Tag: retraités

  • Les parlementaires récupèrent leurs retraites dites « spéciales »

    Les parlementaires récupèrent leurs retraites dites « spéciales »

    La Cour
    Constitutionnelle de Roumanie (CCR) a décidé que la loi qui supprimait
    les régimes spéciaux des retraites des parlementaires était non conforme à la
    loi fondamentale du pays. En fait, les juges n’ont pas débattu du fond de la
    loi, mais ont déclaré non constitutionnelle la procédure par laquelle le projet
    avait été adopté. Et pour cause : « Bien que la procédure n’ait pas
    été officiellement déclenchée, la loi a été adoptée rapidement, en un seul
    jour, ce qui affecte le caractère « démocratique » de l’Etat même», explique
    la Cour.






    Cette
    décision survient après que plus 70 anciens parlementaires aient dénoncé en justice
    la perte de ces droits financiers et ont obtenu gain de cause auprès de plusieurs
    tribunaux à travers le pays. Pour rappel, en février 2021, le plénum du
    Parlement avait adopté le projet du Parti Social-Démocrate portant sur l’abrogation
    des régimes spéciaux des retraites pour les sénateurs et députés, au détriment
    de deux autres initiatives avancées par le Parti National Libéral et par l’Union
    Sauvez la Roumanie. Les seuls à s’être abstenus du vote ont été les représentants
    de l’Union Démocrate Magyare de Roumanie, qui ont qualifié le projet social-démocrate
    de « démagogique et populiste », invoquant la nécessité de supprimer
    tous les régimes spéciaux des retraites.








    Les
    réactions à cette récente décision de la CCR n’ont pas tardé. Les
    sociaux-démocrates ont réitéré leur position contre les régimes spéciaux concernant
    les parlementaires, précisant qu’ils allaient répéter la procédure « tant
    que la CCR le jugera nécessaire ». A son tour, l’USR (d’opposition)
    considère cette décision comme « une claque au visage des Roumains, qui,
    après une vie de travail honnête et de contributions au système des retraites,
    vivent difficilement d’un jour à l’autre ». L’USR attend la motivation finale de
    cette décision par la CCR, surtout qu’au moment où la loi avait été adoptée, l’Avocat
    du Peuple (l’équivalent du Défenseur des droits français) affirmait ne pas
    avoir identifié d’aspects non constitutionnels.








    Maintenant
    que cette décision a été prise, environ 820 anciens parlementaires qui avaient
    bénéficié d’un régime spécial des retraites, se verront rembourser l’argent qu’ils
    n’ont pas reçu ces 15 derniers mois, tant que la loi avait été en vigueur. Parmi
    eux l’on retrouve les anciens premiers ministres Adrian Năstase, Petre Roman et
    Teodor Stolojan, mais aussi des juges de la CCR, dont son actuel président,
    Valer Dorneanu.








    A
    noter aussi que l’indemnité reçue par un parlementaire roumain varie de 2000
    lei (environ 400 euros) pur un élu ayant eu un court mandat entre 1990 et1992 (juste
    après la chute du régime communiste), jusqu’à 12 000 lei (environ 2 400 euros)
    pour un élu avec 3 mandats. Il faut dire aussi qu’en Roumanie environ 10 000
    personnes bénéficient des régimes spéciaux des retraites, dont la moitié sont
    des magistrats, selon la Caisse nationale des pensions de retraite publiques. En
    bénéficient aussi les militaires, les policiers et les employés des services
    secrets qui sont payés des fonds des Caisses de pensions de retraites des
    ministères de la Défense et de l’Intérieur. Toutefois, ce sont les juges et les
    procureurs qui forment la catégorie la plus nombreuse à toucher pensions des
    retraite dites « spéciales », soit 4 452 personnes au total. Parmi eux, la
    plus grande pension est de 20 000 lei environ par mois (soit l’équivalent d’environ
    4 000 euros).

  • Le commissaire européen à l’Emploi, en visite à Bucarest

    Le commissaire européen à l’Emploi, en visite à Bucarest


    En visite en Roumanie, le commissaire européen chargé de
    l’Emploi et des droits sociaux, Nicolas Schmit, a discuté avec les autorités de
    Bucarest des mesures de lutte contre la pauvreté et de l’impact de la guerre en
    Ukraine sur les économies européennes. Nicolas Schmit :


    « Il faut d’abord nous assurer que cette guerre ne mène
    pas à une nouvelle crise économique en Europe. C’est un aspect très important.
    Bien entendu, il existe toute une série d’incertitudes, tels les tarifs
    énergétiques, ce qui peut influencer certains secteurs de l’économie.
    Heureusement, la Roumanie est presque entièrement autonome de ce point de vue,
    elle est dans une situation énergétique très favorable, ce qui est très bien. »


    Le responsable de Bruxelles a examiné avec le premier
    ministre roumain, Nicolae Ciucă, la réponse européenne à la crise provoquée par
    l’invasion russe en Ukraine. Le chef de l’Exécutif de Bucarest a présenté la
    stratégie roumaine censée assurer son indépendance énergétique par la mise à
    profit de l’énergie nucléaire, le développement des capacités de production d’énergies
    renouvelables et l’exploitation des gisements offshore de gaz.




    Par ailleurs, Nicolas Schmit a félicité les autorités
    roumaines pour l’accueil réservé aux plus de 500 000 réfugiés ukrainiens
    arrivés en Roumanie. Et lui d’exprimer le soutien de la Commission européenne
    aux Etats membres pour qu’ils accèdent rapidement aux fonds qui sont déjà à
    leur disposition et qui seront majorés prochainement. Bruxelles souhaite
    appuyer le gouvernement de Bucarest dans ses efforts d’aider les jeunes à
    trouver un emploi, a déclaré Nicolas Schmit à l’issue d’une rencontre avec le
    ministre roumain du Travail, Marius Budăi.


    Pour ce faire, la Roumanie peut mettre en place la
    Garantie renforcée pour la jeunesse,un puissant moteur de réformes structurelles et d’innovation, et accéder
    aux fonds disponibles, a précisé le responsable de Bruxelles. Et lui de
    conseiller aux autorités roumaines d’adopter aussi la Garantie européenne pour
    l’enfance, étant donné le nombre élevé d’enfants en situation de précarité.
    Nicolas Schmit :


    « Que tous les enfants bénéficient de meilleures
    opportunités, d’une meilleure prise en charge, d’une meilleure éducation et d’une
    meilleure nutrition. On a discuté aussi de la pauvreté des seniors, de leurs
    pensions de retraite et de la lutte contre la pauvreté ».


    Le ministre de l’Emploi, Marius Budăi, a pour sa part
    invoqué la nécessité que le plafond de 9,4 % du PIB que le Plan national de
    relance et de résilience attribue aux dépenses avec les retraites devienne
    flexible pour empêcher l’appauvrissement des retraités roumains. Marius Budăi :


    Track : « Comme je l’ai déjà dit à Monsieur le
    commissaire européen, je suis entièrement d’accord et je soutiens toute réforme
    qui soit à l’avantage de l’Etat roumain et qui réponde aux dispositions des
    traités de l’UE. Nous aussi, nous sommes profondément attachés à ce projet
    européen, mais il est hors question que j’approuve une réforme censée maintenir
    ou appauvrir les citoyens roumains ».


    Par ailleurs, dans l’actuel contexte de la guerre en
    Ukraine, deux autres commissaires européens ont récemment visité
    Bucarest : la commissaire européenne aux Affaires intérieures et celui en
    charge de l’aide humanitaire et de la gestion des crises. (Trad. Ioana Stancescu)





  • 28/12/2021 (mise à jour)

    28/12/2021 (mise à jour)

    Protestations – A Bucarest, la Fédération « La solidarité sanitaire »
    a organisé mardi de nouvelles protestations devant les sièges du
    gouvernement, du parlement et de la présidence. Les syndicalistes réclament le
    versement des droits salariaux promis depuis deux ans déjà au personnel
    sanitaire de Roumanie, tout comme la mise à jour du montant des gardes et des
    bonus, en fonction du niveau salarial de base. Parallèlement aux trois
    manifestations mentionnées, les syndicalistes de la Santé ont protesté, en
    sortant dans les cours des hôpitaux à
    travers la Roumanie. La Fédération « La solidarité sanitaire » est une
    organisation syndicale représentative pour le secteur sanitaire de Roumanie,
    réunissant plus de 25 000 membres.




