Category: Cette semaine, en Roumanie

  • La semaine du 20 au 26 mai 2024

    La semaine du 20 au 26 mai 2024

    Des garanties de sécurité pour la Roumanie.

    Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a déclaré mercredi, qu’il n’y avait aucune menace directe contre la Roumanie, mais que l’Armée se prépare pour tous les scénarios possibles. «A l’heure où l’on parle, la Roumanie bénéficie des garanties de sécurité les plus importantes de son histoire » a précisé Klaus Iohannis, en référance à l’appartenance de notre pays à l’Alliance de l’Atlantique Nord. Et lui d’ajouter que la Roumanie n’enverra pas de troupes en Ukraine et qu’elle ne cédera pas un système de défense anti-aérienne sans demander quelque chose en échange et sans examiner cette possibilité lors d’une réunion du Conseil suprême de défense du pays. A son tour, le chef de l’état-major des armées, le général Gheorghiţă Vlad, a déclaré que la Roumanie devrait accélérer la dotation des forces de défense sur toile de fond de la situation sécuritaire dans la région. Selon lui, le ministère de la Défense envisage l’hypothèse d’une éventuelle escalade des conflits militaires actuels. Il a de plus attiré l’attention sur la nécessité d’augmenter la capacité de réaction de l’armée à travers de nouvelles dotations et équipements militaires.

     

    L’exposition „Black Sea Defence and Aerospace” à Bucarest

    Bucarest a accueille cette semaine l’exposition technique militaire régionale „Black Sea Defence and Aerospace”. 400 fabricants d’équipements et techniques militaires de 30 pays membres et partenaires de l’OTAN ont présenté de l’armement militaire de dernière génération, dont notamment le chasseur multirole F-35 que les Forces aériennes américaines ont présenté en première en Europe. L’exposition s’est proposé d’identifier les opportunités de coopération aussi bien dans le domaine de la production que des affaires, afin de promouvoir l’industrie de la défense nationale dans le monde.

     

    Les gouvernements turc et roumain en séance commune, à Ankara

    Les gouvernements de Roumanie et de Turquie ont eu mardi, à Ankara, leur première séance commune qui a débouché sur une reprise des exportations de viande roumaine et sur la signature de plusieurs accords dans différents domaines dont le tourisme et l’urbanisme. En parlant de la relance des exportations roumaines de viande vers la Turquie, le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a affirmé que les fermiers auront de nouveau accès à un marché très large qui leur offrira de nouvelles routes vers d’autres marchés. « C’est une opportunité immense pour les producteurs roumains d’avoir accès à un marché immense et d’accéder aussi à des routes commerciales solides vers d’autres zones d’intérêt de la région et du Moyen Orient » Le chef du gouvernement de Bucarest a remercié le leader d’Ankara pour la signature d’un décret qui exonère les citoyens roumains voyageant en Turquie de l’obligation d’avoir un passeport. Désormais, pour des voyages de 90 jours tout au plus, la carte d’identité roumaine leur suffira. Marcel Ciolacu a également réitéré la volonté de Bucarest de contribuer à la bonne collaboration entre Ankara et Bruxelles. Pour sa part, le président turc, Recep Tayyip Erdoǧan, a précisé que les deux pays souhaiteraient que dans les années à venir, leurs échanges commerciaux se montent à 15 milliards de dollars. Et Erdogan de rappeler que les deux pays contribuent à la sécurité et la stabilité régionales à travers des actions communes et des manœuvres au sein de l’OTAN. Le président turc a tenu à préciser que la Roumanie, la Turquie et la Bulgarie ont signé un accord de déminage en mer Noire.

     

    Des généraux en réserve du Service roumain de Renseignement placés sous contrôle judiciaire

    Les procureurs anticorruption ont placé l’ancien chef de station des Services roumains de Renseignement, Florin Coldean, sous contrôle judiciaire avec caution, ont annoncé des sources judiciaires. La même mesure a été adoptée dans le cas du général en réserve, Dumitru Dumbravă, ancien directeur juridique des Services secrets roumains et de l’avocat, Doru Trăilă. Les trois sont accusés dans une affaire de trafic d’influence et de blanchiment d’argent. Ils ont été dénoncés par un homme d’affaires qui les a accusés d’avoir prétendu 600.000 euros pour l’aider à obtenir une peine avec sursis dans un dossier où il était condamné à quatre ans de prison pour fraude aux fonds européens.

     

    Hausses salariales et mécontentements dans le secteur de la fonction publique

    Le gouvernement de Bucarest a adopté un décret d’urgence prévoyant une augmentation salariale de 10 % pour certaines catégories de fonctionnaires publics  cette année, effectuée en deux tranches, en juin et en septembre. Les syndicats de l’administration ont critiqué l’ordonnance, en affirmant que la politique salariale encouragée par le gouvernement ne prend pas en considération les besoins réels des salariés. Jeudi, les syndicalistes de plusieurs institutions publiques et organisations gouvernementales ont protesté à Bucarest, en dénonçant les iniquités salariales. A leurs dires, la majoration proposée par le gouvernement ne suffit pas. En réplique, le premier ministre, Marcel Ciolacu, a précisé que si certaines institutions assouplissent leurs structures du personnel salarié, des économies seront faites qui permettront la hausse salariale des ceux qui le méritent.

     

    Le Festival de théâtre Shakespeare, à Craiova

    La ville roumaine de Craiova a accueilli cette semaine la XVIème édition du Festival de théâtre Shakespeare. Plus de 300 spectacles de théâtre, concerts, parades, ateliers, lancements de livres, installations et expériences virtuelles ont figuré à l’affiche de ce grand événement artistique qui s’est déroulé aussi bien sur scène que dans des espaces non conventionnels mis en place à travers la ville. Il s’agit de parcs, places publiques, rues et surtout, un village reconstruit à la manière des villages du XVIIème siècle sur les lieux de l’ancien hippodrome de la ville. Parmi les grands noms invités au festival de cette année, mentionnons Robert Wilson, Philip Parr et Peter Brook.

     

  • La semaine du 13 au 19 mai 2024

    La semaine du 13 au 19 mai 2024

    Les salariés protestent en Roumanie

     

