Tag: Voyage

  • L’automne à Vatra Dornei

    L’automne à Vatra Dornei

    Surnommée « la Perle de la Bukovine », cette ville d’eaux hissée à 80O mètres d’altitude, à l’abri des vents forts, se trouve à 112 kilomètres de Suceava et à 90 de Bistrita Nasaud et bénéficie tout au long de l’année d’un climat vivifiant, riche en précipitations. Maricica Ciuc Cazimir, manager de la destination de tourisme écologique, le Pays des Dorne, lance l’invitation de venir sur place et profiter des eaux minérales qui font la fierté de l’endroit : « Connue en tant que station balnéaire, Vatra Dornei propose des cures thermales à base d’eau minérale de haute qualité. Une fois sur place, les clients auront à choisir entre différentes cures : bains thermaux chauds, bains de boue, électrothérapie, hydrothérapie, massage, gymnastique médicale, sauna, kinésithérapie ».

    Des vacances à Vatra Dornei riment le plus souvent à la détente. Impossible de voir passer le temps, une fois sur place ! A part les cures thermales, les vacanciers sont invités à partir à la découverte de la région grâce aux services proposés par les guides de montagne. Les trajets que ceux-ci pourraient vous faire emprunter sont nombreux et ils mènent jusqu’en haut des massifs de Calimani, Suhard ou Rodna, d’où la vue sur toute la dépression des Dorne s’avère magnifique. Si la marche à travers la forêt n’est pas votre point fort, vous pourriez prendre le télésiège basé au cœur de la ville pour accéder au sommet de Dealul Negru, à 1300 mètre d’altitude.

    Pour les amateurs d’adrénaline, la station de Vatra Dornei propose différentes activités en plein air, telles courses de VTT, descendes de rivières en kayak ou vols en parapente. Même si à première vue cela peut sembler dangereux, on vous assure que du personnel spécialisé se trouve sur place pour veiller à votre sécurité et vous offrir tous les conseils censés rendre les sports extrêmes agréables. Pourtant, si vous faites le genre prudent et casanier, alors le mieux serait de vous tourner sur un passe-temps moins risqué, tel la peinture des œufs ou la broderie. Il convient de préciser que ces deux activités ont une tradition riche de plus de cent ans dans la région. La preuve ? Les magnifiques costumes traditionnels, véritable trésor du patrimoine culturel régional que les touristes pourraient admirer s’ils participent aux fêtes que les villageois organisent les samedis.

    Maricica Ciuc Cazimir : « Chez nous, quand on fait la fête, alors, on fait la fête ! Chaque samedi, le Musée d’ethnographie, ouvre ses portes pour accueillir tous ceux qui souhaitent apprendre à broder des ceintures ou des chemisiers, à tisser des tapis, à peindre des œufs ou à chanter une doina. Ce sont des moments de vrai bonheur dont on profite pour faire part aux autres des secrets d’une bonne zacusca aux champignons ou d’une confiture aux canneberges, des meilleures bouchées au fromage et aux herbes et la liste pourrait continuer ».

    Et puisque l’hiver approche, Vatra Dornei commence déjà à se préparer à recevoir les touristes qui choisissent d’y passer leurs vacances, attirés par les pistes de ski et de luge.

  • Voyage au département d’Alba

    Voyage au département d’Alba

    Le département d’Alba attire de plus en plus de touristes. Son chef-lieu, la ville d’Alba – Iulia, abonde en monuments historiques importants et bien conservés, témoins d’une histoire millénaire. La contrée est également connue pour ses atouts naturels, dont des grottes et des glaciers. Enfin, on peut pratiquer des sports de nature, l’alpinisme y compris.

    Mihai Coșer, porte-parole de la municipalité d’Alba Iulia, nous a fourni des détails supplémentaires sur cette destination touristique : « Alba Iulia est un excellent choix pour un séjour. La ville offre à tout visiteur la possibilité de retourner dans le temps. L’occasion de découvrir le passé deux fois millénaire de la cité, grâce aux vestiges de trois forteresses dressées sur le même emplacement, à des époques différentes, et surtout grâce à la reconstitution historique sur un site urbain d’Alba Carolina, la plus grande des citadelles de style Vauband’Europe de l’Est. »

    Chaque pierre, chaque brique raconte l’histoire d’Alba Iulia, cet endroit hautement symbolique pour le pays. MihaiCoșer : « Nous organisons plusieurs spectacles de reconstitution historique, dans l’enceinte de la citadelle. Les touristes peuvent aussi suivre le trajet menant aux différentes portes de la cité – 7 au total – ou bien visiter la zone protégée où se trouvent les vestiges d’un camp romain, daté de l’an 106 après J. Ch., et une partie de la cité médiévale dont la construction remonte aux XVIet XVIIe siècle. Près de la 3e Porte, la relève de la garde impériale autrichienne attire tous les jours, à midi, des centaines de visiteurs désireux d’assister à un spectacle unique en Roumanie. »

    Les palais d’Alba Iulia constituent un autre point d’attraction, précise notre interlocuteur, MihaiCoșer : « Il s’agit du palais épiscopal et du palais Apor, qui abrite à présent le rectorat de l’Université 1er Décembre 1918, d’Alba Iulia. Les touristes peuvent admirer aussi la statue équestredu prince régnant MihaiViteazu et visiter la Bibliothèque Batthyaneum. Cette dernière, baptisée d’après le nom de son fondateur, l’évêque Ignatius Batthyany, abrite plus de 8 mille volumes, près de 50 mille livres de collection et une partie du Codex AureusLaurensius ou l’Évangéliaire de Lorsch, un évangéliaire enluminé composé entre 778 et 820, sous le règne de Charlemagne, l’autre partie se trouvant à Londres. Il y a plein de choses à voir, depuis le Musée national de l’Union. C’est dans cet édifice qu’a été proclamée, le 1er décembre 1918, l’union de la Transylvanie avec la Roumanie. »

    Quittons la ville d’Alba Iulia et dirigeons-nous vers les Monts Apuseni. Dans la Vallée Ampoiului, qui s’étale sur une vingtaine de km, on peut visiter les cinq réserves naturelles, admirer les paysages spectaculaires, les grottes et les gorges. Les férus d’escalade y trouveront des itinéraires aux différents degrés de difficulté. L’un d’entre eux passe tout près de la commune de Rimetea, réputée pour l’architecture unique des maisons bâties au 19e siècle. Des demeures hautes, aux murs blanchis à la chaux et aux encadrements des fenêtres peints en vert, aux portails hauts. Bon nombre de ces maisons ont été transformées en gîtes ruraux. En 1999, la commune de Rimetea s’est vu décerner par le prix européen du patrimoine « Europa Nostra ». On peut faire étape à Tăuț, histoire de découvrir la citadelle médiévale perchée sur un rocher.

