriées en Roumanie, près de 2.000 se trouvent justement dans les Monts Măcin.

    Le Centre d’information touristique Măcin se tient à la disposition des visiteurs venus découvrir la région, précise notre interlocuteur, Dan Staicu : « Nous pouvons aussi recommander des visites guidées, car, en dehors des Monts Măcin, notre région compte nombre d’attractions touristiques. Parmi elles, la cité daco-byzantine d’Ogeția, située sur une ancienne petite île. Sur la rive du Danube, se dresse la cité de Troesmis. Bâtie par les Romains sur l’emplacement d’une vieille cité dace, elle a été mentionnée par le poète Ovide dans ses Pontiques. Troesmis a également servi de garnison à la légion 5 Macédonienne. Un autre endroit à ne pas rater est le lac Iacobdeal, formé dans une ancienne carrière de granit. Il s’étend sur 1 km environ et a une profondeur de 30 m. Près du lac, un camping est en cours d’aménagement. Notre région est également renommée pour ses monastères, dont je mentionnerais celui appelé « Cocoș » / « Le Coq », et un autre connu sous le nom de Saon. Le premier a été fondé en 1883 par trois moines roumains venus du Mont Athos. Le deuxième, érigé pendant l’occupation ottomane abrite un musé et un atelier de peinture religieuse et de tissage de tapis. C’est là qu’on peut trouver des exemplaires de vieux livres en roumain. Enfin, la cave de Terente mérite elle aussi le détour, car on peut y déguster des vins issus du plus vieux vignoble de Dobroudja. »

    Un autre atout de la Dobroudja est sa richesse multiculturelle. Les communautés ethniques qui vivent dans cette contrée (turque, tatare, grecque arménienne ou juive) sont un exemple de cohabitation harmonieuse. Elles ont apporté leur pierre à la prospérité des lieux et laissé leur empreinte, y compris dans la gastronomie, précise Dan Staicu: « La présence des montagnes, mais aussi du Danube, rend notre cuisine très intéressante. Les baklava, la bouillabaisse, le pastrami de chèvre ou de mouton préparé selon une recette locale sont spécifiques à notre région».

    Si vous souhaitez passer quelques jours dans cette contrée, vous devez faire les réservations en avance, car les pensions touristiques n’y sont pas nombreuses. Dan Staicu : « Les saisons les plus appropriées pour un tel séjour sont le printemps et l’automne. En été, il fait très chaud et il y a peu de sources le long des trajets touristiques. Côté hébergement, sachez que vous pouvez loger dans un gîte rural à Măcin, où deux autres pensions vont être construites. Dans la commune de Greci, située à l’entrée du Parc national des Monts Măcin, il y a deux pensions agro-touristiques, tandis que trois autres attendent leurs hôtes dans la localité de Luncavița. Toutes ont une capacité d’hébergement assez limitée, soit environ quatre chambres. Sachez qu’à Luncavița, on trouve encore des maîtres artisans qui travaillent l’argile et le roseau. On les trouve à l’œuvre au Centre d’information touristique de la commune ».

    Les Monts Măcin abritent plus d’un millier d’espèces de papillons, 37 espèces d’oiseaux de proie protégées à l’échelle nationale et une grande variété d’écosystèmes : steppe, rochers, forêts humides ou semi-humides, forêts de hêtres. Voilà pour les atouts touristiques de la région des Monts Măcin, où vous pouvez passer un séjour inoubliable. (Trad. Mariana Tudose)

  • Les attractions méconnues du département de Prahova

    Les attractions méconnues du département de Prahova

    La région de Prahova va nous dévoiler aujourd’hui quelques-uns de ses trésors cachés. L’intérêt touristique de la zone débute dans la seconde moitié du 19e siècle, lorsque le premier roi de l’histoire moderne de la Roumanie, le roi Carol 1er, érige son château, Peles, dans les Carpates, à Sinaia, au long de ce que l’on appelle la vallée de la Prahova, en y établissant sa résidence d’été. Depuis, l’intérêt touristique de la zone prend son envol, les villages proches de la ville de Sinaia, tout au long de la vallée de la Prahova, devenant, tour à tour, villes d’eau et lieux de villégiature. Aujourd’hui, la vallée de la Prahova représente sans doute la plus convoitée et, en saison, la plus bondée des régions touristiques de montagne de Roumanie.