    La semaine a commencé par la manifestation du Bloc National Syndical en Roumanie, ainsi que des 29 fédérations affiliées, contre le niveau élevé de la taxation sur le travail. Quelques milliers de syndicalistes ont organisé un rassemblement devant le siège du gouvernement, demandant la réduction des impôts qu’ils jugent trop élevés par rapport aux salaires. Les manifestants estiment que la situation actuelle ne favorise pas l’emploi, et que les impôts élevés encouragent le travail au noir. Selon le Bloc National Syndical, la Roumanie est le seul pays au monde où les contributions des entreprises au système de sécurité sociale ont été transférées aux salariés depuis 2018. Le BNS attire l’attention sur le fait que la Roumanie a actuellement l’une des charges fiscales les plus élevées sur le coût de la main-d’œuvre dans l’UE : 42,8 % contre une moyenne européenne de 38,6 %. De plus, selon le BNS, qui cite les données d’Eurostat, les bas salaires et la fiscalité élevée ont conduit la Roumanie à enregistrer le troisième taux d’emploi le plus bas de l’UE en 2023, après l’Italie et la Grèce. Seuls 69 % des Roumains âgés de 20 à 64 ans travaillent, ce qui signifie que près d’un tiers des Roumains ne sont pas employés. D’autre part, les données de l’Institut National de Statistique montrent qu’en Roumanie le salaire brut moyen a atteint 8 500 lei (environ 1 700 euros) en mars dernier, ce qui se traduit par un salaire net de 5 185 lei (1 040 euros), soit une augmentation de plus de 6 % par rapport au mois précédent et de près de 14 % par rapport à mars 2023. Cette semaine encore, en présentant son rapport sur l’inflation, le gouverneur de la Banque Centrale, Mugur Isărescu, a souligné que les revenus en Roumanie augmentaient généralement bien au-delà de la productivité, ce qui a un impact significatif sur l’inflation. Ainsi, la Banque Nationale de Roumanie a-t-elle légèrement révisé à la hausse ses prévisions d’inflation pour la fin de cette année, passant de 4,7 % à 4,9 %. Cependant, selon les prévisions de printemps de la Commission européenne, la Roumanie devrait afficher une inflation d’environ 6 % d’ici la fin de 2024, soit plus du double de la moyenne européenne estimée. Mugur Isărescu a expliqué, dans ce contexte, que la Roumanie avait enregistré un rythme de croissance de l’inflation plus lent ces dernières années et qu’elle connaissait également un rythme de baisse plus modéré de cet indicateur par rapport aux pays de la région avec lesquels le pays peut se comparer.-

     

    Le Parlement durcit plusieurs lois

     

    Le Parlement de Bucarest a adopté une loi selon laquelle les chauffeurs dépistés en état d’ébriété ou sous l’influence de drogues au volant risquent de perdre leur permis de conduire pendant une période pouvant aller jusqu’à dix ans. Le texte interdit également le report de la peine d’emprisonnement pour les personnes condamnées pour avoir causé des accidents mortels sous l’influence de l’alcool ou de substances psychoactives. Concrètement, toute personne dépistée au volant sous l’influence de l’alcool ou de substances psychoactives se verra non seulement condamner mais également interdire le droit de conduire pendant jusqu’à 10 ans, contre 5 ans actuellement. Si ces chauffeurs causent un accident mortel, la peine sera comprise de 15 à 25 ans de prison ferme. De plus, la loi prévoit que les personnes dépistées avec des substances illicites ne seront plus seulement passibles d’amendes, mais recevront aussi des peines privatives de liberté. Par ailleurs, le Législatif de Bucarest a également adopté une loi stipulant que les personnes condamnées à la prison et ayant fui le pays devront supporter elles-mêmes les coûts de leur extradition vers la Roumanie. Plus précisément, l’État pourra récupérer ses dépenses liées à leur rapatriement. Selon la ministre de la Justice, Alina Gorghiu, pour chaque personne fugitive ramenée au pays pour purger sa peine le coût varie de quelques milliers à 25 000 euros, somme que l’État couvre actuellement, tandis que le phénomène des fugitifs ne cesse de croître d’année en année .

     

    La Stratégie nationale de lutte contre la traite des personnes

     

    Précédemment critiquée pour l’inefficacité de ses mesures de lutte contre la traite des personnes, la Roumanie a lancé lundi sa Stratégie nationale de lutte contre la traite des personnes 2024-2028. Cette stratégie vise à réduire ce phénomène, à identifier les victimes, à leur fournir une assistance et à punir les trafiquants. A comparer avec le début des années 2000, le pays a fait des progrès significatifs dans la mise en place d’un cadre juridique et l’organisation institutionnelle nécessaire pour lutter contre ce fléau, mais il reste encore du travail à faire, selon les participants au lancement. Selon le ministère de l’Intérieur, la stratégie repose sur quatre piliers : prévention, sanction, protection et partenariat, et elle offre un cadre d’action clair visant à améliorer les capacités de toutes les structures impliquées dans la lutte contre la traite des êtres humains. Selon l’Agence nationale de lutte contre la traite des personnes (ANTIP), créée en 2005, ces 19 dernières années, la Roumanie a enregistré 19 000 victimes de la traite des personnes, avec plus de 4 000 condamnations. Les autorités affirment avoir identifié des voies d’intervention, établi des partenariats et alloué les ressources nécessaires pour combattre ce fléau.

     

    Le port de Constanta s’agrandit

     

    Constanța, le plus grand port roumain de la mer Noire, a récemment augmenté sa capacité grâce à l’inauguration de deux nouveaux terminaux. L’un de ces terminaux permettra de décharger directement les camions depuis les navires et gérera jusqu’à 80 000 véhicules par an. L’autre terminal, destiné au fret, opérera des équipements pour les marchandises lourdes et volumineuses. Ces nouvelles installations renforceront la connectivité entre les services de transport maritime et ferroviaire existants en Roumanie. De plus, elles auront un impact sur la circulation des marchandises entre l’Europe continentale et la mer Noire, l’Adriatique et la mer du Nord. L’investissement total s’élève à environ 65 millions d’euros et il a été réalisé par la société DP WORLD basée à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis. Constanța, qui est déjà le plus grand port de conteneurs de la mer Noire, devient ainsi un hub de plus en plus important pour le commerce européen, favorisant la croissance économique dans toute la région. L’année prochaine, une nouvelle plateforme multimodale devrait y être ouverte suite à un investissement de 50 millions d’euros de la même compagnie en Roumanie.

  • La semaine du 6 au 12 mai 2024

    La semaine du 6 au 12 mai 2024

    La Semaine Lumineuse touche à la fin

     

    C’est la fin de la Semaine Lumineuse, qui suit la fête de Pâques, célébrée le 5 mai par les Chrétiens orthodoxes, majoritaires et grecs-catholiques de Roumanie. Ce furent deux semaines de grande ferveur religieuse pour les fidèles qui ont entamé une période spéciale, qui s’achèvera le 23 juin par la Petecôte.

     

    Agitation politique accrue dans le mois à venir

     

    Le calme des fêtes pascales a rapidement été remplacé, le 10 mai par le lancement officiel de la campagne électorale pour les élections au Parlement européen et locales, prévues, les deux, le 9 juin prochain. D’ailleurs c’est une première de ces trois décennies et demie de démocratie post-communiste en Roumanie que les Roumains doivent élire le même jour tant les 33 eurodéputés que les maires des quelque 3 200 communes et villes, les présidents des Conseils départementaux, les conseillers locaux et départementaux. Un mois durant, jusqu’à la veille du scrutin, les candidats pourront faire leur campagne électorale partout : à la télé, à la radio, mais aussi dans des endroits publics, dont certains plutôt inédits : marchés, stades et même arrêts de bus. Le Bureau Electoral Central recommande fermement aux candidats de respecter les règles générales de la campagne, d’avoir un discours équilibré, honnête et constructif et d’éviter de dénaturer ou de manipuler les informations. Les électeurs méritent bien d’avoir accès à des informations objectives, réelles et correctes, afin de se faire une opinion et de décider pleinement informés, affirme encore le Bureau électoral central. A l’étranger, c’est pour la première fois plus de 900 bureaux de vote que seront organisés pour le scrutin européen. Afin d’élire leurs futurs députés européens, les Roumains peuvent se rendre à n’importe quel bureau de vote de Roumanie et de l’étranger. Pourtant, pour l’élection locale, les Roumains peuvent exercer leur droit de vote uniquement dans les circonscriptions de leur domicile. A Bucarest, neuf candidats aspirent au fauteuil de maire général de la capitale, une fonction qui attire d’habitude le plus grand nombre de voix, après celle de président de la Roumanie.