    Lois – Le gouvernement de Bucarest a adopté mardi deux décrets
    d’urgence. L’un porte sur de nouvelles obligations à respecter par les
    magasins en ligne, concernant notamment la garantie des produits. Il est urgent
    d’adopter cette loi afin d’éviter des sanctions de la part de la Commission
    européenne. La Roumanie doit introduire dans la législation nationale avant le
    30 décembre plusieurs directives européennes qui rendent le commerce en ligne
    une activité plus sûre tant pour les commerçants que pour les consommateurs. Le
    décret ne concerne pas les contrats de livraison de contenu ou de services
    numériques. Par ailleurs, l’Exécutif a décidé d’accorder une nouvelle aide
    censée rembourser 90% du prix des médicaments pour les retraités
    et les personnes touchant une indemnité inférieure aux 300 euros par mois.




    Météo – Temps morose en Roumanie, avec des précipitations mixtes mercredi
    sur la moitié occidentale du pays. Il pleuvra sur les plaines et il neigera à
    la montagne. Les maxima de la journée iront de -5 à 8 degrés. Ciel couvert et 1
    degré mercredi, midi, à Bucarest.



  • Un paquet de mesures sociales en place à partir du 1 janvier

    Un paquet de mesures sociales en place à partir du 1 janvier


    Le gouvernement
    roumain de coalition a approuvé mercredi les actes normatifs censés lui
    permettre de majorer les pensions de retraite et les allocations familiales.
    Les documents étaient nécessaires car, sans eux, la construction budgétaire
    pour 2022 n’aurait pas pu prévoir les hausses que les trois partis au pouvoir -
    le PNL, le PSD et l’UDMR, ont promises aux Roumains. Du coup, à partir du 1
    janvier, cinq millions de retraités toucheront des pensions majorées de 10%. Le
    point de retraite montera à 1586, soit 320 euros, tandis que la retraite
    minimum passera de 800 à 1000 lei, soit 200 euros. Le gouvernement a décidé de
    la hausse des allocations familiales aussi. Les enfants de moins de deux ans et
    ceux handicapés bénéficieront à partir du 1 janvier prochain de 600 lei par
    mois, soit 120 euros. Le reste des mineurs roumains touchera une allocation
    mensuelle de 243 lei, soit une cinquantaine d’euros.

    Au terme des actes
    normatifs adoptés mercredi, les personnes en situation de handicap de Roumanie
    se verront accorder à partir de l’année prochaine une 13ème indemnité. Le
    ministre du Travail et de la Sécurité sociale, le social-démocrate, Marius Budăi,
    a reconnu que les majorations n’entraîneront pas une hausse du pouvoir d’achat,
    mais tout simplement, une meilleure protection contre les majorations des prix
    de la dernière période. La majoration des factures, notamment de gaz et d’électricité
    ont entraîné une flambée de l’inflation dont le taux est monté à 8% et risque
    de passer même à 9%, selon les analystes.


    Une troisième
    ordonnance d’urgence se trouve toujours sur la table du gouvernement concernant
    le versement d’une aide aux retraités pauvres. Une fois validé, le document
    permettra la majoration à partir de l’année prochaine des pensions de retraite des
    deux millions et demie de Roumains qui du coup, toucheront 2200 lei, soit 440
    euros. A faire un calcul, on aura donc des hausses totalisant 16 milliards de
    lei, soit 3,2 milliards d’euros. Un effort budgétaire considérable en raison
    duquel, d’autres majorations dans la fonction publique ne seront plus
    possibles.

    Selon un projet d’ordonnance d’urgence lancé par le Ministère des
    Finances, les salaires, certaines soldes, les indemnités et les bonus dont
    bénéficient les fonctionnaires publics ne connaîtront aucune hausse dans le
    courant de 2022, en évitant de cette manière de mettre davantage de pression
    sur le budget d’Etat. Le régime spécial des pensions de retraite sera gelé et
    le versement des pensions spéciales que les maires devraient se voir accorder sera
    reporté d’un an. Le leader social-démocrate, Marcel Ciolacu, affirme que la décision
    a été déjà adoptée par la coalition au pouvoir. Présent sur une chaîne de
    télévision privée, celui-ci a expliqué que le degré d’endettement de l’Etat
    roumain est déjà grand, de presque 50% du PIB. Pour sa part, le leader libéral
    et ancien premier ministre Florin Cîţu, a précisé que selon l’actuel programme
    de gouvernance, le déficit budgétaire ne devrait pas dépasser 5,84% du PIB et les
    investissements devraient se maintenir à 7%







  • Soutien aux retraités

    Soutien aux retraités

    Le projet de budget de la Roumanie pour l’année prochaine n’est pas prêt, mais la coalition PSD – PNL – UDMR au pouvoir espère le finaliser à temps pour son approbation d’ici Noël. Il existe cependant quelques certitudes budgétaires, dont l’une est que les retraités à faibles revenus, de moins de 1 600 lei (320 euros), recevront, le mois prochain, une aide substantielle de l’État pour payer leurs factures. Cette mesure a été convenue dans la coalition au pouvoir, donc 2 millions et demi de retraités verront déjà, en janvier, leur revenu porté à 2 200 lei (440 euros). Le paquet social destiné aux retraités les plus démunis aura un impact budgétaire estimé à 2,56 milliards de lei (plus de 500 millions d’euros), a déclaré le ministre du Travail et de la Protection sociale, le social-démocrate Marius Budăi. Il a expliqué que l’aide serait accordée en fonction des revenus actuels. Par exemple, ceux qui ont des retraites de 1 000 lei (200 euros) encaisseront 1 200 lei (250 euros). Enfin, 2,5 millions de Roumains toucheront des revenus de 2 200 lei en janvier.



    Ce n’est pas la seule mesure sociale prévue dans le programme de gouvernance. 2022 apportera une revalorisation des allocations familiales, des salaires, des retraites et des indemnités pour les personnes handicapées. Marius Budăi a clairement indiqué que l’impact le plus important sur le budget serait l’augmentation du point de retraite, d’environ 12 milliards de lei (2,4 milliards d’euros). À partir de l’année prochaine, le salaire minimum brut devrait atteindre 2 550 lei, soit l’équivalent de 510 euros.



    Pour toutes les majorations promises, l’exécutif doit trouver des ressources financières sans accroître les impôts ni en imposer de nouveaux. Le PSD et l’UDMR ont tenté d’introduire une surtaxe de 1 % sur les entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 100 millions d’euros, afin d’obtenir plus d’argent, nécessaire aux investissements dans les domaines de la santé et de l’éducation. Les libéraux s’y sont opposés, vu que les entreprises ont également désavoué cette intention. En fin de compte, la mesure n’a pas été adoptée et le premier ministre libéral Nicolae Ciucă a assuré qu’il n’y aurait pas de telle taxe. Pour sa part, le ministre social-démocrate des Finances, Adrian Câciu, a promis que le budget serait construit sans introduire de nouvelles taxes et que toute modification du régime fiscal se ferait de manière prévisible, sur la base d’un dialogue avec le secteur privé. Il a présenté une première forme de construction budgétaire pour l’année prochaine. Le président du PNL, l’ancien premier ministre Florin Cîţu, a souligné que le déficit budgétaire devait rester à 5,84 % du Produit intérieur brut et que les investissements devaient rester à 7 %, selon le programme conjoint du gouvernement. Il s’est dit confiant que le budget 2022 serait approuvé d’ici le 23 décembre.


