Tag: reforme

  • Révolutions, révoltes et mouvements sociaux (I)

    Révolutions, révoltes et mouvements sociaux (I)

    Le premier volet de ses émissions portent sur la révolution de décembre 1989. Quelle est cette révolution ? Quelle est son origine ? Comment a-t-elle évolué ? C’est à ces questions que nous allons tenter de répondre avec Diana Margarit qui est politologue et enseignante à Iasi.



  • La réforme de l’enseignement de 1948 en Roumanie

    La réforme de l’enseignement de 1948 en Roumanie

    Installé en Roumanie en 1945, le régime communiste a procédé en 1948 à une réforme de lenseignement, dont le but était entre autres de favoriser laccès de la classe ouvrière à léducation – en fait de cette partie de la classe ouvrière qui avait donné des preuves dobédience. Le nouveau système mis en place était fondé sur ce que lon appelait « lorigine sociale saine ». Il éliminait la vraie compétition et formait des cadres obéissants, au service du nouveau régime.





    Lingénieur Ştefan Bârlea a occupé de hautes fonctions dans les structures du parti communiste et de lEtat, faisant partie des personnes dont le régime a favorisé laccès à léducation. Pourtant, à la différence de ceux qui profitaient, sans justification, de la protection du nouveau régime politique, Bârlea était un élève éminent, qui a étudié au lycée « Gheorghe Lazăr », établissement scolaire délite de la capitale roumaine. Dans une interview pour le Centre dhistoire orale de la Radiodiffusion roumaine, il racontait en 2002 de quelle façon ces changements dans le domaine de lenseignement avaient été reçus.





    Ştefan Bârlea: « Il y a eu une facilité majeure pour les élèves de lycée, qui ont pu choisir décourter leurs études dune année ; moi, par exemple, je lai fait. Les nouvelles formes denseignement supérieur étaient ouvertes aux ouvriers, aux jeunes qui venaient directement des usines. Les écoles ouvrières, dont les cours duraient deux ans, préparaient ces jeunes après le bac et fonctionnaient auprès des universités. Ceux qui suivaient les cours dun lycée ou qui avaient terminé le lycée dune façon ou dune autre, pouvaient sinscrire à une faculté, tout en continuant à travailler. Le système a aussi mis en place des facultés dédiées aux diplômés des écoles ouvrières, qui pouvaient ainsi grimper sur léchelle sociale. La jeune génération sest montrée réceptive à cette ouverture et ça a contribué à la multiplication des organisations de jeunesse – élèves et étudiants. LUnion nationale des étudiants comptait de plus en plus de membres. Des classes préparatoires ont été organisées, ce qui a facilité laccès des jeunes à lenseignement supérieur. »





    La réforme de léducation nationale de 1948 bouleversait les valeurs de lenseignement traditionnel. Les jeunes pouvaient renoncer au bac et sinscrire à luniversité sans avoir terminé le lycée, à condition de compléter, parallèlement, cette partie de leur scolarité.



    Ştefan Bârlea : « Lorsque je me suis inscrit à la faculté, jai constaté quentre juin et septembre, quand se tenaient les examens dadmission, toutes les facultés organisaient des cours préparatoires destinés aux candidats. Ces cours étaient donnés par des professeurs des universités et des maîtres-assistants et les jeunes étaient nombreux à y participer. Cest là que jai rencontré pour la première fois des personnes issues de lécole ouvrière. Des professeurs des universités réputés y appliquaient la méthode suivante : ils écrivaient un problème de synthèse au tableau noir. Cétait valable pour les mathématiques, mais aussi pour la physique ou dautres disciplines. Le professeur demandait à la salle si quelquun souhaitait le résoudre. Le jeune qui se portait volontaire était appelé au tableau. Le professeur faisait de nombreux commentaires très utiles, faisant voyager le candidat à travers une grande partie des connaissances essentielles de la discipline respective. Ensuite, le professeur écrivait un autre problème au tableau. Si le candidat qui sy trouvait déjà ne savait pas le résoudre, il regagnait sa place et un autre candidat était appelé à le remplacer. »





    La réforme créait un nouveau type détudiant, une nouvelle atmosphère estudiantine; forger une nouvelle conscience de classe en était une des priorités.



    Ştefan Bârlea : « Tous les jeunes hommes qui arrivaient de lécole ouvrière bénéficiaient dun privilège : à lexamen oral, ils figuraient sur une liste séparée. Je ne sais pas ce qui se passait à lépreuve écrite, mais loral, ceux qui venaient de lécole ouvrière le passaient tous. Cest uniquement sils ne savaient rien, les pauvres, mais absolument rien, quils ne passaient pas cet examen. On essayait de les aider, mais cétait difficile. Le département de mécanique de la faculté de sciences a été réorganisé et nous avons été transformés en ingénieurs économistes. Là, jai rencontré beaucoup détudiants des écoles ouvrières, qui mont poussé à recréer les groupes détude, destinés officiellement aux membres de lUnion de la jeunesse communiste et des organisations de jeunesse. Ils sy connaissaient en matière dactivité syndicale et nous les avons élus dans nos syndicats. Nous devions les élire, car ils savaient mieux nous représenter. »





    La fidélité au régime était obtenue également à laide de récompenses. Et les étudiants communistes, futurs cadres du parti, acceptaient le compromis.



    Ştefan Bârlea : « Il y avait un système de bourses pour les étudiants, qui bénéficiaient de logement et de repas gratuits, ainsi que de 30 lei par mois pour des dépenses personnelles. Moi, je navais pas besoin de logement, mais les repas à la cantine étaient quand-même utiles. Je déjeunais et dînais à la cantine. Il y avait aussi des bourses de mérite, dont jai pu bénéficier après le premier semestre. Jai aussi reçu la bourse nationale attribuée à la faculté nouvellement créée. Cétait un montant de 500 lei par mois, presque un bon salaire de lépoque ! Cela ma énormément motivé. »



    La réforme communiste de léducation nationale de 1948 a mis en place des changements structurels. Bien que certaines exigences de qualité aient été réintroduites après un certain temps, lidéologie communiste a eu, en général, un impact négatif sur lenseignement en Roumanie. (Trad. Dominique)

  • Réformer la zone euro ?

    Réformer la zone euro ?

    La zone euro semble souffrir de déséquilibres profonds qui favorisent l’Europe du nord et les petits pays et défavorisent les pays du Sud. Des solutions sont envisagés aujourd’hui. La première vise le statut quo, la deuxième une réforme de type fédéraliste alors que la troisième propose la sortie de l’euro. Ses trois propositions sont abordés avec notre invité Jacques Mazier qui est économiste et professeur des Universités à Paris VII.