    Qui plus est, l’offre touristique de la région est adaptée aux touristes de tous âges, et demeure toute aussi attractive pendant les quatre saisons de l’année. Progressivement, le tourisme culturel a fait lui aussi son entrée, offrant aux amateurs d’attractions culturelles moins connues le plaisir de découvrir le château de Iulia Haşdeu, érigé par son père, le célèbre érudit Bogdan Petriceicu Hasdeu, dans la ville de Câmpina, à la fin du 19e siècle. Les musées du pendule et celui du pétrole, les deux établis dans le chef-lieu du département, dans la ville de Ploiesti, constituent deux autres attractions touristiques remarquables. Enfin, l’immense et bien connue croix érigée à la fin de la Première guerre mondiale au sommet du Caraiman, et qui domine par sa stature imposante les monts Bucegi, a d’ores et déjà fait son entrée dans le livre Guinness des records, couronnée en tant que la plus grande construction métallique érigée en haute montagne.

    Traian Bădulescu, promoteur du tourisme de la région nous amène à la découverte d’autres endroits insolites : «Une zone réellement fascinante et que j’avais récemment découverte est la zone délimitée par les localités Floresti et Filipeştii de Târg. Située à quelques encablures de Bucarest, entre les villes de Ploiesti et la vallée de la Prahova, elle est rapidement devenue l’une des zones touristiques les plus réputées de Roumanie. Puis, mise à part la célèbre et bien connue déjà vallée de la Prahova, notre département recèle bien de trésors. Dans le village de Floresti, vous trouverez les ruines d’un étonnant palais, le Petit Trianon. Erigé en 1911 par un très riche héritier d’une grande lignée de voïvodes, la famille Cantacuzène, il s’est voulu la réplique exacte du célèbre Trianon versaillais. Tombé en ruine depuis, il sera prochainement réhabilité et transformé en musée et en centre dédié à divers évènements, pour être rendu au circuit touristique. Au même endroit, vous retrouverez encore la copie conforme de la célèbre tour médiévale de Chindia, cette dernière appartenant à cour voïvodale de Targoviste, une tour qui laisse découvrir au visiteur le panorama magnifique de toute la région. Une région collinaire à perte de vue, avec l’ombre imposante des Carpates, qui pointe à l’horizon. D’ailleurs, dans la région s’érigent les vestiges d’autres cours de grandes lignées de voïvodes et d’aristocrates, telles celles des familles Cantacuzène et Filipescu. Le manoir récemment restauré de Pană Filipescu, sis à Filipeştii de Târg, a déjà ouvert ses portes au public. A Filipeştii de Târg toujours, vous trouverez les ruines du palais érigé par le père du voïvode Constantin Brancovan, le noble Constantin Cantacuzène».

    Les voyageurs partis à la découverte de la région ont par ailleurs l’embarras du choix entre nombre des gîtes ruraux érigés dernièrement dans la région par des propriétaires soucieux de conserver le caractère architectural traditionnel et l’âme de l’endroit.