    (Trad. : Ligia)


  • Majoration des retraites et des allocations familiales en Roumanie

    Majoration des retraites et des allocations familiales en Roumanie

    2022 commencera en Roumanie par la majoration des allocations familiales, des salaires et des pensions de retraite. Les actes normatifs devraient être prochainement approuvés par le gouvernement de la coalition PNL – PSD -UDMR.

    Le ministre du Travail, le social-démocrate Marius Budai a annoncé avoir signé les projets de deux décrets d’urgence prévoyant le paiement d’une 13e indemnité aux personnes à handicap. Il a expliqué que la majoration du point de retraite aura l’impact budgétaire le plus important d’une douzaine de milliards de lei, soit près de deux milliards et demi d’euros. Marius Budai : « Le premier décret, je l’ai signé avec madame ministre de la Jeunesse et de la Famille Gabriela Firea et il vise la majoration des allocations d’Etat pour les enfants, telle qu’elle a été prévue par le programme de gouvernance, décret qui a été envoyé par le ministère du Travail aux ministères qui devraient émettre des avis. Une fois ces documents délivrés, le décret figurera à l’ordre du jour de la réunion gouvernementale. Le deuxième décret vise la majoration des pensions de retraite et la retraite minimale devrait progresser de 290 euros à quelque 317 euros », a déclaré Marius Budai.

    Et c’est toujours début 2022 que le salaire minimum brut en Roumanie devrait augmenter aussi jusqu’à 510 euros. De nombreuses voix affirment que les majorations salariales étaient les bienvenues, mais soulignent qu’elles ne pourraient couvrir que partiellement la flambée des prix qui dure depuis six mois déjà et qui a culminé par des factures immenses à l’électricité et au gaz.

    « Je crois sincèrement que la Roumanie a besoin de solidarité afin d’aider les Roumains aux revenus modestes à dépasser la croissance des prix, notamment de l’énergie » – a écrit sur Facebook l’actuel ministre des Finances Adrian Câciu.. Il a précisé que des mesures censées protéger ceux qui ont le plus grand besoin seront adoptées à l’avenir aussi, alors que l’économie serait stimulée. C’est pourquoi, a promis Adrian Câciu, le budget 2022 devrait soutenir financièrement tous les producteurs roumains et sera construit sans introduire aucune autre taxe.

    Rappelons que selon l’office européen des statistiques, Eurostat, en 2020 près de 35% des Roumains étaient confrontés au danger de la pauvreté et de l’exclusion sociale, la Roumanie étant première en UE à ce chapitre. Mentionnons aussi que par le passé les gouvernements roumains ont été assez réticents quant à la majoration des revenus de la population et évité d’introduire de telles mesures, qui contribuent à l’évolution à la hausse de l’inflation.

  • Records négatifs du nombre de personnes à la retraite

    Records négatifs du nombre de personnes à la retraite

    Il s’agit de la baisse la plus importante depuis 2013. La pandémie de COVID-19 est la première cause de décès expliquant cette diminution. Des données confirmées par l’analyste économique Cătălin Ghinăraru.



    « La sortie d’une personne du système de retraite peut avoir deux explications. Soit elle est décédée, soit elle ne remplit plus les conditions légales requises. Je parle ici de la pension d’invalidité ou de l’allocation d’affection longue durée. Dans ce cas de figure, le départ à la retraite n’est pas définitif. En effet, une personne invalide ou malade et temporairement dans l’incapacité de faire son travail suite à un accident ou à une maladie ne sera pas à la retraite indéfiniment. Elles doivent régulièrement effectuer des examens pour surveiller leur état de santé. Et elles sont dans l’obligation légale de s’y présenter. Lorsqu’elles ont récupéré leur capacité à travailler, elles sortent effectivement du système de retraite. Cette possibilité existe bel et bien. »



    Si l’on observe le système de retraites dans son ensemble, on constate que le nombre de nouveaux bénéficiaires a diminué au cours des dernières années. Cătălin Ghinăraru nous en dit davantage sur les origines de ce phénomène.



    « On parle dans ce cas de causes conjoncturelles, mais le nombre de bénéficiaires est en fait en diminution depuis longtemps. Depuis la première décennie du 21ème siècle, plus précisément. Des transformations structurelles se sont produites. Tout d’abord, les effets des lois 19 et 223 visant à augmenter l’âge de la retraite dès 2015 se sont fait sentir. A l’heure actuelle il est fixé à 65 ans pour les hommes et devrait passer à 63 ans pour les femmes d’ici à 2030, conformément aux dispositions de la loi 260. En outre, selon une décision de la Cour constitutionnelle, les femmes ont la possibilité de travailler jusqu’à 65 ans si elles le souhaitent, par souci d’égalité avec les hommes. L’âge de la retraite ayant donc augmenté, les hommes comme les femmes restent plus longtemps sur le marché du travail. De plus, les conditions pour obtenir la pension d’invalidité sont désormais plus strictes. De fait, au facteur conjoncturel lié à la pandémie qui a augmenté le nombre de décès chez les personnes âgées viennent s’ajouter des causes structurelles liées à la réforme du système de retraite public. »



    A l’instar de beaucoup de pays industrialisés, la Roumanie traverse elle aussi une crise démographique. Il existe au sein de sa population un déséquilibre entre le nombre de retraités et celui des travailleurs actifs. Ce qui pourrait laisser penser, de prime abord, que cette baisse du nombre de retraités est une bonne nouvelle. Cătălin Ghinăraru nous en dit plus.



    « En Roumanie, le rapport entre le nombre de personnes actives sur le marché de l’emploi et le nombre de retraités n’est pas très favorable. Mais la légère diminution du nombre de retraités peut être perçue positivement. Nous faisons face à un problème de durabilité du système de retraite. Il est bon de préciser quelques points importants : cette tendance ne va pas durer car nous approchons doucement mais sûrement de 2030 puis de 2032. A partir de là, la plupart des gens appartenant à cette génération très nombreuse vont partir à la retraite. Ce sont les fameux « enfants du décret » qui devraient atteindre l’âge de départ à la retraite aux alentours de 2032. Si les conditions de départ à la retraite restent les mêmes, nous allons assister à une augmentation massive du nombre de retraités. »



    Pour cette raison, des discussions sont en cours pour rallonger la période de cotisation, augmentant implicitement l’âge de départ. Mais l’idée d’accroître progressivement l’âge de départ à la retraite jusqu’à près de 70 ans rencontre une opposition farouche de la part de la population. Que pense l’analyste économique Cătălin Ghinăraru de cette situation ?



    « Cette proposition n’a pas été bien accueillie, ni ailleurs, ni chez nous. Cette augmentation de l’âge de départ à la retraite implique une durée de cotisation de 40 ans. C’est très long, surtout en Roumanie où les conditions sur le marché de l’emploi ne sont pas des plus favorables. Beaucoup se demandent s’ils parviendront à cotiser sur l’intégralité de cette période. La loi actuelle et les lois en cours d’élaboration permettraient donc de compenser en offrant la possibilité d’acheter des trimestres de cotisation. Il est aussi vrai que les choses pourraient changer d’ici là. Il est tout à fait possible que cette génération née dans les années 60-70 pense différemment des générations précédentes. En effet, ces personnes sont arrivées sur le marché du travail et ont pu exercer leur activité dans un contexte de marché libre. »



    Pour le moment, difficile de prédire quels seront les options et les comportements adoptés par la génération des enfants du décret au moment de prendre leur retraite. De même, nul ne sait comment évoluera la loi et l’influence que cette dernière aura sur l’état d’esprit des gens au sujet de la retraite.