  • 22.03.2017

    22.03.2017

    Grève — Une partie des salariés de la société CFR Infrastructure, qui assure la maintenance des voies ferrées roumaines, a déclenché une grève spontanée, qui a arrêté des dizaines de trains dans les gares et retardé de nombreux autres. Les leaders syndicaux ont justifié ce mouvement par l’expiration de la convention collective. Selon eux, l’offre de la direction de majorer le fonds des salaires de 22,5% ne serait pas légale, car le budget de la compagnie n’a pas été avalisé par le gouvernement. Les protestataires réclament de meilleures conditions de travail et le renouvellement des équipements.



    Budget — Les sénateurs et les députés roumains ont décidé mercredi de renvoyer aux commissions pour le budget et les finances des deux chambres du législatif le rapport de l’enquête parlementaire visant les collectifs budgétaires appliqués, en 2016, par le gouvernement de techniciens dirigé par Dacian Ciolos. Nombre d’élus ont estimé que le document est imprécis et mal conçu. Après plusieurs semaines d’auditions, les commissions pour le budget et les finances avaient publié ce rapport qui constate que les recettes budgétaires de 2016 étaient de 5% en dessous des prévisions, ce qui ne justifiait pas les collectifs budgétaires intervenus en juin et novembre derniers. Cette enquête avait été réclamée par le président de la Chambre des députés, le social-démocrate Liviu Dragnea. Investi en janvier 2017, le gouvernement mené par la coalition de centre-gauche formée par le Parti social-démocrate et l’Alliance des libéraux et des démocrates, a dénoncé les collectifs budgétaires de 2016 qui auraient, selon lui, provoqué un déficit de quelque 2 milliards d’euros au budget 2017. En réaction, l’opposition de droite estime que l’exécutif veut plutôt justifier ainsi ses propres échecs et promesses électorales manquées.



    Justice — Accorder une grâce collective n’est pas la solution-miracle qui puisse résoudre durablement le problème de la surpopulation des prisons roumaines, même si la Roumanie risque d’être condamnée pour cette raison à la Cour européenne des droits de l’homme, a affirmé le ministre de la Justice, Tudorel Toader. Il s’exprimait lors d’un débat sur la démocratie et la réforme de la justice en Roumanie, organisé, à Bruxelles, par la Commission pour les libertés civiles, la justice et les affaires intérieures du Parlement. Tudorel Toader a encore expliqué aux membres de la commission qu’il avait demandé au Parlement de Bucarest de reporter l’adoption du projet de loi visant la grâce à accorder à plusieurs catégories de détenus, afin que le gouvernement ait le temps de prendre des mesures complémentaires. En marge de cette réunion, le responsable roumain doit également rencontrer la commissaire européenne à la Justice, Vera Jurova. Les deux doivent notamment évoquer le prochain rapport de la Commission visant les avancées de Bucarest dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification pour le secteur judiciaire.



    Coopération — Les gouvernements roumain et moldave auront jeudi une réunion commune à Piatra Neamt, dans l’est de la Roumanie. Les équipes dirigées par le Roumain Sorin Grindeanu et le Moldave Pavel Filip doivent évoquer le renforcement de la coopération bilatérale, la mise en œuvre des projets communs ainsi que les éventuelles nouvelles opportunités de coopération. Plusieurs secteurs sont, en ce sens, prioritaires — les investissements roumains en Moldova, les technologies de l’information, les finances, la justice et les affaires intérieures. « La relation entre la Roumanie et la République de Moldova est particulière. Les citoyens des deux pays ont un intérêt permanent et des attentes spécifiques à l’égard de ces rapports. Bucarest poursuivra son appui au développement et à la modernisation de la Moldova ainsi qu’à son parcours européen », a indiqué Sorin Grindeanu.


    Cette réunion survient après la visite à Moscou, la semaine dernière, du président moldave Igor Dodon, d’orientation socialiste et pro-russe, qui y avait réaffirmé son intention de dénoncer les accords d’association et de libre-échange avec l’UE. Pour Igor Dodon, le pays devrait plutôt resserrer ses relations avec l’Union eurasiatique et passer à une organisation fédérale, ce qui serait une solution pacifique, selon lui, à la crise de la région sécessionniste de Transnistrie.



    Exercice — La Roumanie accueillera, en juillet prochain, un ample exercice militaire auquel doivent participer une trentaine de militaires des Etats de l’OTAN, a fait savoir l’ambassadeur des Etats-Unis à Bucarest, Hans Klemm. Ces manœuvres seront une preuve supplémentaire de la relation amicale serrée entre la Roumanie et les Etats-Unis, reflétée par leur partenariat stratégique et l’alliance au sein de l’OTAN, a ajouté le diplomate américain.



    Terrorisme — Le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu, se trouve à Washington où il prend part à la réunion ministérielle de la Coalition globale anti-Daesh. Les participants doivent discuter des actions visant à endiguer les agissements et la progression de l’organisation Etat islamique, du recul de celle-ci ainsi que de l’assistance humanitaire à fournir et des mesures de stabilisation dans les régions libérées de sous l’emprise de ce groupement. En participant à cette réunion, la Roumanie réaffirme son appui et ses engagements concrets en faveur des efforts internationaux anti-terroristes et visant à stabiliser les Etats du Moyen Orient et du Nord de l’Afrique, peut-on lire dans un communiqué de la diplomatie roumaine.



    Gopo — Le film « Sieranevada » de Cristi Puiu a raflé la plupart des prix importants du Gala Gopo du cinéma roumain. Il a triomphé dans six catégories, dont celles du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur scénario, Cristi Puiu rassemblant une véritable collection de trophées pour ce huis clos familial lors d’une cérémonie funèbre. Six Gopos sont allés aussi au premier film du réalisateur Bogdan Mirica, « Chiens », une histoire qui se déroule dans des milieux mafieux. Les Prix Gopo sont offerts annuellement par l’Association pour la promotion du film roumain. Le trophée porte le nom d’Ion Popescu-Gopo, artiste innovateur et cinéaste plurivalent qui a remporté la Palme d’or du meilleur court métrage d’animation, en 1957.