    Traian Bădulescu : « Les touristes ont aussi la joie de découvrir des écuries dans la région, où l’on peut faire du cheval. L’on peut aussi faire un tour en charrette, ou pratiquer l’off road. Par ailleurs, la région vallonnée de Prahova est une région viticole réputée, où le tourisme œnologique mis en place au long des routes du vin, qui sillonnent la région, se dispute la palme aux visites culturelles des vestiges historiques. Tout cela crée une émulation particulière dans la région. »

    Et, en vérité, le département de Prahova recense une route du vin, digne des meilleures routes similaires au plan international. Aussi, dans la région viticole de Dealu Mare, l’on découvre le cépage Fetească Neagră, l’ambassadeur des cépages roumains. Et l’offre des vins va certainement ravir les palais les plus exigeants. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Tourisme et pandémie

    Tourisme et pandémie

    Le tourisme est un secteur touché de plein fouet par la pandémie. Selon les données de l’Organisation mondiale du tourisme, le tourisme international a plongé de 22 % au premier trimestre, et le recul pourrait se chiffrer à 60-80 % par rapport à 2019 à la fin de l’année. C’est, selon cette agence spécialisée des Nations Unies, la plus grave crise à laquelle le tourisme international ait été confronté depuis le début des relevés, en 1950.


    Qu’en est-il en Roumanie ? Pour ceux qui prennent des vacances, afin de s’assurer un voyage ou un séjour réussi, beaucoup font confiance aux voyagistes. Sur ce marché, une compagnie expérimentée fête ses 30 années d’existence. J’ai nommé Paralela 45, appartenant à l’homme d’affaires Alin Burcea. Entretien avec Oltina Dobriban, directrice générale.





  • Restrictions de voyage imposées aux Roumains

    Restrictions de voyage imposées aux Roumains


    Le gouvernement
    de Bucarest pourrait imposer de nouvelles restrictions afin de limiter la propagation
    de la pandémie de covid-19 si la situation épidémiologique empire en Roumanie.
    Cette déclaration a été fait dimanche soir dans une émission télévisée par Raed
    Arafat, le chef du Département pour les Situations d’Urgence. Pour le moment un
    tel scénario n’a pas été discuté, mais certaines zones du pays pourraient se
    voir visées par des restrictions si cela s’avérait nécessaire. Il s’exprimait
    dans le contexte où le nombre des personnes dépistées positives au nouveau
    coronavirus a augmenté de manière alarmante ces dernières semaines, avec des chiffres
    records rapportés presque tous les jours. Cela arrive puisque la population ne
    respecte pas les normes de sécurité sanitaire en général, et en particulier dans
    les stations touristiques au bord de la mer Noire, celles de montagne et dans les
    restaurants du centre-ville de la capitale, a-t-il expliqué.






    Peut-on y interdire
    l’accès ? Voici la réponse de Raed Arafat : « Je ne sais pas si
    en ce moment il est possible de dire « stop » aux voyages à la mer. Mais
    il est possible d’imposer des restrictions. Peut-être pas au niveau national. Il
    faut voir comment les choses évoluent. On pourrait se retrouver dans la
    situation d’imposer des restrictions locales. Je vais dire une seule chose :
    attention, car si la situation empire, et dans certaines zones la croissance
    des cas est plus rapide que dans d’autres, il est possible que certaines zones
    soient isolées ».






    Les zones où
    l’on enregistre le plus grand nombre d’infections au coronavirus à l’heure
    actuelles sont Bucarest, la capitale, et plusieurs départements du sud et du
    centre du pays : Argeş, Prahova, Dâmboviţa et Brașov. S’y ajoute Galati,
    où près 200 cas ont été recensés rien que la semaine dernière et où de dizaines
    de médecins et des membres du personnel auxiliaire de l’Hôpital Saint Apôtre
    André (Sfântul Apostol Andrei) ont été dépistés positifs.