    (Trad. : Charlotte Fromenteaud)


  • 19.08.2021

    19.08.2021

    Rapatriement -
    Un ressortissant roumain, employé d’une agence de l’OTAN a été évacué de Kabul
    dans la nuit de mercredi à jeudi par un avion des Forces armées roumaines, a
    fait savoir le ministère roumain des AE. D’autres Roumains qui avaient demandé l’aide
    pour l’évacuation n’ont pas pu arriver à l’aéroport. Selon le ministère, 33
    Roumains étaient enregistrés en Afghanistan au moment de l’opération
    d’évacuation. Sur ces 33, 16 ont demandé l’aide pour quitter le pays. Ils
    travaillent pour une agence de l’OTAN, pour l’ONU et pour une compagnie de
    sécurité. Vu que la plupart des Roumains ayant demandé d’être évacués se
    trouvent dans des localités plus éloignées de l’aéroport international, les
    autorités roumaines ont démarré les démarches pour assurer leur transfert à
    l’aéroport. La cellule de crise créée à Bucarest est en contact permanent avec
    les Roumains de Kabul, précise encore le ministère. Rappelons aussi que le
    président roumain, Klaus Iohannis, a convoqué pour mercredi prochain une
    réunion du Conseil suprême de défense de la Roumanie afin de débattre de la
    situation en Afghanistan et de ses implications pour notre pays. Entre temps, le président du PE,
    David Sassoli, estime que tous les Etats-membres de l’UE doivent accueillir les
    réfugiés afghans menacés par la vengeance des talibans. Ils seront distribués
    de manière égale parmi les Etat-membres, a-t-il encore précisé, soulignant de
    c’était le devoir de l’UE de les recevoir.






    Coronavirus -
    Le nombre des nouveaux cas de coronavirus est à la hausse en Roumanie.
    Mercredi, 541 contaminations dépistées en 24h ont été annoncées, sur 35 000
    tests effectués, ainsi que 6 décès survenus en 24h. La plupart des cas ont été
    recensés à Bucarest, la capitale, au département d’Ilfov qui entoure Bucarest
    et au département de Constanta (sud-est). Pour l’instant l’ensemble du pays
    reste dans le scénario dit « vert » de la situation épidémiologique.
    Toutefois, les autorités estiment que le seuil des 1000 infections quotidiennes
    sera franchi à la fin du mois et prévoient même quelque 1500 cas par jour pour
    la mi-septembre. Dans une interview télévisée, le chef de la campagne nationale
    de vaccination anticovid, Valeriu Gheorghita, confirmait ces estimations, y
    compris en ce qui concerne la hausse des cas graves de Covid. A présent, un sur
    deux Roumains a un certain niveau d’immunité, soit grâce au vaccin, soit pour
    avoir eu la maladie, précise Valeriu Gheorghita. Il insiste toujours sur le
    fait que la vaccination réduit le risque de l’infection. A présent plus de 5
    millions de Roumains sont vaccinées au schéma complet contre le coronavirus.




    Gouvernement -
    Le gouvernement de Bucarest se réunit ce jeudi dans sa séance hebdomadaire. A
    l’ordre du jour figure le projet d’un décret d’urgence portant sur le tri
    sélectif des déchets. En adoptant de document, Bucarest évitera une sanction de
    la part de l’UE pour la manière dont les déchets sont collectés en Roumanie.
    Une fois le document adopté, les Roumains seront tenus à trier leurs déchets selon 4
    catégories : déchets ménagers, verre, papier et plastique. Ce tri n’était
    pas obligatoire jusqu’ici. A l’agenda de l’Exécutif roumain figure aussi un
    décret d’urgence visant à créer un millier de postes supplémentaires au sein de
    la Caisse nationale de retraites publiques. L’institution a besoin de davantage
    d’employés pour recalculer les pensions de retraite, un processus qui doit
    s’achever au 1er septembre 2023. Enfin, une autre décision
    gouvernementale porte sur la création au sein du ministère de l’Intérieur de la
    Commission pour le management de l’immigration, dont la mission sera de mettre
    en œuvre la stratégie nationale en la matière.






    Tennis -
    Mercredi, dans les 8es de finale de l’épreuve de double messieurs du tournoi
    ATP Masters 1000 de Cincinnati, aux Etats-Unis, le duo roumano-allemand Horia
    Tecau – Kevin Krawietz s’est incliné devant Marcelo Arevalo (Salvador) et Fabio
    Fognini (Italie). A l’épreuve de simple-dames, la joueuse de tennis roumaine
    Simona Halep s’est retirée de la compétition avant son match contre
    l’Américaine Jessica Pegula, en raison d’une blessure à un adducteur. Rappelons-le,
    cette année, Simona Halep a raté les tournois de Roland Garros et de Wimbledon,
    tout comme les JO de Tokyo, toujours en raison d’un malaise musculaire. Cette
    absence de 3 mois des compétitions internationales lui a valu une chute sur la
    13e place du classement mondial.




    Météo – Il
    fait beau en Roumanie ce jeudi. Le ciel n’est couvert que par endroits sur le
    sud-est et sur les montagnes où quelques pluies sont signalées. Les maxima de
    la journée ont beaucoup diminué par rapport aux journées précédentes et iront
    de 21 à 31 degrés. 23 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • L’âge de la retraite augmente, sur demande, à 70 ans

    L’âge de la retraite augmente, sur demande, à 70 ans

    Le projet de loi récemment adopté par l’Exécutif de
    Bucarest apporte plusieurs modifications au système national des retraites. Par
    exemple, il sera possible de prolonger son activité jusqu’à l’âge 70 ans, au
    lieu de 61 ans pour les femmes et de 65 ans pour les hommes, si le salarié le
    souhaite. Dans ce cas, la personne en question ne pourra plus cumuler salaire
    et pension de retraite. C’est maintenant au Parlement d’en débattre en régime
    d’urgence.




    Après l’adoption du document par l’Exécutif, la ministre
    du Travail, Raluca Turcan, a expliqué : « A l’âge de 70 ans, une
    personne peut demander que sa pension de retraite soit recalculée, l’avantage
    consistant dans le fait que ses points de retraite mensuels et annuels seront
    majorés. Cela pousse aussi les institutions à repenser leur politique des
    ressources humaines. Le départ à la retraite dans le système public et une
    réembauche dans le même système, éventuellement à des postes spécialement
    crées, cela n’a jamais été et ne pourra jamais devenir une politique des
    personnels moderne, européenne. »








    Les salariés qui optent pour continuer leur activité
    pourront changer d’avis à tout moment. Plusieurs catégories de salariés feront toutefois
    exception au projet de loi qui interdit le cumul du salaire et de la pension de
    retraite – il s’agit des dignitaires, du personnel enseignant payé à l’heure,
    des assistants personnels ou maternels et des membres de l’Académie roumaine.








    Dans l’opposition, le vice-président du Parti
    Social-Démocrate (PSD), Sorin Grindeanu, a fait savoir que son parti allait
    attaquer le projet de loi à la Cour Constitutionnelle, estimant qu’il contient
    des mesures incompatibles avec la Loi fondamentale du pays.






    Sorin Grindeanu : « On a vu, ces dernières
    semaines, une préoccupation accrue du gouvernement et de la coalition au
    pouvoir pour les pensions de retraite : prolonger l’âge du départ à la
    retraite, geler les pensions de retraite, réformer le système des retraites à
    travers le Plan national de relance et de résilience (PNRR). Nous, on sait très
    clairement que ce projet contient des vices de constitutionnalité et on
    n’hésitera point à l’attaquer.»








    A l’heure où l’on parle, plus de 100 000 personnes âgées
    de plus de 65 ans ont aussi un contrat de travail (en plus de la pension de
    retraite), affirme la ministre Raluca Turcan. Elle ajoute que la loi qui
    interdit le cumul d’un salaire et d’une pension de retraite vise plusieurs
    objectifs, dont la mise à profit de l’expérience des salariés en fin de
    carrière et l’équité au sein du système public. Qui plus est, selon les
    autorités, sur le moyen et le long terme, sur la toile de fond du déséquilibre
    entre le nombre des salariés et celui des retraités, l’actuel système des
    retraites accumulera des dettes. Du coup, dans quelques années, il ne pourra
    plus couvrir les paiements.