    Boxe — Le Roumain Robert Eusebiu Jitaru a été sacré meilleur boxeur du Championnat d’Europe amateurs de moins de 22 ans, dont il a également remporté la médaille d’or à la catégorie 56 kilos. Lors de cette compétition déroulée à Braila, dans le sud-est de la Roumanie, le Roumain a dépassé en finale le Britannique Peter Mc Grail, 3 points à 2. De l’or aussi pour un autre pugiliste roumain, Paul Andrei Aradoaie, qui a triomphé à la catégorie 81 kilos, face au Russe Muslim Gadjimagomedov, avec le même score 3-2.



    Water-polo – L’équipe vice-championne de Roumanie au water-polo, CSM Digi Oradea, rencontre aujourd’hui les Hongrois de Ferencvaros TC Budapest, au premier tour de la finale du LEN Euro Cup, la seconde compétition continentale interclubs. CSM Digi Oradea est la première équipe roumaine de water-polo qui se qualifie dans une finale européenne, après 35 ans. Le match retour doit se tenir le 5 avril, à Budapest.

  • Le déficit budgétaire roumain – mises en garde et assurances

    Le déficit budgétaire roumain – mises en garde et assurances

    Ce serait une première européenne – la Roumanie pourrait enregistrer en 2017 la hausse la plus importante du déficit budgétaire sur l’ensemble de l’UE, malgré sa croissance économique record, la meilleure également parmi les 28. C’est la cheffe de la mission de la Commission européenne à Bucarest, Angela Cristea, qui tire le signal d’alarme.



    Elle a insisté sur plusieurs paradoxes de l’économie roumaine, reflétés aussi par le Rapport économique européen 2017 pour la Roumanie, document rendu public ce mercredi. Angela Cristea : « Nous avons constaté que le taux de pauvreté a diminué en Roumanie, mais aussi que les inégalités sociales se sont accentuées. C’est le cas des inégalités des revenus, qui enregistrent la hausse la plus importante sur l’ensemble de l’UE. Et il ne s’agit pas d’un phénomène ponctuel, mais d’une tendance qui est allée en s’accentuant depuis 2012. Certes, elle n’est pas spécifique à la Roumanie — nous l’avons observée aussi dans d’autres Etats membres et elle reflète une combinaison de facteurs, mettant ensemble conséquences de la crise économique et celles de la mondialisation ».



    L’exécutif communautaire estime que la Roumanie bouclera 2017 avec un déficit budgétaire de 3,6% du PIB, le plus important sur l’ensemble du bloc des 28. En réaction, le ministre des Finances, Viorel Stefan, a affirmé que le pays avait de bons résultats économiques et il a tenu à rassurer la Commission quant à la vigilance du gouvernement de Bucarest. « La Roumanie a fait des progrès en matière de réformes structurelles, notamment visant la bonne gouvernance, l’emploi, la diminution de la pauvreté, la santé et l’administration publique. Je tiens à rappeler que, depuis 2016, la Roumanie a rejoint le groupe des pays sans déséquilibres macroéconomiques, tels l’Autriche, la Belgique, l’Estonie, la Hongrie ou le Royaume-Uni. Le gouvernement roumain a maintes fois affirmé son engagement de garder le déficit budgétaire dans les limites arrêtées par le Pacte de stabilité et de croissance et il proposera des mesures supplémentaires de réduction des dépenses, si l’on constate des écarts par rapports aux objectifs fixés pour le premier semestre ». Selon Viorel Stefan, on envisage ainsi une hausse des recettes budgétaires par une amélioration des activités de suivi financier.



    Pour sa part, l’économiste en chef de la Banque centrale roumaine, Valentin Lazea, a expliqué que son institution table sur une croissance annuelle du PIB approchant les 5%, ce qui permettrait de récupérer les décalages par rapport aux pays développés de l’Union. Toutefois, dit-il, les réformes structurelles dans les secteurs de l’éduction et de la santé doivent être prioritaires, de même que l’amélioration des conditions démographiques du pays. Il est également impératif de rendre efficaces les investissements publics et d’accroître le taux d’absorption des fonds européens, a conclu l’économiste en chef de la Banque nationale de Roumanie, Valentin Lazea. (trad. : Andrei Popov)

  • Le système roumain de santé, entre attentes et réalité

    Le système roumain de santé, entre attentes et réalité

    Concerné, ces derniers temps, par plusieurs scandales, dont celui lié aux désinfectants dilués, et pointé du doigt pour certaines affaires de corruption dont les protagonistes ont été des managers de centres hospitaliers, le système roumain de santé se doit d’être réformé et repensé. C’est là une opinion unanimement partagée.

    Des divergences de vue se font jour quand il s’agit de savoir quand et comment cette réforme sera définie. Ce processus débute par la consultation des patients et des personnels médicaux. Un récent sondage en ce sens a été réalisé par la Fondation européenne d’études progressistes, basée à Bruxelles, l’antenne roumaine de la Fondation Friedrich Ebert et la Fondation de la Gauche démocratique de Roumanie. Selon cette étude, 54% des Roumains se disent contents du système public de santé, contre 46% qui en sont mécontents. Les plus de 50 ans sont les plus satisfaits, tandis que seulement 43 % de jeunes se déclarent contents des soins médicaux dispensés par les établissements publics de santé.

    Le sociologue Iulian Stănescu détaille les principales causes de cet état des choses : « Les conditions d’hygiène et la désinfection sont dénoncées par plus de 80% des personne interrogées. 80% d’entre elles ont également déclaré que les soins médicaux laissaient à désirer. A cela s’ajoute la question des paiements informels. Alors que moins d’un cinquième des sondés sont tout à fait ou partiellement d’accord avec l’affirmation qu’il est bon d’offrir des cadeaux ou de l’argent aux personnes qui vous ont prodigué des soins, les données de l’étude en question montrent que cette pratique est largement répandue au sein de la population, qui l’accepte tacitement, parce que ressentie comme une coutume. »

    Les discussions plus poussées avec les participants au sondage d’opinion ont également révélé leurs perceptions sur les problèmes auxquels le système de santé est confronté et sur leurs causes.

    Iulian Stănescu : « Cette étude sur la qualité a mis en évidence plusieurs problèmes: le manque de personnel ou de motivation, l’absence d’équipements, l’agglomération, le temps d’attente, la bureaucratie, le management défectueux, la rémunération. De l’avis des répondants, tous ces problèmes découlent du sous-financement du secteur. Rien que l’année dernière, un tiers des patients nécessitant des examens médicaux n’en ont pas bénéficié, parce que les laboratoires étaient débordés ou qu’il n’y avait pas de fonds. »

    Une partie de ces problèmes pourrait être synthétisée par le syntagme manque d’accès à l’acte médical, chose confirmée par Vasile Barbu, président de l’Association nationale pour la protection des patients.