     

    L’Union européenne sous la loupe des Roumains

     

    Pour presque la moitié des Roumains, l’adhésion du pays à l’UE en 2007 a eu plutôt des avantages, soit un taux à la hausse par rapport aux baromètres d’il y a dix ans. Un sondage de l’institut INSCOP constate que plus de 60 % des personnes qui partagent cet avis sont des jeunes et environ 73 % ont fait des études universitaires. Selon la même étude, plus de la moitié des personnes qui pensent que l’intégration européenne a été bénéfique au pays vivent à Bucarest, le moteur économique national. 42% des personnes interviewées affirment que les futurs eurodéputés devraient œuvrer en priorité pour que les Roumains aient les mêmes droits que les autres citoyens européens, dont le droit à la liberté de circulation à l’intérieur de l’Union, conférée par l’adhésion complète à l’espace Schengen, y compris avec les frontières terrestres.

     

    Festival du Film Européen

     

    La 28e édition du Festival du film européen (FFE) a commencé ce jeudi, le 9 mai, à Bucarest, à l’occasion de la Journée de l’Europe et s’achèvera à Chişinău, en République de Moldova voisine, le 8 juin prochain, soit le weekend des élections européennes. Selon l’Institut culturel roumain, cette année, le Festival propose un programme riche avec à l’affiche plus de 40 longs-métrages, dont 34 diffusés en première en Roumanie et deux sélections de courts-métrages.

     

    Visite à la Maison Blanche

     

    La situation en Ukraine, envahie par les troupes russes a dominé mardi la réunion à la Maison Blanche entre le président américain Joe Biden et roumain, Klaus Iohannis. Les deux hommes ont réitéré l’appui immuable pour Kiev. La Roumanie pourrait céder à l’Ukraine un de ses systèmes de défense antiaérienne Patriot, selon les déclarations faites par le président Iohannis à l’issue de la rencontre avec son homologue américain.

    Par ailleurs, le lendemain de sa rencontre avec le leader de la Maison Blanche, également à Washington, le responsable roumain a reçu une distinction de la part du Conseil atlantique des Etats-Unis en reconnaissance de sa carrière et de son rôle de leader transatlantique et européen. Fondé en 1961, le Conseil atlantique des Etats-Unis est une prestigieuse organisation américaine, qui mène une riche activité dans le domaine des affaires internationales. A noter aussi que M Iohannis achève en 2024 son second mandat de cinq ans à la tête de l’Etat roumain et brigue un mandat de Secrétaire général de l’OTAN.

     

    Victoire pour le handball roumain

     

    La sélection nationale masculine de handball de Roumanie a battu la République Tchèque 31 à 30, mercredi, à Baia Mare, dans le nord du pays, dans le match-aller du barrage pour le Championnat du monde 2025. Le match décisif est prévu pour le dimanche 12 mai à Brno. Jusqu’ici, la Roumanie a participé à 14 éditions de la Coupe du monde de handball et dans les années 1960 – 1970 elle a même remporté quatre trophées. L’année prochaine, le tournoi final de la compétition aura lieu du 14 janvier au 2 février en Croatie, au Danemark et en Norvège.

  • La semaine du 29 avril au 05 mai 2024

    La semaine du 29 avril au 05 mai 2024

    Le pont du 1e mai et la Pâques orthodoxe

     

    Les orthodoxes, majoritaires en Roumanie, ainsi que les gréc-catholiques ont célébré cette semaine la Semaine Sainte avant Pâques, évènement majeur du calendrier orthodoxe, qui aura lieu ce dimanche. Le Patriarche de l’Église orthodoxe roumaine, Daniel, a envoyé mercredi un message de paix et d’amour à ses fidèles, évoquant la résurrection du Christ. En Roumanie, Pâques est aussi considérée comme la fête du pardon, de la paix et de la joie, a déclaré le Patriarche. Il a exhorté les fidèles à partager l’amour, la paix et la joie du Christ avec leurs proches, mais aussi avec les orphelins, les malades et les personnes âgées, ainsi qu’avec les Roumains de la diaspora. Les vacances de Pâques mettront fin aux pont du 1er mai, jour de la fête du travail et des “mici”, petites saucisses traditionnelles préparées à base de viande hachée. Des dizaines de milliers de Roumains se sont rendus à cette occasion au bord de la mer ou à la montagne, donnant ainsi le coup d’envoi de la saison estivale.

     

    Election européennes et municipales en Roumanie

     

    12 partis ou alliances politiques et 4 candidats indépendants se sont inscrits pour les élections du Parlement européen qui se tiendront le 9 juin prochain en Roumanie. Le Bureau Electoral Central a validé la liste finale cette semaine et a décidé par tirage au sort de l’ordre dans lequel les partis seront mis sur le bulletin de vote. L’impression des bulletins de vote pour les bureaux de vote à l’étranger a déjà commencé. La ministre roumaine des Affaires étrangères, Luminița Odobescu, a déclaré qu’un nombre record de bureaux de vote à l’étranger serait mis en place, plus de 900, soit presque le double par rapport aux élections de 2019. Il s’agit également du plus grand nombre de bureaux de vote jamais organisé à l’étranger. Parallèlement aux élections du Parlement européen, des élections municipales se tiendront également le même jours, le 9 juin. Les partis politiques souhaitant se présenter avaient jusqu’à mardi dernier pour soumettre leurs candidats.

     

    Nouvelles évacuations de la bande de Gaza

     

    Neuf ressortissants roumains et les membres de leur famille ont été évacués mercredi de la bande de Gaza et sont arrivés sur le territoire égyptien, où ils ont été pris en charge par l’équipe consulaire mobile de l’ambassade de Roumanie au Caire. 323 citoyens roumains et les membres de leur famille ont été évacués de la bande de Gaza depuis le début du conflit.

