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  • A la Une de la presse roumaine – 20.02.2017

    A la Une de la presse roumaine – 20.02.2017

    La mise à jour des lois de la sécurité nationale, une bonne occasion pour renforcer le contrôle politique sur les services de renseignement ? La lutte contre la corruption est-elle devenue une chasse aux sorcières ? Les fonds pour des investissements dans l’infrastructure sont-ils alloués par des critères politiques ? Réponse à toutes ces questions dans la revue de presse de RRI.



  • Le Service roumain de renseignement intérieur et le contrôle parlementaire

    Le Service roumain de renseignement intérieur et le contrôle parlementaire

    Le Service roumain de renseignement intérieur (SRI) mettra au point un code d’éthique professionnelle qui définira les limites des relations que ses agents peuvent entretenir avec des parlementaires, les fonctionnaires publics et les entrepreneurs – c’est ce qu’a déclaré le directeur du Service, Eduard Helvig, à la fin de l’audition-marathon de 7 heures. Il a précisé que son institution n’avait été aucunement impliquée dans l’organisation, à la fin de la semaine dernière, des manifestations contre les décrets gouvernementaux sur la grâce collective et la modification des codes pénal et de procédure pénale.

    On assiste, ces jours-ci, à l’apparition d’une division au sein de la société roumaine et des attaques sans précédent sont lancées contre le SRI, avertit Eduard Hellvig :« Nous avons remarqué un intérêt de déstabiliser une institution forte de l’Etat roumain. Le SRI a les moyens, validés par le temps, de se défendre et surtout de défendre les citoyens de la Roumanie. Un SRI faible, frileux, déstabilisé, signifierait une Roumanie désarmée devant les menaces, ce qui ne sert ni aux institutions de l’Etat, ni aux Roumains eux-mêmes. »

    Le chef du SRI, Eduard Hellvig, a souligné que, dans une vraie démocratie, il était essentiel que les services de renseignement ne soient ni omniprésents ni omnipotents. Par ailleurs, Eduard Hellvig a assuré que le Service ne s’était pas impliqué dans des protestations de rue ni dans un quelconque jeu de pouvoir.« Le SRI n’a pas et n’aura pas d’agents sous couverture infiltrés en politique ou en justice. Pendant mon mandat, le Service ne s’impliquera dans aucun jeu de pouvoir et n’organisera pas des protestations ou d’autres manifestations de rue, comme cela a été faussement affirmé dans certains lieux. »

    Le cas du général Florian Coldea, récemment passé en réserve, a été un sujet séparé de l’audition. Coldea, ancien premier adjoint au directeur du SRI, a en effet passé des vacances à l’étranger en compagnie de l’ancien député social-démocrate Sebastian Ghita, comme ce dernier l’avait affirmé ; il a néanmoins présenté des documents justificatifs démontrant qu’il s’était payé lui-même les frais de voyage, a fait savoir le président de la Commission parlementaire de contrôle de l’activité du SRI, Adrian Tutuianu.

    De l’avis de celui-ci, bien qu’il ne s’agisse pas d’une violation de la loi, il se pose tout de même un problème éthique :« Nous avons ici au moins un problème de rapport éthique des agents du renseignement, lorsqu’ils participent, par exemple, à des excursions ou à des activités de ce types, en compagnie de membres de la Commission de contrôle parlementaire du SRI, de parlementaires, d’hommes d’affaires. »Adrian Tutuianu a ajouté que l’enquête interne au SRI n’était pas encore bouclée et que l’ancien premier ministre social-démocrate Victor Ponta, Sebastian Ghita ou Florian Coldea pourraient être entendus par la Commission parlementaire.

  • 25.01.2017

    25.01.2017

    Iohannis – Le président roumain Klaus Iohannis doit s’exprimer aujourd’hui devant le plénum de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, le principal point à l’agenda de la visite du président roumain à Strasbourg. Hier, M Iohannis a discuté avec le secrétaire général du Conseil Thorbjorn Jagland, notamment sur l’intensification de la coopération concrète avec le Conseil de l’Europe. Le leader de Bucarest a annoncé l’inauguration le 6 avril à Bucarest d’une conférence internationale organisée en coopération avec la Commission de Venise sur le rôle de la majorité et de l’opposition dans une société démocratique. Pour sa part, le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjorn Jagland, a apprécié le rôle important que joue la Roumanie en tant que pays qui détient la présidence de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste. Par ailleurs, le président roumain a également rencontré des représentants de la communauté roumaine de la région d’Alsace et participé à une cérémonie de commémoration de la mémoire des victimes de l’Holocauste.

    Justice – Le Conseil supérieur de la magistrature examine aujourd’hui, à la demande du Ministère de la Justice, les projets de décret d’urgence portant grâce collective et modification du Code Pénal. Ces documents prévoient entre autres de gracier les peines de prison de moins de 5 ans, ainsi que les peines d’amende infligées par les cours de Justice. Les récidivistes, ainsi que les auteurs d’une série d’infractions prévues par le Code Pénal et par des lois spéciales ne bénéficieraient pas de la grâce. Quant au projet de modification du Code pénal, celui-ci prévoit que l’abus de pouvoir est une infraction, uniquement si le préjudice dépasse les 44 mille euros. Dans ce cas, la peine maximale serait de 3 ans au lieu de 7. Les deux projets de décret gouvernemental ont été contestés par l’opposition parlementaire, ainsi que par des dizaines de milliers de personnes descendues dans les rues des principales villes roumaines à la fin de la semaine dernière, qui ont été rejointes aussi par le président roumain Klaus Iohannis. Le ministre de la Justice, Florin Iordache, affirme que les modifications étaient nécessaires aussi pour résoudre le problème de la surpopulation carcérale et pour mettre en accord la législation roumaine avec des décisions de la Cour Constitutionnelle.