    MihaiCoșer continue de passer en revue les points forts du département d’Alba en termes de tourisme mais aussi de loisirs : « Vous trouverez chez nous deux des meilleurs parcours de golf de Roumanie, aménagé d’après les normes internationales. L’un se trouve dans la commune deCiucut, l’autre dans la zone de Pianu, à une vingtaine de km de la ville d’Alba Iulia. Enfin, ceux qui souhaitent découvrir nos vins peuvent emprunter la Route du vin, qui les mènera à Jidveiet à Cetatea de Baltă, où il y a aussi un beau château. »

    Sachez aussi que la municipalité d’Alba Iulia, en collaboration avec le Conseil départemental, organisera deux évènements importants. MihaiCoșer : « Le premier, qui s’intitule Alba Fest, est prévu du 7 au 9 juin. Il s’agit de la fête de la ville que nous avons transformée en un véritable festival s’adressant surtout aux jeunes. Le second c’est la Fête de la musique, qui aura lieu les 22 et 23 juin. Elle réunit cette année, des noms sonores du paysage musical international, notamment francophone, car l’événement s’inscrit dans la Saison culturelle Roumanie-France 2019. »

    Visiter le département d’Alba est donc synonyme d’une expérience à part. (Trad. : Mariana Tudose)

  • Voyage à Cluj

    Voyage à Cluj

    Nous voyageons aujourd’hui dans le centre-ouest de la Roumanie, plus précisément dans le chef-lieu du département de Cluj, la ville de Cluj-Napoca. Elle propose beaucoup d’attractions touristiques, de nombreux événements y ont lieu tout le long de l’année et la cuisine est toute particulière pour la Roumanie. Assez de raisons pour vous convaincre d’en faire une destination de vacances !

    Vous serez surpris par la multitude d’églises du centre-ville de Cluj et aussi par leur diversité : on y trouve dans la même rue des églises réformées, catholiques, unitariennes et gréco-catholiques. La ville est connue pour sa tolérance religieuse qui remonte au moment de l’apparition, au XVIème siècle, d’une nouvelle confession, l’unitarisme. C’est à Cluj aussi que vous rencontrerez beaucoup de styles architecturaux différents. Par exemple, le centre réunit des bâtiments construits à la fin du XVIIIème, typiques pour l’Empire austro-hongrois sous les Habsbourg.

    Marius Oprea, notre guide du Bureau d’information touristique de Cluj, nous donne plus de détails sur le centre historique de la ville : «On y trouve plusieurs monuments historiques, comme l’Eglise catholique Saint Michel, le Monument à Mathias Corvin, le Palais Bánffy, qui abrite le Musée d’art, la Cathédrale métropolitaine, le Théâtre national Lucian Blaga et, bien évidemment, la Place du Musée. Tous ces objectifs sont en plein centre-ville, il est donc très aisé de se déplacer à pied pour les visiter. D’autres attractions importantes sont à retrouver à proximité du centre, comme la Colline de la Cité, d’où un splendide panorama s’ouvre sur toute la ville, le Jardin botanique, un des lieux les plus populaires à Cluj, et le Parc ethnographique Romulus Vuia, le plus ancien de ce type de Roumanie. Cluj a toujours été et reste une ville très ouverte, qui peut être visitée à tout moment de l’année. Même à l’approche de l’hiver, quand les jours raccourcissent, beaucoup d’évènements continuent de rendre la ville attractive.»

    Cluj-Napoca est aussi un pôle d’événements au niveau national et international, estime Marius Oprea : « Untold est le festival de musique le plus important de cette partie de l’Europe. Il se déroule chaque année au début du mois d’août. Cluj accueille fin mai-début juin le Festival international de film Transilvania, le plus important de Roumanie. Nous organisons également la Fête de la ville et l’événement Jazz in the Park. Je peux aussi vous recommander Electric Castle, qui a lieu chaque année au Château Bánffy de Bonțida. Le marché de Noël débutera cette année le 23 novembre et à la fin du mois de novembre nous accueillerons aussi le Festival international de théâtre Interférences, qui a lieu tous les deux ans. »

    Marius Oprea nous invite à visiter aussi les attractions du département de Cluj : « La plupart des touristes qui viennent à Cluj-Napoca visitent aussi la Mine de sel de Turda, qui se trouve à seulement trente minutes de la ville. Cette mine est unique en Roumanie et peut-être même dans cette partie de l’Europe. Elle compte plusieurs étages. Restaurée grâce à des fonds européens, elle ressemble aujourd’hui à une ville souterraine. Elle offre plusieurs facilités de balnéothérapie et de loisirs. Il existe même un lac avec des bateaux. Dans les environs, nous recommandons aux touristes de visiter les Gorges de Turda et le Château Bánffy de Bonțida. Il y a aussi, bien sûr, la région montagneuse de Cluj, qui offre comme points d’attraction la cascade Răchițele et la région des lacs Beliș-Tarnița. »

    L’attestation documentaire de la Mine de sel de Turda remonte au 1er mai 1271, peu après la première attestation de la ville homonyme sous son nom actuel. Le sel y a été exploité pendant plusieurs siècles. C’est grâce à la richesse des gisements situés au nord de Turda que la ville s’est développée et a été le siège des Diètes transylvaines. C’est là qu’a été décidée la libéralisation des cultes religieux et que le Trésor impérial austro-hongrois s’est enrichi grâce aux exploitations. La mine a été modernisée en 2010 et, outre les balades en barque, l’offre de loisirs comprend un terrain de mini-golf, une grande roue, un ascenseur panoramique et des pistes de bowling. Si vous souhaitez vous attabler après toutes ces activités, vous serez sûrement impressionnés. Il existe beaucoup de plats typiques dans la région, et la gastronomie est importante pour les habitants de Cluj.

    Marius Oprea, du Centre d’information touristique : « Ces derniers temps, beaucoup de monde cherche exclusivement les restaurants à cuisine du terroir ou traditionnelle. Nous sommes fiers d’avoir le plus ancien livre de cuisine de Transylvanie, paru à la fin du XVème. Lukács József, un professeur de Cluj-Napoca, l’a traduit et a contribué à sa réédition. De plus en plus de restaurants commencent à utiliser cette réédition pour remettre au goût du jour certaines recettes. Les recettes réalisées de nos jours ne sont pas à 100% précises, car une partie des ingrédients n’existent plus. Mais elles gardent néanmoins en grande proportion le spécifique de la région. »

    Le nombre de touristes est en augmentation constante à Cluj. Marius Oprea nous donne quelques chiffres : « Nous avons 20.000 touristes du monde entier qui viennent chaque année au Centre d’information touristique. Nous leur offrons du matériel de promotion dans plus de neuf langues. La plupart sont impressionnés par les régions des environs de Cluj et par la ville elle-même. Le nombre de touristes croît, la progression annuelle étant de 30%, le double de la moyenne nationale. Ce sont sûrement les événements ainsi que les objectifs touristiques qui rendent cette destination de plus en plus attrayante. »

    L’invitation est lancée ! A la prochaine fois pour une nouvelle destination ! (Trad. Elena Diaconu)

  • Voyage culinaire à Sebes

    Voyage culinaire à Sebes

    Cest le 22 août que le train touristique « Transilvania Train » sest mis en branle pour son exceptionnel voyage annuel, qui a offert à 150 voyageurs loccasion de vivre, pendant 5 jours, une expérience unique au cœur de la Transylvanie. Litinéraire de 600 km a traversé les villes médiévales de Braşov, Saschiz, Sighişoara, Mediaş, Alba Iulia, Sebeş, Sibiu, Făgăraş, permettant de visiter une vingtaine de châteaux forts avec, chaque jour, les feux braqués sur un thème particulier.