     

    Soutien à la compagnie aérienne roumaine TAROM

     

    La Commission européenne a donné son aval pour que TAROM, la compagnie aérienne nationale roumaine, reçoive plus de 95 millions d’euros d’aides d’État pour sa restructuration. Selon l’exécutif européen, ces subventions permettront à la compagnie de rétablir sa viabilité à long terme. Afin de limiter les éventuelles distorsions de concurrence causées par l’aide publique, TAROM réduira considérablement le nombre de ses lignes et de ses avions. Les mesures du plan de restructuration prévoient une annulation de sa dette de plus de 49 millions d’euros et une injection de capital de près de 46 millions d’euros. La commissaire européenne chargée des transports, Adina Vălean, a déclaré que l’approbation de l’aide en faveur de TAROM constituait un bon bilan de santé pour l’entreprise et une aubaine pour trouver des investisseurs pour le transporteur national. Le ministre roumain des transports, Sorin Grindeanu, a quant à lui déclaré que cette aide serait principalement utilisée pour renouveler la flotte, optimiser les destinations et la politique commerciale, rationaliser les activités de maintenance des avions et numériser la compagnie.

     

    Prix Gopo pour le cinéma roumain

     

    Le film « Libertate » de Tudor Giurgiu a remporté le prix Gopo du meilleur long métrage lors de la cérémonie des Gopo qui s’est tenue lundi. Le film a remporté plusieurs statuettes Gopo, dont celles du meilleur réalisateur, du meilleur acteur dans un rôle principal et du meilleur acteur dans un rôle secondaire. Inspiré de faits réels, le film raconte une histoire qui s’est déroulée à Sibiu (centre) pendant la révolution de 1989. Le prix du scénario a été décerné ex aequo à « Libertate » et « Don’t wait too long for the end of the world » de Radu Jude. Le prix de la meilleure actrice dans un rôle principal a été décerné à Ilinca Manolache pour son rôle dans Don’t wait too long for the end of the world». « Anatomie d’une chute », réalisé par Justine Triet (France), a reçu le prix du meilleur film européen. L’actrice Rodica Mandache et l’acteur Dan Nuțu ont tous deux reçu le Lifetime Achievement Award.

     

    La Roumanie s’illustre aussi dans le sport

     

    La compétition nationale de football n’est pas encore terminée, mais l’équipe de Bucarest, le FCSB, s’est assurée le titre de champion dès le septième tour des play-offs, avec une victoire contre l’actuel détenteur du titre, le Farul Constanta (sud-est). Il s’agit du premier titre remporté par le FCSB dans le cadres des play-off et play-out et il intervient après une pause de 9 ans pour l’équipe de Bucarest. En handball, l’équipe masculine du CS Dinamo Bucarest, championne de Roumanie, s’est qualifiée pour les demi-finales de la EHF European League après une double victoire contre l’équipe danoise du Skjern Handbold.  Le tournoi Final Four de l’EHF European League aura lieu les 25 et 26 mai à Hambourg, en Allemagne.

  • La semaine du 22 au 28 avril 2024

    La semaine du 22 au 28 avril 2024

     

    Ensemble, mais chacun pour soi

     

    Ennemis déclarés par le passé, le PSD et le PNL ont surpris l’électorat roumain en automne 2021, quand ils ont enterré la hâche de guerre pour s’installer ensemble, au sein d’une coalition, à la tête de la Roumanie. Alors que les optimistes les créditaient d’une chance de cohabitation de quatre ans tout au plus, les deux formations ont surpris encore une fois quand elles ont décidé de faire inscrire dans la course aux élections européennes et locales de cette année, des candidats communs. Pour la mairie de la capitale, les sociaux-démocrates et les libéraux avaient choisi dans un premier temps, le médecin Cătălin Cîrstoiu, un indépendent à la tête d’un des plus grands hôpitaux d’urgences de Bucarest. Un mois après l’annonce de cette candidature, les deux partis ont décidé de retirer leur soutien à M. Cîrstoiu, accusé d’incompatibilité de fonctions. Désignés dans un premier temps à coordonner la campagne électorale de Cătălin Cîrstoiu, les chefs de file des deux partis, membres de la coalition, la sociale-démocrate, Gabriela Firea et le libéral, Sebastian Burduja sont devenus chacun, candidat de sa formation. Ils se sont engagés à se méfier des disputes et à se concentrer sur une campagne électorale centrée sur des solutions.

     

    La Roumanie dans le monde

     

    La Roumanie et la Corée du sud ont élargi leur coopération bilatérale. La visite, cette semaine, du chef de l’Etat roumain à Séoul, a débouché sur la signature d’une déclaration commune pour le renforcement du partenariat stratégique bilatéral. Par ailleurs, plusieurs accords de coopération dans des domaines clé, tels l’énergie, la défense ou la gestion des situations d’urgence, ont été également conclus. Présent en Corée du sud, le président roumain a également visité un site industriel leader mondial de la production d’énergie. Il a également signé un mémorandum d’entente visant l’énergie nucléaire et a mis en avant l’intérêt de Bucarest de développer et de mettre en place la technologie des réacteurs modulaires de petites dimensions. Cette semaine encore, Klaus Iohannis a rejoint les 18 leaders mondiaux qui réclament dans une déclaration commune la libération des otages de la Bande de Gaza. Leur remise en liberté entraînerait un cessez-le-feu immédiat, faciliterait la présence dans la région des organisations humanitaires et un règlement crédible du conflit israélo – palestinien. Par ailleurs, le ministre roumain de la Défense nationale, Angel Tîlvar, a eu une conversation avec le secrétaire américain de la Défense, Lloyd Austin, au sujet de la coopération roumano-américaine dans le contexte de la guerre en Ukraine. Les deux responsables ont réitéré l’importance de poursuivre les efforts pour le renforcement du Partenariat stratégique bilatéral et la préservation de l’unité transatlantique.

     

    Des chasseurs pour la Roumanie

     

    Trois avions de chasse F-16 Fighting Falcon achetés par la Roumanie à la Norvège sont arrivés cette semaine sur la Base aérienne de Câmpia Turzii, dans le centre de la Roumanie. Ils ont rejoint l’escadrille 48 de chasse. Les trois chasseurs contribueront au renforcement de la sécurité de l’espace aérien roumain et allié aussi bien en temps de paix que de crise, a expliqué le Ministère roumain de la Défense dans un communiqué. Les trois F-16 s’ajoutent aux trois autres chasseurs que la Roumanie a achetés à la Norvège et qui ont attéri en novembre dernier, sur la Base aérienne de Borcea, dans le sud. La Roumanie doit recevoir au total 32 avions de combat F-16 qui lui permettront de consolider sa défense aérienne pour atteindre un niveau adapté aux défis de sécurité actuels. A l’heure actuelle, les Forces aériennes roumaines disposent de 20 avions de chasse F-16.

     

    La Roumanie à Cannes

     

    Deux films roumains figurent dans la sélection officielle de l’édition 2024 du festival de Cannes. Il s’agit du long-métrage « Trois kilomètres jusqu’au bout du monde » d’Emanuel Pârvu, qui raconte les relations compliquées entre un adolescent et ses parents et du documentaire « Nasty » de Tudor Giurgiu, Cristian Pascariu et Tudor D. Popescu, sur la vie et la carrière du premier numéro un mondial du tennis masculin, le roumain Ilie Nastase. Par ailleurs, présent dans la compétition officielle, le long-métrage „Maria” de la réalisatrice Jessica Palud a comme tête d’affiche la comédienne franco-roumaine, Anamaria Vartolomei. Au total, 22 films dont ceux de Francisc Ford Coppola, Jacques Audiard ou Paolo Sorrentino sont en lice pour la Palme d’or de la 77ème édition du Festival de Cannes qui se déroulera du 14 au 25 mai.