    MCV – La Commission européenne doit présenter aujourd’hui son rapport le plus récent relatif aux progrès enregistrés par la Roumanie dans le cadre du Mécanisme de Coopération et de Vérification. Le document présente en détail les progrès enregistrés par Bucarest dans le domaine de la Justice et des Affaires intérieures, qui, depuis 2017, fait l’objet d’un suivi de la part de l’Exécutif européen. Le rapport le plus récent de la Commission européenne, publié le 27 janvier 2016, a montré que la Roumanie avait enregistré des progrès à plusieurs chapitres, mais il a mentionné aussi que la lutte contre la corruption demeure un problème susceptible d’engendrer des mouvements de protestation. La Commission européenne a également souligné que le Mécanisme de Coopération et de Vérification continuait à jouer un rôle important en Roumanie, où il représente un moteur des réformes et encourage l’obtention de résultats cohérents.

    Renseignements – La Commission chargée du contrôle de l’activité du Service roumain de renseignement (Les renseignements internes) doit auditionner aujourd’hui la direction de cette institution dans l’affaire du général Florian Coldea ainsi qu’au sujet du budget alloué aux renseignements. Rappelons-le, à la demande du chef du service roumain de renseignement, Eduard Helvig, le général Floarian Coldea, numéro deux du service a dû passer à la réserve après avoir occupé ce poste pendant 12 ans. Selon un communiqué du SRI, Florian Coldea a demandé de passer à la réserve pour des raisons « qui tiennent à la dignité et à l’honneur militaire et au risque que l’institution ne soit affectée par cette affaire. » Cette démarche intervient après une vague d’accusations lancées par l’ex député Sebastian Ghita, poursuivi dans plusieurs dossiers de corruption et qui est introuvable actuellement. Dans une série de messages filmés, M Ghita a laissé entendre qu’une immixtion du politique dans la Justice existe en Roumanie. Pourtant, conformément à une enquête interne du Service roumain de renseignement, M Coldea serait innocent.

  • 17.11.2017 (mise à jour)

    17.11.2017 (mise à jour)

    Renseignements — Le président roumain, Klaus Iohannis, a annoncé mardi soir avoir donné son feu vert au passage à la réserve du général Florian Coldea, premier adjoint au directeur du Service roumains d’informations. Auparavant, une commission spéciale d’analyse constituée par les renseignements généraux avait annoncé mardi que le général Florian Coldea n’avait enfreint ni la loi ni les normes internes du service secret. Florian Coldea avait été suspendu de ses fonctions, la semaine dernière, après que l’ancien député Sebastian Ghita l’avait accusé d’avoir commis des illégalités. Enquêté lui-même pour corruption, Sebastian Ghita est actuellement en cavale et il est activement recherché par la police. La direction collégiale du Service roumain de renseignement a donc décidé de rétablir Florian Coldea dans ses droits, mais ce dernier a refusé, se mettant, à nouveau, à la disposition de l’institution. Il s’agit d’une question de dignité personnelle et d’honneur militaire, a expliqué le général, estimant également que l’activité du service pourrait être gravement perturbée si les accusations dont il fait l’objet n’étaient pas entièrement démontées.



    FMI — Une délégation du FMI, avec à sa tête le chef de mission pour la Roumanie, Reza Baqir, se rend cette semaine à Bucarest pour un premier contact avec le premier ministre, Sorin Grindeanu, et les membres de son équipe gouvernementale. Les experts du Fonds doivent également rencontrer, séparément, les responsables de la Banque centrale roumaine, du ministère des Finances et des autres ministères avec des attributions économiques. C’est le budget 2017 qui doit dominer les pourparlers. La Roumanie n’a pas actuellement d’accord avec le FMI, mais elle doit avoir des consultations annuelles avec les représentants de l’institution mondiale, comme prévu par les règlements convenus.



    Investiture — Le premier ministre roumain, Sorin Grindeanu, et le président de la Chambre des députés du Parlement de Bucarest, Liviu Dragnea, doivent assister vendredi, à Washington, à la cérémonie d’investiture du président américain, Donald Trump. Les deux hommes s’y déplaceront à l’invitation du vice-président du Comité d’investiture, selon les dires de Liviu Dragnea. Pour sa part dans un communiqué, la Présidence roumaine a annoncé qu’aucune délégation étrangère n’était invitée à cette cérémonie. La Roumanie y sera officiellement représentée par l’ambassadeur accrédité aux Etats-Unis, George Maior, a encore indiqué l’Administration présidentielle, à Bucarest.



    Sécurité — Le secrétaire d’Etat du ministère roumain des Affaires étrangères, George Ciamba, lance mercredi, à Vienne, la présidence roumaine du Forum de coopération sécuritaire (FSC), au sein de l’OSCE. Selon un communiqué de la diplomatie roumaine, l’arrivée de Bucarest à la tête de ce forum « intervient dans un moment de revalorisation de cette organisation en vue d’une meilleure gestion des nouveaux défis sécuritaires mondiaux ; il s’agit également de l’opportunité de mettre en exergue le rôle assumé, en ce sens, par la Roumanie, en tant que membre mûr, responsable, conscient des opportunités qui découlent de sa position géographique », affirme le ministère roumain des Affaires étrangères. Le Forum de coopération sécuritaire partage avec le Conseil permanent la prise de décision dans le cadre de l’OSCE. Créé en 1992, le Forum se réunit de manière hebdomadaire, étant une plate-forme d’évaluation et de débat des problématiques sécuritaires et de coopération multilatérale pour renforcer la stabilité et la sécurité dans les pays membres de l’organisation.