    Les voyageurs nont eu que lembarras du choix entre les 15 ateliers de métiers traditionnels proposés, les deux concerts exceptionnels, déroulés dans lEglise évangélique de Sebeş et dans le centre historique de la ville de Sibiu, sans oublier la dégustation de vins du terroir, spécialement sélectionnés pour loccasion.Profitons-en et montons dans le « Transilvania Train », qui nous emmène à Sebeş, pour y rencontrer Toma Ioan Cosmin, un chef ravi de nous faire découvrir les traditions culinaires de la région. : « Cest chez nous, dans la ville de Sebeş, que lon a voulu préparer une surprise aux voyageurs du train. Une fois arrivés chez nous, ils ont été conviés à nous rejoindre et à apprendre les riches traditions culinaires de cette région, où les influences saxonnes ne sont jamais bien loin. Et ce sont les touristes qui ont concocté un formidable goulasch de bœuf, des cuisses de canard confites en croûte, puis des pommes farcies au miel et aux noix. Mais le chef dœuvre cétait notre dessert traditionnel, une sorte de beignet que lon appelle « des caleçons retournés », un vrai délice que vous ne trouverez nulle part ailleurs. Confectionné dune pâte à base de farine, œufs, crème fraîche, sucre, avec une pointe de vanille, et pétrie de bon cœur, le « caleçon retourné » est plongé dans une friteuse, ou finit au four. Eh bien, sachez que ce sont les touristes eux-mêmes qui ont appris à tout préparer, alors que moi, jétais là juste pour les guider. »



    Latelier de cuisine a duré 4 heures en tout, chacun y trouvant son compte. Interrogé sil valait la peine daller visiter la ville de Sebeş, chef Toma ny est pas allé par les 4 chemins: « Ecoutez, ça vaut certainement la peine. Il y a un monde à découvrir. Cest tout ce que je vous dis. Cet atelier, on la organisé près de la Cathédrale, dans lîlot de verdure quest le jardin du musée de Sebeş. »



    Et, en effet, cette ville de Sebeş, bâtie au XIIe siècle par des colons originaires du Luxembourg et de la partie ouest de lAllemagne daujourdhui vaut la peine dêtre visitée. Ils sy sont établis à linvitation du roi de Hongrie, mais lappellatif de Saxons de Transylvanie est quelque peu erroné, la Couronne hongroise ayant désigné toutes les populations germaniques par le mot « saxonnes ». Seulement voilà, les Saxons de Sebeş étaient en fait des Franconiens du Rhin, les « Rheinfranken ».



    Et cette Sebeş saxonne, ou franconienne, devint une des cités médiévales de première importance en Transylvanie, une des sept cités qui ont donné son nom allemand à cette province : le « Siebenbürgen ».La mémoire des temps anciens est conservée aujourdhui dans la pierre des monuments : lEglise Evangélique/Luthérienne, rebâtie en style gothique aux 13e-14e siècles, rénovée ultérieurement en style Renaissance, puis lEglise orthodoxe de la Résurrection du Seigneur, ou encore la Tour octogonale, située à côté du monastère franciscain.



    Cest dans le cimetière catholique de la ville que lon trouve le Monument aux héros roumains, érigé à la mémoire des soldats et des officiers roumains tombés pendant la Grande guerre. Au centre-ville de Sebeş se dresse le monument à la mémoire des héros roumains morts pendant la Deuxième Guerre mondiale. Enfin, pour les amoureux de la nature, une visite de la Réserve géologique de Râpa Roșie, distante de seulement 3 km de la ville, est fortement conseillée.

  • L’histoire de la ville de Bistrita

    L’histoire de la ville de Bistrita

    En effet, le nord de la Transylvanie, où se trouve aussi la ville de Bistrita, a été semble-t-il colonisé par des Allemands venus de la région du Luxembourg d’aujourd’hui, à compter du 13e siècle. C’est ce que témoignent les premiers documents attestant l’existence de la ville, nous fait savoir l’historien de l’art Vasile Duda. « Ce fut le 2 avril 1241, durant la grande invasion tartare qui avait détruit une grande partie de la Transylvanie et de toute l’Europe de l’Est, que cette localité est mentionnée avec le nom de Nosa. Et ce nom semble être lié à d’autres localités de la région du Luxembourg, renforçant ainsi l’hypothèse que les premiers colons avaient donné à leur agglomération un nom de leur région d’origine. Plus tard, le 16 juillet 1264, un autre document atteste le nom actuel de Bistrita, un nom emprunté probablement à la rivière qui traverse la région. L’origine de ce mot est slave, provenant de « bâstro » c’est-à-dire rapide. Le statut de ville, Bistrita l’obtient en 1330 lorsque le roi Charles Robert d’Anjou accorde aux habitants de la localité le droit d’élire librement leur juge et leurs jurés. Il s’agit de droits réservés aux villes. Sous la maison d’Anjou, en 1353, la ville reçoit aussi d’autres privilèges, parmi lesquels le droit d’organiser une grande foire qui commençait à la Saint Barthélemy, le 24 août, pour s’étendre le long de deux ou trois semaines. C’était la foire la plus importante de la région et c’est d’ailleurs elle qui assurait une grande partie de ses revenus jusqu’au début de l’époque moderne. »

    A compter de 1465, d’amples travaux de fortification commencent à Bistrita, qui est entourée d’une muraille, de tours et de trois portes dotées de pont-levis et défendues par des fossés. Bistrita est devenue ainsi une des puissantes citadelles fortifiées de Transylvanie, mais aussi une des villes les plus belles, fait savoir le même Vasile Duda. « Vers 1564, un voyageur italien en Transylvanie a essayé de présenter brièvement les villes et les fortifications qu’il avait visitées. Et il disait « Sibiu est la plus forte, Cluj est la plus populaire et Bistrita, la plus belle ». La ville a connu son apogée au XVIe siècle et cela signifie qu’il existe de nombreux monuments construits à la fin du XVe siècle et au début du XVIe. Parmi eux, mentionnons l’église de la place centrale, un ancien lieu de culte catholique de rite grec, devenue évangélique en 1543, ayant la tour la plus haute de Transylvanie. Je mentionnerais aussi l’ancienne église de l’abbaye franciscaine, une construction du XIIIe siècle, devenue au XIXe siècle église catholique de rite grec et qui est orthodoxe de nos jours. Il s’agit d’une des constructions les plus anciennes de la ville, érigée en 1290. J’ajouterais aussi le complexe Sugălete, la série la plus longue de maisons médiévales avec des arches au rez-de-chaussée, érigé en 1480. Il y a aussi la maison Ion Zidaru qui date de 1480 – 1520 et qui a une histoire particulièrement intéressante. »

    Et c’est également de cette période fleurissante pour Bistrita, à la fin du Moyen Âge et au début de la Renaissance que datent les armoiries de la ville : une autruche avec un fer à cheval dans son bec. Ce symbole a été offert à la ville par le roi Louis d’Anjou en 1366, et d’ailleurs il se retrouvait sur les armoiries privées de la famille d’Anjou. Détails avec l’historien de l’art Vasile Duda. « Quelle est l’histoire de ce symbole ? Eh bien, il parait qu’au Moyen Âge, soit aux XIIIe et XIVe siècles en Europe Occidentale, l’autruche était présentée comme l’oiseau le plus puissant, capable de digérer même le fer et d’avaler n’importe quoi. Cet oiseau a été utilisé par la famille d’Anjou lorsqu’elle a revendiqué le trône de la Hongrie pour entrer ainsi en conflit avec les nobles hongrois au sujet du contrôle du pays. C’est pourquoi l’autruche est devenue un symbole de la royauté en Transylvanie et en Hongrie, figurant sur les armoiries des villes. Grâce à cette capacité présumée de l’oiseau de digérer le fer, l’autruche a également été associée aux artisans qui transformaient le métal. »

    La présence de l’autruche sur les armoiries de la ville de Bistrita est donc étroitement liée à la guilde des forgerons, une des plus importantes associations de ce genre de toute la Transylvanie.