    Vasile Barbu: « Les plus gros ennuis surviennent au moment où la personne qui est tombée malade cherche des fournisseurs de services de santé et souhaite avoir accès à l’acte médical. Comme beaucoup de médecins ont choisi de partir travailler à l’étranger, les spécialistes se font de plus en plus rares. Un autre aspect c’est qu’après avoir consulté le spécialiste, le patient est obligé d’en voir un autre pour continuer les investigations médicales. Cela implique des dépenses, qui excèdent souvent ses possibilités financières. Résultat, la viciation de l’acte médical. »

    Actuellement, un salarié roumain verse 5,5% de ses revenus au système public d’assurance maladie, et son employeur verse également 5,2%, ce qui lui donne droit à un certain paquet de services médicaux. Malheureusement, l’argent ainsi collecté ne suffit pas toujours. N’empêche. Les associations des patients n’agréent pas non plus l’idée d’un changement de ce système.

    Voici les explications de Vasile Barbu : « En théorie, la liste de ces services est très généreuse. En réalité, ils ne sont pas à portée de main, car le patient est confronté à plus d’un écueil de nature bureaucratique ou financière. Il est très important d’avoir un système d’assurance maladie qui repose avant tout sur la solidarité sociale. »

    Les personnels du secteur sanitaire ont eux aussi leurs doléances, affirme le docteur Eleodor Cârstoiu, représentant du syndicat Romedica : « Il faudrait tout d’abord instituer une norme quand il s’agit du temps de travail des médecins, des infirmiers et des aides-soignants. Notre activité se déroule actuellement en fonction du nombre de lits de l’unité de soins, ce qui n’a plus rien à voir avec les activités médicales de Roumanie, qui ont bien évolué ces 30 dernières années. En outre, des tâches bureaucratiques ne cessent de s’y ajouter depuis une dizaine d’années déjà. Le nombre des papiers à remplir s’est accru de manière exponentielle. »

    Selon les syndicats du secteur, les problèmes de ce genre pourraient être résolus par un simple changement de législation, laquelle devrait avoir en vue aussi une définition plus claire de la mauvaise pratique.

    Eleodor Cârstoiu : « L’actuelle législation est tout à fait insatisfaisante et laisse la place aux situations abusives qui font que le personnel médical vive sous la menace. Voilà pourquoi il nous faut une loi conforme aux réglementations européennes en la matière. Un autre aspect préoccupant est celui de la formation du personnel médical. Au bout de 6 ans d’études supérieures, le jeune médecin n’est muni d’aucune attestation de qualification. Le diplôme qu’il décroche ne lui donne pas d’emblée le droit d’exercer cette profession. Nous voulons donc que cette situation change. Après la faculté, il doit se spécialiser dans tel ou tel domaine de la médecine, ce qui suppose une autre période de formation allant de 3 à 7 ans. Et ce n’est pas tout, car un médecin doit apprendre tout au long de sa vie. Or, à notre avis, cette formation professionnelle continue devrait être mieux organisée. »

    Quels que soient les changements législatifs qui puissent survenir, les patients pensent qu’ils ne devraient pas affecter la modalité de financement du système de santé. Selon une enquête réalisée par la Fondation européenne d’études progressistes, 44% des sondés trouvent préférable qu’il y ait un système de santé majoritairement public. Le rapport entre les adeptes de cette idée et ceux qui souhaiteraient un système majoritairement ou entièrement privé est de 3 à 1. (Trad. Mariana Tudose)

  • 06.03.2017 (mise à jour)

    06.03.2017 (mise à jour)

    Salaires — Au ministère du Travail de Bucarest ont eu lieu ce lundi des pourparlers avec les représentants des institutions en charge de l’ordre public au sujet de la loi de la grille unique des salaires. Mécontents des résultats des négociations, les leaders syndicaux des policiers menacent d’organiser des protestations. Selon eux, plus de 80.000 employés du ministère de l’Intérieur ne touchent même pas le salaire minimum à l’échelle nationale, qui se chiffre actuellement à 1.450 lei (soit environ 320 euros). La ministre de l’Emploi, Lia Olguta Vasilescu, a précisé que la loi serait finalisée en juillet, conformément au programme de gouvernance du Parti social-démocrate et de l’Alliance des démocrates et des libéraux. La responsable roumaine vient également de déclarer qu’à l’horizon 2020, les salaires inférieurs à 4000 lei, soit près de 900 euros, doubleront, alors que ceux qui dépassent ce seuil bénéficieront d’une majoration de 45%. La ministre Lia Olguta Vasilescu a également précisé qu’à partir du 1er juillet le point de retraite augmentera jusqu’à mille lei, environ 225 euros.



    UE — La Roumanie a l’opportunité historique d’être impliquée dans le processus de relance de l’UE ébranlée par le Brexit et la montée des populismes, a déclaré lundi à la radio publique roumaine la commissaire européenne en charge de la politique régionale, Corina Creţu. Elle a conseillé aux autorités de Bucarest de s’investir de manière significative dans le processus de réforme, récemment lancé par le président de la Commission européenne, Jean-Claude Junker, lors de la présentation des cinq scénarios possibles pour l’avenir de l’Union. Bucarest s’oppose au modèle d’une Europe à plusieurs vitesses.



    Réunion – La ministre roumaine déléguée aux Affaires européenneS, Ana Birchall, prendra part mardi, à Bruxelles, à la réunion du Conseil des Affaires générales. Les participants devraient adopter formellement le projet de conclusions du Conseil sur le rapport concernant le Mécanisme de coopération et de vérification. Le document souligne les progrès majeurs enregistrés par la Roumanie et l’appui prêté aux démarches des autorités de Bucarest visant à accomplir les objectifs de ce mécanisme. Les discussions de Bruxelles porteront également sur les derniers préparatifs en vue du Conseil européen prévu les 9 et 10 mars, qui réunira les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE. Ces préparatifs ont également figuré à l’agenda de la réunion, lundi, du Conseil des Affaires étrangères de Bruxelles, où la Roumanie a été représentée par le chef de la diplomatie, Teodor Meleşcanu et le ministre de la Défense, Gabriel Leş. Selon un communiqué du ministère de la Défense de Bucarest, la partie roumaine a réaffirmé son engagement ferme à l’égard du renforcement du projet européen de sécurité et de défense.



