Category: Cette semaine, en Roumanie

  • La semaine du 02 au 08 septembre 2024

    La semaine du 02 au 08 septembre 2024

    Amnistie fiscale en Roumanie

     

    Le gouvernement de Bucarest a adopté mercredi le projet de décret d’urgence sur l’amnistie fiscale accordée aux entreprises et aux personnes physiques. Le document prévoit des bonus pour les contribuables qui payent leurs taxes à temps ainsi que pour ceux qui décident de payer entièrement leurs arriérés. Fin août, les dettes au budget d’Etat des personnes physiques et morales dépassaient les 14 milliards d’euros. L’Etat demande aux débiteurs de les payer avant le 25 novembre pour bénéficier d’une annulation des intérêts et des pénalités. Par ailleurs, le gouvernement propose aussi un bonus de 3% aux contribuables qui paieraient à temps leurs taxes et impôts. Elaboré par le ministère des Finances, le projet introduit aussi une série de mesures d’austérité dans le secteur budgétaire, soit une réduction des dépenses des biens et des services.

     

     

    Un don extrêmement précieux pour l’Ukraine

     

    Le président roumain, Klaus Iohannis, a promulgué jeudi la loi portant sur le don d’un système de missiles sol-air Patriot américain à un pays tiers. Avalisé auparavant par le Parlement de Bucarest, le document vise, en partenariat avec les Etats Unis, à en faire don à l’Ukraine, voisine de la Roumanie, envahie par les troupes russes. Qui plus est, conformément à la loi « le gouvernement de la Roumanie est habilité à entreprendre toutes les démarches nécessaires pour reconstituer la capacité de défense aérienne basée au sol » en attribuant au gouvernement américain les contrats visant l’achat d’un autre système de défense sol-air Patriot.

     

    Soutien à Israël

     

    La Roumanie condamne fermement les attaques terroristes contre l’Etat d’Israël et appelle toutes les parties impliquées à contribuer au rétablissement de la sécurité et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu – c’est ce qu’a annoncé jeudi à Jérusalem le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, dans le cadre d’une réunion avec son homologue israélien, Benjamin Netanyahu. Conformément à l’envoyée spéciale de la Radio publique roumaine, Marcel Ciolacu a fait part de son inquiétude sur la situation sécuritaire et sur le danger d’une escalade du conflit. Accompagné par les ministres de la Défense, des Affaires Etrangères et de l’Economie, le premier ministre roumain s’est rendu en visite officielle en Israël, visite comprenant aussi un entretien avec le président israélien Isaac Herzog. C’est la deuxième visite du premier ministre roumain en Israël, en moins d’un an, après celle du 17 octobre 2023, 10 jours après l’attaque lancée par les terroristes du mouvement islamiste du Hamas contre l’Etat hébreu.

     

     

     Des fonctions pour les hommes politiques roumains

    L’eurodéputée sociale-démocrate roumaine, Roxana Mînzatu est la nomination officielle de la Roumanie aux fonctions de Commissaire européenne. C’est ce qu’a annoncé lundi le premier ministre Marcel CIolacu, qui parlera à la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, sur le portefeuille que la responsable roumaine devrait gérer. La composition du futur Exécutif européen sera annoncée le 11 septembre. Également à Bruxelles, l’eurodéputé roumain Siegfried Mureșan (du groupe parti populaires européens et du Parti national libéral de Roumanie) a été désigné par les groupes politiques du Parlement européen aux fonctions de négociateur en chef sur le futur budget pluriannuel de l’Union européenne post-2027. S’étalant sur 7 ans, celui-ci bénéficie d’une enveloppe totale de quelque 1 300 milliards d’euros. C’est par le biais de cet outil que les Etats membres reçoivent la plus grande partie des fonds européens non-remboursables pour des investissements et des subventions agricoles. Le Parlement devrait décider de ses priorités sur le budget pluriannuel de l’Union. Celles-ci seront transmises à la Commission européenne pour qu’elles soient incluses au projet de budget. Durant l’actuel exercice financier pluriannuel 2021 – 2027, la Roumanie bénéficie de quelque 46 milliards d’euros, auxquels s’ajoutent les montants du Plan national de relance et de résilience.

     

    Pléthore de candidats aux élections présidentielles

     

    Le Roumain, Mircea Geoană a démissionné de ses fonctions d’adjoint au Secrétaire général de l’OTAN. C’est la fin d’un mandat de cinq ans, marqué par la guerre en Ukraine et par le retrait des troupes alliées déployés en Afghanistan. M Geoana a déclaré dans une interview pour la Radio publique roumaine qu’il continuerait à utiliser son influence pour promouvoir des Roumains dans des institutions et organisations internationales, y compris au sein de l’OTAN. L’ex responsable a avoué qu’il souhaitait depuis pas mal de temps revenir sur la scène politique nationale. Et d’ailleurs, la presse anticipait cette annonce depuis un peu plus de deux ans et tablait sur une candidature indépendante de M Geoana aux élections présidentielles à la fin de cette année. Ancien ambassadeur de Roumanie aux Etats Unis, ex-ministre des Affaires Etrangères et ancien chef de file des sociaux-démocrates, M Geoana s’était déjà porté candidat aux présidentielles en 2009, lorsqu’il a perdu la finale contre Traian Basescu. Parmi les autres prétendants à la plus importante fonction de l’Etat roumain figurent tous les leaders des partis présents au Parlement roumain.

  • La semaine du 26 août au 1er septembre 2024

    La semaine du 26 août au 1er septembre 2024

     Une année électorale complète

     

    Le gouvernement roumain a adopté le calendrier des élections présidentielles de cette année. Le premier tour est prévu le 24 novembre et le second, le 8 décembre. La semaine dernière, l’Exécutif a fixé aussi le calendrier des prochaines élections législatives qui auront lieu le 1er décembre, le jour même de la Fête nationale de la Roumanie. Cette année, la Roumanie a organisé déjà les élections euro-parlementaires et locales. Les candidats du PSD et du PNL, principaux partis au pouvoir en Roumanie, Marcel Ciolacu et respectivement Nicolae Ciuca sont crédités par les sondages d’opinion des meilleures chances d’entrer au deuxième tour des présidentielles, selon une enquête CURS menée du 6 au 22 août. Quant aux législatives, le PSD est en tête des préférences électorales, suivi par le PNL, partenaire de la coalition gouvernementale. L’actuelle coalition pourrait fonctionner à l’avenir aussi, opine le chef du gouvernement, Marcel Ciolacu, chef de file du PSD. A ses dires, le futur cabinet pourra recevoir son investiture avant Noël, le 23 décembre. Et Marcel Ciolacu d’ajouter que malgré les déclarations acides venues des deux côtés dans le contexte du lancement des candidatures pour le scrutin présidentiel, le gouvernement continuera à travailler sous la forme actuelle jusqu’aux éléctions générales. Le premier ministre a fait savoir que la seule cohabitation que son parti envisage est avec le PNL. Le responsable libéral, Nicolae Ciuca, a plaidé lui aussi pour la poursuite de l’actuelle gouvernance, quoi qu’il arrive au sein de la coalition.

     

    La réforme des retraites dans le chaos

     

    Cette semaine s’est déroulée dans le contexte des bouleversements provoqués par la nouvelle augmentation des retraites. Décidée afin de résoudre les iniquités du système, la revalorisation des pensions de retraite a provoqué le mécontentement des centaines de milliers de personnes qui se sont retrouvées avec moins d’argent qu’avant. Certaines catégories de retraités affirment que suite à la revalorisation, ils devront laisser couler pas mal d’années avant de bénéficier des sommes indexées. Effrayés, ils craignent une diminution de leurs revenus, malgré les déclarations ministérielles qui tentent de les convaincre qu’aucune retraite ne diminuera. Les seniors dénoncent aussi des calculs erronés. Ce qui est plus est, la nouvelle loi ne porte pas atteinte aux régimes spéciaux de retraite. Pour apaiser les tensions, à partir du 1er octobre, le seuil à partir duquel une retraite est frappée d’impôts passera de 2000 lei, soit 400 euros à 3000 lei, soit 600 euros, a fait savoir la ministre du Travail Simona Bucura-Oprescu. Reste à voir l’impact de cette revalorization des retraites sur le résultat des prochaines élections.

     

    Le déficit budgétaire au-delà des prévisions

     

    Le déficit budgétaire en Roumanie s’est élevé en juillet, à 4% du PIB, informe le Ministère roumain des Finances. Un examen de l’exécution budgétaire montre que l’Etat a enregistré dans l’intervalle janvier-juillet, plus de 331 milliards de lei de recettes, soit plus de 66 milliards d’euros, de 15% de plus que durant la même période de 2023. Les dépenses, elles, ont augmenté de plus de 23%, pour dépasser les 402 milliards de lei, soit plus de 80 milliards d’euros. Rappelons que le budget 2024 table sur un déficit de 5% du PIB. Par ailleurs, le ministre des Investissements et des Projets européens, Adrian Câciu, a annoncé que durant la construction budgétaire 2014-2020, la Roumanie a bénéficié de 24 milliards d’euros versés par le fonds de cohésion et son degré d’absorption fut de 99%.

      

    Canicule et sécheresse

     

    Les agriculteurs roumains dont les récoltes ont été détruites par la sécheresse se verront offrir des compensations de la part du gouvernement. Les mesures seront adoptées la semaine prochaine et visent le versement des fonds agricoles, parallèlement à la mise en place d’un mécanisme d’assurance pour les cultures d’automne et de printemps. Le ministre de l’Agriculture, Florin Barbu, a précisé que les cultivateurs roumains se verront allouer jusqu’à 600 euros pour chaque hectare compromis, ce qui permettra le déblocage des fonds pour les crédits réservés aux fermiers. Les fonds agricoles seront versés du budget national, auquel s’ajoute une enveloppe de 17 millions d’euros provenant du fond de capital risque européen. Par ailleurs, un schéma d’aide publique intitulée « Le crédit du fermier » sera supplémenté de 400 millions de lei, soit 80 millions d’euros. La sécheresse pépologique s’est installé en Roumanie dans plusieurs régions, conséquence d’un été particulièrement chaud et aride.

     

    Deux bonnes nouvelles

     

    La Roumanie a reçu officiellement l’avis positif de l’OCDE dans le domaine de la concurrence, un nouveau pas sur la voie de l’intégration à l’Organisation pour la coopération et le développement économique. Selon un communiqué du Conseil pour la Concurrence, l’avis a été émis lors de la finalisation d’un processus d’évaluation des activités déroulées par la Roumanie dans l’intervalle 2018-2022. Durant le processus d’évaluation, le Conseil a été tenu pour démontrer que sa manière d’agir respecte les exigences internationales et tient compte des recommandations. La Roumanie considère comme prioritaire son adhésion à l’OCDE, troisième grand objectif du pays après l’intégration à l’OTAN et l’UE. Par ailleurs, l’administration américaine de Washington devrait annoncer le 15 octobre une décision de levée des visas pour les Roumains souhaitant voyager aux Etats-Unis. La décision s’appliquerait à partir de l’année prochaine, informent des sources gouvernementales de Bucarest. (trad. Ioana Stancescu)

  • La semaine du 19 au 25 août 2024

    La semaine du 19 au 25 août 2024

     Le calendrier des élections en Roumanie

    Le gouvernement de Bucarest a établi cette semaine le calendrier des élections législatives prévues pour le 1er décembre, jour de la fête nationale de Roumanie. La campagne électorale débutera le 1er novembre et se terminera dans la matinée du 30 novembre. Dans le pays, les Roumains pourront voter le 1er décembre, de 7h00 à 21h00, tandis que dans la diaspora, le vote débutera le 30 novembre, à 7h00, heure locale et se terminera le 1er décembre, à 21h00 locale. Alors que les élections présidentielles auront lieu en Roumanie vers la fin de l’année, la liste des candidats commence progressivement à être complétée. L’un des candidats à la plus haute fonction de l’Etat est le Premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu, qui a récemment annoncé sa participation à la course à la présidentielle. Le président du Sénat, le libéral Nicolae Ciucă, s’est déclaré convaincu qu’il parviendrait au second tour avec le leader du Parti Social-Démocrate. Parmi ceux qui ont jusqu’à présent annoncé leur intention de se présenter aux élections figurent la présidente de l’Union Sauvez la Roumanie Elena Lasconi, le chef de l’Alliance pour l’Union des Roumains George Simion et l’eurodéputée Diana Iovanovici Şoşoacă.