    Moldova — A Moscou, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue russe, Vladimir Poutine, le nouveau président moldave, Igor Dodon, a annoncé qu’après les futures élections parlementaires dans son pays, il souhaitait renégocier les accords d’association et de libre-échange conclus en 2014 avec l’UE. Alors qu’il entreprend à Moscou sa première visite à l’étranger en qualité de chef d’Etat, Igor Dodon a encore souhaité que le partenariat stratégique entre la République de Moldova et la Russie soit rétabli. Mêmes propos du côté russe, le président Vladimir Poutine espérant, lui aussi, que les relations entre la République de Moldova et la Fédération russe soient relancées et acquièrent une nouvelle dynamique. Elu en novembre dernier, le leader de Chisinau souhaite obtenir une levée des restrictions à l’importation de produits agricoles moldaves, imposée par la Russie suite à la signature d’un Accord d’association entre la République de Moldova et l’UE. Il entend également convenir la réglementation du statut juridique des quelques 500 mille ressortissants moldaves qui travaillent dans la Fédération russe. Entre-temps, à Chisinau, le groupe parlementaire libéral a déclenché la procédure de suspension d’Igor Dodon de ses fonctions, l’accusant d’avoir violé la Constitution. Les élus libéraux accusent le président de s’être rapproché des séparatistes pro-russes de Transnistrie, région sortie de facto de sous le contrôle de Chisinau en 1992, après un conflit armé qui a fait des centaines de morts et tranché par l’intervention des troupes russes du côté des séparatistes.

  • A la Une de la presse roumaine 13.01.2017

    A la Une de la presse roumaine 13.01.2017

    Journée agitée pour la presse écrite
    roumaine. Les principaux journaux bucarestois s’attardent longuement sur
    l’affaire du général Florian Coldea, premier adjoint du chef du Service roumain
    de renseignement, accusé de nombreuses illégalités par l’homme d’affaires
    Sebastian Ghita. Ils analysent aussi les chances de Bucarest de s’affranchir du
    Mécanisme de coopération et de vérification des progrès de la justice, ainsi
    que la réponse plutôt timide des autorités face à la recrudescence des cas de
    cruauté envers les animaux.

  • A la Une de la presse roumaine 02.11.2016

    A la Une de la presse roumaine 02.11.2016

    L’adoption par le Parlement de Bucarest d’une série de mesures qui plaisent à l’électorat fait la une de la presse roumaine en raison de leurs retombées sur les finances du pays. Egalement dans la presse roumaine : les renseignements généraux ont effectués 16 fois plus d’écoutes que le FBI, l’armée américaine effectuera des simulations de tirs avec des missiles Patriot en Roumanie et les autorités roumaines ont testé la capacité de réaction des services de secours en cas de séisme.




  • La semaine du 28 mars au 02 avril 2016

    La semaine du 28 mars au 02 avril 2016

    Les renseignements roumains au rapport



    Selon le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, le Service roumain de renseignement intérieur (SRI) est un partenaire respecté et crédible au sein de la communauté des renseignements euro-atlantiques, et grâce auquel la Roumanie s’avère un fournisseur de sécurité dans la région. Lors de la présentation du bilan 2015 du Service, le président roumain s’est félicité entre autres de la contribution de cette institution dans la lutte contre la corruption et contre les réseaux d’évasion fiscale et de crime organisé. Le Service roumain de renseignement intérieur a pleinement rempli sa mission, se montrant efficace et sérieux, a conclu Klaus Iohannis.



    A son tour, le chef du SRI, Eduard Hellvig, a déclaré que l’année dernière environ 350 personnes à risque terroriste avaient été expulsées ou s’étaient vu refuser l’entrée en Roumanie. Parmi les défis de son institution, Eduard Hellvig a mentionné la vague de migrants, l’agressivité de la Russie, l’instabilité de l’Ukraine et le manque de prédictibilité de la situation en République de Moldova voisine. Le manque de transparence du service est un des aspects qu’il faut toujours remédier, a encore avoué Eduard Hellvig.



    Par ailleurs, le Service roumain de renseignement intérieur est en train d’examiner, aux côtés de ses partenaires occidentaux, la manière dont les cartes prépayées de téléphonie mobile achetées en Roumanie sont utilisées dans des zones où sont actives des organisations terroristes. Le SRI soutient ouvertement l’idée que les titulaires des cartes prépayées achetées en Roumanie dévoilent leur identité au moment de l’achat. Et pour cause : des informations récentes indiqueraient le fait que des menaces auraient été lancées depuis de telles cartes contre des infrastructures de transport dun pays communautaire. Après les récents attentats de Bruxelles, le premier ministre roumain Dacian Ciolos avait affirmé que des cartes prépayées de Roumanie avaient été utilisées pour préparer certains attentats dans l’UE.


    Notons que la Roumanie est un des rares pays communautaires où lon peut toujours acheter des cartes téléphoniques prépayées sans fournir ses données personnelles.




    Cinq mois depuis la tragédie de la discothèque Colectiv



    Familles, amis et survivants ont commémoré les 64 victimes de l’incendie de la discothèque Colectiv de Bucarest, 5 mois après la tragédie. En même temps, le Corps de contrôle du premier ministre a rédigé un rapport sur la manière dont a été menée l’intervention d’urgence la nuit de l’incendie, constatant plusieurs irrégularités. Néanmoins, le Département pour les situations d’urgence a estimé que plusieurs données du rapport gouvernemental n’étaient pas conformes aux informations existantes et qu’elles contrevenaient même aux différents actes normatifs réglementant des procédures nationales ou internationales du domaine. A l’issue de son entretien avec les représentants du Corps de contrôle du premier ministre, le chef du Département pour les situations d’urgence, Raed Arafat, a déclaré qu’il pourrait éventuellement déposer son mandat si le premier ministre l’exigeait. Entre temps, le Tribunal de Bucarest a décidé que les 3 patrons de la discothèque Colectiv soient placés sous contrôle judiciaire durant l’enquête dont ils font l’objet. Antérieurement, ils avaient été assignés à domicile.