    De leur côté, les opposants à ces nouvelles mesures
    affirment qu’en Roumanie, l’espérance de vie est à la baisse, étant déjà une
    des plus réduites de l’UE. Par conséquent, à 70 ans, il est possible que
    certaines personnes n’arrivent même pas à profiter de la retraite, après avoir contribué
    au système public pendant des décennies. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Des débats en marge du système des retraites en Roumanie

    Des débats en marge du système des retraites en Roumanie

    Trois mois après avoir été avancé par le ministère du Travail de Bucarest, le projet de loi visant le système de pensions de retraite de Roumanie sera adopté par le gouvernement cette semaine. Aux termes du document, l’âge de la retraite restera le même, mais les salariés se verront offrir la possibilité de rester en fonction jusqu’à 70 ans, s’ils le souhaitent.

    Du coup, ils continueront à verser leurs contributions sociales, en demandant au moment du départ à la retraite une réévaluation du montant de celle-ci. Une deuxième prévision prévoit d’interdire le cumul de la pension de retraite avec le revenu professionnel dans la fonction publique. En sont concernées presque 35.000 personnes qui, du coup, auront 30 jours à leur disposition pour opter pour l’une de ces deux formes de revenu. Y font exception plusieurs catégories professionnelles telles les professeurs, les artistes, les membres de l’Académie roumaine, les parlementaires, mais aussi les retraités en situation de handicap grave, les assistants familiaux ou encore les aides-soignants à domicile.

    Le projet de loi, qui sera bientôt soumis au Parlement, intervient à un moment où de plus en plus de voix se lèvent pour affirmer que si les choses ne changent pas, la Roumanie verra bientôt son système de pensions de retraite s’écrouler.

    La ministre du Travail et de la Protection sociale, Raluca Turcan, explique l’importance d’une telle réforme : « Dites-vous qu’à l’heure où l’on parle, le budget de la Sécurité sociale souffre d’un déficit de 16 milliards de lei. Or, d’ici 2030, le nombre des ceux qui partiront à la retraite sera de 1,8 millions de plus qu’aujourd’hui, suite au boom de la natalité dans les années 1966- 1969. Ce qui mettra davantage de pression sur un système de retraite déjà frappé par de nombreuses iniquités. Le rapport entre la retraite la plus petite et la plus élevée est de 1 sur 100. Il y a des milliers de retraités qui attaque en justice l’Etat et qui finissent par avoir gain de cause en raison de ces inégalités. Voilà pourquoi on a l’obligation d’accroître la contributivité au régime de retraite public, en prenant en compte tous les indicateurs possibles, en réduisant les inégalités, afin de rendre le système soutenable et prédictible. Il faut que les pensions ne soient plus à portée de la main des décideurs politiques qui, à la veille des campagnes électorales, en profitent pour les majorer. Et puis, on doit aussi mettre en place un programme de numérisation des dossiers de retraite afin que la Roumanie puisse avoir en 2021-2022, 5 millions de dossiers en format numérique. »

    La législation actuellement en vigueur nous a permis une majoration de 14% des pensions de retraite, promise à la fin de l’année dernière, a encore précisé Raluca Turcan, selon qui les retraites en Roumanie seront majorées en 2022 aussi, ne serait-ce que proportionnellement à l’inflation. L’actuelle loi des pensions de retraite restera en vigueur, en Roumanie, jusqu’à la fin de l’année prochaine quand une nouvelle loi devrait être adoptée, a conclu la ministre du Travail. (Trad. Ioana Stancescu)

  • 16.03.2021

    16.03.2021

    Covid-19
    La Roumanie a rapporté, mardi,
    près de 6.100 nouveaux cas de COVID-19, un record pour les derniers
    mois, ce qui porte le bilan total à quelque 869.000 cas. Plus de 1.200 malades graves sont
    hospitalisés en réanimation. Le pays déplore aussi 133 nouveaux décès en 24
    heures, le bilan tragique étant actuellement de 21.700 morts.La
    campagne nationale de vaccination contre la COVID 19 continue en Roumanie, où près de 1,5 millions de
    personnes se sont fait immuniser depuis le début de la campagne, le 27 décembre
    dernier. La troisième étape, ouverte à toutes les catégories de population, a
    débuté hier. Pour l’instant, les vaccins sont administrés dans les localités où
    le taux d’incidence dépasse 4,5 cas d’infection pour mille habitants. Le reste
    de la population peut se faire inscrire sur des listes d’attente, plus de
    350.000 mille personnes ayant déjà utilisé cette facilité via la plateforme
    informatique dédiée. Dans ce contexte, l’état d’alerte
    sanitaire a été, encore une fois, prolongé de 30 jours, avec le maintien de
    toutes les restrictions déjà mises en place et un couvre-feu général de
    22:00 à 5:00 du matin.


    Dans
    le monde, le groupe d’experts de l’Organisation mondiale de la santé se réunit
    aujourd’hui pour analyser la sécurité du vaccin produit par le laboratoire AstraZeneca.
    Selon l’OMS, après examen des rapports médicaux, il n’y a pas d’éléments qui
    prouvent l’apparition de problèmes de santé graves provoqués par le sérum
    britannique. En attendant, de nombreux pays ont décidé de suspendre, par précaution,
    l’inoculation du vaccin AstraZeneca, suite à des suspicions d’effets
    secondaires graves. L’Autorité européenne des médicaments a annoncé elle aussi
    une réunion extraordinaire sur ce même sujet, tout en ajoutant que les
    bénéfices d’un vaccin dépassent toujours les risques.


    Motion
    Les sénateurs roumains se réunissent aujourd’hui pour examiner et voter la
    motion déposée par l’opposition sociale -démocrate contre le ministre de
    l’économie, Claudiu Năsui (USR). Les
    élus sociaux-démocrates lui reprochent, entre autres, de n’avoir aucune
    stratégie pour soutenir l’industrie roumaine, d’avoir reporté le programme
    d’aide d’Etat pour l’industrie de l’hospitalité, d’avoir éliminé les
    chèques-vacances et d’avoir bloqué les paiements du programme Start-Up Nation.
    Le ministre Claudiu Năsui a répliqué en affirmant que la démarche du PSD était
    liée à la publication de la liste des contrats signés par le ministère de
    l’économie. Et lui d’ajouter qu’il n’avait pas l’intention d’abandonner la
    transparence dans la prise des décisions. Les élus du PNL (membre de la
    coalition au pouvoir à Bucarest) voteront contre cette motion. Par ailleurs,
    la direction du Parlement devrait aussi arrêter la date d’une séance plénière
    du Législatif, appelé à ratifier la contribution de la Roumanie au système de
    ressources de l’Union européenne. Pour l’instant, le pouvoir et l’opposition ne
    sont pas arrivés à un accord sur ce sujet. Le Parti social-démocrate pose comme
    condition de son soutien la présentation du Plan national de redressement et de
    résilience devant les élus.
















    Energie –
    Le ministre roumain de l’Energie Virgil Popescu continue sa visite de deux
    jours à Bruxelles, où il discute avec les responsables européens de la
    restructuration du Complexe énergétique Oltenia, un des principaux producteurs
    d’électricité de Roumanie. En décembre dernier, l’Etat roumain avait notifié la
    Commission européenne sur le plan de restructuration de la société, y compris
    avec des aides publiques. Le 5 février, la Commission a annoncé l’ouverture
    d’une enquête approfondie afin de déterminer si les mesures d’aide en faveur du
    Complexe énergétique Oltenia respecteraient les règles de l’UE. La société a
    besoin de l’aval de l’exécutif européen avant la fin avril, pour pouvoir
    bénéficier de l’aide de l’Etat roumain et régler ainsi, sans pénalités, les
    certificats d’émission de CO2 pour 2020.
