     

    La proposition de la Roumanie pour le poste de commissaire à la Commission européenne

    Le Premier ministre Marcel Ciolacu a annoncé qu’il proposerait comme commissaire européen roumain le social-démocrate Victor Negrescu, vice-président du Parlement européen et négociateur en chef du Parlement pour le budget de l’Union pour 2025. L’annonce a été faite à Bruxelles, où le Premier ministre s’est entretenu avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui est en pleine négociation avec les groupes politiques européens pour la configuration du futur exécutif communautaire et pour les membres qui occuperont les postes de commissaires. Marcel Ciolacu a déclaré qu’il penchait pour un portefeuille économique pertinent dans la future configuration de la Commission. Le Premier ministre a également discuté avec la présidente de la Commission européenne de la renégociation du Plan National de Relance et de Résilience, ainsi que du futur accord sur la réduction du déficit budgétaire.

     

    Majoration des pensions de retraite

    Depuis ce lundi en Roumanie les retraités du système public ont commencé à recevoir les décisions de recalcule de leurs pensions de retraite sur la base d’une nouvelle loi qui se veut réparatrice et équitable. Dans la plupart des cas, les retraités recevront des pensions de retraite plus élevées à partir de septembre prochain. Et pourtant certains retraités verront leurs pensions diminuer, mais – promettent les gouverneurs – uniquement sur le papier, car ils continueront à recevoir la même somme qu’auparavant. Dans les prochains jours, un document officiel sera envoyé aux retraités du système public pour des clarifications. Selon ce document, quel que soit le calcul sur papier, le montant de la pension de retraite perçu ne sera pas inférieur à celui d’avant le recalcule. Des centaines de retraités se sont plaints des décisions de recalcule qu’ils ont reçues, et qui, à leur avis, ne reflètent pas la valeur réelle de la période pendant laquelle ils ont été employés. Ceux qui ont reçu des décisions de recalcule stipulant des montants de la pension inférieures à ceux qu’ils recevraient avant le recalcule doivent savoir qu’ils conserveront le revenu actuel non indexé pendant une période plus longue, c’est-à-dire jusqu’à ce qu’après l’indexation du point de référence, le montant de la pension de retraite recalculé dépasse celui qu’ils reçoivent maintenant.

     

    Perspectives économiques en berne ?

    Cette année, la Roumanie pourrait connaitre une croissance économique inférieure à celle sur laquelle table le Gouvernement de Bucarest, à savoir 3,4 % – avertit le Conseil Fiscal. Dans son rapport annuel, les responsables préviennent également que le taux du déficit budgétaire dépassera les 7% du PIB à la fin de l’année, Les calculs indiquent que le taux du déficit risque d’atteindre les 8 % du PIB, étant donné que la nouvelle loi sur les retraites générera des coûts supplémentaires dans le second semestre de l’année, auquel s’ajoutent les augmentations de salaire accordées dans le secteur public. Les représentants du Conseil avertissent que l’on a besoin de politiques suffisamment concrètes et crédibles, qui soutiendraient la réalisation de l’assainissement fiscal et budgétaire à moyen terme en ce qui concerne les recettes, mais aussi l’augmentation du niveau du recouvrement,

     

    L’avenir de la compagnie aérienne Tarom

    La compagnie nationale Tarom, détenue par l’Etat roumain, fait des efforts pour survivre. Ces six dernières années, les pertes ont atteint presque 300 millions d’euros ce qui représente un trou financier de 55 millions d’euros par an. L’année dernière, suite aux efforts de redressement, les pertes ont chuté à 18 millions d’euros et pour cette année, la compagnie espère un léger profit. Le PDG par intérim de Tarom, Costin Iordache, affirme que la restructuration sera terminée cette année, après que Tarom a bénéficié en avril d’une aide d’état approuvée par la Commission européenne. Elle vient de vendre les droits d’effectuer des courses vers l’aéroport de Londres Heathrow, elle vendra 4 avions Airbus 318 et achètera l’année prochaine des Boeings 737 Max8, pour moderniser sa flotte. Les nouveaux avions arriveront en Roumanie début 2025. La relance de la compagnie Tarom a lieu dans le contexte où le nombre de voyageurs enregistrés sur les aéroports roumains est à la hausse par rapport aux années précédentes

     

    La Roumanie achète des missiles américains

    Les États-Unis ont approuvé la vente à la Roumanie de missiles compatibles avec l’avion F16, a rapporté la mission diplomatique américaine à Bucarest. La vente initiale est évaluée à environ 180 millions de dollars, avec l’option d’acheter des missiles supplémentaires. Cette vente contribue à l’effort de modernisation de l’armée de l’air roumaine. Les missiles sont également compatibles avec d’autres avions de l’OTAN et des États-Unis, notamment le F35.

  • La semaine du 12 au 18 août 2024

    La semaine du 12 au 18 août 2024

    La Journée de la Marine roumaine

    La Roumanie a marqué jeudi la Journée de la Marine, par des cérémonies organisées dans les villes ports sur le Danube et à la mer Noire. La parade la plus impressionnante a eu lieu à Constanta, en présence du chef de l’Etat, Klaus Iohannis, du président du Sénat, Nicolae Ciuca et des ministres de la Défense et des Affaires Intérieures. Des milliers de spectateurs ont applaudi le défilé naval ayant mobilisé plus de 2000 marins roumains et des forces alliées déployées en Roumanie, appuyés par 15 navires fluviomaritimes et de défense côtière, plusieurs avions de combat F16, deux avions de patrouille américain et français, des hélicoptères Puma et des parachutistes.  Dans son discours, le chef de l’Etat a rappelé que les alliés considèrent la Roumanie comme un pilier solide de sécurité régionale qui a une contribution majeure au processus de consolidation de la posture de défense et de dissuasion de l’OTAN sur son flanc est. Et lui d’ajouter que malgré les nombreux défis de sécurité qui surgissent dans le contexte de l’actuelle guerre en Ukraine, la Roumanie reste un pays stable, capable de protéger ses citoyens devant les menaces potentielles. A l’occasion de la Journée de la Marine, Klaus Iohannis a transmis aux marins que leur dévouement, leur ténacité et leur capacité de sacrifice représentent un exemple d’excellence qui fait des Forces navales roumaine un symbole de la résilience et de la force nationale.

     

    Les sapeurs-pompiers roumains luttent contre les incendies déclarés en Grèce et en Albanie

    Un deuxième contingent de 40 sapeurs-pompiers roumains, appuyés par deux avions et deux camions citernes d’une capacité de 3000 litres est arrivé mardi en Grèce pour soutenir les efforts de lutte contre les incendies qui dévorent la région d’Attique à 40 kilomètres d’Athènes. Ils ont contribué aussi à maitriser au bout de trois jours de lutte contre les flammes un incendie déclaré près de la capitale grecque. Lundi, l’Inspection générale pour les situations d’urgence a déclaré qu’un des pompiers roumains a souffert des blessures légères au niveau du visage. Les missions des sapeurs-pompiers roumains se poursuivent en fonction de la situation sur le terrain. En Grèce, des localités entières ont été évacuées. Les météorologues ont placé de nombreuses régions en alerte rouge aux incendies en raison des températures de 40 degrés et des vents très forts. Par ailleurs, deux avions roumains sont intervenus depuis mercredi, en Albanie, en proie à des violents incendies de forêt. Selon un communiqué du Ministère roumain de la Défense, il s’agit d’un avion de lutte contre les incendies Spartan et d’un avion Hercules censé offrir de soutien logistique.

     

    Une enquête dans une affaire de décès suspects dans un hôpital de Bucarest

    Le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a envoyé son organisme de contrôle au Ministère de la Santé pour examiner la manière dont l’institution a mené des vérifications à l’Hôpital des urgences Sf. Pantelimon de Bucarest, après qu’une infirmière de l’unité de soins intensifs eut signalé plusieurs décès suspects. L’enquête n’a révélé que des problèmes de communication. Mercredi, le chef de l’organisme du Contrôle du Ministère de la Santé, Sorin Luca, a démissionné dans le contexte d’une enquête déclenchée par les procureurs et de l’arrestation de deux médecins de l’unité des soins intensifs. Les médecins sont accusés d’avoir provoqué la mort volontaire d’au moins un patient en état critique.

     

    Des équipes roumaines de football dans des compétitions européennes

    Le club vice-champion de Roumanie au football, CFR Cluj, s’est qualifié dans les play-offs de la Conférence League, après avoir vaincu les Israéliens de Maccabi Petah Tikva. Le prochain match, les Tricolores roumains le joueront contre les Cypriotes de Pafos FC. Mercredi, l’équipe ayant remporté la coupe de Roumanie au football, Corvinul Hunedoara a perdu sur le score de 6 à 1 face au club FC Astana du Kazakhstan. Quant à la championne en titre de la Roumanie, FCSB, celle-ci a été éliminée de la Ligue des Champions par les Tchèques de Sparta Prague. Elle jouera pourtant dans les play-offs d’Europa League contre les Autrichiens de LASK Linz. Par ailleurs, le Comité olympique et sportif roumain a annoncé mercredi, dans un communiqué, avoir reçu la médaille de bronze qui revient à la gymnaste Ana Maria Barbosu. Samedi dernier, dernier jour des Jeux olympiques, le Tribunal arbitral du sport (TAS) a décidé que la médaille de bronze au sol des Jeux olympiques de Paris reviendrait à Ana Maria Bărbosu, suite à l’appel de la Fédération roumaine de gymnastique et du Comité olympique et sportif roumain. Une autre gymnaste roumaine, Sabrina Voinea, n’a quant à elle pas reçu de réponse favorable à sa procédure d’appel contre sa disqualification et termine 4e dans le classement final. Cette décision a provoqué des changements dans le classement décidé par les arbitres. Classée initialement en troisième position, l’Américaine, Jordan Chiles, a été obligée de remettre la médaille à la Roumaine. La Roumanie s’est classée en 23ème position aux JO de Paris, avec un palmarès de neuf médailles dont trois d’or, quatre d’argent et deux de bronze.