    Condamnation d’un nouveau tortionnaire communiste



    Commandant du camp de travail de Periprava (dans le sud-est de la Roumanie) entre 1958 et 1963, Ion Ficior a été condamné à 20 ans de prison ferme pour crimes contre l’humanité. Cette décision de la Cour d’Appel Bucarest n’est pourtant pas définitive. Ion Ficior a été traduit en justice en 2014, sous l’accusation d’avoir introduit et coordonné un régime de détention répressif, abusif et inhumain contre les détenus politiques à l’époque où il était chef du camp de travail.



    Ceux-ci n’ont pas bénéficié d’assistance médicale, ni de médicaments, ni de nourriture, ni de chauffage, ils avaient été soumis à de nombreuses punitions, à la torture physique et mentale. Selon les procureurs, le régime imposé par Ion Ficior ne garantissait même pas les conditions minimales de survie à long terme, même si les peines de prison dépassaient les 10 ans. Plus d’une centaine de détenus auraient perdu la vie dans ces conditions.



    La Cour d’Appel a décidé aussi qu’Ion Ficior soit dégradé et obligé à payer, aux côtés de l’Etat roumain, 300.000 euros de dédommagements. Rappelons-le, dans un cas similaire, l’ancien commandant du pénitentiaire de Râmnicu Sarat, (sud-est), Alexandru Visinescu, a reçu une peine définitive de 20 ans de prison ferme, ayant été trouvé coupable d’infractions similaires.






    Rapport sur la compétitivité



    La chambre américaine de commerce de Roumanie a présenté à Bucarest son 2e Rapport sur la Compétitivité. Parmi les domaines nécessitant une intervention immédiate figurent le vieillissement de la population, la santé, l’infrastructure, la fuite des cerveaux, la recherche, l’agriculture, l’éducation et la cohérence des politiques publiques, lit-on dans le rapport. Selon le document, la lutte anti-corruption, l’inflation et la législation réglementant le travail sont les secteurs ayant connu une évolution positive depuis le premier rapport sur la compétitivité du pays, publié en 2011. S’y ajoute un bon taux de connexion de la population au réseau Internet.



    Le rapport reconnaît donc la croissance de l’économie roumaine dans les classements mondiaux de la compétitivité, tout en signalant l’existence d’un grand décalage par rapport à la moyenne de l’UE. Présent au lancement du rapport, le vice premier ministre roumain Costin Borc a affirmé que les documents de ce genre aidaient le gouvernement de Bucarest à améliorer son activité.




    Gala 2016 des prix Gopo



    Récompensé en 2015 du prix de la mise en scène au festival de Berlin, le film « Aferim ! », du réalisateur roumain Radu Jude, a décroché pas moins de 12 distinctions au Gala des Prix Gopo de Bucarest, qui récompensent l’excellence dans le cinéma roumain. «Aferim !» a remporté donc toutes les catégories où il a été nommé, dont le prix du meilleur film, celui du meilleur réalisateur et du meilleur rôle principal. Ce dernier a été attribué à l’acteur Teodor Corban. Ioana Flora a été désignée meilleure actrice dans un rôle principal pour son jeu dans le film « Chez papa ». Enfin le prix du meilleur début a été remporté par Nicolae Constantin, pour sa prestation dans le film «Le monde m’appartient » (“Lumea e a mea”), du réalisateur Nicolae Constantin Tănase. (Trad. Valentina Beleavski)

  • A la Une de la presse roumaine 30.03.2016

    A la Une de la presse roumaine 30.03.2016

    “La Roumanie est un pays sûr dans un moment avec de nombreux risques sécuritaires”, a affirmé le président roumain, Klaus Iohannis, lors de la présentation publique du rapport pour 2015 du Service roumain d’informations, à savoir les renseignements généraux locaux. La presse bucarestoise sattarde longuement sur le sujet, alors quune grande controverse agite les esprits en Roumanie, après que le premier ministre roumain, Dacian Cioloş, eut révélé que des cartes prépayées de téléphonie mobile auraient été utilisées dans la préparation dattentats terroristes en Europe.

  • 29.03.2016 (mise à jour)

    29.03.2016 (mise à jour)

    Renseignements – Le Service roumain dinformations, à savoir les renseignements généraux roumains, est un partenaire crédible et respecté au sein de la communauté euro-atlantique spécialisée, renforçant limage de la Roumanie en tant que fournisseur de sécurité dans sa région, a affirmé le président roumain, Klaus Iohannis. Il sexprimait lors de la présentation du rapport pour 2015 de ce service secret, organisme dont la contribution à la lutte anti-corruption, au démantèlement des réseaux dévasion fiscale et de crime organisé a été mise en exergue par le chef de lEtat. Le Service roumain dinformations a fait pleinement son devoir, avec efficience et sérieux, a estimé Klaus Iohannis.