    Une autre
    conséquence de la multiplication des cas de covid-19 en Roumanie est le fait
    que plusieurs pays européens ont imposé des restrictions de circulation aux Roumains.
    La plus récente décision a été prise par la Lituanie, qui a interdit l’accès
    des Roumains sur son territoire et qui oblige tous les Lituaniens qui rentrent
    de Roumanie à s’isoler à domicile pendant 14 jours. De même, les touristes
    roumains qui souhaitent se rendre en Grèce doivent présenter un test négatif de
    coronavirus effectué au maximum 72 heures d’avance. Une mesure similaire a été introduite
    par l’Autriche. D’autres pays, tels la Finlande, la Slovaquie ou Malte, imposent
    directement la quarantaine ou l’auto-isolement aux Roumains arrivant sur leur
    territoire. Il en va de même pour l’Estonie, l’Irlande, les Pays-Bas, la Slovénie
    et la Hongrie. Les conditions exactes d’entrée sur le territoire de chaque Etat
    sont à retrouver sur le site du ministère roumain des AE à la rubrique « Avertissements
    de voyage en Europe Covid-19 » (Atenţionări de călătorie Europa COVID-19).
    Evidemment ces restrictions ne concernent pas uniquement la Roumanie, mais
    aussi d’autres pays à risque épidémiologique accru. Les listes sont mises à jour
    périodiquement. (Trad. Valentina Beleavski)





  • Rétrospective 2019

    Rétrospective 2019

    Chers amis, encore une année s’est achevée, durant laquelle nous avons essayé de vous proposer des sujets intéressants. Aujourd’hui nous jetons un coup d’œil en arrière, pour en évoquer quelques-uns. Début 2019, nous avons visité le camp de construction d’iglous de la station de Parâng, dans les Carpates méridionales, arrivé à sa troisième édition. Une initiative censée nous faire découvrir comment on peut survivre à des températures extrêmes, dans une construction en neige, mais aussi promouvoir la vie au sein de la nature. Adi Cîmpeanu, de Petroşani, expliquait : «En 1996, je me suis enrôlé dans la Légion étrangère, où je suis resté jusqu’en 2001. Cinq ans durant, j’ai fait partie des troupes de montagne et j’y ai appris comment construire un iglou pour m’abriter. Après avoir quitté la Légion étrangère, je me suis dit que je devais construire des iglous chez moi aussi, dans le Massif de Parâng, dans la vallée de la rivière Jiu, contrée chère à mon âme. Au début, je l’ai fait pour m’amuser. J’ai réuni des amis pour leur apprendre la technique, avant de vieillir, car c’est dommage de ne pas partager ses connaissances. Et voilà que, vendredi soir, quand j’étais déjà dans le Massif de Parâng, j’ai constaté avec étonnement qu’une quinzaine de personnes étaient là, qui avaient entendu parler de cette initiative. Ce fut un succès et je me suis dit que cette année la couche de neige est assez épaisse pour que je puisse tenter une fois de plus cette aventure. J’ai été surpris de voir que, de nouveau, les gens étaient venus en grand nombre. L’expérience a été magnifique, une vraie réussite.

    En février, nous nous sommes rendus sur les ondes au Festival du Lard – SlanaFest – de Cluj. Le chef Radu Gârba est entré en compétition avec plusieurs recettes des plus inédites : « J‘ai préparé du lard au paprika, du lard à la purée d’ail et aux pousses d’oignon, du lard à la coriandre et, enfin, du lard juste fumé. J’y ai ajouté plusieurs friandises à base de lard : éclairs fourrés aux lardons réduits en purée, bouchées au caviar de haricots blancs et au bacon, quiche jambon, gruyère, lardons, enfin, bonbons pralinés faits d’un mélange chocolat, chili et lard. »

    Au printemps, nous avons été présents au Festival du film de montagne. Pourquoi un tel festival ? Nous écoutons les explications de Dan Burlac, son directeur artistique : «Je pense que la montagne a besoin d’un tel événement parce qu’elle nous fascine. On ne cesse d’y retourner. « Aller à la montagne, c’est aller chez soi » – dit-on, et moi, j’aime beaucoup cette pensée. Elle m’a d’ailleurs inspiré pour créer ce festival du film de montagne. En fait, le festival propose non seulement des films, mais aussi des livres, des photos, des compétitions sportives. La culture alpine et l’éducation à la montagne y sont présentes dans toute leur complexité. »

    En 2019, nous avons fait également une halte dans les écoles, avec le théâtre radiophonique. La coordinatrice de ce projet, Manuella Popescu, de la rédaction « Théâtre radiophonique » de la Radio publique nous en parle : « Ce nouveau projet s’appelle « La classe de théâtre radiophonique dans les écoles ». Il est censé attirer un public très jeune, étant destiné aux élèves du secondaire, alors que nous menons déjà un autre projet dans les lycées : Radio Fiction Desk. Aux élèves du secondaire nous proposons des auditions et nous avons choisi « Mythes et légendes. Les dieux de l’Olympe ».