  • Vacances en Transylvanie

    Vacances en Transylvanie

    Les sites à visiter son nombreux et vous pouvez également participer aux fêtes et aux foires traditionnelles. Vous pouvez parcourir à vélo des itinéraires cyclables totalisant 250 km, qui relient les villages aux villes historiques. L’infrastructure touristique est très développée et vous trouverez facilement des cartes thématiques, pour mieux organiser votre séjour au centre de la Roumanie. La Transylvanie est une contrée généreuse et si l’on se propose de la visiter, on doit commencer par s’informer sur tout ce qu’elle offre – estime notre invité, le pasteur évangélique Ştefan Cosoroabă : «La Transylvanie est une terre pas comme les autres qui attire des touristes. Il s’agit surtout de touristes qui aiment la vie interculturelle, interethnique et inter-religieuse, dans un décor naturel, que la civilisation n’a pas envahi. La Transylvanie a une riche histoire, qui est celle de Saxons, que je représente, celle des Roumains, des Hongrois, des Sicules. Il y a partout des vestiges et des sites que l’on ne doit pas rater.»

    A ne pas rater surtout les églises fortifiées du sud de la Transylvanie – précise notre invité : «La Transylvanie compte 160 églises fortifiées, qui sont spécifiques de cette vaste contrée. Elles ont été érigées entre le 12e et le 14e siècle, à une époque où la pression ottomane devenait de plus en plus forte et elles sont toutes différentes les unes des autres. C’est pourquoi il ne suffit pas de visiter une seule, il est préférable d’en visiter plusieurs, car on fait à chaque fois de nouvelles découvertes. Malheureusement, les communautés qui ont bâti ces églises fortifiées ont émigré, pour la plupart, en Allemagne. Il reste très peu de Saxons évangéliques en Transylvanie. C’est pourquoi toutes les 160 églises ne peuvent pas être visitées, mais seulement certaines d’entre elles. Nous souhaitons vous inciter à en visiter un cinquantaine, dont le tour complet est couvert par une carte de crédit Transilvania Card vacances. Le possesseur d’une telle carte peut non seulement visiter gratuitement les 50 églises, mais il bénéficie également de réductions de prix aux hôtels, aux restaurants ou aux caves partenaires.»

    Chacune des 50 églises fortifiées offrent d’autres services et dispose d’une autre infrastructure. Le site www.transilvania-card.ro offre des informations en roumain, allemand et anglais. La carte des sites est toujours éditée en deux langues : roumain-français, roumain-allemand et roumain-anglais. Ces cartes offrent des renseignements sur chaque église. Vous pouvez donc opter pour des vacances thématiques et visiter les plus importantes églises fortifiées – Biertan, Viscri ou Prejmer, par exemple – mais elles ne sont pas les seuls sites à visiter en Transylvanie. Ştefan Cosoroabă a d’autres suggestions à vous faire : « Cette année nous nous sommes tournés également vers la Transylvanie du nord, en pensant notamment aux touristes qui arrivent sur l’aéroport de Cluj. Nous avons trouvé des partenaires locaux qui soutiennent notre projet. Ils vous conseillent, par exemple, de visiter l’église romane de Herina, dans le comté de Bistriţa-Năsăud, datant du 12e siècle et qui est très bien conservée. Il y a des choses intéressantes à voir dans le nord du comté. »

    Sur site www.transilvania-card.ro on peut trouver aussi un calendrier des plus importants événements en fonction desquels vous pouvez projeter votre séjour. Nous repassons le micro au pasteur évangélique Ştefan Cosoroabă : « Nous éditons chaque année un calendrier des événements accueillis par différentes églises fortifiées. Environ 250 sont prévus en 2018, dont les plus importants sont les concerts d’orgue, organisés régulièrement dans 15 églises. S’y ajoutent des expositions d’art, des fêtes traditionnelles et plusieurs festivals, dont la semaine de la contrée Haferland, organisée autour de la commune de Rupea, ou le Festival Holzstock de Hosman, destiné aux jeunes. Une visite en Transylvanie est une rencontre avec l’histoire et avec les traditions, sans lesquelles notre monde ne saurait exister. »

    Pour tous ceux qui aiment la nature et le vélo, la Transylvanie est la destination idéale. Les itinéraires mènent aux villes historiques et aux villages traditionnels. Le grand défi consiste à parcourir l’une des routes les plus hautes de Roumanie, appelée Transfăgărăşan, car elle traverse les Carpates, plus exactement le massif de Făgăraş. Nicolae Ivan, coordinateur de programmes sportifs au sein de l’Association départementale de Tourisme de Sibiu, vous propose plusieurs itinéraires : « Je commencerais par la route des Saxons, par exemple, qui est un itinéraire de 45 km. Il y a ensuite l’itinéraire Emil Cioran, l’un des premiers à avoir été balisé, qui mène à Răşinari et qui totalise 43 km. Un autre itinéraire intéressant est La Route du sel, parcourue jadis par les marchands de sel. Dans le Pays de l’Olt, il y a l’itinéraire Brukenthal, qui passe à proximité de la résidence d’été du baron Samuel von Brukenthal, à Avrig. Enfin, un très bel itinéraire longe sur 43 km la vallée de la rivière Hârtibaci. »

    Chers amis, en prévoyant votre séjour, accordez-vous suffisamment de temps, car l’offre touristique de la Transylvanie est vraiment riche. (Aut. : Daniel Onea; Trad.: Dominique)

  • Comment promouvoir le littoral roumain de la mer Noire?

    Comment promouvoir le littoral roumain de la mer Noire?

    La capitale, Bucarest, est devenu un haut lieu du tourisme de dépaysement, sans pour autant être boudée par les touristes qui sont à la recherche d’objectifs culturels ou historiques. La province de Transylvanie avec ses cités médiévales, ses églises fortifiées, situées dans les anciennes régions habitées par la minorité allemande, les Saxons, représentent un autre élément incontournable. A cela s’ajoutent le Delta du Danube, avec sa biodiversité pour le moins spectaculaire, ou bien le Nord de la Moldavie et ses monastères d’une remarquable beauté.Une autre zone d’intérêt demeure le littoral de la mer Noire. En été, trouver une place d’hébergement relève du parcours du combattant.