    Pour sa part, le directeur des renseignements généraux, Eduard Hellvig, a affirmé que près de 350 personnes à risque terroriste avaient été expulsées ou ont été interdites dentrée sur le territoire roumain, courant 2015. Le chef du SRI a également précisé les défis auxquels son institution se voit confronter – la vague de réfugiés, lagressivité de la Russie, linstabilité en Ukraine ou encore la prédictibilité insuffisante de lévolution de la République de Moldova. Le manque de transparence et la gestion déficitaire des ressources sont les points faibles des renseignements généraux roumains, a encore reconnu le directeur du SRI, Eduard Hellvig.



    Migration – En mission internationale en mer Méditerranée, le navire roumain “Ştefan cel Mare” a sauvé plus de 250 migrants clandestins au large des côtes italiennes. Ce bateau militaire participe aux missions de patrouille coordonnées par Frontex, lagence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de lUnion européenne.



    Compétitivité – La Chambre de commerce roumano-américaine a présenté mardi son rapport sur la compétitivité de la Roumanie. Le document constate la montée du pays au classement mondial de la compétitivité, mais tire un signal dalarme à légard du décalage défavorable à la Roumanie entre sa situation économique et la moyenne européenne. La lutte contre la corruption et laccès facile à Internet sont deux des éléments ayant subi des évolutions positives par rapport à la conjoncture reflétée par lédition de 2011 de cette étude. Toutefois, la Chambre de commerce roumano-américaine énumère sept domaines nécessitant une intervention immédiate des autorités, dont lévolution démographique du pays, la santé, léducation, linfrastructure et la fuite des cerveaux. De telles analyses aident le gouvernement de Bucarest à mieux cibler son action, a affirmé le vice-premier ministre, Costin Borc, lors de la présentation du rapport de la Chambre de commerce roumano-américaine.



    Corruption – Les membres de la Commission juridique de la Chambre des députés du Parlement roumain ont avalisé mardi linterpellation par les procureurs anti-corruption du député social-démocrate Sebastian Ghiţă. La demande darrestation est restée, elle, en suspens, faute de quorum. Toutefois, la décision finale sur linterpellation et larrestation de ce personnage influent, patron dun groupe de technologies de linformation, avec de fortes connexions dans les médias. Sebastian Ghiţă est enquêté pour prise de pots-de-vin, chantage et trafic dinfluence, des accusations que le député rejète en bloc.



    Volley-ball – Léquipe féminine roumaine de volley-ball CSM Bucarest rencontre mercredi la sélection du club turc Trabzon İdmanocağı, dans la première manche de la finale de la Coupe Challenge. Le match retour est prévu pour le 3 avril, en Turquie. Les Roumaines se sont jusquà présent imposées devant Bursa BBSK, une équipe toujours turque, détentrice du titre continental. Cest pour la première fois quune équipe féminine de volley-ball de Roumanie joue dans la finale de cette compétition européenne.



    Météo – Il fera chaud pour cette période de lannée en Roumanie. Toutefois, le ciel sera variable, plutôt couvert sur louest, le nord et le centre du pays qui seront arrosés par quelques pluies faibles. Les minimales descendront jusquà 0 degrés, tandis que les maximales frôleront même les 22 degrés.

  • La Roumanie réagit aux attentats de Bruxelles

    La Roumanie réagit aux attentats de Bruxelles

    Charm el-Cheikh, Beyrouth, Paris, Bamako, San Bernardino, Ankara — autant d’endroits de quatre continents frappés en moins de six mois par les djihadistes, dont les attentats ont fait des centaines de morts. Ce mardi, des attentas meurtriers ont ensanglanté Bruxelles, capitale administrative de l’UE et siège de l’OTAN.



    En novembre dernier, lorsque, par crainte de telles attaques, les responsables belges avaient relevé au niveau maximal lalerte terroriste et déployé des blindés dans les rues, certaines voix, que d’aucuns qualifiaient d’alarmistes, présageaient un attentat imminent. A cette même époque, les médias des pays voisins accusaient les autorités belges d’avoir permis que la commune de Molenbeek devienne un véritable quartier djihadiste à Bruxelles. Les écervelés qui justifient leur ferveur religieuse par des meurtres se trouvaient déjà au cœur du continent et les analystes mettaient en garde contre le risque d’un “printemps islamique” en Europe Occidentale, qu’ils considéraient plus vulnérable que jamais.



    Le carnage de ce mardi a malheureusement validé tous ces pronostics. Le monde civilisé a de nouveau été saisi de douleur et d’indignation. Alliée de la Belgique au sein de l’OTAN, son partenaire dans le cadre de l’UE et du mouvement francophone, la Roumanie a elle aussi éprouvé ces sentiments. Plus de 30 mille ressortissants roumains vivent à Bruxelles et dans les environs de la ville. Au moins quatre d’entre eux ont été blessés dans les explosions qui ont eu lieu à l’aéroport et dans une station de métro.



    Le terrorisme, on peut le combattre par le pacifisme et la solidarité, a affirmé le président roumain, Klaus Iohannis, qui effectue une visite en Turquie: “Il faut contrecarrer ces attaques par notre volonté de paix, de collaboration, par notre solidarité dans le règlement des grands problèmes auxquels nous sommes confrontés dans la région”.



    La cellule de crise mise en place par la diplomatie de Bucarest est en contact permanent avec les autorités bruxelloises. Une équipe consulaire mobile s’est rendue à Bruxelles en renfort au personnel de l’ambassade de Roumanie. Le ministre des affaires Etrangères, Lazăr Comănescu, a fait savoir que la Roumanie était prête à aider la Belgique et insisté sur le besoin de solidarité au sein de l’UE. A Bucarest, la gendarmerie a déployé des effectifs supplémentaires dans les aéroports et aux sièges des missions diplomatiques étrangères, même si le niveau d’alerte terrorise n’a pas été relevé.