  • La semaine du 4 à 10 août 2024

    La semaine du 4 à 10 août 2024

    Inter-connecteur gazier entre la Roumanie et la Serbie

    Le ministre roumain de l’énergie, Sebastian Burduja et la ministre des mines et de l’énergie de la Serbie voisine Dubravka Dedovic Handanovic ont signé en début de semaine un mémorandum d’entente visant le Projet de construction de l’inter-connecteur gazier entre la Roumanie et la Serbie. Les deux Etats s’engagent à redoubler d’efforts pour démarrer la construction proprement dite de l’inter connecteur l’année prochaine et l’investissement devrait s’achever à l’horizon 2028. Le projet constitue un pas majeur pour la consolidation de la sécurité énergétique des deux Etats et pour l’intégration régionale des marchés par la diversification des routes d’approvisionnement. Aux dires du ministre Burduja, grâce à cet investissement, la Roumanie obtiendra des bénéfices pour tous les Roumains : un marché compétitif, qui produira le prix le plus bas pour les consommateurs, la sécurité énergétique, l’intégration des systèmes énergétiques et la diversification des sources d’approvisionnement. Le projet aura comme résultat la connexion des systèmes de transport du gaz de Serbie au gazoduc BRUA de Roumanie.

     

    Deux femmes médecins spécialisées mises en détention pour homicide volontaire

    La Justice a accepté la demande des procureurs de mettre en détention provisoire pendant 30 jours deux femmes médecins spécialistes d’un hôpital de Bucarest, accusées d’avoir intentionnellement causé la mort d’un patient hospitalisé dans la section de soins intensifs. Selon des sources judiciaires le patient âgé de 54 ans, en état grave, a subi un arrêt cardio-respiratoire après que les deux femmes aient réduit sa dose de noradrénaline, une substance essentielle, ayant pour rôle de booster la tension artérielle. Dans la même affaire, une aide soignante a été accusée de faux témoignage. Les procureurs ont ouvert un dossier pénal d’homicide volontaire après avoir reçu en avril une notification d’une infirmière de l’hôpital qui évoquait le décès de 17 patients du 4 au 7 avril dans le département de soins intensifs.

     

    Les autorités réagissent aux plaintes de harcèlement sexuel en milieu universitaire

    Le gouvernement de Bucarest a décidé de modifier la législation sur le harcèlement sexuel pour permettre les plaintes anonymes et d’adopter des mesures pour protéger les victimes. C’est la réaction des autorités aux situations signalées récemment dans plusieurs universités de Roumanie. D’anciennes étudiantes ont lancé des accusations de harcèlement sexuel dans l’espace public contre trois professeurs d’université, et des dossiers pénaux ont été ouverts à leur encontre. Un de ces proffeseurs, Alfred Bulai, ancien enseignant à l’Ecole Supérieure de Sciences Politiques et Administratives, a été démis de ses fonctions par la direction de la faculté, tandis que les deux autres – à savoir Dorin Ştefan Adam de l’Université d’Architecture de Bucarest et Marius Pieleanu, de l’Ecole Supérieure de Sciences Politiques et Administratives, ont eux-mêmes demandé la suspension de leur activité. Par ailleurs, la période de consultation publique sur le projet du ministère de l’Education concernant la réglementation des commissions d’éthique dans les Universités a été prolongée jusqu’au 23 août. Selon le document, les plaintes concernant des abus ou des violations d’autres règles peuvent également être soumises de manière anonyme à l’institution universitaire.

     

    Une nouvelle édition du programme « Start Up Nation – Roumanie »

    L’exécutif a approuvé jeudi dernier une nouvelle édition du programme « Start Up Nation – Roumanie », qui bénéficie d’un budget de près de 450 millions d’euros pour une période maximum de cinq ans. Le programme comporte deux stages dont le premier visant l’accès des jeunes de moins de 30 ans à des formations, et le second, destiné à ceux entre 30 et 35 ans qui souhaitent développer une entreprise. Start Up Nation est dédié aux jeunes entrepreneurs, ainsi qu’à ceux qui vivent dans des zones pauvres ou appartiennent à des catégories défavorisées. Le projet est coordonné par le ministère de l’Economie. Le ministre Radu Oprea, a déclaré que cette année, un montant plus élevé était alloué à chaque participant par rapport aux années précédentes. 80 % de ce montant provient de fonds européens tandis que 20 % du budget de l’Etat.

     

    Une nouvelle édition du festival UNTOLD

    Coup d’envoi à Cluj au nord-ouest de la Roumanie à la neuvième édition du festival UNTOLD. Pendant les quatre jours du festival, plus de 250 artistes de Roumanie et du monde entier se produiront sur les huit scènes de l’événement. Parmi eux l’on retrouve des artistes célèbres qui se sont déjà produits en Roumanie, tels la légende du pop rock Lenny Kravitz ou le DJ Salvatore Ganacci, mais aussi certains qui font leur première en Roumanie, tels le britannique Sam Smith ou Burna Boy – à savoir le seul artiste africain à avoir déroulé deux événements à guichets fermés pendant deux années consécutives, au London Stadium. UNTOLD, soit le festival en 3ème position au classement des 100 plus grands festivals, attire chaque année des fans du monde entier.

     

    Les sportifs roumains aux Jeux Olympiques

    La Roumanie a jusqu’à présent décroché huit médailles aux Jeux olympiques d’été de Paris : soit trois d’or, quatre d’argent et une de bronze.

    Le nageur David Popovici en 200 mètres nage libre, les rameurs Andrei Cornea et Marian Enache en deux de couple masculin et l’équipage féminin de huit de pointe avec barreuse (Maria Magdalena Rusu, Roxana Anghel, Ancuța Bodnar, Maria Lehaci, Adriana Adam, Amalia Bereş, Ioana Vrînceanu, Simona Radiş, Victoria Stefania Petreanu) ont décroché l’or.

    Ioana Vrînceanu et Roxana Anghel en deux de pointe féminin, Gianina van Groningen et Ionela Cozmiuc en deux de couple féminin poids léger, ainsi que l’haltérophile Mihaela Valentina Cambei aux -49 kg ont remporté l’argent.

    David Popovici a décroché la médaille de bronze de l’épreuve de 100 m nage libre.

  • La semaine du 29 juilet au 03 août

    La semaine du 29 juilet au 03 août

    Des accusations de harcèlement sexuel dans le milieu universitaire

     

    Le ministère roumain de l’éducation a ordonné des vérifications dans les établissements d’enseignement supérieur sur les cas impliquant des accusations de harcèlement sexuel et le Conseil national des rectrices et des recteurs élaborera un guide de bonnes pratiques sur le comportement à aborder en milieu universitaire. Ces mesures ont été annoncées après que plusieurs étudiantes ont affirmé dans l’espace public, ces derniers jours, avoir été victimes d’abus sexuels de la part de leurs professeurs et que personne n’a rien fait, même si les dérapages étaient connus. Jusqu’à présent, trois noms ont été cités dans la presse et sur les réseaux sociaux : les sociologues Alfred Bulai et Marius Pieleanu, de l’Ecole nationale de sciences politiques et administratives et Dorin Ştefan Adam, de l’Université d’Architecture de Bucarest. Le sociologue Alfred Bulai nie les allégations mais a demandé à prendre sa retraite. L’Institut de sciences politiques l’a suspendu de ses fonctions de directeur du département de sociologie et il n’enseignera plus pendant que le comité d’éthique de l’université mène une enquête interne. Entre-temps, au moins dix personnes ont envoyé des courriels au bureau du procureur public au sujet de son comportement.

     

    Le professeur Marius Pieleanu, également employé de l’institut de sciences politiques, a quant à lui été accusé de harcèlement sexuel par l’ancienne ministre de la justice Ana Birchall, mais le ministère public affirme n’avoir reçu aucune plainte dans cette affaire. Le professeur Ștefan Adam, de l’université d’architecture de Bucarest, a lui-même demandé à être suspendu de ses fonctions après que plusieurs étudiantes l’ont accusé de leur avoir envoyé des messages indécents et des photos de lui nu. Par ailleurs, le Corps du contrôle du Ministère de la Culture se rendra au Musée national des Beaux-Arts de Bucarest après avoir été informé par écrit sur des actions qui peuvent passer pour des actes de harcèlement sexuel.

     

    Lors d’une réunion gouvernementale jeudi, le premier ministre Marcel Ciolacu a précisé que de telles situations ne peuvent pas être tolérées, quel que soit le nom de l’agresseur. La ministre de l’Education, Ligia Deca, a quant à elle affirmé que des mesures seront adoptées, y compris une prévoyant que les accusations arrivent, même anonymes, directement sur la table des procureurs. La ministre des affaires familiales, Natalia Intotero, a encouragé tous ceux qui subissent du harcèlement sous toutes ces formes à annoncer immédiatement les autorités.

     

    Les sapeurs-pompiers roumains déployés en Grèce

     

    Les appels reçus par les sapeurs-pompiers roumains qui doivent venir en aide à leurs confrères européens prouvent que le mécanisme de protection civile fonctionne. C’est ce qu’a déclaré le ministre roumain de l’Intérieur, Cătălin Predoiu, après qu’une brigade roumaine est partie lutter contre les flammes en Grèce. L’actuelle mission des sapeurs-pompiers roumains se déroule dans le cadre du Mécanisme européen de protection civile financé par l’UE. Une première unité de 40 pompiers appuyés par 8 moyens techniques est partie en Grèce soutenir les autorités locales à mieux lutter contre les incendies de végétation. Deux autres contingents la remplaceront dans les semaines à venir. C’est la quatrième fois que les pompiers roumains interviennent en Grèce.

     

    De nouveaux sites roumains au Patrimoine de l’Unesco

     

    L’ensemble monumental « L’avenue des héros », de Targu Jiu, un des chefs-d’œuvre du sculpteur roumain Constantin Brâncuşi et les frontières de l’Empire romain – Dacie figurent désormais sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. La décision a été prise par consensus par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 46e session à New Delhi, en Inde. L’ensemble monumental de Târgu Jiu « l’Avenue des Héros » fut créé en 1937-1938 par Constantin Brâncuși et il comporte la Colonne sans fin qui commémore ceux qui sont morts en défendant la ville pendant la Première Guerre mondiale, la Porte du baiser et la Table du silence, entourée par 12 chaises rondes et 30 carrés qui forment un socle. L’ensemble marque un tournant dans l’histoire de l’art moderne, notamment dans celle de la sculpture monumentale. Quant aux Frontières de l’Empire romain- Dacie, le bien comprend 285 éléments constitutifs parsemés tout au long d’un millier de kilomètres qui traversent 16 départements de Roumanie et représente la frontière terrestre la plus longue et la plus complexe d’une ancienne province romaine en Europe. 9 autres objectifs roumains figurent sur la liste du Patrimoine immatériel de l’UNESCO.

     

    La Roumanie aux JO de Paris 

     

    Une semaine après le début des JO de Paris, la Roumanie a dans son palmarès 6 médailles, dont deux en or, trois en argent et une en bronze. Agé de 19 ans seulement, le nageur roumain David Popovici a gagné la finale de 200 mètres nage libre et a fini troisième la course de 100 mètres nage libre. Au tableau des épreuves d’aviron, Andrei Cornea et Marian Enache ont décroché la médaille d’or du concours de deux de couples messieurs, tandis que leurs compatriotes Ancuţa Bodnar et Simona Radiș ont fini deuxième la course de deux de couple femmes. Ioana Vrînceanu et Roxana Anghel onbt remporté l’argent en deux de pointe féminin alors que Gianina van Groningen et Ionela Cozmiuc ont remporté également l’argent en deux de double féminin, poids léger. La délégation roumaine comporte 106 sportifs qui participent à 18 disciplines sportives.