    A chaque fois, nous expliquons aux élèves comment est réalisée une pièce de théâtre radiophonique, comment on fait un enregistrement. Et à chaque fois nous leur réservons une surprise : la rencontre avec un acteur. Notre premier invité a été Mircea Constantinescu et en avril c’est l’actrice Anne Marie Ziegler qui a été présente à notre rencontre avec les élèves. Les invités leur racontent des choses intéressantes sur leur profession, sur leur travail, sur la façon dont ils entrent dans la peau du personnage et sur leur amour pour le théâtre radiophonique, car ces acteurs consacrent une partie importante de leur vie et de leur âme aux enregistrements réalisés dans les studios de théâtre radiophonique. »

    Nous avons également exploré les limites de l’imagination aux côtés des fondateurs du « Cénacle Planetar », relancé à Bucarest. Son initiateur, l’écrivain Constantin Pavel, nous en raconte l’histoire. «Nous nous sommes dit : « Et si l’on créait un cénacle?» D’accord, mais où ? Et nous avons trouvé une grande compréhension auprès d’un professeur d’histoire du lycée « Tehnometal » – l’actuel lycée «Doamna Stanca». Nous avons collé des annonces partout, j’ai averti mes amis et nous voilà réunis. Notre lieu de rencontre était une petite salle de classe, comme on en trouve d’habitude dans les lycées. J’y suis allé habillé d’un costume bleu ; j’avais une belle chemise, une cravate et une serviette élégante en cuir. Ces jeunes-là ils ont été impressionnés et un groupe s’est formé par la suite. »

    Nous espérons que cette année aussi sera riche en découvertes surprenantes !(Trad. : Dominique)

  • Attractions touristiques dans le département de Bistrița-Năsăud

    Attractions touristiques dans le département de Bistrița-Năsăud

    Nous commencerons par un tour de la ville de Bistrița, pour nous diriger ensuite vers la station balnéaire de Sângeorz-Băi et nous aventurer finalement en montagne. Ovidiu Bozbici, conseiller municipal chargé de l’éducation et du tourisme est notre guide aujourd’hui à travers la ville de Bistrița. Cette ville ancienne a été mentionnée pour la première fois dans un document datant de 1241, lorsque les Tatars venant de Moldavie sont entrés en Transylvanie. Bistrița a été la première ville envahie.

    Ovidiu Bozbici : « Selon les manuscrits anciens, 6.000 habitants auraient été tués lors de cette incursion tatare, ce qui prouve que cette ville était bien peuplée. Bistrița est la ville saxonne la plus septentrionale du pays. Elle compte parmi les 7 cités-forteresses fondées en Transylvanie par les Saxons, qui arrivaient notamment de la Vallée de la Moselle et du Luxembourg. Au début, la bourgade s’est appelée Nosa et la première mention de son nom actuel – Bistrița ou Bistricea – date de 1264. Puisque cette ville est située à la frontière avec la Moldavie, elle est considérée comme une porte d’entrée en Transylvanie. Nous avons pour mascotte l’autruche. L’autruche étant peu connue à l’époque médiévale, elle était considérée comme la seule bête capable de digérer le fer. L’autruche figurait sur le cimier du heaume du roi de Hongrie, Louis Ier d’Anjou, qui, en 1363, a octroyé à Bistrița le statut de ville royale libre, ainsi que le droit d’organiser une foire, pendant deux semaines, au mois d’août. »