    Le patron du Service roumain de renseignement, Eduard Hellvig, a affirmé, dans un communiqué de presse, ne détenir aucune information indiquant une possible menace pour la sécurité nationale. Il a pourtant précisé que les récents événements de Bruxelles touchaient les Roumains aussi, vu que le terrorisme est désormais un fléau mondial.



    A son tour, Georgian Pop, président de la commission parlementaire en charge du contrôle des Services secrets roumains, déclarait que: “Malheureusement, l’enclume dans laquelle nous sommes pris est très serrée. A l’Ouest, Bruxelles et Paris, à l’Est, Ankara et Istanbul ont été la cible d’attentats minutieusement préparés et perpétrés en cascade. En Roumanie, le Service de renseignement et le système de prévention antiterroriste ont réussi à maintenir le niveau d’alerte bleu, ce qui se traduit par une menace relativement faible. A ce niveau-là, les mesures de prévention prédominent”.



    Le premier ministre roumain, Dacian Cioloş, qui a travaillé pas mal d’années à Bruxelles en tant que commissaire européen à l’agriculture et puis comme conseiller du président de la Commission européenne, a exprimé sa vive compassion aux victimes des attentats et le soutien du cabinet de Bucarest aux autorités belges. (trad.: Mariana Tudose)

  • A la une de la presse roumaine – 14.03.2016

    A la une de la presse roumaine – 14.03.2016

    Pourquoi le Service roumain de renseignements a-t-il été transformé en
    organe de poursuites pénales dans les dossiers de sécurité nationale et de
    terrorisme ? Les journaux évoquent aussi les plus récentes tendances sur
    le marché de l’emploi. Le salaire réussit-il toujours à motiver les
    employés ?


  • 11.03.2016

    11.03.2016

    Défense – Le Conseil suprême de défense nationale se réunit d’urgence, aujourd’hui, pour analyser les effets de la décision de la Cour constitutionnelle de la Roumanie concernant les écoutes téléphoniques. La décision a provoqué une vague d’inquiétude au sein de la Direction nationale anticorruption et de celle d’investigation du crime organisé et du terrorisme (DIICOT) selon lesquelles l’enquête risque de péricliter dans des milliers de dossiers. Selon le chef des renseignements intérieurs, Eduard Hellvig, la décision de la Cour aura un impacte incontestable sur la sécurité nationale. Aux dires de celui-ci, il ne sera plus possible d’investiguer, à l’aide de moyens techniques complexes développés par le Service de renseignement intérieur, des infractions liées à l’espionnage, au terrorisme, au crime organisé transfrontalier, à la cyber-criminalité ou à la grande corruption – toutes, des menaces importantes à la sécurité nationale. Le Conseil suprême de défense nationale devrait approuver la solution avancée par le gouvernement afin que l’actuelle décision ne porte pas atteinte aux dossiers en cour de jugement. Concrètement, le gouvernement propose l’utilisation de l’infrastructure des Services secrets, en éliminant complètement la moindre ingérence des salariés de ces services et en permettant l’implication du procureur et de la Police judiciaire. Une fois l’acte normatif approuvé par le Conseil, le gouvernement se réunira pour l’approuver par décret d’urgence.

    Bruxelles – Les ministres européens des Affaires intérieures ont annoncé qu’il serait possible qu’un accord soit bientôt conclu quant à la mise en place d’un Corps européen de garde- frontières. En échange, ils se sont déclarés inquiets par la fermeture de la Route des Balkans, une mesure qui risque de contraindre les immigrants à chercher des trajets alternatifs. Lors de la réunion de Bruxelles, le ministre italien de l’Intérieur, Angelino Alfano, a affirmé qu’une fois fermée la route des Balkans, son pays risque de se voir confronter à une vague de réfugiés venue de Grèce à travers l’Albanie et la Mer Adriatique. Selon les derniers chiffres officiels, plus de 40.000 réfugiés se trouvent actuellement en Grèce. Par ailleurs, Berlin et Athènes ont vivement condamné la fermeture «unilatérale» de la route des Balkans, estimant qu’elle ne pouvait résoudre la crise migratoire. Les deux pays ont insisté sur la nécessité d’une solution «à 28» et «avec la Turquie», faute de quoi, «la Grèce ne pourra pas supporter le poids (migratoire) longtemps».

    Migrants – L’Otan a déployé cinq navires de guerre pour sa mission de surveillance des réseaux de passeurs de migrants en mer Egée, qui se concentrent pour l’heure sur les environs de l’île grecque de Lesbos, a indiqué jeudi son patron Jens Stoltenberg cité par AFP. Du fait de sa grande proximité avec les côtes turques, cette île, qui a vu débarquer des centaines de milliers de migrants en 2015, est devenue l’an dernier la première porte d’entrée en Europe. Au total, plus de 850.000 migrants ont rallié l’UE en 2015 par la mer Egée et 132.000 ont déjà traversé la mer Egée depuis le début de l’année pour gagner le vieux continent.

    Inflation – Le taux annuel d’inflation en Roumanie a continué sa tendance négative, en chutant de – 2,1% en janvier à – 2,7% en février selon des données fournies par l’Institut national des Statistiques. La Banque centrale de Roumanie table sur un taux d’inflation de -3% d’ici fin mars. L’institution a annoncé pour 2016 une cible d’inflation de 2,5% qui peut varier de plus ou moins un point de pourcentage. Pour la fin de l’année, la Banque a révisé à la hausse ses accru ses prévisions d’inflation, les ramenant de 1,4%, à 1,7 %.