    Justice — La compagnie Hexi Pharma, productrice de biocides, impliquée dans le scandale des désinfectants dilués des hôpitaux de Roumanie, ainsi que son directeur général, Flori Dinu et le responsable de production Mihai Leva, ont été déférés devant la justice par les procureurs du Parquet près la Haute Cour de cassation et de justice pour faux, usage de faux et actions empêchant la lutte contre les maladies. Dan Condrea, le patron de la compagnie, est mort dans un accident de la route, en 2016, peu après l’éclatement du plus gros scandale sanitaire de Roumanie. sécurité et de défense.



  • 02.03.2017

    02.03.2017

    Réforme – La Roumanie a l’opportunité extraordinaire d’être impliquée, pour la première fois depuis son adhésion au bloc communautaire, dans le processus de réforme de l’UE à 27. Celle-ci doit définir sa vision en fonction des attentes des citoyens et de la volonté politique des Etats membres, a déclaré Corina Cretu, commissaire européenne chargée de la politique régionale. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a soumis hier au débat public le Livre blanc sur l’avenir de l’Europe post-Brexit. Le document présente les principaux défis et opportunités pour l’Europe dans la décennie à venir et dévoile 5 scénarios possibles quant à l’évolution de l’Union des 27.

    Fonds – La priorité majeure du gouvernement roumain c’est d’attirer des fonds européens d’un montant de 5,2 milliards d’euros d’ici la fin de l’année en cours, a fait savoir Sevil Shhaideh, ministre du développement régional et vice-premier-ministre. Bucarest a perdu 3,5 milliards d’euros, somme qu’il aurait pu utiliser entre 2007 et 2013. Par ailleurs, la Roumanie n’a absorbé jusqu’ici que 1 % des près de 30 milliards d’euros qui lui sont alloués pour la période 2014-2020, alors qu’à l’échelle européenne le taux d’absorption pour le même calendrier financier est de 3%.

    Chômage – La Roumanie enregistrait, en janvier dernier, un taux de chômage de 5,4%, inférieur de 0,1 % à celui du mois précédent, soit le niveau le plus bas depuis 2008, selon les données fournies par l’Institut national de la statistique. Quant au nombre de chômeurs, il a atteint le niveau minimum de 1994, depuis qu’il existe de telles statistiques. Selon Eurostat, les fonds alloués par le gouvernement pour appuyer les politiques publiques dans le domaine de l’emploi représentent 0,2% du PIB, ce qui place la Roumanie en dernière position parmi les pays membres de l’UE.

    Foot – Les équipes roumaines de foot Dinamo Bucarest et ACS Poli Timişoara disputeront, le 20 mai, la finale de la Coupe de la Ligue. Mercredi soir, dans la deuxième manche des demi-finales, Dinamo a vaincu, en déplacement, Steaua Bucarest, score 4-1. Créée à nouveau en 2014, la Coupe de la Ligue est une compétition réservée exclusivement aux équipes de première division, alors que tous les clubs du pays, quelle qu’en soit la valeur, peuvent participer à la Coupe de Roumanie.

    Météo – Malgré leur baisse par rapport à hier, les températures restent supérieures à la normale de saison. Le ciel est variable, plutôt couvert sur le centre, l’est et le sud-est du pays. Les maxima de l’air iront de 7 à 16 degrés. 9 degrés à midi, dans la capitale, Bucarest.

  • Spre o Europă cu două viteze?

    Spre o Europă cu două viteze?

    Informaţia provoacă frisoane
    în Est: Bruxelles-ul ar avea în vedere o
    Uniune Europeană cu două viteze sau, mai puţin depreciativ spus, o Europă
    diferenţiată. Cu alte cuvinte, ar exista posibilitatea ca o parte din statele
    membre să se dezvolte împreună mai rapid, fără ca restul blocului comunitar să
    fie nevoit să urmeze acelaşi ritm.

    În semn că aşa ar sta lucrurile, recent,
    preşedintele Franţei, François Hollande, a anunţat că, pe 6 martie, el şi
    liderii Germaniei, Italiei şi Spaniei se vor întâlni la Versailles, pentru a
    discuta despre reformele necesare Uniunii. Citat de Euractiv.com, liderul de la
    Elysée a simţit nevoia să menţioneze că: nu e vorba să decidem noi patru
    cum trebuie să arate Europa. Suntem, totuşi, patru ţări importante şi ne revine
    nouă să decidem ce vrem să facem cu celelalte, împreună.

    O Europă cu mai
    multe viteze există, însă, deja! Potrivit unei cunoscute editorialiste a
    cotidianului Adevărul de la
    Bucureşti, prin forţa
    împrejurărilor, blocul comunitar este alcătuit din ţări de prima, a doua şi chiar
    a treia mână – unele euro, altele non-euro, unele Schengen, altele non-Schengen
    etc. România – spune ziarista – face parte din ultima categorie, cu observaţia
    că, spre deosebire de vecinii estici, nici nu s-a străduit să obţină un loc mai în faţă, crezând că
    apartanenţa la UE şi la NATO ţine loc de program de politică externă şi de
    diplomaţie.

    Pe fondul prezentării, miercuri, de către preşedintele Comisiei
    Europene, Jean-Claude Juncker, a viziunii sale privind Europa post-Brexit, europarlamentarul
    social-democrat Victor Boştinaru, i-a solicitat preşedintelui Klaus Iohannis să
    organizeze o dezbatere cu reprezentanţii României în Parlamentul European, dar şi
    în Parlamentul naţional pe marginea conceptului Europei cu două viteze, care ar
    adânci decalajele între ţările din
    aşa-numitul nucleu tare şi celelalte state
    europene. Chiar dacă preşedintele Iohannis are atribuţii
    constituţionale, nu este normal ca el să meargă la Bruxelles şi să decidă de
    unul singur – a atras atenţia şi europarlamentarul ALDE Renate Weber.

    Liberala
    Adina Vălean spune că o Europă cu mai multe viteze ar crea disensiuni în
    interiorul unei Uniuni care ar trebui, dimpotrivă, să fie mai unită şi mai
    coerentă în faţa ameninţărilor şi provocărilor vremurilor în care trăim. La
    rândul ei, independenta Monica Macovei crede că, da, UE are nevoie să se
    reformeze; da, este
    necesară o mai mare transparenţă;
    da, banii trebuie cheltuiţi cu grijă; dar nu, în niciun caz, Uniunea nu
    poate fi cu două viteze.

    Toamna trecută, la Bucureşti a fost înfiinţată o
    comisie prezidenţială care să elaboreze un proiect de ţară. Şeful statului a
    anunţat, atunci, că acesta va fi finalizat în aproximativ un an. Amicii şi inamicii vor fi
    înţelegători să aştepte până se va finaliza ! – conchide aceeaşi editorialistă
    de la Adevărul.