    En pleine saison, les plages sont bondées dans la journée, alors que la nuit, les boîtes sont pleines à craquer. Mais il s’agit, pour la plupart, de tourisme interne, la proportion de touristes étrangers étant marginale. Une des causes de cette réalité pourrait être l’insuffisance de la promotion du littoral roumain au-delà de nos frontières. Pour palier à cela, la mairie de Constanta, la plus grande ville-port de la côte roumaine de la mer Noire, a publié une stratégie de développement et de promotion qui vise notamment la station touristique de Mamaia, partie prenante de sa zone métropolitaine. Nous avons abordé à ce sujet avec l’ancien ministre du Tourisme et actuel député de Constanta, Mircea Titus Dobre. Où devrait-on porter notre attention en priorité ? « Je ne suis pas de ceux qui pensent qu’il faudrait promouvoir un seul aspect. Nous avons besoin d’une promotion générale. Nous parlons du littoral, et il faut partir de ce qui se fait. C’est pour cela qu’à mon avis la stratégie de promotion et de développement de la ville de Constanta, de celle de Mamaia aussi, peuvent constituer des exemples pour les autres zones du littoral roumain. Je parle là de Mangalia, des villes de Costinesti ou d’Eforie, des autres mairies qui gèrent des villes touristiques d’intérêt national ou local. »

    Mais comment fait-on cette promotion, dans le concret, au-delà des frontières ? Mircea Titus Dobre nous détaille ces actions: « A l’Organisation mondiale du tourisme, il existe une zone des membres affiliés où la Roumanie n’est pas encore représentée. En tant que ministre, j’avais promu un projet à travers lequel la Roumanie accède au Comité exécutif de l’Organisation, ce qui s’est réalisé en 2017. Le pas suivant aurait dû être fait par le ministère du Tourisme de Bucarest qui amène à la table des grands, des membres affiliés, les organisations patronales et les administrations publiques locales ayant au moins quatre objectifs touristiques d’intérêt national sur leur territoire. Parce que si nos entreprises touristiques privées ne sont pas assises à la même table que leurs consoeurs de l’étranger, je ne suis pas sûr que l’on puisse parler d’une promotion cohérente et efficace. Ce premier pas est un pas important. »Il y avait dans le temps les fameux « Bureaux pour l’information et la promotion du tourisme en Roumanie », ouverts dans plusieurs grandes capitales du monde. Que sont-ils advenus, qui a repris le flambeau, comment réalise actuellement la Roumanie sa promotion à l’étranger? « Cette mission a été dévouée aux attachés économiques des ambassades de Roumanie. Moi, j’avais très bien collaboré avec ces derniers pendant mon mandat de ministre. Les attachés économiques ont un statut de diplomates et représentent les intérêts de la Roumanie sur le plan économique dans le cadre des relations bilatérales. Le tourisme en fait partie et les attachés représentent très bien l’Etat roumain. Les Bureaux auxquels vous faites référence ont été supprimés à cause de leur fonctionnement déficitaire, mais ils seront réorganisés pour que, dès cet été, on puisse avoir des bureaux de promotion du tourisme sous la forme des attachés diplomatiques au tourisme. A l’instar des attachés économiques, par exemple. ».

    Quelle serait, dans le concret, la mission d’un attaché au tourisme ? L’ancien ministre du Tourisme, Mircea Titus Dobre, explique: « En premier lieu, l’attaché va s’occuper du public. Ensuite seulement, de la relation entre les compagnies, entre les tour-opérateurs roumains et étrangers. Pensez aux moments de crise traversés avec certains tour-opérateurs : à chaque fois, les touristes roumains qui se trouvaient en difficulté dans un pays ou un autre ont dû être pris en charge par notre ambassade ou notre consulat. Dorénavant, ce sera la mission dévouée à l’attaché au tourisme. Il se chargera du touriste roumain qui passe ses vacances dans le pays respectif. Puis, évidemment, il devra s’occuper de la promotion adressée au grand public, parce que ces bureaux de promotion doivent orienter leur activité vers les ressortissants des pays où ils travaillent, parce qu’il s’agit de la promotion de la Roumanie. En même temps, l’attaché se chargera de faciliter des contacts directs entre des tour-opérateurs roumains et étrangers. », nous confiait l’ancien ministre roumain du Tourisme, Mircea Titus Dobre.

  • Le Parc national Domogled

    Le Parc national Domogled

    Le parc national Domogled – Valea Cernei est une aire naturelle protégée, située dans la partie sud-ouest de la Roumanie, et couvrant les territoires des départements de Caraș-Severin, Mehedinți et Gorj. C’est en 1932 que la Réserve paysagère et florale du mont Domogled a été fondée. C’est l’une des onze réserves naturelles que compte de nos jours le Parc. 58 ans plus tard, en 1990, la région est protégée et décrétée Parc national et porte le nom de Parc national Domogled – Valea Cernei. Le parc couvre désormais plus de 61 mille hectares.

    Caractérisée par un relief montagneux, dotée de plus de 30 trajets touristiques, et d’une foule de grottes, d’avens, de gorges, de chutes d’eau et de forêts vierges, la région fait le délice des randonneurs, des amoureux de la nature, mais aussi des pratiquant du rafting ou encore des alpinistes. Mariana Păsărin, l’un des professionnels qui travaillent au sein de l’administration du Parc, nous offre un plus de détails quant aux attractions touristiques de cet endroit « Notre parc est d’une grande richesse naturelle. Certains éléments ont un caractère d’unicité, telles les grottes thermales, d’autres titillent le besoin de mystère que chacun de nous a en soi. Car des légendes fabuleuses tentent d’expliquer, par exemple, l’apparition de ces mêmes grottes. Prenons la Grota cu Aburi, littéralement la « Grotte aux vapeurs », un véritable bijou spéléologique. Et puis le Parc recèle une variété incroyable de reliefs. C’est une zone calcaire, facilement façonnable par les phénomènes naturels. L’on trouve des chutes d’eau à profusion, dont la « Vanturatoarea », où la différence de niveau mesure 40 mètres. L’eau heurte d’abord une espèce de seuil, avant de tomber de haut, ce qui rehausse le caractère spectaculaire de la chute. De surcroît, la Vanturatoarea est accessible aussi bien de face que de l’intérieur. L’autre chute spectaculaire est celle de Cociului, dont la différence de niveau s’élève à 120 mètres, et qui est considérée la plus haute de Roumanie ».

    Le Parc national Domogled – Valea Cernei est l’unique parc de Roumanie qui compte un bassin hydrographique dans sa totalité, celui de la rivière Cerna et de ses affluents. Par ailleurs, foi de routard, il paraît que la Vallée de la Cerna soit la plus belle de tous les Carpates. Prenant la forme d’un couloir longitudinal séparant deux massifs, elle se présente sous la forme d’un défilé long de 40 km, traversé par la rivière Cerna et bordé par de riches forêts de conifères et des forêts d’arbres à feuilles caduques, dont la couleur change selon les saisons. A nouveau, Mariana Păsărin: « La source de la rivière Cerna enregistre le débit le plus important de toutes les sources recensées en Roumanie, cela va en temps normal de 1,5 à 2 mc par seconde, mais lorsqu’il pleut abondamment, cela peut aller jusqu’à 10 mc/seconde, c’est un véritable geyser. Plus étonnant encore, la température de l’eau de cette source demeure constante peu importe la saison, elle s’élève à 7° C. Les variations enregistrées se situent en dessous d’1° C. Il vaut par ailleurs la peine de mentionner l’existence de deux lacs de retenue présents dans le région, sur la rivière Cerna : le premier, qui est aussi le plus grand, c’est le lac Iovanul, entouré d’un paysage d’une insigne beauté. Le second, c’est le lac Herculane, situé près de la ville d’eau du même nom. Cette station est célèbre autant pour les effets curatifs de ses eaux thermales que pour la nature qui l’entoure. Au départ de Herculane, plusieurs routes s’ouvrent aux randonneurs. Celle qui mène par exemple à un endroit qui s’appelle « à la Croix blanche », une croix élevée sur les rochers et dont l’on ne connaît ni l’auteur, ni l’origine. A cet endroit, le panorama superbe de toute la Vallée Cernei s’ouvre à nos pieds ». Plus de 2000 d’hectares de la forêt de la vallée Cernei font partie du catalogue UNESCO recensant le patrimoine des forêts vierges.