    Retraites
    La Roumanie enregistrait, au quatrième trimestre de l’année dernière, une
    moyenne 5,1 millions de retraités, soit 2.000 de moins par rapport au trimestre précédent. La retraite moyenne
    était de 1.636 de lei (qque 335 euros), ce qui représente une hausse de 8,7%
    par rapport au troisième trimestre de 2020. Ces données ont été communiquées
    par l’Institut national de la statistique, ce mardi. Le nombre de retraités du
    régime général était de 4,6 millions de personnes, 4.000 de plus comparé au
    trimestre précédent. Au dernier trimestre de l’année passée, la retraite
    moyenne du régime général était de 1.590 lei (environ 325 euros), le rapport
    entre la retraite moyenne nette et le salaire moyen net se chiffrant à 54,2%
    (comparé à 51,9% au troisième trimestre). La Roumanie enregistrait, sur
    l’ensemble, 9 retraités du régime général pour 10 salariés, mais ce rapport
    variait d’un département à un autre, allant de 4 retraités pour 10 salariés
    dans le département d’Ilfov (sud) à 14 retraités la 10 salariés dans le
    département de Botoşani (nord-est) et même 16 retraités pour 10 salariés dans
    le département de Teleorman (sud).
















    Automobile – Les ventes de voitures neuves ont chuté de
    près de 40% en Roumanie, sur les deux premiers mois de cette année, par rapport
    à la même période de 2020, indique l’Association des producteurs et
    importateurs d’automobiles. La part de marché de voitures à essence a baissé
    jusqu’à environ 60% du total, tandis que celles équipées d’un moteur Diesel
    détiennent 26% du marché interne. Les voitures électriques ou hybrides ont
    atteint une part de marché de plus de 13%, deux fois plus élevée que l’année
    passée. Pour ce qui est des acheteurs, les personnes morales représentent deux
    tiers du nombre total.










    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Simona Halep (3
    WTA) a confirmé sa participation au tournoi de Miami (Etats-Unis), qui aura
    lieu du 23 mars au 3 avril. Les meilleurs résultats enregistrés par Simona
    Halep à Miami datent de 2015 et de 2019, lorsqu’elle s’était qualifiée en
    demi-finales. Trois autres joueuse de Roumanie seront aussi présentes au
    tournoi: Patricia Ţig, Sorana Cîrstea et Irina Begu.



  • La semaine du 8 au 14 mars 2021

    La semaine du 8 au 14 mars 2021

    L’épidémie de
    Covid-19 en Roumanie

    Alors que les
    contaminations au SARS-CoV-2 sont actuellement à la hausse en Roumanie, le
    gouvernement de Bucarest a prolongé l’état d’alerte pour 30 nouveaux jours, à
    partir du 14 mars. Aux dires du premier ministre Florin
    Cîțu, toutes les restrictions actuelles sont maintenues. En plus, le couvre-feu
    sera avancé d’une heure, et donc la circulation par temps de nuit sera
    interdite entre 22 h et 5 h. Les structures hôtelières des stations de sports
    d’hiver devront limiter le nombre de personnes hébergées : elles pourront
    accueillir des touristes jusqu’à 70 % de leur capacité maximale. Côté
    vaccination, afin d’accélérer l’immunisation de la population, la troisième
    phase de la campagne nationale a démarré jeudi dans les communes qui
    enregistrent un taux d’incidence supérieur à 4,5 pour mille habitants. Lundi
    prochain, cette mesure sera élargie à l’ensemble du pays, ce qui veut dire que
    la vaccination contre la Covid-19 sera ouverte à tous. Depuis le début de la
    campagne de vaccination, fin décembre 2020, 1,3 millions de Roumains ont reçu
    la première dose de vaccin, dont plus de la moitié ont reçu la seconde dose
    aussi. Jeudi, les autorités ont temporairement suspendu l’utilisation des doses
    d’un certain lot de vaccins AstraZeneca, jusqu’à ce que l’Agence européenne des
    médicaments finisse son évaluation. Plusieurs pays européens avaient rapporté
    des réactions secondaires sévères et même des décès parmi les personnes
    immunisées avec les vaccins d’un certain lot.



    Les conclusions de l’enquête sur les causes de
    l’incendie à l’Hôpital Matei Balș


    L’exécutif de
    Bucarest saisira le Parquet anti-corruption suite aux conclusions de l’enquête
    du Corps de contrôle sur l’incendie déclaré le 29 janvier dernier à l’Institut
    de maladies infectieuses Matei Balș de la capitale. Les inspecteurs qui ont
    mené l’investigation ont conclu que le sinistre avait été favorisé par
    l’infrastructure obsolète, par une installation électrique sous-dimensionnée et
    par la surveillance déficitaire des malades. Rappelons que suite à l’incendie,
    20 personnes sont décédées et une centaine de malades de Covid-19 ont dû être
    transférés.



    Le budget de l’Etat 2021, promulgué

    Le président Klaus Iohannis a promulgué cette semaine la loi du budget de
    l’Etat et celle du budget de la sécurité sociale pour 2021. Selon un communiqué
    de l’Administration présidentielle, les investissements, les réformes et la
    croissance économique sont les piliers du budget de la Roumanie pour l’année. Ce budget respecte les principes de la viabilité des finances publiques et d’une
    politique fiscale et budgétaire responsable. Le déficit visé, de 7,16 % du PIB,
    indique un effort considérable de consolidation budgétaire, qui ne fait pas peser
    sur les citoyens de nouvelles taxes et impôts, détaille encore le communiqué.
    L’infrastructure de transport, les hôpitaux et les écoles bénéficient
    d’investissements importants, tout comme la campagne de vaccination et la
    gestion des risques associés à la crise sanitaire et économique provoquée par
    la pandémie de Covid-19. Les investissements majeurs soutiennent le milieu des
    affaires, génèrent de nouvelles opportunités de développement et des emplois
    mieux rémunérés, indique l’Administration présidentielle. La semaine
    précédente, le Parlement avait adopté les deux textes de loi dans la forme
    proposée par le gouvernement, sans qu’aucun amendement ne soit adopté. Le cabinet
    Cîțu table sur une croissance de 4,31 % cette année.



    Roumanie – croissance économique record au quatrième
    trimestre 2020


    L’économie
    roumaine a enregistré un bond de 4,8% au quatrième trimestre de l’année
    dernière par rapport au trimestre précédent – la plus importante augmentation
    du PIB dans un Etat membre de l’Union européenne, comme l’indiquent les données
    rendues publiques mardi par Eurostat. L’Institut national de la statistique
    avait précédemment revu à la baisse ses données sur la progression du PIB au
    dernier trimestre de 2020, de 5,3 % à 4,8 %. Cela n’a pas impacté l’estimation
    globale pour 2020, qui fait état d’une contraction de l’économie roumaine de
    3,9 % pour l’année précédente. Cette baisse du PIB de 0,5 points de pourcentage
    est engendrée par les faibles performances de l’industrie, du commerce, de
    l’agriculture, mais aussi par les faibles activités dans les domaines des spectacles
    culturels et des loisirs.



    Vers la fin du cumul des pensions de retraite et des
    salaires dans le secteur public


    Le projet de loi
    qui interdit le cumul des pensions de retraite et des salaires pour les
    personnels travaillant dans le secteur public est mis en débat public. La ministre
    du travail Raluca Turcan a annoncé qu’environ 35 000 personnes percevaient
    actuellement et une pension de retraite et un salaire. Le texte de loi prévoit
    déjà des exceptions, où le cumul restera possible donc – dans le cas des
    professeurs, des membres de l’Académie roumaine et des parlementaires élus. La disposition
    législative ouvre aussi la possibilité pour les personnes arrivées à l’âge de la
    retraite de continuer à travailler jusqu’à 70 ans, mesure qui s’applique dans
    les secteurs public et privé. Un autre projet de loi est actuellement en débat
    public – une ordonnance d’urgence qui accroît le montant du bonus accordé aux
    parents qui retournent travailler avant la fin de leur congé parental.