    Tennis – La meilleure joueuse de tennis roumaine du moment, Simona Halep, nr 5 mondiale, doit rencontrer aujourd’hui l’Américaine Vania King, au second tour du tournoi d’Indian Welles, aux Etats-Unis. Simona Halep a remporté l’année dernière ce tournoi, se classant en 2e position mondiale. Mais elle a eu un démarrage plus faible cette année, avec deux victoires et 4 défaites. Toujours ce vendredi, la Roumaine Monica Niculescu, nr 34 WTA, joue contre Heather Watson de Grande Bretagne. Deux autres Roumaines, Irina Begu et Alexandra Dulgheru, ont été éliminées de la compétition d’Indian Welles dès le premier tour.

    Rugby – La sélection roumaine de rugby rencontrera samedi à Iasi l’équipe nationale d’Allemagne dans le cadre du Championnat européen des nations, deuxième plus importante compétition continentale après le célèbre Tournoi des six nations. Lors des trois matches disputés jusqu’à présent, les Roumains ont vaincu le Portugal et la Russie à domicile et l’Espagne en déplacement. La semaine prochaine, la sélection roumaine rencontrera la Géorgie à Tbilisi.

  • A la Une de la presse roumaine 26.02.2016

    A la Une de la presse roumaine 26.02.2016

    Les journaux d’aujourd’hui décortiquent notamment le bilan 2015 de la Direction nationale anti-corruption présenté jeudi, le sort du directeur des renseignements militaires et la situation de l’industrie nucléaire roumaine. Enfin, la presse nous invite ce week-end à nous rendre à la Foire de tourisme et à un festival gastronomique inédit qui proposé surtout des délices à vertus aphrodisiaques.


  • La semaine du 29 juin au 4 juillet

    La semaine du 29 juin au 4 juillet

    Centre de commandement de l’OTAN à Bucarest



    L’OTAN est forte avec la Roumanie, et la Roumanie est forte dans l’Alliance, a affirmé, jeudi, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, qui a précisé que l’Alliance se développerait, à l’avenir, conjointement avec l’Union européenne. L’officiel de l’OTAN a inauguré, à Bucarest, le siège du premier des deux centres de commandement et de contrôle qui vont opérer en Roumanie. Selon le président roumain, Klaus Iohannis, l’unité sera activée officiellement courant septembre. Cette structure comptera 42 officiers de l’OTAN et sera dirigée par un commandement roumain. Tous les centres similaires installés en Roumanie, Bulgarie, Pologne, Estonie, Lettonie et Lituanie seront opérationnels avant la fin de l’année. La création de ces commandements contribue à la consolidation du flanc oriental de l’Alliance face à l’agressivité de la Russie. « Ces mesures sont de défense, et non de confrontation », a indiqué, à Bucarest, Jens Stoltenberg, qui a précisé néanmoins que l’OTAN ferait tout le nécessaire pour maintenir la sécurité et pour défendre tous les alliés contre toute menace. Dans le cadre de la visite à Bucarest, en dehors des discussions avec le chef de l’Etat, le secrétaire général de l’Alliance a rencontré le premier ministre par intérim, Gabriel Oprea, et les ministres de la Défense, Mircea Dusa, et des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu.






    Un nouveau patron du Service roumain de renseignements extérieurs



    Mihai Razvan Ungureanu se retrouve à nouveau à la tête du Service de renseignements extérieurs. Le poste était vacant depuis lautomne dernier, lorsque lancien patron de linstitution, Teodor Melescanu, avait démissionné pour se lancer dans la course électorale pour la présidence de la Roumanie.



    Historien et diplomate, Mihai Razvan Ungureanu avait déjà occupé la fonction de directeur du Service roumain de renseignements extérieurs entre 2007 et 2012. Il a également été ministre des Affaires étrangères entre 2004 et 2007 et premier ministre pendant trois mois en 2012. Toutes les fonctions qu’il a exercées durant le mandat présidentiel de Traian Băsescu lui ont valu l’antipathie des sociaux-démocrates, ce libéral de 47 ans étant considéré comme proche de leur principal adversaire politique. Voilà pourquoi le fait d’être nommé à nouveau, cette fois-ci par le président Klaus Iohannis, à la tête du Service de renseignements extérieurs a eu un effet boomerang au sein du PSD. Cette formation politique, ainsi que les représentants de l’Alliance des Libéraux et des Démocrates (ALDE), ont décidé de boycotter le vote d’investiture au Parlement. MRU a pourtant été validé pour le poste de directeur du SRE avec 278 voix favorables et 6 contre. « Les Roumains s’attendent à ce que les institutions compétentes dans le domaine de la sécurité collaborent pour combattre la corruption et consolider l’Etat de droit et la démocratie », a déclaré Mihai Răzvan Ungureanu. Il a été appuyé non seulement par les formations dopposition, le PNL et lUnion démocratique des Magyars de Roumanie ou encore par le groupe des minorités nationales. LUnion nationale pour le progrès de la Roumanie, membre de la coalition au pouvoir, a, elle aussi, voté en sa faveur.




    La Roumanie et la crise économique et financière de Grèce



    Dans l’attente du référendum prévu dimanche en Grèce, le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a plaidé en faveur de la poursuite des efforts visant à identifier les solutions permettant d’atténuer et de mettre fin à la crise économique et financière à laquelle est confronté ce pays. Dans le cas contraire, la situation difficile que connaîtra la Grèce touchera aussi la Roumanie, l’UE et l’OTAN, a précisé le président roumain. Pour sa part, le gouverneur de la Banque nationale, Mugur Isărescu, a de nouveau appelé au calme et à la sagesse, exhortant les épargnants aux banques à capital grec qui opèrent en Roumanie à ne pas retirer leur argent. Toutes les filiales roumaines de ces banques sont sûres, disposent de capitaux suffisants et observent les réglementations de la Banque centrale de Bucarest, et non les décisions dAthènes, a précisé Mugur Isărescu. Et lui d’ajouter qu’en cas de panique, la Banque nationale de Roumanie est prête à intervenir avec tous les instruments dont elle dispose. Par ailleurs, même si les situations des deux pays ne sont pas comparables, puisque la Roumanie dispose d’un système financier et bancaire solide, la crise hellène invite à réfléchir sur les relations du pays avec le FMI ou l’UE, relations qu’il est bon de continuer sous différentes formes, a encore précisé le gouverneur de la Banque centrale de Roumanie, Mugur Isărescu.