     

     

  • La semaine du 22 au 28 juillet 2024

    La semaine du 22 au 28 juillet 2024

    La réunion de la diplomatie roumaine.

    « La Roumanie est devenue cette dernière décennie un acteur régional, européen et international fiable, impliqué et respecté, un véritable fournisseur de stabilité et de sécurité ». C’est ce qu’a affirmé le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, à l’occasion de la Réunion annuelle de la diplomatie roumaine, déroulée deux jours durant, à Bucarest, en présence des chefs des missions diplomatiques, des offices consulaires et des antennes de l’Institut culturel roumain. La Roumanie s’est fixé comme priorité le renforcement de son rôle au sein de l’UE et de l’OTAN, la consolidation du partenariat stratégique avec les Etats-Unis et la diversification du dialogue avec tous les pays partenaires, a ajouté M. Iohannis. Et de préciser que le pays reste aussi bien un partisan du processus d’élargissement de l’UE, qu’un des membres de l’Alliance de l’Atlantique Nord qui joue un rôle constructif, tout en étant un facteur d’équilibre, de sécurité et de stabilité dans la région. Les pourparlers de Bucarest ont porté aussi sur le souhait de la Roumanie de voir les contrôles levés à ses frontières terrestres aussi, pour adhérer entièrement à l’Espace Schengen. Le pays espère rejoindre aussi l’OCDE, a rappelé Klaus Iohannis, qui a plaidé pour un effort international supplémentaire censé permettre la finalisation du processus d’adhésion le plus vite possible.

    La Roumanie et le passage à l’énergie verte

    « Ce n’est que grâce à la sécurité énergétique, par le biais d’une énergie aux tarifs accessible aussi bien pour l’économie que pour les consommateurs, et à la compétitivité économique que la Roumanie pourra faire le pas décisif vers le prochain objectif essentiel : produire de l’énergie verte ». C’est ce qu’a affirmé le premier ministre roumain Marcel Ciolacu, à l’occasion de la réunion du Partenariat pour la coopération transatlantique en matière d’énergie et de climat, déroulée ces mardi et mercredi à Bucarest, en présence des représentants du secteur public et privé de tous les Etats d’Europe et des Etats-Unis. La Roumanie renforce ses capacités d’interconnexion avec tous les Etats voisins, c’est-à-dire avec la Bulgarie et la Grèce, mais aussi avec la Turquie, l’Azerbaïdjan et la Géorgie, a déclaré Marcel Ciolacu. Selon lui, Bucarest investit dans de nouvelles capacités de production énergétique de sources renouvelables et cherche à doubler sa capacité nucléaire. Le chef du gouvernement a évoqué le projet d’extraction gazière Neptun Deep, en mer Noire, censé doubler la capacité de production du pays qui deviendra, de cette manière, le plus grand producteur gazier en Europe à l’horizon 2027. Il a souligné l’appui que les Etats Unis accordent aux projets énergétiques stratégiques développés par la Roumanie dans le domaine nucléaire. D’ailleurs, en marge du forum de Bucarest, l’entreprise Nuclearelectrica et deux entreprises américaines ont signé un partenariat par lequel une ancienne centrale électrique au charbon est transformée en centrale nucléaire moderne.

    Des débris de drones en Roumanie

    Suite aux frappes russes menées dans la nuit de mardi à mercredi contre l’infrastructure civile et portuaire ukrainienne, des débris de drone russe ont été retrouvés près de la localité roumaine de Plauru, dans le département de Tulcea, a informé le Ministère roumain de la Défense. Trois autres drones sont entrés dans l’espace roumain jeudi dans la nuit quand la Russie a repris ses attaques. La population du département de Tulcea a été informée par des messages d’alerte sur le risque de chute de débris de drone. Des avions des Forces aériennes roumaines ont survolé l’espace aérien pour surveiller la situation. Le chargé des affaires de l’Ambassade russe à Bucarest a été convoqué par le Ministère roumain des Affaires Etrangères qui a qualifié les frappes aériennes d’irresponsables. En parlant de cet incident, l’OTAN a affirmé ne voir aucun signe d’agression voulue de la part de Moscou envers la Roumanie.

    La sécheresse sévit en Roumanie

    La sécheresse sévère qui s’est installée dernièrement en Roumanie a entraîné des coupures d’eau dans des centaines de localités. Dans une tentative de venir en aide aux explorateurs agricoles en détresse, les autorités sont intervenues auprès des banques pour les faire accepter soit un retard des paiements des dettes, soit des prêts à taux préférentiels. Tout cela dans le contexte où la sécheresse a détruit presque deux millions d’hectares de maïs et de tournesol et une centaine de milliers d’hectares de colza et de blé. Malheureusement, les prévisions ne sont pas bonnes, puisque dans 40 bassins d’accumulation, le taux de remplissage est tombé légèrement en dessous de 80%. Cette tendance à la baisse se maintiendra dans les prochaines semaines aussi, s’alertent les représentants des Eaux roumaines qui estime que le débit du Danube à son entrée en Roumanie est bien inférieur à la moyenne pluriannuelle pour le mois de juillet. En revanche, la centrale nucléaire de Cernavoda fonctionne à sa capacité normale.

    La Roumanie aux JO de Paris

    « La participation de la Roumanie aux JO est une raison de fierté pour tous les Roumains. Je suis persuadé que les jours pleins d’émotion des compétitions nous rapprocheront les uns des autres. Le sport fait partie de ce que nous, en tant que nation, nous représentons, de cette identité construite depuis plus d’un siècle, avec des résultats considérés, de nos jours encore, comme des repères internationaux ». C’est ce qu’a déclaré le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, lors de l’inauguration jeudi à l’Ambassade roumaine de Paris, de la Maison de la Roumanie, à la veille de la cérémonie d’ouverture des JO. « Les sportifs inscrits dans les compétitions ont le devoir de continuer l’histoire de la première médaille remportée par notre pays lors de la première édition des Jeux olympiques de 1924, déroulée toujours à Paris », a précisé pour sa part le président du Comité olympique et sportif roumain, Mihai Covaliu. « Je ne saurais m’empêcher de penser qu’il y a cent ans, toujours à Paris, la Roumanie a ouvert la voie de ses succès sportifs en remportant une première médaille de bronze. Or nous, aujourd’hui, nous avons la mission de poursuivre cette belle histoire, de rajouter au palmarès national d’autres médailles olympiques étincelantes et de nous réjouir de cette belle édition des JO ». La délégation roumaine de Paris comporte 106 sportifs.

  • La semaine du 15 au 21 juillet 2024

    La semaine du 15 au 21 juillet 2024

    Une vague de chaleur record a déferlé sur la Roumanie

    La Roumanie a connu dernièrement la plus longue vague de chaleur jamais enregistrée dans le pays. Jeudi ce fut le dernier jour de vigilance rouge canicule qui a touché cette semaine le sud de la Roumanie, y compris la capitale, Bucarest. Plusieurs jours durant, les températures maximales ont dépassé les 40 degrés dans la journée et ne sont pas descendues en dessous de 25 degrés, la nuit. L’indice de chaleur humidex a été particulièrement élevé avec des effets négatifs sur la santé de Roumains. Des dizaines de milliers de personnes de Roumanie ont nécessité une prise en charge médicale et plusieurs décès ont été enregistrés. Les habitants des centaines de localités en proie à la canicule ont éprouvé de problèmes pour se ravitailler en eau potable ce qui a poussé les autorités locales à réduire la consommation. La canicule a perturbé aussi le système énergétique et a provoqué des incendies de végétation sur des superficies considérables.

     

    Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, présent à la réunion de la CPE

    Présent à la quatrième réunion de la Communauté politique européenne, organisée en Grande Bretagne, le président roumain, Klaus Iohannis a plaidé jeudi pour une coopération renforcée dans le domaine énergétique et pour la poursuite de l’aide accordée à l’Ukraine.  Le dignitaire roumain a expliqué à ses homologues de plus de 40 pays, présents sur place, que les démarches de consolidation de la coopération dans le domaine énergétique et de la connectivité représentent des objectifs essentiels pour renforcer la résilience nationale et européenne, dans un contexte marqué par des changements climatiques et une situation politique problématique, comme celle d’Ukraine, qui a reconfirmé la nécessité de limiter les dépendances stratégiques. Klaus Iohannis a mis en évidence les efforts menés par la Roumanie dans tous les domaines mentionnés, tout comme son rôle au niveau régional. Le chef de l’Etat roumain a insisté aussi sur la nécessité d’un renforcement des connexions énergétiques en Roumanie et dans la région, parallèlement au développement de l’infrastructure énergétique afin de contribuer à l’indépendance énergétique européenne. Une entrevue des leaders de Roumanie, de Grande Bretagne, de  Pologne, de  France et d’Allemagne avec la présidente moldave, Maia Sandu a eu lieu en marge de la réunion de la Communauté politique européenne. Les responsables européens ont réitéré leur soutien aux objectifs de paix, prospérité et démocratie de la République de Moldova.

     

    Deux Roumains parmi les vice-présidents du Parlement européen

    Deux Roumains figurent parmi les 14 vice-présidents du nouveau Parlement européen. Il s’agit de Victor Negrescu, de la part du groupe des Socialistes démocrates et de Nicolae Stefanuta, de la part des Verts. Les deux ont joui du soutien de la majorité parlementaire formée autour des populaires européens, des socialistes démocrates et des libéraux de Renew. Agé de 38 ans, Victor Negrescu a représenté la Roumanie au Parlement européen entre 2014-2017 et puis, depuis 2020 et jusqu’ présent. Il a été déjà questeur de l’Assemblée parlementaire. Nicolae Stefanuta est au Parlement européen depuis 2019. Il a remporté le mandat actuel en se présentant comme indépendant et il est affilié au groupe des Verts.

     

    Des mesures pour la régulation des ours en Roumanie

    Convoqué lundi en session extraordinaire, le plénum de la Chambre des députés de Bucarest a approuvé à une large majorité une proposition législative sur la régulation de la population d’ours, en Roumanie. Initié par l’UDMR, le projet autorise l’abattage en 2024 et 2025 de plus de 400 ours bruns. La démarche survient à la mort d’une randonneuse de 19 ans, tuée par un ours sur un trajet de montagne dans le département de Brasov. Le premier ministre, Marcel Ciolacu, a précisé que l’amendement de la loi en vigueur ne donnera pas libre cours à la chasse aux ours, comme accusent des organisations non gouvernementales. La proposition de loi souhaite combattre les dégâts que les ours provoquent et leurs attaques contre les humains, a précisé le chef du gouvernement. Le sénateur UDMR, Tánczos Barna, ancien ministre de l’Environnement, a quant à lui déclaré que le pays nécessite des mesures de régulation de ses populations d’ours, comme c’est le cas partout en Europe,  où ces animaux sauvages se font nombreux.