    A présent, Bistrița est une ville calme et moderne, pourtant ses monuments témoignent de son riche passé historique. Ovidiu Bozbici nous invite à un tour de la ville : « On pourrait commencer par le vieux monastère minime, devenu monastère franciscain, ensuite église catholique et finalement église orthodoxe. Le monastère a été construit en 1270 et c’est la plus ancienne église de la ville. L’emblème de la ville est pourtant l’église évangélique, bâtie au 14e siècle sur les ruines d’une vieille église de style roman. Elle a été modifiée à plusieurs reprises, les derniers changements ayant été apportés en 1560-1563, dans le style Renaissance. Les travaux ont été réalisés par un bâtisseur italien connu dans l’histoire sous le nom de Petru Italus. La tour de cette église, qui s’élève à 75 mètres, est la plus haute tour en pierre de Transylvanie et elle est prévue d’un ascenseur. D’amples travaux de reconstruction ont été entrepris en 2008, suite à un incendie dévastateur, le deuxième dans l’histoire de la tour, après celui de 1857. Suite à sa rénovation, les touristes peuvent admirer le panorama de la ville du haut de cette tour. Mentionnons également la Maison de l’Argentier – demeure qui accueille de nos jours un centre culturel allemand. Elle a été construite par le même bâtisseur qui a rénové l’église, en 1560. »

    Les touristes, qui ont plusieurs jours à leur disposition, choisissent de continuer leur séjour en se dirigeant vers les principales destinations touristiques du département de Bistriţa-Năsăud. Leur liste est bien longue, précise Ovidiu Bozbici : « A la frontière avec le département de Suceava se trouve le col de Tihuța, où a été érigé un hôtel appelé « Le Château de Dracula ». L’administration de l’hôtel y a prévu une crypte, dont un acteur sort le soir, incarnant le comte Dracula. Au cœur de la montagne se trouve le beau monastère de Piatra Fântânele. Une autre destination importante du département est la station de Sângeorz-les-Bains. Située à une cinquantaine de km de la ville de Bistrița, au pied des Monts Rodnei, elle très connue pour ses eaux minérales, très efficaces dans le traitement des maladies digestives. Mention spéciale pour la Grotte Tăușoare, ainsi que pour les châteaux et les églises évangéliques de la contrée. »

    De nombreux touristes choisissent de se diriger vers Colibița, véritable porte d’entrée du Massif de Călimani. Andreea Spânu, agent touristique au Centre d’information et de promotion touristique de Bistrița Bârgăului, prend la relève : « Colibița est en fait un petit village de 600 habitants faisant partie de la commune de Bistrița Bârgăului, qui compte, elle, quelque 4.500 habitants. Colibița est un petit village de montagne, 90% de son territoire se trouvant sur les hauteurs, qui dispose de 24 lieux d’hébergement. »

    Entre 1923 et 1975, Colibița a été une station balnéaire. Les histoires racontées par les malades de tuberculose qui s’y sont guéris grâce aux propriétés curatives de l’air de cette région ont été confirmées par une étude commandée par le Conseil départemental de Bistrița-Năsăud, qui a voulu savoir si l’air de Colibița était vraiment spécial. En effet, il l’est. Le lac de retenue de Colibița se trouve à 900 mètres d’altitude et s’étale sur quelque 270 hectares, mesurant 13 km de long. A Colibița on mange des produits traditionnels, on fait de l’exercice et on visite les ateliers des artisans.

    Andreea Spânu : « Je vous conseille de goûter le fameux « balmoș » une sorte de tarte au fromage fermenté et aux pommes de terre préparée dans les bergeries. Il y a aussi de nombreux itinéraires de randonnée, plus faciles dans la zone de Tăul Zânelor, entre 12 et 14 kms aller-retour. Les touristes plus expérimentés peuvent se diriger vers le sommet Bistricior, qui s’élève à 1990 mètres d’altitude. Si vous voulez apprendre à faire du pain, vous pouvez participer à un atelier animé par une dame qui s’y connaît. A Bistrița Bârgăului il y a des femmes qui tissent des couvertures et des tapis en laine et qui confectionnent des costumes traditionnels. Tout près, à Tureac, un artisan travaille des vestes et des manteaux en fourrure, qui sont chers, mais très beaux. Il met 3 mois pour réaliser un tel manteau. »