  • Ecole et écoliers

    Ecole et écoliers

    Au bout de dizaines d’années de réformes, l’Education nationale se trouve toujours en quête d’une formule censée lui assurer le succès. Une réalité qui inquiète l’actuel ministre concerné, Mircea Dumitru selon lequel «il nous reste un long chemin à parcourir avant d’avoir une école performante et malheureusement, on est loin de ce qu’on souhaite et de ce qu’on pourrait faire». L’enseignement roumain ne correspond pas aux exigences du marché de l’emploi et du coup, il s’avère incapable d’offrir aux élèves une formation professionnelle, opine le ministre de l’Education.

    L’école nationale place tous les élèves dans une seule catégorie sans tenir compte des différences entre ceux-ci, de leurs vocations ou de leurs passions, ajoute le ministre. Or, il faudrait insister davantage sur la créativité individuelle, lance Mircea Dumitru: «Bien que difficile de se doter d’un enseignement personnalisé, il faudrait faire de ce projet un défi à relever par tous ceux travaillant dans le domaine des sciences et de l’éducation en général. Et, sans afficher un optimisme exagéré, il y a de l’espoir que, dans le proche avenir, une telle école existe en Roumanie aussi, permettant aux futurs enseignants d’apprendre comment faire pour répondre aux besoins individuels de chacun de leurs élèves ou étudiants.»

    En 2016, l’école roumaine a-t-elle approché davantage le modèle d’Education convoité? Et puis, vers quel modèle éducationnel aspire la Roumanie? Quel est le but de l’éducation pré-universitaire nationale et quels sont les profils de nos diplômés? Est-ce que l’on devrait avoir un modèle éducationnel ou plusieurs? Autant de questions qui préoccupent aussi bien la société roumaine dans son ensemble que le ministre de l’Education nationale, Mircea Dumitru. Tout en plaidant en faveur d’une pédagogie naturelle que tout le monde devrait assumer d’une façon naturelle, le responsable roumain a décidé de faire quelques changements législatifs. Parmi eux, un décret censé limiter le nombre d’heures consacrées quotidiennement aux devoirs.

    La décision se veut une réaction aux plaintes répétées des parents qui ont dénoncé à plusieurs reprises les heures interminables que les petits passent à la maison pour faire leurs devoirs. Les professeurs doivent comprendre que les élèves, surtout les petits, ont un seuil de tolérance assez bas et ils manquent de capacité biologique et psychologique de se concentrer pendant des heures et des heures pour faire des devoirs, surtout après avoir passé déjà un nombre significatif d’heures en salle de classe, a précisé le ministre. (Trad. Ioana Stancescu)

  • Une année de gouvernance Ciolos

    Une année de gouvernance Ciolos

    Il y a un an, plusieurs dizaines de milliers de Roumains descendaient dans la rue pour protester contre la corruption et l’indifférence des autorités qui, à leur avis avaient été à l’origine d’une des pires tragédies que Bucarest ait connues ces dernières décennies. Il s’agit de l’incendie meurtrier de la discothèque Colectiv, soldé par 64 morts. Le premier ministre de cette époque-là, le social-démocrate Victor Ponta ayant démissionné, le président Klaus Iohannis allait consulter les représentants des partis parlementaires et de la société civile et charger Dacian Cioloş de former un cabinet sans étiquette politique, investi le 17 novembre 2015.

    L’Exécutif de Bucarest a présenté ce jeudi le bilan d’une année de gouvernance. Le document est censé informer l’opinion publique tant de ses réalisations, que des projets avancés mais inachevés. Vu les grandes attentes de la société, les mesures prises ont visé à restaurer la confiance dans la possibilité de gouverner en toute honnêteté, transparence et efficacité, affirme le gouvernement. D’où le principal objectif poursuivi, à savoir la stabilité politique, économique et sociale dans une année électorale, jalonnée par les élections municipales, organisées au printemps et par les législatives prévues pour le 11 décembre.

    Le cabinet de Bucarest déclare avoir réussi à promouvoir la transparence et à diminuer la bureaucratie. Il a mis au centre de ses préoccupations la santé et l’éducation, en prévoyant des mesures appropriées et en allouant des enveloppes budgétaires plus conséquentes. L’Exécutif a également débloqué les projets d’infrastructure. Au chapitre desiderata on retrouve la loi du système unitaire des salaires, qui devrait être finalisée avant la fin du mandat du cabinet en place. Dans un entretien à la télévision publique, le premier ministre Dacian Cioloş expliquait le fait que l’Exécutif n’était pas encore parvenu à promouvoir cet acte normatif censé corriger les iniquités salariales dans le secteur public parce qu’il fallait avant tout mettre au point une base de données permettant de connaître exactement la réalité. Dacian Cioloş: Au fur et à mesure que nous progressons sur la voie de la collecte de données relatives à la rémunération dans ce secteur, nous serons à même de soumettre au gouvernement et puis au Parlement une loi réaliste portant sur la grille de salaire unique.

    Le gouvernement roumain déplore, en échange, le fait que la réforme de l’administration publique n’ait pas abouti, faute de soutien politique. Dacian Cioloş: Il faut également clarifier les rapports entre administration et politique, car le processus de prise de décisions a besoin de prédictibilité, de précision. Il doit éliminer l’arbitraire, sachant que les décisions conjoncturelles affectent l’efficacité de l’administration

    Asseoir à nouveau l’appareil administratif sur les bases du professionnalisme et de la compétence, voilà le défi qui se pose devant la gouvernance issue des prochaines législatives, affirme Angela Cristea, chef de représentation en Roumanie de la Commission européenne: N’importe quel Etat a besoin d’une dizaine d’années pour que ses citoyens puissent constater les effets d’une réforme de la fonction et de l’administration publiques.

    Selon Angela Cristea, une des solution consisterait à instaurer une gouvernance ouverte, où le citoyen soit non seulement bénéficiaire des politiques publiques, mais aussi acteur impliqué dans l’acte de gouverner. (trad Mariana Tudose)

  • Faut-il réformer l’UE?

    Faut-il réformer l’UE?