     

    Le chef de l’Etat roumain a reçu à Cotroceni la délégation roumaine qui participera aux JO de Paris

    Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a reçu mercredi, au Palais de Cotroceni, les sportifs qui représenteront la Roumanie aux Jeux Olympiques de Paris. Le président roumain a remis le drapeau national à la délégation formée de 107 sportifs et a rappelé les efforts, la passion et la détermination qui construisent la performance olympique. Précisons que la grande gymnaste roumaine, Nadia Comaneci, figure dans un album illustré consacré aux légendes des JO d’été et sorti quelques jours avant l’ouverture officielle de la compétition. Intitulé « Les derniers héros. 100 moments des légendes olympiques », l’album rend hommage aux sportifs exceptionnels et passent en revue les coups de cœur de l’histoire des Jeux olympiques d’été. Un tel moment c’est, bien évidemment, celui des JO de Montréal, en 1976, quand la gymnaste roumaine Nadia Comaneci, seulement 14 ans à l’époque, a obtenu le premier 10/10 de l’histoire de la gymnastique mondiale. Elle a terminé les JO de Montréal avec trois médailles d’or, une d’argent et une autre de bronze.

  • La semaine du 8 au 14 juillet 2024

    La semaine du 8 au 14 juillet 2024

    Un sommet de l’OTAN dominé par la situation en Ukraine

    Au sommet de l’OTAN de Washington, 5 leaders de l’OTAN, dont le chef de la Maison Blanche, Joe Biden, et le président roumain Klaus Iohannis, ont signé une déclaration commune portant sur un renforcement de la défense antiaérienne ukrainienne. Concrètement, les Etats-Unis, l’Allemagne et la Roumanie se sont engagés à livrer à l’Ukraine 5 systèmes de défense Patriot, auxquels s’ajoutent des composantes offertes par les Pays-Bas et un système de défense offert par l’Italie. « On fait tout cela : on aide l’Ukraine, on lui fait don des systèmes Patriot, on aide la République de Moldova, on aide les autres pays de la région, parce que nous pouvons le faire et parce que nous considérons que c’est la démarche correcte», a déclaré le président roumain Klaus Iohannis.  A son avis, si auparavant la Roumanie était un pays qui demandait des aides en tout genre, désormais elle est devenue un Etat qui a la force, l’énergie et les capacités d’exporter de la sécurité partout dans la région.

    Toujours à Washington, le chef de l’Etat roumain et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, ont signé un accord bilatéral de coopération dans le domaine de la sécurité. Il s’agit d’un document politique systématisant la coopération qui existe déjà entre les deux pays dans différents domaines et qui comporte aussi des aspects liés à l’engagement de Kiev de continuer les réformes nécessaires à son parcours européen et euro-atlantique, de respecter les droits des minorités nationales et de poursuivre la lutte contre la criminalité transfrontalière.

    Tout cela pour dire que l’aide accordée l’Ukraine a été le point central à l’agenda du sommet de l’OTAN à Washington. Les leaders des pays alliés ont décidé de débloquer une enveloppe d’au moins 40 milliards d’euros pour l’année prochaine et de « maintenir l’aide en matière de sécurité à un niveau durable, pour que l’Ukraine puisse gagner ».

     

    Des protestations à Bucarest

     En Roumanie, la semaine a débuté par une protestation plutôt inhabituelle, celle des  comptables, des économistes et des entrepreneurs. Sous le slogan « Fin au chaos dans l’administration fiscale », ceux-ci ont manifesté au centre-ville de la capitale pour dénoncer ce qu’ils ont appelé « la terreur fiscale » et les récentes mesures adoptées par les autorités en l’absence de toute consultation publique, mais avec un impact majeur sur l’ensemble de la société. Accusant les responsables de manque de transparence dans la prise de décisions, les protestataires ont affirmé que la mise en place des mécanismes fiscaux numériques obligatoires pour le suivi des factures, de la TVA et des transports de marchandises (e-factura, e-TVA, e-transport) – tout cela ne fait qu’alimenter la bureaucratie.

    Si la manifestation des comptables avait été annoncée à l’avance, tel ne fut pas le cas de la protestation des pilotes de la compagnie nationale aérienne TAROM. Lundi encore, à l’aéroport Henri Coanda, d’Otopeni, près de Bucarest, des dizaines de vols internes et internationaux ont été perturbés ou annulés après que plusieurs pilotes de la TAROM se sont déclarés inaptes au vol. Ce fut en fait une sorte de grève masquée, déclenchée de manière intempestive, qui a affecté de nombreux voyageurs et causé un nouveau préjudice à cette compagnie déjà en difficulté financière. Les vols ont repris comme prévu le lendemain, après un accord salarial conclu entre la direction de la TAROM et le personnel navigant. Présente à Bucarest, la commissaire européenne aux Transports, la Roumaine, Adina Valean, a attiré l’attention sur le fait que cette situation était de mauvais augure, étant donné que la compagnie bénéficie d’une aide d’Etat approuvée par la CE. D’ailleurs, la TAROM enregistre annuellement des pertes financières importantes, les analystes se demandant si les efforts de l’Etat de la sauver et de la réorganiser sont – oui ou non – en vain.

     

    Les transports en difficulté

    La circulation sur la route nationale DN7 appelée Valea Oltului, la Vallée de l’Olt (sud), l’une des routes les plus importantes de Roumanie, a été fermée à la circulation, à partir du 8 juillet, un mois durant, pour des travaux d’abattage d’arbres en vue de la construction de la future l’autoroute qui reliera les villes de Sibiu (centre) et Piteşti (sud). Bien que cette autoroute soit la plus attendue de Roumanie ces 3 dernières décennies, la fermeture de la principale artère qui traverse les Carpates Méridionales, assurant l’accès du sud au centre-ouest du pays a tout de suite porté ses fruits. Davantage d’embouteillages se sont produits sur la déjà surchargée route nationale DN 1 entre Bucarest et Ploiesti.

    Et ce n’est pas tout. Le pont dit « de l’amitié » reliant les villes roumaine de Giurgiu et bulgare de Ruse, sur le Danube, est depuis mercredi en travaux de réparation pour une période de deux ans. La zone de travaux réduira le pont à une seule voie et le passage sera géré par des feux temporaires. Les citoyens roumains sont encouragés à utiliser des routes alternatives pour passer la frontière avec la Bulgarie voisine. A noter qu’il s’agit d’un des points de passage de la frontière roumano-bulgare les plus fréquentés, la Bulgarie étant une destination privilégiée des touristes roumains, mais aussi un pays de transit vers la Grèce et la Turquie, deux autres destinations de vacances majeures pour les Roumains.

     

    Un décret controversé sur les tests antidrogue

    La circulation difficile n’est pas le seul mécontentement des chauffeurs roumains. Ceux-ci ont protesté cette semaine encore contre une décision gouvernementale concernant les tests antidrogue dont les résultats sont souvent faux-positifs ce qui autorise la police à suspendre leur permis de conduire. Sauf que, le temps d’attente pour obtenir le résultat d’une prise de sang est très long et en attendant le verdict, le chauffeur n’a plus le droit de reprendre le volant. Une ONG a même demandé que l’actuelle loi en vigueur soit annulée, puisque parfois, un simple cachet contre le rhume peut entraîner un résultat positif au test rapide antidrogue. Tout cela a soulevé un véritable tollé en Roumanie, si bien que le gouvernement a fini par modifier ce jeudi le Décret d’urgence portant sur les tests antidrogue appliqués aux chauffeurs. Désormais, les chauffeurs testés positifs à la drogue par la police ou qui refusent de se faire tester, se verront suspendre le permis de conduire, mais ils pourront le récupérer au bout de 3 jours, si les laboratoires de médecine légale n’offrent pas entre temps le résultat préliminaire des analyses de sang.

     

    Une vague de canicule sévit en Roumanie

    Une vague de chaleur extrême s’est installée cette semaine dans notre pays qui a connu l’alerte rouge à la canicule la plus répandue de son histoire, car visant trois quarts du territoire. Tout le long de la semaine, les températures maximales ont tourné autour des 39 degrés et le weekend est arrivé avec des maxima encore plus élevées, dépassant les 40 degrés. Si bien que le Gouvernement a demandé aux autorités locales d’être prêtes à intervenir de manière efficace si besoin est.

     

    Un début encourageant pour les clubs roumains de foot.

    Enfin, côté sport, nous avons de bonnes nouvelles. Après avoir fait une belle figure à l’EURO 2024 d’Allemagne, le football roumain s’est fait remarquer aussi dans les compétitions continentales grâce aux équipes de différents clubs. Par exemple, l’équipe du club champion de Roumanie, FCSB (Bucarest) a vaincu l’équipe championne de la république de San Marin, Virtus, par 7 buts à 1, mardi, au premier tour de la Ligue des Champions. En même temps, la championne en titre de la Coupe de la Roumanie, l’équipe Corvinul Hunedoara (centre-ouest) a battu par 4 buts à 0 l’équipe du club champion, Paksi de Hongrie, au premier tour des qualifications à la Ligue Europa. (trad. Valentina Beleavski)

  • La semaine du 1er au 07 juillet 2024

    La semaine du 1er au 07 juillet 2024

    Le calendrier des futures élections

     

    Les Roumains seront appelés aux urnes trois dimanches de suite. Le premier tour des présidentielles sera le 24 novembre, les élections législatives se dérouleront le 1er décembre, jour de la Fête nationale de la Roumanie et le calendrier électoral se terminera par le second tour des élections présidentielles, le 8 décembre. Les jours ont été fixés jeudi, au terme d’une décision gouvernementale, lors des consultations politiques entre les représentants des deux partis au pouvoir en Roumanie, le PSD et le PNL et des discussions que le premier ministre Marcel Ciolacu a eues avec les partis parlementaires. Ceux-ci lui ont reproché un blocage au sein du gouvernement.

     

    Plus précisément, en début de cette année, le PSD et le PNL avaient annoncé le calendrier complet des élections en Roumanie. Or, à ce moment-là, la coalition au pouvoir avait décidé d’organiser le même jour, à savoir le 9 juin, les élections locales et européennes et de devancer les présidentielles prévues en fin d’année, à la mi-septembre. Une décision que le PNL a rejetée par la suite. “Dans un premier temps, cette idée a reposé sur une logique alimentée par l’optimisme du chef de l’Etat”, note la Deutsche Welle. “Klaus Iohannis espérait obtenir une fonction à niveau dans une des institutions européennes ou de l’OTAN. Or, s’il décrochait ce poste, ses nouvelles attributions auraient commencé dès cet automne. Sauf que ce scénario est tombé à l’eau et donc, il ne sert à rien de devancer le scrutin présidentiel, en obligeant de cette manière Johannis à passer ses trois derniers mois de mandat en compagnie d’un président élu qui attend impatiemment de le remplacer”.

     

    Selon les analystes, les sociaux-démocrates auraient préféré des présidentielles en septembre, pour garder vive dans l’esprit des électeurs  leur victoire  lors des élections du 9 juin. En revanche, les libéraux ont craigné un échec de leur leader, Nicolae Ciuca, au second tour et du coup, ont préféré avoir plus de temps.

     

     

     “La génération de coeur” du football roumain

     

    La sélection de Roumanie au football touchera 12 250 000 euros pour sa participation à l’Euro 2024, d’où elle a été éliminée mardi, par les Pays Bas, qu’elle a rencontrés dans les 8ème de finale du championnat. Rien que leur qualification à la phase finale a donné droit aux Tricolores à un bonus de 9.250.000 euros, reçu par chacune des 24 équipes en lice. Mis à part ce bonus commun, leur victoire contre l’Ukraine leur a donné droit à une enveloppe d’1 million d’euros, tandis que pour le match nul Roumanie- Slovaquie, les deux équipent ont touché chacune,  500 000 euros. Malgré leur défaite contre la Belgique, 2 à 0, les Roumains ont terminé en première position de leur poule et se sont qualifiés dans les 8ème de finale. Une victoire qui leur a donné droit à 1 500 000 euros de plus.