    L’administration du Parc mène un ample programme pour promouvoir la zone auprès des touristes potentiels, mais aussi pour assurer le marquage correct des trajets touristiques. En outre, cette aire protégée recense plus de 1.100 espèces florales, mais selon Mariana Păsărin, le plus remarquable du Parc national Domogled – Valea Cernei demeure le mélange inédit entre le relief karstique et la végétation présente. Ecoutons-la : « Le pin noir du Banat est une espèce autant endémique qu’emblématique de notre Parc. Il s’agit d’un arbre que l’on trouve hissé en haut des rochers, ce qui est spectaculaire. Comment peut-il s’y accrocher, s’y nourrir ? L’on retrouve ensuite des espèces méditerranéennes. Sur le sentier qui mène vers la Croix blanche l’on rencontre une espèce d’arbuste, Cotinus Coggygria, aussi appelé arbre à perruques, fustet ou barbe de Jupiter, puis le noisetier de Byzance, Corylus colurna, puis le chêne rouvre ou chêne sessile ou encore le lilas commun, Cyringa vulgaris. L’administration du Parc a mis sur pied un projet qui vise la création de trajets thématiques pour informer les touristes sur chaque espèce rencontrée pendant leurs randonnées. De nombreuses espèces endémiques d’un grand intérêt sont encore présentes, y compris dans les grottes thermales, par exemple une espèce unique de mousse. N’oublions pas les papillons, 45% des lépidoptères de tout le pays sont concentrés dans le Parc national Domogled – Valea Cernei. Alors que le Parc ne couvre que 0,2% de la superficie du pays, vous imaginez la concentration et la richesse de la présence de ces espèces. Un touriste nous disait même qu’il lui semblait que les papillons étaient un peu à l’étroit chez nous. Parmi les mammifères, mentionnons l’ours, le loup, le lynx, les chevreuils, les renards, les lièvres, enfin les chauves-souris, qui pullulent dans les 700 grottes de la région. Parmi les serpents, la vipère cornue, une espèce en voie de disparition, reprise sur la Liste rouge. »Les gorges Corcoaiei demeurent l’un des endroits les plus spectaculaires et resté à l’état sauvage dans cette magnifique vallée de la rivière Cerna. D’une longueur de 300 mètres, à plus de 100 mètres de hauteur, ces gorges sont à vous couper le souffle. Trad. Ionut

  • De la marche

    De la marche

    Le rapprochement fut des plus simples car personne en dehors de nous trois ne dormait dans la cabane cette nuit-là, tant le vent dehors hurlait à s’en briser les cordes vocales et le verglas rendait les pentes impraticables. Michael et Bridget m’ont fait la confidence qu’ils venaient ici, en Roumanie depuis maintenant 15 ans. Chaque année, c’était comme un rituel bien huilé, ils commençaient leur trek très tôt en partant des petits villages en amont puis ils discutaient en longeant la route et en admirant les montagnes qui se dressaient à l’horizon, avec comme unique projet, de se retrouver tout là haut avant la tombée de la nuit.



  • Mes voyages imaginaires

    Mes voyages imaginaires

    Ma belle-mère doit s’embarquer d’urgence, travaillant entre Tripoli et Bucarest, elle fait la navette chaque mois le cœur à l’envers. Son mari ainsi que ma fiancée et moi-même l’accompagnons jusqu’à la dernière ligne blanche. Je suis affecté de la voir repartir dans ce pays qui n’est pas très accueillant pour une femme vivant seule, une étrangère somme toute, dont la beauté n’a presque pas pris une ride. Elle cache son désarroi derrière une démarche masculine, ne laissant trahir aucune faiblesse dans ses épaules, nous présentant son dos, rempart efficace pour parer à tout sentimentalisme.



  • 17.10.2017

    17.10.2017

    Réunion – Le
    Conseil suprême de défense de Roumanie se réunit aujourd’hui à Bucarest pour
    examiner le programme PESCO de renforcement de la défense commune des Etats
    membres de l’Union européenne et de l’industrie européenne de défense. Le
    Conseil se penchera également sur les dernières évolutions concernant
    l’activation de ce mécanisme, ses effets sur la Roumanie et la décision
    politique sur une possible implication de Bucarest dans la Coopération
    structurée permanente de l’UE. La réunion du Conseil suprême de défense a lieu
    deux jours avant le Conseil européen de Bruxelles, où il sera aussi question de
    la défense commune.






    Kiev – Les
    leaders des associations culturelles roumaines de la région de Cernauti, à
    l’ouest de l’Ukraine, se rassembleront aujourd’hui devant le siège de
    l’Autorité régionale pour organiser ce qu’ils appellent les funérailles de la
    langue roumaine et protester ainsi contre la nouvelle loi ukrainienne de
    l’éducation, qui limite sévèrement le droit des minorités nationales à un
    enseignement en langue maternelle. Le document réglementaire stipule que les
    enfants appartenant à des ethnies minoritaires pour étudier en langue
    maternelle uniquement à la maternelle et dans le cycle primaire ; ensuite,
    la formation scolaire se déroulera en ukrainien. Environ un demi-million
    d’ethniques roumains vivent en Ukraine voisine, la plupart d’entre eux sur des
    territoires roumains orientaux annexés en 1940 par l’Union soviétique, suite à
    un ultimatum, et entrés dans la composition de l’Ukraine, en tant qu’Etat
    successeur, en 1991.


    Gouvernement -
    Le président roumain Klaus Iohannis doit analyser aujourd’hui les candidatures
    de ministres avancées lundi par le chef du gouvernement Mihai Tudose – Paul Stănescu au ministère du Développement régional, Felix Stroe aux
    Transports et Marius Nica aux Fonds européens. Les trois ont été désignés
    par la direction du Parti social-démocrate, principale formation politique de
    la coalition au pouvoir à Bucarest. Ils devraient remplacer les ministres
    démissionnaires Sevil Shhaideh, Rovana Plumb et Răzvan Cuc, qui ont décidé de
    quitter leurs fonctions pour ne pas affecter l’activité du gouvernement. Mmes
    Shhaideh et Plumb sont poursuivies dans une affaire de corruption, tandis que
    Răzvan Cuc s’est vu reprocher le manque de résultats à la tête du ministère des
    transports. L’Alliance des libéraux et des démocrates, partenaire du Parti
    social-démocrate au sein de la coalition gouvernementale, a annoncé qu’elle ne
    retirait pas son appui à son représentant, Viorel Ilie, ministre en charge de
    la relation avec le Parlement qui a, lui aussi, des démêlés avec la justice
    dans une affaire de trafic d’influence.






