    Dans ce petit village de montagne, les événements ne manquent pas. Andreea Spânu : « Au mois d’août, est organisé le marathon Via Maria Theresia, suivi d’un Festival de cyclisme et d’un Festival de musique folk. Les touristes étrangers peuvent vivre des expériences inoubliables, en se promenant en calèche et en savourant des fruits rouges fraîchement cueillis. »

    Voilà pour aujourd’hui. Rendez-vous la semaine prochaine, pour une nouvelle destination touristique roumaine. (Trad. : Dominique)

  • Le Parc national de Piatra Craiului

    Le Parc national de Piatra Craiului

    Sis à 200 km au nord de la capitale roumaine, Bucarest, le Massif de Piatra Craiului est le lieu rêvé pour admirer les paysages fantastiques qui font la fierté des Carpates Méridionales. Une fois sur place, les amateurs de montagne seront impressionnés par la beauté de la nature que les autorités locales ont décidé de protéger en mettant en place la Réserve naturelle de Piatra Craiului. Une zone renommée pour sa riche biodiversité, pour ses itinéraires touristiques balisés et pour le relief spectaculaire, comme nous l’explique Mircea Vergheleţ, directeur de ce Parc national:

    « A la différence des autres massifs de Roumanie, le Massif de Piatra Craiului fait figure à part puisqu’il est le seul à atteindre les 2000 mètres d’altitude, tout en étant constitué principalement de roches calcaires. En fait, partout en Roumanie, le relief calcaire s’avère spectaculaire, mais dans le Massif de Piatra Craiului, ce sont les dimensions des parois rocheuses qui impressionnent. Il y a des parois abruptes, surtout sur le flanc occidental où les visiteurs peuvent emprunter des trajets impressionnants. Pour les montagnards les plus chevronnés, je recommande un trajet unique, aussi difficile qu’agréable, à savoir celui qui rejoint les sommets du Massif. »

    Les hauts sommets et les versants abrupts poussent les alpinistes autochtones à faire du Piatra Craiului leur lieu de prédilection. En fait, tous les escaladeurs, même les professionnels qui ont déjà grimpé en haut de l’Himalaya, y sont venus s’entraîner. Le massif recense des itinéraires nombreux, plus ou moins difficiles. Pour une idée plus précise, on vous conseille de vous rendre sur le site www.pcrai.ro où des informations, en roumain ou en anglais, sont à votre disposition. Vous y trouverez aussi une carte avec tous les trajets balisés, les refuges, les points d’intérêts, bref tout ce qui pourrait susciter votre curiosité. La carte est en 3 D et pour la voir, il faut cliquer sur le programme Google Earth. Pour qu’une journée dans le Parc soit complète, les experts recommandent comme point de départ le Centre de visite de la Réserve nationale de Piatra Craiului. Mircea Verghelet:

    « Il s’agit concrètement d’un musée du Massif où les touristes peuvent en apprendre davantage sur la flore et la faune du Parc, sur les traditions roumaines, par exemple sur la façon dont les bergers font leur fromage en écorce de sapin. On met à la disposition des curieux un documentaire d’une dizaine de minutes où l’on explique pas à pas tout le processus de fabrication ou encore des dioramas ou une maquette en 3D du Massif qui s’anime grâce à un projecteur accroché au plafond. La maquette permet de mieux visualiser les itinéraires touristiques, les refuges, les habitats, bref toutes les informations bonnes à savoir avant de s’aventurer dans le Parc. Les renseignements sont en anglais et en roumain et des panneaux en braille, pour les malvoyants, se trouvent au long du trajet balisé. »