     

    Bien qu’éliminée par les Pays Bas, la sélection roumaine surnommée “la génération de coeur” a quitté le concours dignement, ovationnée par les milliers de supporters enthousiasmés par la qualité de leur jeu. Les Tricolores sont rentrés mercredi soir et ils ont été attendus à l’aéroport par de nombreux fans. Cela faisait 8 ans que la Roumanie n’avait plus figuré au tableau d’un tournoi final et 24 ans qu’avait plus dépassé la phase de poule. Avant de quitter l’Allemagne pour rentrer chez eux, les footballeurs roumains ont fait un geste qui a impressionné tout le monde: l’équipe a rendu ses vestiaires propres et a laissé une lettre d’adieu pour remercier les organisateurs. L’UEFA a publié sur son compte officiel une photo des vestiaires et a qualifié les Tricolores ʺthe perfect guestsʺ, soit des “invités exemplaires”.

     

    Les épreuves du Brevet et du Bac

     

    Les élèves roumains en dernière année de collège et de lycée ont passé cette semaine leurs épreuves écrites et orales terminales. Les collégiens qui ont passé leur diplôme national du brevet ont reçu déjà leurs résultats. Cette année ce fut pour la cinquième fois consécutive que les notes ont été anonymées et que chaque élève a reçu des identifiants personnels pour avoir accès aux résultats. Aux dires de la ministre de l’Education nationale, Ligia Deca, 153.000 élèves ont passé cette année leur Brevet. En revanche, les résultats sont les plus faibles de ces trois dernières années: 74% des collégiens ont obtenu une moyenne de 5 sur 10. Par ailleurs, cette semaine encore, les lycéens en Terminale ont passé leur bac. Les premiers résultats seront affichés lundi.

     

    Des festivals de musique

     

    La 6ème édition du festival de musique Neversea a débuté jeudi, sur les plages de Constanta, au bord de la mer Noire. Quatre jours durant, des dizaines de milliers de fans de Roumanie et d’ailleurs ont applaudi une centaine d’artistes de top, parmi lesquels Inna, Maluma, Nick Carter, G-Eazy, Bebe Rexha, DJ Snake, Dimitri Vegas, Steve Aoki, Mahmut Orhan ou Salvatore Ganacci. Tandis que les plages de Constanta ont résonné de toute sorte de rythmes musicaux, la capitale s’est animée elle aussi grâce au festival de musique électronique SAGA qui a lieu ce weekend sur l’aéroport Romaero près de Bucarest. Les organisateurs ont fait monter sept scènes, ils ont aménagé un club dans un avion hors service et préparé des spectacles de lumières dans les tours de contrôle. A l’affiche de Saga, des artistes connus tels Nicki Minaj, Rita Ora, Armin Van Buuren, Dennis Lloyd et Hardwell. (trad. Ioana Stancescu)

     

  • La semaine du 24 au 30 juin 2024

    La semaine du 24 au 30 juin 2024

    Sommet européen et la future Commission Européenne

     

    Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a participé ces jeudi et vendredi à la réunion du Conseil européen à Bruxelles. Les discussions entre les chefs d’État et de gouvernement des 27 Etats-membres ont été dominées par les nominations à la tête des institutions communautaires, suite aux élections européennes du 9 juin. Comme lors du mandat précédent, les trois grandes familles politiques communautaires se sont partagé les postes clés. Comme prévu, la conservatrice allemande Ursula von der Leyen a de nouveau pris la tête de la Commission européenne et recevra le vote d’investiture au Parlement européen le mois prochain. La nouvelle cheffe de la diplomatie européenne sera l’actuelle Première ministre libérale estonienne, Kaja Kallas, tandis que le Conseil européen sera présidé par le socialiste portugais Antonio Costa, ancien Premier ministre à Lisbonne. La Maltaise Roberta Metsola, issue du parti populaire, restera présidente du Parlement pour au moins encore deux ans et demi, avant de céder son poste le plus probablement à un socialiste. Le portefeuille qui reviendra à la Roumanie au sein de la future Commission européenne est encore en cours de négociation. Selon les commentateurs politiques, Bucarest souhaiterait obtenir le portefeuille de l’Économie, ce qui est peu probable, et donc la Roumanie devra se contenter probablement de celui de l’Élargissement. Si tel est le cas, le futur commissaire roumain devra gérer les dossiers relatifs à l’adhésion de la République de Moldova, de l’Ukraine et des pays des Balkans occidentaux à l’UE.

     

    La Roumanie n’est pas prête pour la zone euro

     

    La Roumanie ne remplit toujours pas les conditions requises pour adopter la monnaie unique européenne. C’est la conclusion d’un rapport de la CE publié à Bruxelles, qui analyse la situation des États-membres de l’Union qui ne font pas partie de la zone euro mais ont cet objectif : la Bulgarie, la République tchèque, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie et la Suède. Selon l’Exécutif communautaire, la Roumanie n’a satisfait aucun des quatre critères nécessaires : stabilité des prix, situation des finances publiques, taux de change et convergence des taux d’intérêt à long terme.

     

    Mark Rutte, le futur chef l’OTAN

     

    Les 32 Etats-membres de l’OTAN ont nommé mercredi le Premier ministre néerlandais Mark Rutte au poste de futur secrétaire général de l’Alliance. Rutte (57 ans) prendra la tête de l’OTAN le 1er octobre, succédant au Norvégien Jens Stoltenberg, en poste depuis dix ans. « Je sais que je laisse l’OTAN entre de bonnes mains », a écrit Stoltenberg sur les réseaux sociaux. Selon les analystes, outre le dossier de l’Ukraine envahie par les troupes russes, Mark Rutte devra également gérer les relations transatlantiques, qui pourraient être compliquées en cas de retour à la Maison Blanche du républicain Donald Trump, méfiant envers les alliés européens qu’il accuse de ne pas investir suffisamment dans la défense. La presse occidentale affirme que la nomination de Rutte était devenue une formalité après le retrait de la course, la semaine dernière, du président roumain Klaus Iohannis, par manque de soutien. La presse de Bucarest rappelle que Mark Rutte est un personnage plutôt impopulaire en Roumanie, en raison de son opposition de longue date, en tant que chef du gouvernement de La Haye, à l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen de libre circulation européenne.

     

    Elena Lasconi à la tête de l’USR

     

    L’édile de la ville de Câmpulung Muscel, l’ancienne journaliste, Elena Lasconi, a été élue à la tête de l’Union Sauvez la Roumanie (USR), en opposition en Roumanie et affiliée au groupe RENEW au Parlement européen. Elle a obtenu 68% des suffrages exprimés en ligne par les membres du parti dont elle s’apprête à démarrer la reconstruction, selon ses dires. Son installation à la tête de l’USR survient à la démission de Cătălin Drulă, suite à l’échec du parti aux élections locales et européennes du 9 juin.

     

    La politique en province

     

    Le Bureau électoral central de Roumanie a annulé le scrutin pour la fonction de maire dans la station estivale de Costinesti, dans le département de Constanta et a décidé d’organiser de nouvelles élections, le 7 juillet. Une demande en ce sens a été formulée par la succursale locale du Parti social-démocrate, après que le dépouillement des votes s’est répété à six reprises et que le candidat libéral eut remporté le scrutin à une voix de distance devant son adversaire social-démocrate. Dans une lettre adressée au Bureau électoral central, le Bureau électoral de Costinesti a signalé plusieurs dérapages, parmi lesquels la présence aux urnes d’un citoyen ukrainien qui a voté sans avoir le droit.

     

    Euro de foot 2024

     

    La Roumanie et la Slovaquie ont fait match nul 1-1 mercredi, à Francfort et se qualifient donc pour les 8es de finale. Les Slovaques ont ouvert le score sur une très belle tête croisée d’Ondrej Duda. Moins d’un quart d’heure plus tard, Ianis Hagi a obtenu un pénalty que Razvan Marin a propulsé dans la lucarne droite de Martin Dubravka. Avant, les Roumains ont enregistré une victoire 3 à 0 face à l’Ukraine et une défaite 0 à 2 devant la Belgique. Les quatre équipes ont obtenu quatre points chacune et la Roumanie a terminé leader de son groupe grâce au goal-average. Le prochain le match, les Tricolores le joueront contre les Pays Bas, le 2 juillet, sur la célèbre Allianz Arena de Munich. Des milliers de Roumains sont sortis dans les rues, partout dans le monde, pour célébrer la qualification de leur pays dans les 8ème de finale. C’est pour la première fois dans l’histoire du football roumain que la Roumanie termine première de son groupe.

    (trad. Valentina Beleavski, Ioana Stancescu)

     

  • La semaine du 17 au 23 juin 2024

    La semaine du 17 au 23 juin 2024

     Décisions importantes du Conseil suprême de défense de la Roumanie

     

    Jeudi, le Conseil suprême de défense nationale a décidé de faire don d’un système de missiles sol-air Patriot roumain à l’Ukraine. C’est ce qu’a annoncé un communiqué de l’Administration présidentielle de Bucarest. La motivation : « la détérioration significative de la situation sécuritaire en Ukraine, suite aux attaques constantes et massives de la Russie contre les civils et contre l’infrastructure civile, surtout contre celle énergétique, ainsi que les conséquences régionales de cette situation, y compris contre la sécurité de la Roumanie. Selon un communiqué de la Présidence, ce transfert se réalisera à condition de poursuivre les négociations, surtout avec le partenaire stratégique américain en vue d’obtenir un système similaire ou équivalent, censé répondre, entre autres aux besoins de protéger l’espace aérien roumain. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a remercié la Roumanie et souligné que le système Patriot offert consoliderait le boulier de défense aérienne de l’Ukraine, ainsi que la sécurité de l’Europe dans son entier. Sur les sept systèmes Patriot que la Roumanie a achetés, quatre ont été délivrés, dont deux ont été déclarés opérationnels. Toujours dans le cadre du Conseil suprême de défense nationale, le président Klaus Iohannis a annoncé sa décision de retirer sa candidature aux fonctions de secrétaire général de l’OTAN. Le Conseil s’est prononcé en faveur de la candidature du Premier ministre néerlandais Mark Rutte.

     

    L’année de toutes les élections

     

    Dès que les élections locales et pour le Parlement Européen du 9 juin dernier se sont achevées, la coalition gouvernementale de Roumanie, composée du PSD et du PNL, s’est réunie au courant de la semaine pour parler du prochain scrutin – celui présidentiel – dans un contexte de vifs débats entre les partis au pouvoir à ce sujet. Les libéraux souhaitent que ces élections aient lieu vers la fin de l’année, en novembre – décembre prochains, alors que les sociaux-démocrates insistent que la période déjà établie par la coalition – c’est-à-dire septembre prochain soit maintenue. De l’avis des libéraux, avoir un scrutin durant la première moitié du mois de septembre, cela perturberait la rentrée scolaire, et la campagne électorale se superposerait à la période de vacances. Rappelons-le, cette année les Roumains sont appelés aux urnes aussi pour élire les membres du Parlement national et leur futur chef d’Etat.