     

    Des génies en herbe de Roumanie

     

    L’équipe AlCitizen du lycée Alexandru Ioan Cuza de Focsani, dans l’est de la Roumanie, a remporté le championnat de robotique First Tech Challenge qui s’est déroulé du 17 au 20 avril, à Houston, aux Etats-Unis. L’équipe AlCitizen a fait partie de l’Alliance Bleue, aux côtés de deux autres équipes, une américaine et une autre sud-africaine. Elle a lutté contre l’Alliance rouge au sein de laquelle s’est trouvée une autre équipe roumaine, du Lycée Mihai Viteazu de Ploiesti. Quatre équipes roumaines ont participé au total, à cette compétition internationale de robotique et toutes les quatre sont arrivées en demi-finales.

     

  • La semaine du 15 au 21 avril 2024

    La semaine du 15 au 21 avril 2024

    Coup d’envoi des inscriptions pour les candidatures aux élections européennes du 9 juin

    En Roumanie, coup d’envoi mardi des inscriptions pour les candidatures aux élections européennes du 9 juin qui pour la première fois, auront lieu le même jour que les élections locales. 15 formations politiques ont déjà déposé leurs listes de candidats, auxquelles s’ajoutent sept candidats indépendants. Les partis politiques, les alliances, les organisations citoyennes appartenant aux minorités nationales, tout comme les candidats indépendants pourront s’inscrire d’ici le 30 avril, à minuit, dans la course au Parlement européen. Selon le dernier Eurobaromètre rendu public mercredi, la Roumanie se trouve, après la République tchèque, au sommet du classement des pays européens dont les citoyens se disent “susceptibles” de se rendre aux urnes lors des prochaines élections européennes. Selon le dernier Eurobaromètre, la probabilité de voter a bondi en Roumanie de 55% en 2019 à 74 % en 2024. Encore plus important que le scrutin européen s’avère celui local, 63% des électeurs roumains le considérant d’une importance majeure.

     

    Le dossier Schengen, la guerre en Ukraine et la situation en Israël, à l’agenda du Conseil européen de Bruxelles

    Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a déclaré vouloir résoudre au plus vite possible les problèmes auxquels les voyageurs roumains continuent à se heurter sur certains aéroports européens, malgré l’entrée partielle de leur pays à Schengen. La déclaration a été faite avant le sommet européen de Bruxelles où dans un rapport sollicité par le Conseil, on insiste sur la nécessité d’une adhésion complète de la Roumanie et de la Bulgarie à la zone de libre circulation afin d’encourager le marché unique. Lors d’une discussion à Sofia avec les ministres roumain et bulgare des Affaires Intérieures, la commissaire européenne chargée des Affaires Intérieures, Ylva Johansson, a exprimé son espoir que la Roumanie et la Bulgarie se voient proposer une date concrète pour la levée des contrôles aux frontières terrestres, selon une proposition de l’Exécutif communautaire. A l’agenda des pourparlers du Conseil ont figuré, entre autre, la situation en Ukraine qui a besoin de soutien militaire et dont l’infrastructure énergétique a été endommagée par les tirs russes, tout comme la situation tendue au Proche Orient. Les 27 souhaitent un cessez-le-feu immédiat de la part d’Israël pour permettre aux convois humanitaires d’entrer dans la Bande de Gaza et la libération par le Hamas de tous les otages. Les leaders européens ont également annoncé des mesures restrictives contre l’Iran, concernant surtout les livraisons de drones et de missiles. Des responsables du monde entier, y compris de Roumanie, ont condamné l’attaque sans précédent de l’Iran contre Israël, en réplique à l’attentat à la bombe du 1er avril contre le consulat iranien à Damas, pour lequel Téhéran a accusé le gouvernement israélien et dans lequel plusieurs commandants militaires iraniens ont été tués.

    Israël a pour sa part, lancé une frappe de représailles jeudi dans la nuit, près d’une base militaire dans le centre de l’Iran. Des explosions ont été signalées en Irak et en Syrie aussi, où agissent des milices chiites pro-iraniennes

     

    Le premier ministre roumain visite le Proche Orient.

    Le chef du gouvernement roumain a fait cette semaine, une visite de travail au Qatar et aux Emirats Arabes Unis, ciblée sur le renforcement de la coopération économique et des investissements. A la tête d’une importante délégation gouvernementale, le responsable de Bucarest a déclaré vouloir faire de la Roumanie une porte d’entrée des investissements qataris et émiratis en Europe. Il a rencontré des représentants des grandes entreprises des domaines clé comme les Hautes Technologies, l’Energie, l’Agriculture, la Santé, les Technologies de l’Information et les Communications. Les discussions ont porté aussi sur la consolidation des investissements dans l’infrastructure aérienne et portuaire roumaine. A part la dimension économique, la visite au Proche Orient de Marcel Ciolacu a eu aussi une composante diplomatique. Le premier ministre roumain a eu des pourparlers au sommet aussi bien à Doha qu’à Abou Dhabi. La délégation roumaine a rencontré aussi des membres de la communauté roumaine sur place.

     

     

    Le FMI revoit à la baisse les estimations de croissance économique pour la Roumanie

    Le FMI a révisé à la baisse sa prévision de croissance de l’économie roumaine pour cette année de 3,8% à 2,8%. Pour ce qui est de l’économie mondiale, le Fonds monétaire international a annoncé dans son rapport le plus récent, qu’elle devrait connaitre une croissance inférieure à celle prévue de 3,2%. Aux dires de l’institution financière, l’escalade des tensions au Proche Orient risque d’entraîner la majoration des prix de l’énergie et des aliments. Quant à la Roumanie, le pays enregistrera cette année un taux d’inflation moyen de 6% alors que pour l’année prochaine les estimations sont de 4%. Par ailleurs, le FMI s’attend à ce que la Banque centrale roumaine maintienne cette année son déficit de compte courant à 7,1% du PIB, soit un taux similaire à celui prévu en octobre dernier.

     

    La Roumanie à la Biennale de Venise

    La ministre roumaine de la Culture, Raluca Turcan, a participé à l’inauguration de l’atelier de mosaïque de la Nouvelle Galerie de l’Institut culturel roumain de Venise.  Ouvert à l’occasion de la célèbre Biennale, l’atelier est un espace censé renforcer la présence culturelle roumaine dans le monde et le dialogue artistique international. Il réunit sept mois durant, des artistes roumains et moldaves. Dans le cadre de la Biennale de Venise, la Roumanie bénéficie de deux espaces d’exposition: celui de Giardini della Biennale qu’elle détient depuis 1938  et la Nouvelle Galerie transformée actuellement en espace de travail artistique. La ministre a tenu à préciser que le thème de cette année „Des étrangers partout” témoigne de la manière dont l’art et la créativité dépassent les frontières géographiques et culturelles et unissent les gens. C’est une vérité mise en lumière par l’exposition „Qu’est-ce que c’est le travail?”, le projet de la Roumanie à la Biennale.