    Justice – La Chambre des députés de
    Bucarest doit se prononcer aujourd’hui par vote secret sur la demande de la
    Direction nationale anti-corruption de lancer des poursuites pénales contre
    Rovana Plumb, membre du Parlement et ancienne ministre déléguée aux Fonds
    européens, qui est concernée par une affaire de corruption. Rovana Plumb,
    ancienne ministre de l’Environnement, est soupçonnée de complicité d’abus de
    fonctions, aux côtés de Sevil Shhaideh, ancienne titulaire du portefeuille du
    Développement régional. Le dossier les concernant a trait au transfert illégal,
    en 2013, de morceaux de l’île Belina et du bras Pavel, situés dans le lit
    mineur du Danube, de l’administration d’Etat à celle du Conseil départemental
    de Teleorman (sud de la Roumanie). De l’avis des procureurs, les deux sites
    font partie du domaine public de l’Etat et, par conséquent, leur transfert ne
    pouvait pas faire l’objet d’un décret gouvernemental, mais uniquement d’une loi
    approuvée par le Parlement.


















    Avertissements
    Le ministère des affaires étrangères de Bucarest a émis des alertes de voyage
    à l’intention des ressortissants roumains qui se trouvent ou qui souhaitent se
    rendre au Portugal et en Espagne, les deux pays étant fortement touchés par des
    incendies de végétation, mais aussi en Irlande, qui subit des effets de
    l’ouragan Ophélia. Le Portugal a décrété trois jours de deuil national en hommage
    à la quarantaine de victimes des flammes. Dans le nord-ouest de l’Espagne,
    trois personnes ont perdu la vie à cause du feu, et trois autres sont décédées
    en Irlande, pendant le passage d’Ophélia.














    Météo – Il
    fait beau et chaud partout en Roumanie, sous un ciel bien dégagé. Les maximales
    de la journée vont de 20 à 28°. A Bucarest, à midi, il y avait du soleil et
    20°.

  • Tourisme rural en Roumanie

    Tourisme rural en Roumanie

    Un des points forts du tourisme roumain est sans aucun doute représenté par les villages situés dans les provinces historiques, telles la Bucovine, le Maramures et la Transylvanie. Le nombre de pensions touristiques est allé croissant, vu que les touristes qui recherchent la détente au cœur d’une nature à part ou qui se disent fascinés par le savoir-faire des maîtres artisans de ces contrées sont de plus en plus nombreux.

    Cristian Catană, représentant de l’Association nationale de tourisme rural, écologique et culturel (ANTREC), propose comme point de départ de notre périple la région de Transylvanie, plus précisément les églises saxonnes fortifiées de Critz et de Viscri. On y découvrira une maison du prêtre, transformée en gîte rural, qui accueille aussi des activités artisanales et surprend ses hôtes avec des plats traditionnels. Ensuite, on peut faire le tour des cités de Sighisoara, Rupea, des villages de Viscri et de Saschiz.

    Par ailleurs, si c’est le littoral que les visteurs préfèrent, ça vaut la peine de se rendre au delta du Danube pour y observer des oiseaux ou bien pour y rencontrer les communautés des Russes Lipovènes. Bref, les recommandations sont personnalisées en fonction des préférences des touristes. Il existe pourtant quelques programmes spéciaux qui commencet en mai et s’étalent jusqu’en novembre. Cristian Catană. « Ces programmes proposent cinq nuitées plus une nuitée gratuite ou un repas inclus censés fidéliser les vacanciers intéressés par le tourisme rural. Nombre de touristes s’intéressent à ces programmes appelés « Vacances à la campagne », organisés en mai-juin et octobre-novembre, soit des périodes hors saison. Nous collaborons très bien avec les agences de tourisme et avec les tour-opérateurs tant autochtones qu’étrangers. La plupart des touristes étrangers arrivés dans les villages roumains proviennent d’Autriche, d’Allemagne et de France. Ces derniers préfèrent les programmes qui incluent des dégustations de vins, le long des routes classiques du vin, dans les comtés de Buzau et de Prahova. Par ailleurs, les Allemands et les Autrichiens sont intéressés par la culture des Saxons et par les manoirs des nobles de Transylvanie. Je ne saurais oublier de mentionner que la Transylvanie figurait en 2016 au top des destinations recommandées par le guide touristique Lonely Planet ».

    Une fois arrivés dans les pensions, les barrières linguistiques s’effacent, précise notre interlocuteur, Cristian Catană, représentant de l’ANTREC : « Nombre de propriétaires se sont spécialisés. Ils ont suivi des cours de perfectionnement en langues étrangères dans le domaine des services touristiques. Nous saluons vivement la hausse du nombre de personnels du tourisme rural. Nous organisons des tours guidés en langues étrangères: allemand, français, anglais. De même, nous avons connu une croissance du nombre de touristes de Russie et des pays baltes. Nous vous invitons donc à découvrir l’authenticité du village roumain aux côtés des propriétaires des gîtes et de la communauté locale; cela vous permettra de mieux comprendre la Roumanie ».

    Direction la localité de Prejmer maintenant, au centre de la Roumanie, à une quinzaine de km de Brasov. A part le charme de l’atmosphère rurale, cette localité abrite une église fortifiée saxonne du 13e siècle, dont l’orgue était connu à travers toute la Transylvanie au 17e siècle. De nombreuses activités y sont organisées. Mihaela Sima, représentante de mairie de Prejmer, recommande surtout les concerts d’orgue ou de musique classique qui ont lieu chaque dimanche: « Prejmer est un des endroits de référence du département de Brasov, étant située à 15 km de la ville et donc très facile d’accès. Une fois sur place, les touristes découvriront un patrimoine historique à part. Il s’agit notamment de l’église fortifiée, un monument figurant au patrimoine de l’UNESCO. C’est le principal objectif de la commune. Sa construction a été démarrée en l’an 1211 par les chevaliers teutoniques. Un autre objectif à ne pas rater est l’église orthodoxe des Saints Pierre et Paul, qui fait partie du patrimoine national. Si vous préférez la nature, sachez que l’air est très pur ici, tout comme les eaux. En témoigne la présence de nombreuses cigognes, qui ne bâtissent leurs nids que dans des zones où l’air est extrêmement pur, dit-on. »

    La cuisine de la région est tout aussi renommée. Par exemple, la Caravane des Crêpes de Prejmer est déjà devenue une tradition. C’est un événement annuel, organisé au printemps, qui connaît un immense succès. Mihaela Sima : « La gastronomie de Prejmer est un mélange très intéressant de cuisine saxonne et roumaine. Les pensions touristiques en profitent pour attirer les touristes. Parmi les plats à goûter absolument, je mentionnerais les crêpes à la viande, celles à base de fromage ou les crêpes à la confiture.»