     

    Visite du président italien à Bucarest

     

    Le président de l’Italie, Sergio Mattarella, a fait, mercredi une visite officielle à Bucarest pour des pourparlers avec son homologue, Klaus Iohannis, et avec le premier ministre, Marcel Ciolacu. L’occasion de souligner les excellentes relations bilatérales sur tous les plans de son pays avec la Roumanie. Celles-ci sont illustrés par des liens culturels profonds et par l’existence de deux communautés : italienne en Roumanie et respectivement roumaine en Italie. Les échanges commerciaux bilatéraux ont atteint les 20 milliards d’euros l’année dernière – a affirmé le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis. Il a aussi mis en évidence la participation l’Italie, passée et future, aux missions de police aérienne de l’OTAN en Roumanie. Pour sa part, le président italien s’est déclaré un partisan de l’accès complet de la Roumanie à Schengen, tout en réitérant que l’élargissement de l’UE et l’implication des Etats candidats au processus étaient des objectifs indispensables. Lors des pourparlers avec Sergio Mattarella, le premier ministre Marcel Ciolacu a pour sa part exprimé son appréciation pour la contribution de l’Etat italien au maintien des liens entre les Roumains qui étudient, travaillent et vivent en Italie avec le pays d’origine et avec la langue roumaine.

     

    Le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu en visite en Allemagne

     

    Les gouvernements de la Roumanie et du Land allemand de Bavière ont tenu une réunion conjointe à Munich, mardi, pour célébrer les 25 ans de relations bilatérales. Ils ont discuté du renforcement de la coopération économique, sociale et en matière de sécurité et ont signé un mémorandum sur l’entrepreneuriat, les PME et les start-ups. Parmi les Länder allemands, la Bavière est le principal investisseur et partenaire commercial de la Roumanie, avec des échanges chiffrés à 8,3 milliards d’euros à la fin de l’année dernière. L’occasion aussi pour Marcel Ciolacu d’exprimer son souhait que les grandes entreprises bavaroises investissent en Roumanie. Le Premier ministre bavarois a quant à lui déclaré que l’industrie de la Défense était l’un des domaines de coopération auxquels il convenait d’accorder une attention particulière.

     

     La Commission européenne donne un avertissement à la Roumanie

     

    La Commission européenne a officiellement mis en garde huit de ses États membres contre des déficits budgétaires excessifs. Parmi eux figure la Roumanie, qui a été critiquée pour avoir ignoré les précédents avertissements de l’UE sur le gaspillage. En 2020, le Conseil de l’UE a conseillé à la Roumanie de mettre en œuvre des mesures rigoureuses pour corriger son déséquilibre budgétaire d’ici à 2022. Cependant, l’année prochaine, le pays devrait enregistrer le déficit le plus important de l’Union, avec 7 % de son PIB.

     

    La Roumanie se surpasse en sport

     

    L’équipe nationale de football de Roumanie a fait de superbes débuts à l’EURO 2024 en s’imposant sur un score de 3-0 face à l’Ukraine, lundi, à Munich. Sa dernière victoire aux Championnats d’Europe remontait à il y a 24 ans (3-2 contre l’Angleterre).

    Par ailleurs, en natation, le Roumain David Popovici, âgé de seulement 19 ans, s’est également illustré aux Championnats d’Europe de Belgrade en décrochant la médaille d’or en finale du 100m nage libre, défendant ainsi le titre qu’il avait remporté il y a deux ans à Rome.

  • La semaine du 10 au 16 juin 2024

    La semaine du 10 au 16 juin 2024

    Les résultats des élections européennes et locales en Roumanie

    Le PSD a remporté haut la main les élections locales en Roumanie, organisées le dimanche, 9 juin, en même temps que celles européennes. Les sociaux-démocrates ont gagné la bataille pour les mairies, les conseils locaux et départementaux et, avec leurs partenaires libéraux, ils ont réussi à obtenir presque 50% des mandats d’eurodéputés. Ils sont suivis à une distance confortable par les candidats ultranationalistes de AUR et ceux de la Droite Unie. Sur les 33 mandats de députés européens que la Roumanie s’est vu offrir, un seul est occupé par un indépendant. Selon le Bureau électoral central, 19870 bureaux de vote ont été mis en place en Roumanie et à l’étranger et le nombre de suffrages exprimés a approché les 9 millions, soit une présence aux urnes de presque 52%. Quant aux résultats des scrutins organisés dans les 915 bureaux de vote mis en place à l’étranger, la plupart des voix ont été accordées à l’alliance PSD-PNL, au pouvoir en Roumanie, suivie par l’Alliance de la Droite Unie, le parti AUR et celui nouvellement créé, SOS Roumanie. En parlant du résultat des élections locales, le Bureau électoral central a annoncé en première position le PSD avec 38% des suffrages, suivi par le PNL et AUR. Le candidat indépendant, Nicusor Dan, actuel maire de Bucarest a brigué un nouveau mandat à la tête de la Municipalité de la capitale. Les sociaux-démocrates ont enregistré 35% des voix pour les conseils locaux. Ils sont suivis par les libéraux, les ultranationalistes et les représentants des magyars de Roumanie. A l’heure où l’on parle, les partis politiques ont commencé à construire leurs stratégies politiques en vue des présidentielles prévues en septembre. Le PSD et le PNL, partenaires au sein de la coalition au pouvoir, ont annoncé avoir chacun, son propre candidat dans la course au fauteuil présidentiel.

     

    La Roumanie appuie l’Ukraine voisine

    „La Roumanie reste aux côtés de l’OTAN et avec les autres alliés, elle soutiendra l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire”, a déclaré le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, coprésident du Sommet B9 accueilli mardi, par la Lettonie. Et lui de mettre en avant l’importance pour la Roumanie que la posture alliée de dissuasion reste très forte et la capacité de défense, totale. Les Roumains veulent se sentir protégés et ils le sont par l’OTAN, a lancé Iohannis. Bucarest a mis en évidence le soutien qu’il accorde à la République de Moldavie voisine. C’est le partenaire de l’OTAN le plus impacté par la guerre en Ukraine, a affirmé Klaus Iohannis, en ajoutant que la région de la mer Noire reste vitale pour la sécurité de tout l’espace euroatlantique. La Roumanie et les pays alliés font des efforts solides pour soutenir l’Ukraine et ils continueront à le faire aussi longtemps que nécessaire, a déclaré pour sa part le ministre roumain de la Défense, Angel Talvar, lors de la réunion de jeudi, du Groupe de contact pour l’Ukraine de Bruxelles. Le responsable roumain a eu une entrevue bilatérale avec son homologue de Kiev, Rustem Umerov, ciblée sur la situation de sécurité en Ukraine et dans toute la région de la mer Noire. Lors de la réunion du groupe de travail pour l’Ukraine, le ministre roumain a précisé que les efforts de Bucarest de soutenir son voisin ukrainien ont été reconnus au sommet. Présente mardi, à Berlin, à la Conférence sur la reconstruction de l’Ukraine, la cheffe de la diplomatie roumaine, Luminita Odobescu, a réitéré l’engagement de son pays dans ce processus. Et elle de mettre en lumière la nécessité de maintenir la solidarité internationale à travers des actions de soutien concrètes au service de Kiev. Luminita Odobescu a salué les efforts déployés par l’Ukraine pour mettre en place dans l’actuel contexte de guerre, des réformes censées lui permettre l’adhésion européenne. La ministre a rappelé l’appui de Bucarest à l’ouverture officielle des négociations d’adhésion de Kiev et Chisinau à l’UE.

     

    Des données sur l’économie roumaine

    La Roumanie a enregistré ces quatre premiers mois de l’année en cours un déficit commercial de plus de 9,3 millions d’euros, de 440 millions d’euros de plus par rapport à celui enregistré durant la même période de temps de l’année dernière, apprend-on auprès de l’Institut national de la Statistique. Durant la période prise en calcul, les exportations ont totalisé presque 31,3 milliards d’euros et les importations plus de 40,6 milliards d’euros.Selon l’INS, au premier trimestre de cette année, sur le total des échanges commerciaux, le poids le plus significatif est revenu aux automobiles et équipements de transport. La valeur des échanges à l’intérieur des frontières européennes a representé 73% du total aussi bien des exportations que des importations. En ce qui concerne l’inflation, le taux annuel a chuté de 5,9% en avril à 5,1%, soit son niveau le plus bas des trois dernières années. Selon l’INS, les produits du moulin et de panification, les légumes, les pommes de terre, l’huile et le beurre, tout comme l’énergie électrique et le gaz ont vu leurs prix baisser. Au pôle opposé, on retrouve les produits non alimentaires, tels les chaussures, les meubles, les détergents ou encore les services notamment le transport aérien. La Banque centrale de Roumanie a révisé à la hausse, en passant de 4,7 à 4,9 les prévisions inflationnistes pour la fin de cette année et anticipe un taux d’inflation de 3,5% pour la fin de 2025.

     

    Une météo capricieuse en Roumanie

    Des pluies torentielles, des orages et de la grêle se sont produits vendredi soir, en Roumanie, en provoquant des dégats dans plusieurs départements dans le sud et l’ouest du pays. Des alertes rouges et oranges aux phénomènes orageux ont été signalées, y compris pour la capitale, Bucarest et pour le département limitrophe de Ilfov. Le vent a soufflé à plus de 80km/h. Les fortes rafales ont arraché des toitures et ont déraciné des arbres qui, dans leur chute, ont bloqué des routes départementales et ont avarié des voitures. Les orages ont perturbé aussi le trafic sur l’aéroport Otopeni où plusieurs courses aériennes ont été redirectionnées. La population a reçu des messages d’alerte pour se mettre à l’abri.

  • La semaine du 3 au 9 juin 2024

    La semaine du 3 au 9 juin 2024

    Elections locales et européennes en Roumanie

    Au cours de la dernière semaine de campagne électorale avant les élections de ce 9 juin, les autorités roumaines ont assuré qu’elles respectaient le calendrier prévu pour la préparation des deux scrutins, local et européen, pour lesquels 19 millions de Roumains sont appelés aux urnes. Environ 100 millions de bulletins de vote ont été imprimés, selon le porte-parole du gouvernement, Mihai Constantin

    « Plus de 22 millions de bulletins de vote ont été imprimés pour l’élection européennes et près de 80 millions de bulletins pour le scrutin des autorités de l’administration publique locale. Les structures du Ministère de l’Intérieur ont réalisé les activités spécifiques pour superviser, en collaboration avec les préfectures, la distribution de tout le matériel aux bureaux de vote et sont prêtes à assurer, à partir du 9 juin, et après cette date, jusqu’à la clôture de la livraison de tout le matériel électoral, l’ordre public nécessaire à l’exercice de ce droit démocratique. »

    Pour les élections locales, les électeurs ne peuvent voter que dans la localité où ils ont enregistré leur domicile ou leur résidence principale avant le 11 avril dernier. Pour les élections européennes, les Roumains peuvent voter dans n’importe quel bureau de vote du pays ou à l’étranger. Plus de 900 bureaux de vote attendent les Roumains de la diaspora, dont la liste se trouve sur le site Internet du ministère des Affaires étrangères. La répartition des sections était directement proportionnelle au nombre de citoyens roumains dans chaque pays. Ainsi, le plus grand nombre de bureaux de vote se trouvent en Italie -150, en Espagne – 147 et en Grande-Bretagne – 104. Le nombre total de candidats s’élève à plus de 207 000, dont 494 se sont inscrits dans la course au Parlement européen.