    Conçu
    comme une occasion de relancer le projet européen après le Brexit, le récent
    sommet de Bratislava a ramené dans l’actualité plusieurs sujets sur lesquels
    les institutions européennes et les Etats membres se pencheront les mois à
    venir. Il s’agit notamment de sujets liés à la sécurité intérieure et
    extérieure, en partant des mesures de lutte contre le terrorisme, jusqu’à la
    garde des frontières et aux relations avec les pays d’Afrique du Nord. Toutefois,
    peu après le sommet de Bratislava, les critiques n’ont pas tardé, lancées tant
    par des leaders européens, que par plusieurs analystes politiques.

    La réaction
    la plus dure a été celle du premier ministre italien Matteo Renzi, selon lequel
    la réunion de Bratislava a été une occasion ratée pour prendre des mesures
    concrètes notamment au sujet de la migration. Dans une interview au quotidien
    italien Corriere della Sera, Matteo Renzi a expliqué que la déclaration finale
    du sommet ne comportait même pas une ligne visant les engagements de l’UE pour
    aider les pays d’Afrique, ni sur la lutte contre la migration, ni sur l’Europe
    sociale.

    A Berlin, la chancelière
    allemande Angela Merkel a admis ensuite qu’il existait des divergences en
    Europe au sujet des réfugiés, et reconnu l’échec de son idée d’imposer des
    quotas de réfugiés aux autres Etats membres de l’Union. Admettant que des
    erreurs avaient été commises dans la gestion de cette crise, la chancelière
    allemande a pourtant défendu sa décision de recevoir les réfugiés, affirmant
    qu’il s’agissait d’une question humanitaire, puisque nombre de migrants étaient
    originaires de Syrie.

    « A compter de 2004, l’Europe a subi une trentaine
    d’attaques terroristes, dont quatorze l’année dernière. Nous devons montrer aux
    terroristes qu’ils n’ont aucune chance lorsqu’ils essayent d’attaquer nos
    valeurs et c’est pourquoi la Commission accorde une attention particulière à la
    sécurité » a souligné dans son discours sur l’Etat de l’UE le président de
    la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

    Jean-Claude Juncker:



    Jean-Claude Juncker a plaidé pour un nouveau service européen pour protéger les frontières et a demandé des officiers supplémentaires aux frontières de la Bulgarie dans le cadre de la mission de l’Union européenne de défense des frontières extérieures. Il s’est également prononcé pour la création d’un fonds européen de défense et pour une armée de l’Union européenne. Le chômage est un autre thème visé par l’officiel européen dans son discours sur l’état de l’Union. Jean-Claude Juncker a rappelé que le taux de chômage continue d’être trop élevé en Europe, même si 8 millions de nouveaux emplois ont été créés à compter de 2013. La main d’œuvre y a gagné en permanence de ce point de vue, mais des injustices sociales continuent d’exister, c’est pourquoi il faut penser aux droits sociaux, qui constituent en fin de compte un principe fondamental européen, selon Jean-Claude Juncker. La Commission européenne propose, d’autre part, une réforme des marchés des télécoms de l’Union, de manière à ce qu’il existe un réseau 5G sur tout le territoire de l’Europe jusqu’en 2025, mais aussi de doubler le fonds européen pour les investissements. En plus, l’Europe a besoin d’être mieux expliquée.

    Tout cela, parce que, dit le président de la Commission européenne :


    Les leaders européens ne savent pas comment rendre l’Union proche des
    citoyens, a attiré l’attention l’analyste Jan Kovac, de l’Institut pour les
    relations internationales de Prague. Selon lui, l’unique possibilité, c’est
    d’adopter des politiques dans des domaines qui préoccupent le plus grand
    nombre. (Trad. Valentina Beleavski, Alex Diaconescu, Ligia Mihaiescu)

  • Reuninea Anuală a Diplomației Române

    Reuninea Anuală a Diplomației Române

    Reuniunea Anuală a Diplomației Române a debutat, luni, la București, în prezența premierului Dacian Cioloș, a preşedintelui Senatului, Călin Popescu-Tăriceanu și a preşedintelui Camerei Deputaţilor, Florin Iordache. Lucrările au fost deschise de ministrul afacerilor externe, Lazăr Comănescu. Românii din străinătate, criza refugiaților, Uniunea Europeană după votul Brexit dar și parcursul european al Republicii Moldova s-au numărat printre principalele teme le reuniunii.



    Referindu-se la ultimele provocări ale Uniunii, valul de migrație și terorismul,Premierul Dacian Cioloș a declarat: Nu pot să nu reamintesc aici rolul esențial pe care îl are cooperarea transfrontalieră, schimbul continuu de date între autoritățile noastre, şi faptul că de mai bine de 5 ani României îi este negat accesul la Schengen pentru motive politice care în acest moment mi se par total depășite de realitățile cu care ne confruntam cu toții.”



    Șeful Guvernului a subliniat și poziția României în contextul ieșirii Marii Britanii din UE: Obiectivul major al României este întărirea profilului de stat membru, cu susținerea în dezbaterea europeană a faptului că avem nevoie de Europa, de o Uniune a rezultatelor, mai unită în plan intern şi ambiţioasă în acţiunea externă. Constanta acestei acţiuni este deplinul ataşament faţă de valorile europene, faţă de un proiect european axat pe coeziune şi solidaritate”



    Premierul a fost secondat de ministrul de externe, Lazăr Comănescu: Pentru România, lucrurile sunt foarte clare: nu există alternativă la proiectul numit Uniunea Europeană. Proiectul de integrare europeană rămâne unul strategic, intrinsec legat de perspectiva de dezvoltare pe termen lung a României.”


    susţinerea intereselor companiilor româneşti în străinătate, în promovarea capitalului românesc peste hotare şi în atragerea de investiţii, domeniu în care s-au depus eforturi semnificative și s-au înregistrat pași concreți.



    În cee ace privește diaspora, șeful diplomației a amintit că reperul fundamental îl reprezintă acţiunea eficientă pentru apărarea intereselor şi drepturilor cetăţenilor României şi ale românilor din străinătate, prin acordarea unei asistenţe consulare profesioniste şi de calitate.


    Lazăr Comănescu a făcut un apel la șefii de misiune pentru a pregăti în mod exemplar organizarea în străinătate a alegerilor parlamentare de la sfârșitul acestui an.



    De asemenea, ministrul de externe român a reiterat sprijinul pentru Republica Moldova: Vom acorda în continuare un sprijin consistent acolo unde este reală nevoie, în măsura resurselor pe care le putem mobiliza.(…) Mesajul nostru este unul clar: pentru dezvoltarea democratică şi prosperitatea Republicii Moldova, în beneficiul tuturor cetăţenilor ei, reformele trebuie să fie sustenabile, credibile şi ireversibile.”