    Au Parc national de Piatra Craiului, ce ne sont certainement pas les animaux qui manquent au rendez-vous. Mircea Vergheleț, le directeur de l’administration du Parc : « La population de chamois, en augmentation par ailleurs, change de ses habitudes, grâce notamment à la mise hors la loi de la chasse dans le périmètre du Parc. Pour notre plus grande joie, ces chamois se laissent dès lors approcher à une distance de 5, 6 mètres à certains endroits. Pouvoir observer ces merveilleux animaux devient monnaie courante en altitude, et même plus bas. On peut croiser l’ours ou avec un peu de chance le coq de bruyère. Plus de 120 espèces d’oiseaux nichent dans le Parc. Pour y accéder, il suffit de passer à l’un des kiosques automatiques, situés aux entrées principales du Parc. L’un est situé dans le centre ville même de Zarnesti, au bureau de poste, là où vous trouverez le bureau d’information touristique de la zone. Les autres kiosques sont disponibles soit au siège de l’administration du Parc, soit à la cabane Plaiul Foii. Mais il est possible de régler le droit d’entrée grâce à son téléphone mobile, par texto ou par Internet ».

    A Zărnești, nous rencontrons Ștefan Balogy, directeur du Centre national pour l’information et la promotion du tourisme dans la région :« Notre public cible est constitué notamment de familles. Nous leur conseillons certains trajets de randonnée, dotés de degrés de difficulté assez divers, et qui peuvent prendre de une ou deux heures, et jusqu’à 12 heures pour les plus chevronnés. A présent l’on compte 42 itinéraires de randonnée en montagne, tous dûment marqués, et dont vous trouverez les cartes sur votre GPS ou sur vos cartes présentes sur l’écran de votre portable. Depuis l’année dernière, nous avons mis l’accent sur le cyclotourisme. 11 routes, accessible à vélo, d’une longueur totale de 110 Km traversent le Parc national de Piatra Craiului. Ces routes relient Zărnești aux villages de montagne des régions environnantes, tels Bran et Peștera. Quatre centres d’équitation sont présents au milieu du Parc, et faire de l’équitation en traversant les forêts de ce parc naturel demeure une expérience inoubliable. L’alpinisme et l’escalade, pratiqués dans les Gorges Zarnestiului, s’inscrivent également dans l’offre touristique spécifique du parc. Et, dernier né, le vol en parapente, qui a de plus en plus d’adeptes ».

    Ceci dit et en dépit des apparences, Piatra Craiului demeure une montagne qui ne se laisse pas facilement apprivoiser. Ses pentes vertigineuses appellent aux savoirs des montagnards chevronnés. C’est pourquoi l’administration du Parc conseille aux touristes de bien s’informer à l’avance et de se munir de tout l’attirail nécessaire. Aussi, une fois parti en montagne, les sources d’eau font défaut, et il vaut mieux prévoir cela à l’avance. Il faut toujours suivre les sentiers dûment marqués, et ne pas partir à l’aventure. Enfin, des objectifs très en vogue et prisés par les touristes se trouvent à proximité, tel le château de Bran, haut lieu de la légende du comte Dracula, qui se situe juste à l’extrémité sud du Parc national de Piatra Craiului. Toujours au sud, la grotte de Dâmbovicioara constitue bien sûr l’autre attraction à ne pas rater, cette fois s’agissant d’une attraction naturelle. Enfin, située à seulement 25 km du Parc, la ville médiévale de Brasov se dévoilera à ceux qui voudront bien aller à son rendez-vous. (trad. Ioana Stancescu, Ionut Jugureanu)

  • La conteuse-musicienne, Estelle Cantala

    La conteuse-musicienne, Estelle Cantala

    Paru en 2018, ches les Editions du Jasmin, le livre les Contes du Maramures signé Estelle Cantala propose aux lecteurs 11 contes roumains, admirablement illustrés par Marie Legrand. La richesse du folklore roumain mise à part, c’est l’amour qu’Estelle Cantala ressent pour la Roumanie qui impressionne.