    Voici donc une belle invitation à la découverte de traditions anciennes spécifiques à la Transylvanie, de monuments historiques impressionnants, de maîtres artisants talentueux et de paysages à couper le souffle. Les prix sont pour toutes les bourses, les plats – pour tous les goûts! La campagne roumaine vous attend. (Trad. Mariana Tudose, Valentina Beleavski)

  • Mamaia, du sud au nord

    Mamaia, du sud au nord

    Des femmes charpentées s’affrontent, avec des épaules en équerre, des mollets puissants, le dos voûté, les mains baladeuses frappant à tour de rôle la nuque de l’adversaire. A grand renfort de musique techno assourdissante, les jeunes qui font cercle autour d’elles, reproduisent les combats par mimétisme. Ils bouffent même du sable au moment où l’une d’entre elles est projetée ventre à terre, amortissant à peine sa chute avec sa poitrine.





  • Ces grandes petites histoires personnelles

    Ces grandes petites histoires personnelles

    Née en 1979 à Timişoara, Anca Miruna Lăzărescu s’est établie en 1990 en Allemagne, avec sa famille. Elle est pourtant restée toujours très attachée à la Roumanie. Ses premiers courts-métrages, réalisés après avoir fini ses études à Munich et à Los Angeles, le prouvent d’ailleurs. Il s’agit du court métrage « Bucarest-Berlin », sorti en 2004, du documentaire « Le secret de Deva », réalisé en 2007 et du court métrage « Les eaux se taisent », tourné en 2012 et récompensé de plusieurs prix internationaux, dont le prix Gopo du meilleur court métrage. Ce film raconte l’histoire de deux amis qui, en 1986, tentent de quitter le pays en traversant le Danube à la nage.



    Pendant le tournage du film « Les eaux se taisent », Anca Miruna Lăzărescu commençait déjà à travailler sur son premier long métrage, «Voyage avec papa». Ce film reprend le thème de l’évasion de la Roumanie communiste, qui a hanté l’enfance de la réalisatrice sous la forme d’une histoire de famille racontée encore et encore les dimanche soir ou les jours de fête. L’histoire vécue, à 18 ans, par le père d’Anca Miruna Lăzărescu est devenue ainsi le scénario du film «Voyage avec papa»: pendant l’été brûlant de l’année 1968, deux jeunes Roumains quittent le pays avec leur père et ils sont confrontés à un dilemme : revenir en Roumanie ou rester de l’autre côté du Rideau de fer. Ils devaient faire ce choix sur la toile de fond des événements internationaux dramatiques de cette année-là : l’invasion de l’ancienne Tchécoslovaquie par les troupes du Pacte de Varsovie et les manifestations estudiantines déclenchées en Occident.



    Au fil du temps, à mesure qu’elle grandissait et gagnait en maturité, la réalisatrice a commencé à entrevoir la complexité de cette légende familiale. Anca Miruna Lăzărescu : « Alors que je me trouvais encore en Roumanie et que j’avais 9 ou 10 ans, je ne comprenais pas très bien toute cette histoire. Ses dimensions politiques et émotionnelles m’échappaient. C’est beaucoup plus tard, durant mes études à l’Ecole supérieure du Film de Munich, que j’ai commencé à me rendre compte de l’impact émotionnel de cette histoire. C’est l’histoire de mon père qui, en 1968, avait 18 ans et qui, exactement comme dans mon film, a disposé de très peu de temps pour prendre une énorme décision, qui allait marquer sa vie pour toujours : rester en Occident, dans un système qu’il ne connaissait pas et auquel il avait seulement rêvé ou retourner dans un pays où, à l’époque, rien ne pouvait être comme en Occident. Et cette décision, il a dû la prendre dans des conditions chaotiques. »



    Puisqu’il s’agissait d’une histoire si intimement liée à sa famille, Anca Miruna Lăzărescu s’est beaucoup investie dans la réalisation de ce film. Et si, pour ses films antérieurs, le succès remporté auprès du public n’a pas compté parmi les priorités de la réalisatrice, il n’en fut pas de même pour son long métrage « Voyage avec papa ». Anca Miruna Lăzărescu : « Par comparaison avec le court-métrage “Les eaux se taisent”, dont j’ai voulu faire un film pur et bouleversant qui soit apprécié aux festivals, mon autre création cinématographique, “Voyage avec papa”, je l’ai conçue dans l’intention de toucher un public aussi large que possible. Je me suis efforcée de guider mes spectateurs, de leur faire comprendre certains détails historiques. Je pense, d’ailleurs, que c’était là le plus grand défi : essayer de fournir le moins de données possibles, pour ne pas ennuyer le public, tout en offrant des informations absolument nécessaires aux spectateurs plus jeunes. Je n’ai pas du tout recherché l’objectivité. Etre objectif, en tant que réalisateur de film, cela ne peut que vous éloigner du sujet ou bien des personnages. Par contre, j’ai tenu à créer des personnages avec lesquels le plus grand nombre possible de spectateurs puissent s’identifier. A mon avis, il se peut même que le personnage négatif n’ait pas vraiment l’intention de faire du mal, d’intervenir de manière antagoniste dans une histoire. Un film devient très réaliste au moment où même les personnages les plus méchants semblent avoir des raisons humaines pour agir d’une certaine manière.



    Peu après son lancement, « Voyage avec papa » a été présenté, lors d’une tournée, aux spectateurs de plusieurs pays d’Europe, y compris de Russie. Comme le film s’est proposé de mettre en évidence les manières totalement opposées dont les citoyens du bloc communiste et ceux des pays occidentaux avaient perçu les événements de 1968, il a été intéressant d’observer les réactions des spectateurs. Anca Miruna Lăzărescu : « A Prague ou à Budapest, le public a réagi différemment par rapport aux spectateurs d’Europe occidentale. Les questions qui m’ont été posées à Munich allaient plutôt dans le sens: “Bon, nous savons très bien ce qui s’est passé ici, car nous — mêmes nous avons vécu ces moments-là et sommes descendus dans la rue pour protester… mais combien réaliste est la façon dont vous avez présenté ce qui se passait entre temps en Roumanie?”. Lorsque le film a été projeté à Prague, à Budapest ou en Roumanie, les réactions du public ont été plutôt du genre : “Nous vous remercions beaucoup, mais la première partie du film, nous la connaissons déjà, nous savons comment ça s’est passé chez nous en 1968. Mais les scènes sur l’Occident, avec tous ces jeunes qui rêvaient d’une révolution communiste, sont-elles vraiment véridiques ?” Cela m’a beaucoup réjouie, car j’ai eu l’impression que le film pouvait unir et rapprocher des gens qui ont habité dans des camps séparés pendant si longtemps. »



    Le film « Voyage avec papa » a offert aux spectateurs roumains une autre agréable surprise : le retour sur les écrans d’un acteur qui comptait parmi ses favoris — Ovidiu Schumacher — parti en Allemagne à la fin des années ‘80 et absent depuis du film et du théâtre roumains. (trad.: Mariana Tudose, Dominique)

  • Voyage, culture, altérité

    Voyage, culture, altérité

    Aujourd’hui nous allons parler de voyages, de différences culturelles et de découvertes. Quand on évoque les migrants roumains, cest souvent en référence aux travaux dans des emplois peu qualifiés. Mais il existe aussi des catégories de migrants dotées dun niveau élevé de compétence. Cest avec une personne relevant de ce cas de figure que nous nous entretenons. Alexandru Gaman est médecin-psychiatre. Il nous racontera ses aventures de Bucarest à Paris, en passant par Boston et New-York.