    Augmentations et diminutions de prix



    A compter du premier juillet, le tarif du gaz naturel pour les consommateurs domestiques a augmenté d’environ 11%, arrivant à 60 lei (13,5 euros environ) le mégawatt/heure. Cette hausse figurait dans le calendrier de la libéralisation du prix du gaz convenu avec la Commission européenne. Selon l’Autorité nationale de régulation dans le domaine de l’énergie, le tarif du gaz n’augmentera plus en 2015, car, à la différence des années précédentes, des coûts supplémentaires ne seront plus nécessaires pour assurer la consommation pendant la saison froide. Par ailleurs, toujours à compter du 1er juillet, le SMIC est de 1.050 lei (soit 233 euros) et les médicaments remboursés par l’Etat sont devenus moins chers.




    Baccalauréat 2015



    Près de 169 mille jeunes se sont inscrits cette année à la session d’été du baccalauréat, soit 7.000 de plus que l’an dernier. Les premiers résultats seront affichés le 6 juillet, tandis que les résultats définitifs seront connus le 10 juillet, après le traitement des contestations. A partir de cette année, les épreuves écrites seront corrigées par des enseignants résidant dans d’autres départements que les candidats. Selon certaines opinions, cette mesure écarterait tout éventuel favoritisme. Pour ses détracteurs, ce ne serait que du temps perdu et de l’argent gaspillé. En outre, affirment-ils, le corps enseignant, soupçonné, par le passé, de nombreuses irrégularités, y compris de pots-de-vin, serait incriminé davantage. (trad.: Mariana Tudose)

  • Nouveau chef des secrets

    Nouveau chef des secrets

    Le Parlement de Bucarest a réinstallé mardi Mihai Razvan Ungureanu à la tête du Service de Renseignements Extérieurs. Le poste était vacant depuis l’automne dernier, lorsque l’ancien patron de l’institution, Teodor Melescanu, avait démissionné pour se lancer dans la course électorale pour la présidence de la République.



    Historien et diplomate, Mihai Razvan Ungureanu est arrivé pour la première fois dans ce fauteuil en 2007 pour y rester jusqu’en 2012, lorsqu’il fut nommé par l’ex-président, Traian Băsescu, à la tête du gouvernement. Sa carrière de Premier ministre fut pourtant très brève, juste de février à mai 2012, soit le plus court séjour au palais de l’exécutif des deux dernières décennies de l’histoire roumaine.



    Chef de la diplomatie roumaine de 2004 à 2007, lors du premier mandat présidentiel du même Traian Basescu, le libéral Mihai Razvan Ungureanu est perçu par les sociaux-démocrates, aujourd’hui au pouvoir, comme un proche de leur adversaire politique absolu. Voilà pourquoi, lorsque le président Klaus Iohannis nomme une nouvelle fois cet homme âgé de 47 ans à la tête de l’espionnage roumain, le PSD s’y oppose farouchement.



    Cette formation politique a d’ailleurs boycotté mardi le vote au Parlement, en arguant du fait qu’il y avait là le signal du retour des fidèles de Traian Băsescu à des postes-clé de l’Etat. Le leader des députés sociaux-démocrates, Marian Neacşu, précise: N’ayant pas l’avis de la commission parlementaire spécialisée, nous ne sommes pas en mesure de trancher si oui ou non M. Mihai Razvan Ungureanu remplit toutes les conditions pour diriger les renseignements extérieurs.



    Malgré le boycott du PSD, épaulés par les représentants de la nouvelle Alliance des libéraux et des démocrates (ALDE), le candidat a reçu le feu vert de la part de 278 élus, seulement 6 voix lui étant défavorables. Mihai Razvan Ungureanu a immédiatement renoncé à son mandat de sénateur du Parti National Libéral et prêté serment. Et lui tout de suite de préciser ses priorités, devant les parlementaires: Nous avons besoin d’un nouveau cadre législatif, d’une nouvelle culture de la problématique sécuritaire, qui réduise l’écart entre la communauté des professionnels et la société roumaine en son ensemble. Je viens vers vous en vous priant de contribuer à la modernisation des lois visant la sécurité nationale, a dit le nouveau chef des renseignements extérieurs roumains.



    Les Roumains attendent que les services de ce que l’on appelle la zone sécuritaire coopèrent davantage pour combattre la corruption et pour renforcer l’Etat de droit et la démocratie, a conclu Mihai Razvan Ungureanu.


    Toutefois, les retombées politiques de cette installation occuperont, sans doute longtemps, le débat interne, car Mihai Razvan Ungureanu est appuyé non seulement par les formations d’opposition, le PNL et l’Union démocratiques des Magyars de Roumanie, ou encore par le groupe des minorités nationales. L’Union nationale pour le progrès de la Roumanie, membre de la coalition au pouvoir, a, elle aussi, voté en sa faveur, provoquant une fissure importante dans l’arc gouvernemental, selon les commentateurs. (trad.: Andrei Popov)