  • La semaine du 8 au 14 avril 2024

    La semaine du 8 au 14 avril 2024

    OTAN- 20 de ans

    La Roumanie considère nécessaire que tous les pays du Flanc oriental de l’UE et de l’OTAN, entre la mer Baltique et la mer Noire, soient connectés par voie routière et ferroviaire. C’est ce que le chef de l’Etat roumain a précisé jeudi, à Vilnius, lors du sommet de l’Initiative des Trois mers. A la veille, à l’occasion de la conférence « Roumanie-OTAN- 20 ans » organisée par le ministère de la Défense de Bucarest, Klaus Iohannis avait précisé qua dans l’actuel contexte provoqué par la guerre en Ukraine, la Roumanie voyait renforcer son rôle de pilier de sécurité et de stabilité dans la région. Et le président roumain de mettre en avant la nécessité que le pays intensifie ses efforts pour multiplier ses réserves militaires, revitaliser l’industrie de l’armement et moderniser son infrastructure de transport. Klaus Iohannis:

    « La protection des citoyens est l’une des obligations fondamentales de l’Etat roumain. Or, en l’absence d’une armée modernisée, la Roumanie ne peut pas garantir la sécurité de son peuple. Depuis 2023, elle a fait passer le budget de la défense nationale de 2 à 2,5%. Cette hausse lui permet de mieux doter son armée, de mieux former ses militaires pour les rendre plus performants et d’accroître le niveau d’interopérabilité des forces alliées. »

    A son tour, le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a déclaré que par son adhésion à l’OTAN, la Roumanie a réintégré la communauté de valeurs et de principes démocratiques occidentaux. Marcel Ciolacu :

    « De nos jours, la Roumanie est ancrée définitivement au sein de la communauté euroatlantique et représente elle aussi, une ancre stratégique que l’OTAN a jetée sur son Flanc Est. Notre pays est un allié mature et crédible, doté d’une attitude proactive et de la capacité d’agir d’une manière soutenue afin de répondre à ses propres objectifs, tout en protégeant les valeurs alliées ».

    La réunion de Bucarest s’est déroulée en présence des responsables de la défense des pays alliés, des chefs d’Etat-major ou des ambassadeurs des pays membres de l’OTAN.

     

    Qui se porte candidat au Parlement européen ?

    15 partis et alliances électorales et sept indépendants ont enregistré leurs candidatures pour les élections européennes prévues le 9 juin. Les listes ont été rendues publiques jeudi, sur le site du Bureau central électoral. Y figurent l’alliance PSD-PNL, le parti ultranationaliste AUR, l’Alliance de la Droite unie formée par l’USR, le PMP et la Force de droite), l’Alliance la Roumanie socialiste, le Parti SOS Roumanie, le Parti de l’Alternative de la Droite, le Parti Reper et l’UDMR. Plusieurs europarlementaires essayent de briguer un nouveau mandat, tandis que de nouvelles candidatures figurent sur les listes. La liste définitive sera annoncée le 29 avril. Selon un eurobaromètre de la Commission Européenne, plus de 50% des Roumains, à savoir 53%, affirment se présenter le plus probablement, aux urnes, 10% considère comme assez improbable leur participation au suffrage et 10% très improbable.

     

    Des discussions sur l’énergie

    La Roumanie a une histoire à succès quand il s’agit de l’énergie nucléaire et la Centrale de Cernavoda est l’une des centrales les plus puissantes et les plus sûres  du monde. C’est ce qu’a affirmé le chef de l’Agence internationale de l’Energie atomique, Rafael Grossi, en visite à Bucarest. Lors des entrevues qu’il a eues avec les autorités roumaines, le responsable international a mis en avant le haut niveau du développement du secteur de l’énergie nucléaire en Roumanie suite aux investissements dans la centrale de Cernavoda et dans les petits réacteurs modulaires. Ceux-ci jouent un rôle essentiel dans les efforts de Bucarest d’acquérir l’autonomie énergétique et de réduire les factures des consommateurs. Aux dires du ministre de l’Energie, Sebastian Burduja, à partir du mois de mai, les tarifs énergétiques pourraient baisser, notamment ceux du gaz et de l’électricité. Cette semaine encore, la Chambre des députés a adopté en tant que chambre décisionnelle, un projet avancé par le gouvernement qui établit le cadre légal pour le développement des investissements dans le domaine de l’énergie éolienne offshore en mer Noire. « C’est un projet extrêmement complexe qui nous permettra d’obtenir d’ici 2032, les premiers Mégawatts d’électricité produits en mer Noire » a affirmé le ministre Burduja.

     

    Le déficit commercial, le PIB et l’inflation en Roumanie

    Le déficit commercial de la Roumanie durant les deux premiers mois de l’année en cours a dépassé les 4 milliards d’euros, en connaissant une chute de 230 millions d’euros par rapport à la même période de 2023. Selon l’Institut national de la Statistique, en janvier et février derniers, le niveau des exportations s’est monté à 15 milliards d’euros et celui des importations à 19 milliards d’euros. La part la plus importante  dans le total des échanges commerciaux est revenue aux automobiles, aux véhicules de transport et aux produits manufacturés. Selon l’INS, en 2023, le PIB du pays a fait un bond de 21% par rapport à l’année d’avant. Cette hausse est due notamment à l’agriculture, à l’industrie du BTT et au commerce. En revanche, l’industrie a eu une évolution négative dans l’évolution du PIB, en raison d’un volume d’activité plus réduit. Par ailleurs, le taux annuel d’inflation est passé de 7,2% en février à 6,6% en mars. Il s’agit de la deuxième chute consécutive. L’Institut national de la Statistique précise que les majorations de prix les plus significatives ont été enregistrées par les produits alimentaires et non alimentaires et les services.

     

  • La semaine du 25 au 31 mars 2024

    La semaine du 25 au 31 mars 2024

     

    La Roumanie, 20 ans au sein de l’OTAN

     

    Plusieurs institutions publiques ont marqué le 29 mars les deux décennies écoulées depuis l’adhésion de la Roumanie à l’OTAN. D’ailleurs des événements marquant cet anniversaire sont prévus tout au long de cette année. Parmi eux, un a eu lieu ce jeudi aux ministères des AE et de la Défense de Bucarest, lorsque fut lancée la campagne : « Born in NATO » (Né dans l’OTAN). Dédiée aux jeunes nés après  2004, cette campagne se propose de promouvoir le rôle et les valeurs de l’Alliance de l’Atlantique Nord dans le rang des nouvelles générations. Le lancement de la campagne a eu lieu en présence de la cheffe de la diplomatie roumaine, Luminiţa Odobescu, qui a parlé à cette occasion de l’implication de la Roumanie au sein de l’Alliance et de sa contribution au renforcement de la sécurité et de la stabilité dans la région euro-atlantique. Pour rappel, le Partenariat Stratégique avec les Etats-Unis, conclu durant le mandat du président Emil Constatntinescu, 8 après la chute du communisme et la coopération avec l’Alliance durant la guerre en Yougoslavie sont considérés comme des étapes importantes dans le processus politique d’adhésion de la Roumanie à l’OTAN.