     

    Coopération de la Roumanie avec les pays des Balkans occidentaux

    Trois ministres des Affaires étrangères des Balkans occidentaux ont effectué cette semaine une visite officielle à Bucarest, la coopération bilatérale et régionale étant parmi les sujets de discussion avec les responsables de Bucarest. Au cours des discussions de mercredi dernier avec le ministre des Affaires étrangères de Bosnie-Herzégovine, Elmedin Konakovic, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a salué l’appréciation dont jouissent les soldats roumains participant à l’opération EUFOR ALTHEA de l’Union Européenne dans ce pays. Rappelons que la Roumanie était l’un des principaux contributeurs à garantir un climat sûr et stable dans les Balkans occidentaux. Klaus Iohannis a réaffirmé l’appui constant que Bucarest apporte au parcours européen et euro-atlantique des Balkans occidentaux, ainsi qu’à la garantie de la sécurité et de la stabilité de la région. Mercredi dernier également, la ministre roumaine des Affaires étrangères, Luminiţa Odobescu, s’est entretenue, à Bucarest, avec son homologue albanais, Igli Hasani, au sujet du soutien au chemin européen du pays, soulignant la disposition de la Roumanie à échanger son expertise dans ce domaine.  Luminița Odobescu a également souligné « l’importance que la Roumanie attache à l’identité ethnique, culturelle et linguistique de la minorité nationale aroumaine en Albanie ». Au début de la semaine, Luminița Odobescu a également rencontré son homologue monténégrin Filip Ivanoviće, auprès de qui elle a souligné que la Roumanie était et resterait partisane de l’adhésion de ce pays à l’UE. Les deux ministres ont signé le plan d’action en matière de coopération pour la période 2024-2025. Un document similaire a été signé par le chef de la diplomatie de Bucarest et son homologue de Bosnie-Herzégovine.

     

    La Roumanie soutient le plan du président Joe Biden concernant Gaza

    Le président Klaus Iohannis fait partie des chefs d’Etat qui ont signé une déclaration commune soutenant un accord de cessez-le-feu du conflit entre Israël et le Hamas. « Il est temps que la guerre prenne fin, et cet accord est le point de départ nécessaire », souligne le communiqué, qui exhorte les deux parties à accepter le plan du président américain Joe Biden. Celui-ci prévoit dans la première étape une trêve de 6 semaines, accompagnée par un retrait des zones densément peuplées de la bande de Gaza, la libération d’une partie des otages du Hamas ainsi que de certains prisonniers palestiniens. Dans une deuxième étape, dont les détails restent à déterminer, un cessez-le-feu permanent et la libération de tous les otages.

     

    Réunions du président Klaus Iohannis

    Jeudi dernier le président roumain Klaus Iohannis a eu une réunion avec les ambassadeurs des Etats membres de l’Union européenne accrédités à Bucarest, à l’occasion de la conclusion en cette fin juin du mandat de la présidence belge du Conseil de l’Union européenne. L’occasion d’une analyse de la situation actuelle de l’Union et des projections pour l’avenir. Faisant référence au contexte européen complexe, le président Klaus Iohannis a mentionné que la promotion d’un agenda européen solide, basé sur l’unité, la cohésion et la solidarité au niveau de l’UE, était extrêmement importante, car ce n’est que grâce à l’unité d’action et à la solidarité que l’Union a réussi à devenir plus forte à chaque fois. Concernant la situation en Ukraine, le président roumain s’est prononcé en faveur de la poursuite de l’appui de l’Union européenne à plusieurs niveaux. Jeudi dernier également, le président Klaus Iohannis a reçu le président du Comité International Olympique, Thomas Bach, accompagné de Spyros Capralos, président de l’Association des Comités Olympiques Européens, Octavian Morariu, membre du Comité International Olympique pour la Roumanie, et Mihai Covaliu, président du Comité olympique et sportif roumain. La rencontre avec les représentants de la délégation du Mouvement olympique fait partie d’une série de démarches entreprises par le président Klaus Iohannis pour transmettre, au plus haut niveau, un message de l’appui aux athlètes roumains qui participeront aux Jeux Olympiques de Paris, indique un communiqué de presse de la présidence. La rencontre a mis en évidence le potentiel unificateur du sport à travers les Jeux olympiques d’été, qui se dérouleront du 26 juillet au 11 août en France.

  • La semaine du 27 mai au 3 juin 2024

    La semaine du 27 mai au 3 juin 2024

    Préparatifs intenses pour les élections

    Cette année, la Roumanie organise tous les quatre types de scrutins électoraux. Cette véritable valse électorale débutera le 9 juin prochain par les élections locales et européennes, qui ont été regroupées pour la première fois. Plus de 200 000 personnes aspirent à l’opportunité d’occuper un poste de maire, de conseiller municipal ou départemental, de président de conseil départemental ou d’eurodéputé. Le candidat le plus jeune a 23 ans, tandis que le plus âgé a 100 ans, a fait savoir mardi Toni Greblă, le président de l’Autorité électorale permanente de Roumanie lors d’une conférence de presse. Côté procédure, les électeurs recevront 5 bulletins de vote et pourront exprimer leur choix jusqu’à 22 heures, heure locale. Dans des conditions spéciales le processus de vote peut être prolongé jusqu’à minuit. Somme toute il y a 3 186 postes de maire sur l’ensemble du pays. Quant aux élections au Parlement européen, la compétition est acerbe, étant donné que l’on recense 14 candidats par siège : la Roumanie aura 33 députés européens, tout comme dans le mandat actuel. Tous les Roumains âgés de plus de 18 ans le jour des élections ont le droit de voter. Le registre électoral compte 18 025 324 personnes, dont 942 730 Roumains résidant à l’étranger. Dans le pays, près de 19 000 bureaux de vote seront ouverts, et 915 bureaux de vote – à l’étranger, soit un nombre record. La plupart de ces 915 bureaux seront organisés dans les pays où la présence des citoyens roumains est plus importante. Il y aura 150 bureaux de vote en Italie, 147 en Espagne, 104 bureaux de vote en Grande-Bretagne, 87 en Allemagne, 67 bureaux de vote en France et dans la Principauté de Monaco, 52 en République de Moldavie et 45 bureaux de vote aux États-Unis. Pour l’élection locale, il est possible de voter uniquement en Roumanie et uniquement dans la localité de résidence de l’électeur. En revanche, pour l’élection européenne, il est possible de voter n’importe où, en Roumanie ou à l’étranger.

    Déficit budgétaire à la hausse

     

    Le déficit budgétaire de la Roumanie a atteint les 3,24 % du PIB au cours des 4 premiers mois de cette année. Selon les données publiées cette semaine par le ministère des Finances, le budget d’État a enregistré des recettes d’environ 183 milliards de lei (environ 37 milliards d’euros), mais les dépenses ont atteint environ 240 milliards (environ 48 milliards d’euros), soit plus de 57 milliards de lei de plus. Selon le ministère des Finances, en avril dernier, le déficit a été influencé par le paiement anticipé des pensions de retraite avant le week-end prolongé du 1er mai et des Pâques orthoxes. En termes de pourcentage du PIB, cette année, les dépenses ont augmenté de 2 % par rapport à la même période de 2023, a encore précisé le ministère. A noter aussi qu’en 2024, le budget de la Roumanie est basé sur un déficit de 5 % du PIB, en baisse par rapport à l’année précédente. Par ailleurs, les Roumains ont contracté davantage de crédits cette année, plus précisément 70 % de plus par rapport à la même période de 2023, à comparer les chiffres du mois de mars des deux années. De même, au cours des 12 derniers mois, les crédits offerts à la population ont augmenté de plus de 8 %, selon la Banque nationale. Cette tendance à la hausse du crédit est normale à mesure que l’inflation diminue et, avec elle, les taux d’intérêt.

     

    La journée des Roumains du Monde

    Le président roumain Klaus Iohannis a appelé à la sauvegarde l’identité, de la langue et des traditions roumaines, dans un message rendu public à l’occasion de la Fête des Roumains du Mondé célébrée depuis 2015, chaque dernier dimanche du mois de mai. Le chef de l’Etat a souligné que la diaspora devrait rester une voix puissante entendue tant à Bucarest que dans d’autres Capitales du Monde. Le gouvernement continuera à soutenir les Roumains qui habitent au-delà des frontières nationales a également déclaré le premier ministre Marcel Ciolacu, qui a annoncé entre autres qu’au mois de juillet, un accord serait signé pour que les Roumains d’Espagne puissent bénéficier de la double nationalité. Il a également exprimé conviction que la Roumanie adhérerait complètement à l’espace Schengen de libre circulation européenne avant la fin de l’année.

    Enfin, la ministre des Affaires Etrangères, Luminiţa Odobescu, a rappelé que la prospérité et la sécurité des citoyens roumains vivant à l’étranger, ainsi que le dialogue permanent avec la diaspora devraient être des priorités de la diplomatie roumaine. La Journée des Roumains de partout a été marquée par des événements accueillis par d’importantes institutions de culture de Bucarest, dans le cadre du Festival « Ici-là », qui a réuni plus de 500 Roumains de la diaspora et des communautés roumaines historiques. Cette fête s’inscrit dans les efforts de l’Etat roumain de soutenir les communautés de Roumains qui habitent au-delà des frontières nationales.

     

    Dernier match de la génération d’or du football roumain

     

    La génération d’or du football roumain a fait ses adieux le samedi 25 mai, lors d’un dernier match sur l’Arène Nationale de Bucarest, devant un nombre record de spectateurs : près de 55 000. Petits et grands, les Roumains ont afflué sur le plus grand stade de la capitale pour voir jouer une dernière fois les joueurs qui ont fait la fierté du football roumain en enregistrant les meilleurs résultats de l’histoire de l’équipe nationale. Sur le terrain : Gheorghe Hagi, Gheorghe Popescu, Florin Raducioiu, Dan Petrescu et bien d’autres footballeurs roumains connus du monde entier.
    Cette génération a fait ses débuts à l’époque communiste, qui l’a appris la résilience face aux privations, avant d’exploser carrément après la Révolution de décembre ’89, lorsque, libérée de l’interdiction de se faire transférer à l’étranger, elle a pu montrer son talent au sein de grands clubs de foot d’Europe.

    La plus grande performance des tricolores roumains a été lors de la Coupe du monde des Etats-Unis, en ’94. Entraînée par Anghel Iordanescu, la sélection nationale, qui réunissait à l’époque les plus grands noms du foot roumain, était arrivée dans les quarts de finale après avoir éliminé dans les 8e de finale l’Argentine, vice-championne du monde à l’époque, par 3 buts à 2. Dans les quarts de finale, ils ont fini par s’incliner devant la Suède, sur un score de 4 à 5, aux tirs aux buts.
    Trois décennies plus tard, ils se sont tous réunis, samedi, à Bucarest, sur l’Arène nationale, devant un public nombreux et très fier d’eux, pour un dernier jeu de ce que fut la Génération d’or du football roumain. Leurs adversaires – les World Stars, comme on les a appelés, soit plusieurs joueurs internationaux connus, sélectionnés par le portugais Jose Mourinho. Victoire pour la Roumanie, avec 3 buts à 2. A la fin du match, Jose Mourinho a conclu : « Ces gars ont écrit l’histoire pour leur pays. 30 ans plus tard, leur pays ne les a pas oubliés, leur pays leur a remercié ».