    Sursa: MAE.ro

  • Vizita oficială a premierului României, la Chişinău

    Vizita oficială a premierului României, la Chişinău

    România susţine continuarea procesului de reforme în Republica Moldova şi rezolvarea paşnică a conflictului din Transnistria. Sunt declaraţii făcute de premierul Dacian Cioloş, la sfârşitul vizitei oficiale efectuată, joi, la Chişinău. El a menţionat că, dincolo de sprijinul moral pe care România îl acordă cetăţenilor Republicii Moldova, majoritar romanofonă, Bucureştiul a virat o primă tranşă de 60 milioane de euro dintr-un împrumut pe patru ani şi jumătate cu o dobândă preferenţială de 1,45%.



    Dacian Cioloş: “Ceea ce noi ne aşteptăm şi ceea ce noi susţinem este continuarea procesului de reformă. În această idee, vedem şi acest acord de împrumut, a cărei primă tranşă a intrat în conturile Guvernului Republicii Moldova. Am acordat şi acordăm sprijin în ideea că acest guvern s-a angajat să pună în aplicare anumite reforme şi că acest lucru chiar se va întâmpla.”



    Din această primă tranşă, vor putea fi finanţate proiectele de dezvoltare a instituţiilor statului, reabilitarea drumurilor şi deblocarea achiziţiilor publice. Totodată, premierul Dacian Cioloş a susţinut, la Chişinău, importanţa stimulării investiţiilor româneşti în Republica Moldova. România este principalul partener comercial al Moldovei, iar continuarea reformelor va încuraja investitorii români, a spus premierul, dând ca exemplu Transgaz şi Translectrica. Şi premierul Pavel Filip a punctat că Moldova vrea nu doar să se racordeze la spaţiul de valori şi de principii europene, ci şi la reţelele de energie, pentru a înlătura vechi vulenerabilităţi. El a explicat că s-a convenit accelerarea cooperării energetice.



    Pavel Filip: “Vom avansa interconexiunile energiei electrice, dar vom dezvolta şi interconexiunea de gaze naturale. Vorbesc, în acest caz, despre extinderea gazoductului Ungheni-Chişinău.” Vizita premierului Dacian Cioloş la Chişinau a prilejuit şi exprimarea unui punct de vedere privind rolul României în noul context regional creat dupa anexarea Crimeei de către Rusia.



    În acest sens, Dacian Cioloş a declarat: “România este membră a NATO, a UE, este o ţară stabilă din punct de vedere politic si economic şi doreşte să îşi asume rolul de a contribui la menţinerea stabilităţii şi a securităţii în regiune. La ultimul summit al NATO, de la Varşovia, am solicitat celorlalţi aliaţi din cadrul NATO sprijin pentru o întărire a prezenţei, de descurajare pentru oricine şi-ar dori să stimuleze şi să întreţină conflicte în această regiune. Noi am incurajat reluarea dialogului 5 plus 2, pentru a găsi soluţii pragmatice conflictului din Transnistria, prin dialog. Incercăm să ne folosim şi rolul pe care îl putem juca în interiorul UE, de a mobiliza şi alţi parteneri europeni să susţină această abordare în Republica Moldova.”



    Pe scurt, vizita premierului Cioloş la Chişinău a reafirmat temele majore ale relaţiilor dintre cele două state, relaţii bazate şi pe pragmatism, nu doar pe comunitatea de limbă si istorie.

  • Soutien roumain à la Moldova

    Soutien roumain à la Moldova

    La Roumanie appuie la poursuite des réformes en République de Moldova et la solution pacifique du conflit en Transnistrie, a résumé le chef du gouvernement roumain, Dacian Ciolos, la position de Bucarest, lors des entretiens avec les responsables moldaves. C’était à l’occasion de la visite officielle qu’il a faite jeudi à Chisinau, dominée notamment par le versement de 60 millions d’euros, la première tranche d’un prêt remboursable sur quatre ans et demi, avec un taux d’intérêt préférentiel de 1,45%. Des fonds qui viendront s’ajouter au soutien moral que la Roumanie accorde à la Moldova voisine, a précisé Dacian Ciolos : « Nous attendons et nous soutenons la poursuite des réformes. Nous envisageons ce prêt comme une aide à ce processus. Ce soutien est fourni parce que le gouvernement moldave s’est engagé à mettre en œuvre un paquet de réformes et parce que nous sommes persuadés que cette chose sera réellement faite ».



    L’argent de cette première tranche du prêt devrait financer les projets visant à améliorer le fonctionnement des institutions de l’Etat moldave, l’infrastructure routière, ainsi que le renflouement des marchés publics. Dacian Ciolos a également insisté sur la nécessité de stimuler les investissements roumains en République de Moldova, la Roumanie étant le premier partenaire commercial de ce pays. Or justement la continuation des réformes encouragera les investisseurs roumains tels les sociétés Transgaz et Transelectrica, a-t-il dit.



    Précisément, a renchéri le chef du gouvernement moldave, Pavel Filip, la Moldova souhaite se connecter non seulement aux valeurs, mais aussi aux réseaux énergétiques européens, afin de se débarrasser d’une partie de ses vulnérabilités anciennes. La coopération énergétique sera ainsi dynamisée, a-t-il promis : « Nous allons développer les interconnexions électriques mais aussi gazières. Il s’agira de rallonger le gazoduc Ungheni-Chisinau ».



    La dimension politique n’a pas été écartée, non plus. Le premier ministre roumain a parlé aussi du rôle que la Roumanie se conçoit dans le nouveau contexte régional, après l’annexion de la Crimée par la Russie : « La Roumanie est membre de l’OTAN et de l’UE, elle est un pays stable d’un point de vue politique et économique et souhaite contribuer au maintien de la stabilité et de la sécurité dans la région. Lors du dernier sommet de l’OTAN, à Varsovie, nous avons demandé le soutien de nos alliés, un renforcement de leur présence afin de décourager quiconque entend stimuler et entretenir les conflits dans cette zone. Nous avons encouragé la reprise du dialogue sur la Transnistrie dans la formule 5 plus 2, afin d’aboutir à une solution pragmatique au conflit de cette région. Nous essayons aussi de mobiliser nos partenaires au sein de l’UE et de les amener à appuyer cette approche en République de Moldova », a dit Dacian Ciolos.



    D’ailleurs, « pragmatisme » semble être le nouveau mot d’ordre dans les relations entre Bucarest et Chisinau, en dehors de leur communauté de langue et d’histoire. (trad. Andrei Popov)