     

    La Roumanie entre dans Schengen par ses frontières aériennes et maritimes

     

    A compter de ce 31 mars la Roumanie adhère à l’espace Schengen de libre circulation européenne par ses frontières aériennes et maritimes. Cela se traduit par la levée des contrôles des papiers d’identité sur les 17 aéroports et ports maritimes, où les préparatifs en ce sens ont été finalisés. A compter de ce dimanche donc les Roumains qui voyagent à l’intérieur de l’UE et dans les pays associés à Schengen ne seront plus soumis aux contrôles des documents aux frontières et pourront se rendre directement aux portes d’embarquement. Cette entrée partielle de la Roumanie au sein de Schengen a été marquée vendredi par l’inauguration d’un nouveau terminal de départs extérieurs à l’Aéroport Traian Vuia de Timisoara (ouest). Etalé sur 1,2 hectares, celui-ci comporte 6 filtres de sécurité, 8 portes d’embarquement et 18 guichets pour le check-in.

     

    Le Forum économique Roumanie – Moldova

     

    Bucarest a accueilli mercredi le Forum économique Roumanie – Moldova. L’occasion pour les premiers ministres – roumain, Marcel Ciolacu, et moldave Dorin Recean – de mettre en avant l’intention de leurs pays d’interconnecter leurs marchés des capitaux. Cela permettrait aux entreprises moldaves d’élargir leurs activités et au pays d’avancer sur la voie de son intégration européenne. Selon le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, il est temps que les deux voisins commencent à mettre en place des investissements et des projets à fort impact économique. Il a donc encouragé les compagnies moldaves à se servir de la Bourse des valeurs de Bucarest en attendant que celle de Chisinau ait suffisamment de liquidités. A son tour, le chef du gouvernement moldave, Dorin Recean, a affirmé que même si l’interconnexion financière des deux marchés n’était pas facile à mettre en place, elle représenterait une opportunité pour que les compagnies moldaves s’élargissent et deviennent régionales.

     

    Les prévisions de la CE pour la Roumanie

     

    La Roumanie, aux côtés de cinq autres Etats, a fait l’objet d’une l’analyse approfondie que la Commission européenne a publié lundi dernier. Son objectif était d’évaluer si les Etats respectifs sont confrontés à des déséquilibres macroéconomiques dans le contexte du semestre européen. Selon l’analyse pour la Roumanie, le pays continuait à se confronter à des vulnérabilités liées aux comptes des finances publiques et à la balance commerciale. De l’avis de la Commission européenne, les déficits publics et du compte courant élevés, ainsi que le taux d’inflation également élevé, tous supérieurs aux niveaux d’avant la pandémie, rendent l’économie potentiellement vulnérable aux chocs. Selon l’analyse, des progrès ont été réalisés dans la réduction du déficit du compte courant en 2023, surtout grâce au resserrement de la politique monétaire et au ralentissement de la consommation privée. Le document indique aussi que « la poursuite d’une stratégie crédible de consolidation budgétaire est la priorité clé des politiques visant à atténuer les risques à la stabilité de l’économie. ». La Commission se rend compte que les vulnérabilités macroéconomiques de la Roumanie se sont accentuées à la suite de la pandémie, sur toile de fond d’une croissance extrêmement solide.

     

    Le Forum Economique de la Francophonie, à Bucarest

     

    La Roumanie a accueilli cette semaine la Mission économique de l’OIF et le Forum Economique de la Francophonie, soit la plate-forme la plus importante consacrée aux communautés des affaires des pays francophones. Y ont participé des entrepreneurs et des responsables des 88 pays membres de l’OIF. Au cours des 3 jours de rencontres et débats, les compagnies roumaines ont eu l’occasion de discuter de manière appliquée avec de potentiels partenaires d’affaires d’Afrique, d’Asie, d’Amérique du Nord, des Caraïbes et d’Europe. L’industrie agro-alimentaire, les technologies de l’information, l’énergie verte ou encore l’industrie médicale – ce ne sont que quelques secteurs d’activités visés par le Forum Economique de la Francophonie.

     

    Une exposition d’exception des ouvrages de Brancusi, inaugurée à Paris

     

    La ministre roumaine de la culture, Raluca Turcan s’est entretenue à Paris avec son homologue française Rachida Dati afin de discuter des projets communs dans le domaine. C’était l’occasion de souligner l’engagement politique fort des deux pays de continuer de développer la collaboration et de soutenir plusieurs événements culturels communs. Un de ces événements est « Brancusi: L’art ne fait que commencer » accueilli jusqu’au 1er juillet par le Centre Pompidou de Paris.

     

    La rétrospective la plus grande dédiée à Brancusi ces trois dernières décennies, l’exposition offre au public plus de 200 sculptures, photographies, dessins, films et documents d’archive de l’atelier de Paris de l’artiste, des œuvres importants provenant de la Roumanie, de l’Académie roumaine, du Musée national d’art de la Roumanie, ainsi que du Musée d’art de Craiova, mais aussi de la part des institutions internationales, telles Tate Modern, MoMA, Guggenheim Museum, Philadelphia Museum of Art.

  • La semaine du 18 au 24 mars 2024

    La semaine du 18 au 24 mars 2024

    Des élections en Roumanie

    Les deux partis de la coalition au pouvoir en Roumanie ont désigné le médecin orthopédiste, Cătălin Cîrstoiu (50 ans), à la tête d’un des hôpitaux les plus importants de la capitale, comme candidat commun dans la course à la Municipalité de Bucarest. La décision intervient à moins de trois mois des élections locales prévues le 9 juin, en même temps que celles européennes. Cătălin Cîrstoiu restera indépendant et il sera appuyé dans sa campagne électorale par l’ancienne édile de Bucarest, la sociale-démocrate Gabriela Firea et l’actuel ministre de l’Energie, le libéral Sebastian Burduja. Chacun d’entre eux avait espéré représenter la coalition dans la course à la Mairie, mais les partis ont décidé autrement. Les élections locales se dérouleront en un seul tour de scrutin et donc, le médecin Cătălin Cîrstoiu aura la mission difficile de surclasser l’actuel maire de Bucarest, Nicusor Dan, soutenu par l’Alliance de la Droite Unie formée par l’USR, le PMP et la Force de la Droite. Par ailleurs, un candidat indépendant a dominé aussi la liste commune PSD-PNL pour les élections européennes. Il s’agit de Ramona Chiriac, à la tête de la Représentation de la Commission européenne en Roumanie. Après avoir relevé le défi dans un premier temps, celle-ci a fini par renoncer à la course électorale.