    La Roumanie
    lance le Vendredi vert



    Le ministère roumain de l’Environnement a lancé le
    12 mars la campagne « Vendredi vert », qui encourage l’utilisation
    des transports en commun pour les déplacements vers et depuis le travail, afin
    de réduire la pollution, notamment dans les grandes villes. La campagne propose
    aux Roumains de renoncer à leur véhicule personnel chaque vendredi, et
    d’utiliser à la place des moyens de transport alternatifs, le vélo, la
    trottinette, les transports en commun ou, tout simplement, la marche à pied.
    Comme la participation est bénévole, les salariés des institutions publiques
    ont été appelés à être les premiers à donner l’exemple. Le ministre de
    l’Environnement Tánczos Barna a également annoncé qu’il lancerait l’invitation
    aux compagnies privées, et qu’il proposerait aux mairies de rendre les
    transports publics gratuits les vendredis. (Trad. Elena Diaconu)

  • Pour et contre le cumul du salaire et de la retraite

    Pour et contre le cumul du salaire et de la retraite

    Les commissions spécialisées du Parlement roumain ont validé le budget de l’Etat et celui de la sécurité sociale dans leur forme avancée par le gouvernement. Le vote final sur les deux documents est prévu mardi en session plénière du Législatif.

    Pour ce qui est de la loi des salaires au sein des compagnies d’Etat, la ministre du Travail, Raluca Turcan, a fait savoir que ces dispositions légales élaborées par son ministère comporteraient plusieurs principes de base pour le calcul des salaires et pour les primes qui peuvent être au montant fixe ou qui peuvent être supprimés. Selon la responsable, il y a des personnels publics qui cumulent des primes de 85% au salaire initial, et qui sont inutiles, tels celui pour la surcharge neuropsychique ou celui pour la confidentialité et bien d’autres. Les primes inutiles seront supprimées et plusieurs catégories de revenus seront gelées, alors que les salaires plus bas pourront croître plus rapidement, a précisé la ministre.

    L’Exécutif continue d’analyser aussi le projet de loi rédigé par le ministère du Travail, visant l’interdiction de cumuler salaire dans le secteur public et pension de retraite. Dans le contexte où il existe une « véritable mode » parmi les employés du système public à la retraite de se faire réembaucher toujours par l’Etat, le gouvernement permettra aux salariés du système public de travailler plus longtemps, mais sans toucher une pension de retraite en même temps. Le premier ministre, Florin Cîţu, partage cette opinion, affirmant que les salariés pourront opter soit pour le salaire, soit pour la pension de retraite. A son avis, le projet de loi rédigé par le ministère du Travail est « très bon ».

    Florin Cîţu : « C’est un projet de loi que nous avons discuté au sein de la coalition. Je trouve que c’est un très bon projet de loi. Nous avons essayé de faire cela l’année dernière, et je trouve normal que la personne qui prend sa retraite puisse décider si elle souhaite toucher la retraite ou si elle veut continuer d’être salariée. Si l’on veut continuer à travailler, on renonce à la pension. »

    Ce système qui interdit de cumuler un salaire et la pension de retraite avait déjà été introduit en 2009, dans le contexte de la crise financière mondiale, par le cabinet dirigé à l’époque par Emil Boc, pour des revenus qui dépassaient une certaine somme. Y faisaient exception les enseignants, entre autres. En 2014, le système a été abrogé par l’Exécutif de Victor Ponta. Pour ce qui est du projet actuel, certains managers ont annoncé qu’ils étaient à la recherche de solutions complémentaires. Par exemple, le ministre de l’Education, Sorin Cîmpeanu, affirme que dans l’enseignement il est possible d’être payé à l’heure, cela permettra de garder les enseignants qui partent à la retraite, pour empêcher que les écoles roumaines ne se remplissent de personnel non qualifié. La ministre Raluca Turcan lui répond, en précisant que le projet contient « certaines mesures » censées éviter le blocage des domaines considérés comme essentiels.

    Dans l’opposition, les sociaux-démocrates critiquent durement cette initiative gouvernementale contre le cumul du salaire et de la retraite. La sénatrice Gabriela Firea affirme dans un message posté sur les réseaux sociaux que ce projet n’est qu’une « tentative mesquine de pousser l’âge du départ à la retraite jusqu’à 70 ans ». (Trad. Valentina Beleavski)

  • La semaine du 15 au 21 février

    La semaine du 15 au 21 février

    La Roumanie, parmi les pays européens ayant vacciné le plus de personnes

    La Roumanie compte toujours parmi les Etats de l’Union européenne qui ont vacciné le plus de personnes contre la Covid-19, a déclaré le coordinateur de la campagne nationale de vaccination, le médecin Valeriu Gheorghiţă. Le responsable a ajouté que les bénéfices de la vaccination étaient déjà visibles dans le pays, deux mois seulement après le début de la campagne d’immunisation. D’après les chiffres officiels, près de 90% des personnels médicaux ont reçu les deux doses et plus de 98% des soignants ont reçu la première injection. En ce moment, la Roumanie est en train de vacciner les personnes de plus de 65 ans, les malades chroniques et les salariés des secteurs jugés essentiels. La plupart des doses administrées jusqu’à présent provenaient des laboratoires Pfizer/BioNTech, mais les vaccins Moderna et AstraZeneca sont aussi utilisés depuis ce mois-ci. Plus de 1,3 millions de doses ont été utilisées en Roumanie depuis le début de la campagne de vaccination, le 27 décembre dernier, a encore précisé le Comité national de coordination de la campagne d’immunisation contre la Covid-19. A partir de la mi-mars, le rythme de vaccination connaîtra une accélération considérable, car 200 cabinets médicaux supplémentaires commenceront à administrer des doses.

    Le régime spécial de retraite des sénateurs et des députés, abrogé par le Parlement de Bucarest

    Le Parlement de Bucarest a adopté, mercredi, à une large majorité, un projet de loi qui prévoit l’abrogation des retraites spéciales pour les sénateurs et les députés, six ans après que les sociaux-démocrates avaient fait entrer ces bénéfices dans la loi. Aux dires du président de la Chambre des députés, le libéral Ludovic Orban, la suppression de ce régime spécial de retraite n’est qu’un premier pas. Il faudra s’attaquer frontalement à toute la législation en la matière, afin d’ arriver à un système de retraites contributif en Roumanie, a indiqué le leader du principal parti au pouvoir. 800 anciens parlementaires touchent à présent ces pensions de retraite spéciales, qui représentent près de 10 millions d’euros par an, payés du budget de l’Etat. De l’avis de Ludovic Orban, la loi adoptée cette semaine par le législatif est « parfaitement constitutionnelle » et ne pourrait pas être déclarée inconstitutionnelle par la Cour constitutionnelle de la Roumanie.

    Suppression de la controversée Section d’enquête des infractions de la Justice

    L’exécutif roumain a adopté jeudi un projet de loi relatif à la suppression de la Section d’enquête des infractions de la Justice, malgré l’avis négatif émis la semaine dernière par le Conseil supérieur de la magistrature. Les recommandations des institutions européennes et internationales ont compté parmi les arguments en faveur de cette mesure, promue par le ministre de la Justice Stelian Ion. Le ministre a rappelé les controverses apparues lors de la création de la Section d’enquête et le bilan d’activité de l’institution, qu’il juge honteux. De l’avis du vice-premier ministre Dan Barna, de l’Union Sauvez la Roumanie-PLUS, la décision du gouvernement « nous éloigne de l’héritage toxique laissé par les gouvernements du Parti social-démocrate et par Liviu Dragnea et constitue un premier pas pour « réparer » les lois de la justice. La Roumanie se donne actuellement pour tâche de retrouver la crédibilité et la dignité du fonctionnement du système de justice. » Dans un message posté sur les réseaux sociaux, l’ex-ministre social-démocrate de la Justice Robert Cazanciuc soutient que la Section d’enquête est la seule structure du Parquet libre de toute ingérence politique. Les procureurs de l’institution sont recrutés uniquement par le Conseil supérieur de la magistrature, le garant de l’indépendance de la justice, argumente M. Cazanciuc.

    Les syndicats poursuivent leurs protestations

    Les syndicats ont poursuivi leurs protestations cette semaine, à Bucarest et dans d’autres villes de Roumanie. En début de semaine, des salariés de la police, de l’administration publique, de l’assistance sociale et des finances se sont rassemblés devant le siège du gouvernement. Ils ont été suivis, plus tard dans la semaine, par des travailleurs d’autres secteurs d’activité. Les syndicalistes ont également manifesté devant les sièges de deux partis membres de la coalition au pouvoir – le Parti national libéral et l’Union Sauvez la Roumanie-PLUS. De l’avis des protestataires, le projet de budget de cette année prône l’austérité et ne fera que prolonger la crise économique engendrée par la pandémie. Les employeurs et les salariés de l’industrie de l’hospitalité se sont joints aux protestations, tout comme les cheminots. Ces derniers réclament l’application du Statut du personnel ferroviaire, soit un texte de loi qui prévoit la majoration des salaires et des investissements pour la modernisation des lignes de chemins de fer.

    Le secrétaire général de la confédération syndicale Cartel Alfa, Petru Dandea, déclarait : « La Roumanie traverse une période de crise économique. Il ne faut pas proposer des mesures d’austérité en plus de cela, car ça ne fait qu’empirer les choses. Il paraît que le gouvernement ne comprend pas cela. C’est ce que nous visons par nos protestations, sensibiliser les ministres et l’exécutif, justement pour qu’ils proposent des politiques de développement. C’est ce qui manque dans le contexte actuel, de crise. »

    A leur tour, les membres de la Fédération Solidaritatea Sanitară ont réclamé, dans la rue, plus de fonds pour la Santé, le respect de leurs droits légaux et des mesures de protection pour les salariés du secteur.

    La Journée Brancusi, fêtée en Roumanie et dans le monde

    La Roumanie a, en la personne de Constantin Brâncuşi, un ambassadeur unique au monde, qui continue à nous représenter avec vertu et grand honneur, même après son passage vers l’au-delà, affirmait le ministre de la Culture, Bogdan Gheorghiu, dans un message transmis pour la Journée nationale Constantin Brâncuşi. La Roumanie fête la naissance du célèbre sculpteur le 19 février. Cette année, plusieurs événements, en ligne pour la plupart, ont marqué les 145 ans écoulés depuis la naissance de l’artiste. L’Institut culturel roumain a également marqué cet anniversaire, à travers ses antennes de Bucarest, Paris, Bruxelles, Chişinău, Lisbonne, Londres et Madrid. Pionnier de la sculpture moderne abstraite, Constantin Brâncuşi, ou Brancusi, est considéré comme un des sculpteurs les plus importants du 20e siècle. Vous connaissez peut-être ses œuvres en bronze ou en marbre, polies jusqu’à la perfection, les visages ovoïdes ou les oiseaux en plein vol. Brancusi a aussi façonné le bois, retravaillant souvent des motifs d’inspiration folklorique que l’on peut, pour la plupart, retrouver dans son village natal de Hobița, dans le sud-ouest de la Roumanie. (Trad. Elena Diaconu)

  • 17.02.2021 (mise à jour)

    17.02.2021 (mise à jour)

    Retraites – Le Parlement de Bucarest a adopté, mercredi, un projet de loi qui prévoit l’abrogation des retraites spéciales des sénateurs et des députés. 357 élus ont voté en faveur du document, tandis que 30 se sont abstenus. Le président de la Chambre des députés, Ludovic Orban, a déclaré que la suppression de ces pensions spéciales n’était qu’un premier pas, précisant quil faudra réviser à fond toute la législation en la matière, de sorte à faire respecter le mieux possible le principe de contributivité.



    Motion – Les députés roumains ont rejeté, mercredi, la première motion de cette législature, déposée par lopposition sociale-démocrate contre le ministre de la santé, Vlad Voiculescu, motion déjà examinée par les élus lundi. Le ministre a été accusé de manque dimplication dans le déroulement de la campagne de vaccination et de dépistage des cas de Covid-19, ainsi que dans ladoption de mesures pour éviter le déclenchement dincendies dans les établissements de soins de santé. La motion a reçu le vote favorable des députés du Parti social-démocrate et des élus de lAlliance pour lUnion des Roumains, également dans lopposition. Lors des débats de lundi, le ministre de la santé, Vlad Voiculescu, avait déclaré que le Parti social-démocrate était lauteur du désastre enregistré dans le système de santé ces 30 dernières années. Du point de vue de la procédure, une motion contre un membre du gouvernement nattire pas automatiquement la démission du ministre en question.



    Syndicats – Les syndicats ont poursuivi leurs manifestations mercredi à Bucarest et dans plusieurs autres villes de Roumanie. Les premiers à protester devant le siège du gouvernement ont été les syndicalistes de la police, de ladministration publique, de lassistance sociale, de la greffe, des finances et du contrôle financier, suivis par ceux d‘autres secteurs. Des rassemblements ont également été organisés devants les locaux du Parti national libéral et de lUnion Sauvez la Roumanie-Plus, membres de la coalition au pouvoir. Les syndicats rejettent le projet de budget national, qui, selon eux, est une construction financière daustérité et qui creusera la crise économique engendrée par la pandémie. Mardi, les patrons et les salariés de lindustrie de lhospitalité ont eux-aussi exprimé leur mécontentement à ce même sujet. Enfin, mais pas en dernier lieu, les syndicats des cheminots ont demandé lapplication du statut du personnel ferroviaire, qui prévoit la majoration des salaires et des investissements dans la modernisation des chemins de fer roumains.



    Plan – Le président roumain, Klaus Iohannis, a déclaré mercredi que les discussions de ces derniers temps avec les membres du gouvernement avaient eu pour objectif de préparer les projets du Plan national de redressement et de résilience. Ces projets, a-t-il précisé, viseront principalement les hôpitaux, les écoles, l’environnement et les emplois. Klaus Iohannis a affirmé que le document, dont la finalisation est prévue avant le mois davril, sera soumis à la Commission européenne. Selon le président Klaus Iohannis, la Roumanie peut obtenir des fonds européens « importants» via le Plan national de redressement et de résilience, ayant à sa disposition plus de 30 milliards d’euros.



    Vaccination – Le président du Comité national de coordination de la campagne de vaccination contre la Covid-19, le médecin colonel Valeriu Gheorghiţă, a déclaré que les bénéfices de limmunisation étaient déjà visibles, deux mois seulement après le début de la campagne en Roumanie. Les chiffres officiels font état de plus de 98% du personnel soignant éligible pour la première étape à avoir reçu la première injection et de près 90% à avoir aussi reçu linjection de rappel. Quelque 716.000 personnes ont été vaccinées en Roumanie depuis le début de la campagne nationale, le 27 décembre dernier. Sur les plus de 1,2 millions de doses de vaccin utilisées, la majorité provenaient des laboratoires Pfizer/BioNTech, mais aussi de Moderna et dAstraZeneca. Par ailleurs, la Roumanie a rapporté plus de 2.800 nouveaux cas dinfection par le nouveau coronavirus dépistés en 24 heures, sur près de 35.000 tests effectués à léchelle nationale. Depuis le début de la pandémie, La Roumanie a enregistré plus de 768.000 cas dinfection par le Sars-CoV-2 et 19.588 décès.



    Anniversaire – LInstitut culturel roumain organise, ces jours-ci à Bucarest, Bruxelles, Chişinău, Lisbonne, Londres, Madrid et Paris, des événements en ligne dédiés au sculpteur roumain Constantin Brâncuşi, dont nous célébrons le 145-e anniversaire. Un concert extraordinaire sera diffusé depuis la Roumanie, le 19 février, date de naissance de limmense artiste né dans la commune de Hobiţa, dans le département de Gorj (sud), il y a 145 ans. La musique sera accompagnée dimages des œuvres de Brâncuşi appartenant au Musée national dart de Roumanie. Pionnier de la sculpture moderne abstraite, Constantin Brâncuşi est un des plus grands sculpteurs du 20-e siècle.


    Météo – Alors que la météo devient plus clémente dans la moitié sud de la
    Roumanie, les régions du nord-ouest n’échapperont pas au froid. On attend des chutes
    de neige faibles sur le sud, le centre et l’est du territoire. Jeudi, les températures
    maximales iront de – 3° à 12°. Il fera 6° à Bucarest, la capitale.