    Un fugitif de la justice rapatrié

    Une chose est sûre et certaine:Cătălin Cherecheş ne pourra plus briguer un nouveau mandat à la tête de la Municipalité de Baia Mare. L’ancien édile a été extradé cette semaine par les autorités d’Allemagne où il s’était caché pour échapper à une peine de prison ferme de 5 ans pour corruption. Le 24 novembre 2023, quelques jours avant que le verdict ne tombe, Cherecheş a fui la Roumanie. Il a été arrêté par la suite en Bavière. La cheffe de la Justice, Alina Gorghiu, a déclaré que son ministère avait offert des garanties aux autorités allemandes visant les conditions de détention dans la prison où le fugitif était censé se retrouver. En fait, il est monnaie courante que les condamnés de Roumanie invoquent la situation déplorabledes prisons roumaines pour justifier leur fuite. Le Ministère de la Justice de Roumanie a proposé la soi-disant “loi des condamnés en fuite”. Le projet de loi prévoit que les personnes définitivement condamnées et qui refusent de se présenter au commissariat dans les sept jours suivant au verdict, seront considérées en fuite et risqueront une peine supplémentaire allant de 6 mois à 3 ans de prison ferme. Le projet prévoit aussi que les fugitifs assument les coûts de leur rapatriement. L’année dernière, l’Etat roumain a déboursé plus de 10 millions de lei, soit 2 millions d’euros pour rapatrier 800 fugitifs de la justice.

    Le retard des réformes du PNRR

    Une nouvelle négociation des objectifs stipulés par le Plan national de relance et de résilience n’est plus possible. Par conséquent, la Roumanie est obligée à réaliser d’ici août 2026, 400 jalons et cibles stipulés par le PNRR, précise les experts communautaires. A leurs dires, Bucarest a mis en place des réformes importantes grâce aux subventions accordées, dans des domaines tels l’Energie, la Justice, la lutte contre la corruption et le système de la retraite. En revanche, des retards sont enregistrés dans des chapitres essentiels comme par exemple, la réforme fiscale ou la gouvernance d’entreprise dans le secteur publique. L’Exécutif de Bruxelles s’inquiète aussi par le niveau du déficit fiscal qui approche les 7%, un niveau qui dépasse largement la cible prévue pour cette année. A leur défense, les autorités roumaines invoquent la crise énergétique,la flambée de l’inflation, les conséquences de la guerre en Ukraine ou les problèmes de distribution alimentaire. N’empêche, Bucarest s’engage à respecter tous les jalons stipulés dans le cadre du PNRR.

    Des protestations sociales

    Les salariés de la Poste roumaine ont observé mercredi une grève d’avertissement de deux heures pour réclamer des majorations salariales. Selon le Bloc national syndical, plus de 60% d’entre eux touchent le Smic. Les protestataires demandent une augmentation de 400 lei, soit 80 euros de leurs salaires et un bonus de loyauté de 25%. Le Bloc national syndical précise que si les revendications des fonctionnaires restent sans écho, une grève générale sera déclenchée. La direction de la Poste affirme qu’une hausse salariale de 250 lei, soit 50 euros, est prévue à partir du mois de juin. Les protestations des salariés de la Poste s’ajoutent à celles déclenchées lundi par les employers communaux. Selon le syndicat qui les représente les 60 milles fonctionnaires sont les seuls du système public dont les salaires n’ont pas augmenté depuis 2021. Des problèmes agitent aussi le système de santé public. Mécontente de la hausse de 20% proposée par le gouvernement et considérant comme insuffisante la rémunération des gardes des médecins, la Fédération La Solidarité sanitaire a organisé un référendum pour déclencher la grève générale.

    De retour sur le terrain

    Suspendue initialement 4 ans pour dopage, Simona Halep a profité de la réduction de sa peine pour renouer avec le circuit. Elle est revenue mardi, sur le terrain, au tableau du concours de simples dames de Miami 1000 WTA, grâce à une wild card offerte par les organisateurs. Un retour conclu par une défaite face à l’Espagnole Paula Badosa (1-6, 6-4, 6-3). Halep, 32 ans, est repartie à zéro dans le classement mondial. Son cas est susceptible d’entraîner des changements dans le cadre du règlement de compétition dans le sens où les sportifs suspendus et dont la suspension a été réduite ou annuléepourraient récupérer une partie de leurs points. Le Tribunal arbitral du sport de Lausanne a réduit de 4 ans à 9 mois la suspension pour dopage de la Roumaine qui aurait pu revenir sur le terrain depuis juillet dernier. Une telle décision l’aurait propulsée parmi les cent meilleures joueuses du monde.

  • La semaine du 11 au 17 mars 2024

    La semaine du 11 au 17 mars 2024

     

    Le trésor national de la Roumanie, en débat à Bruxelles

     

    Le Parlement Européen a adopté jeudi une résolution demandant à la Russie de restituer intégralement le trésor national de la Roumanie qu’elle s’est appropriée illégalement. C’est un cas international sans précédent, que les réserves d’or et les objets de patrimoine d’un pays aient été appropriés illégalement par un autre Etat, et cela représente aussi une source permanente de préoccupation pour la société roumaine, ont souligné les députés européens. Selon la résolution, le Parlement Européen salue les efforts substantiels de l’Union Européenne de protéger le patrimoine national, culturel et historique, par la mise en œuvre de la législation et des mécanismes de coopération qui réglementent la restitution des biens culturels et de patrimoine appropriés illégalement sur les territoires des Etats-membres de l’Union, ainsi que ses efforts de lutter contre le trafic de biens culturels. Les députés européens demandent à la Commission européenne et au Service Européen pour l’Action Extérieure d’inclure la restitution du patrimoine national de la Roumanie à l’agenda diplomatique bilatéral des relations entre l’Union européenne et la Russie, dès que le contexte régional permettra de reprendre le dialogue politique entre les deux parties.

     

    Pour rappel, entre 1916 et 1917, la Roumanie avait envoyé en Russie, son voisin allié de l’époque, son trésor national pour être protégé en cas d’occupation du territoire national. Il s’agit de quantités considérables d’or, objets de patrimoine, bijoux de la Reine Marie de Roumanie, documents d’archives et collections d’art. Avec l’arrivée au pouvoir du régime bolchevique, la Russie a séquestré le trésor de la Roumanie et a refusé de le restituer à Bucarest. Plusieurs décennies durant, la situation du trésor de la Roumanie a été débattue au sein d’une commission mixte roumano-russe, sans succès.

     

    Le président roumain brigue le poste de secrétaire général de l’OTAN

     

    A Bucarest, l’atlantiste et résolument pro-européen Klaus Iohannis achèvera en 2024 son deuxième quinquennat présidentiel auquel la Constitution lui donnait droit. Et c’est sans surprise qu’il a annoncé mardi sa candidature au poste de secrétaire général de l’OTAN. Un poste actuellement tenu par le Norvégien Jens Stoltenberg dont le mandat s’achève cette année.

     

    Selon le président roumain, la profonde compréhension des défis auxquels l’OTAN est confrontée, ainsi que la performance de la Roumanie au sein de l’Alliance, et son soutien indéfectible à l’Ukraine voisine envahie par les troupes russes sont autant de facteurs légitimant la candidature de Klaus Iohannis au poste de Secrétaire général de l’OTAN.

     

    Klaus Iohannis : « Dans un contexte sécuritaire compliqué, notre pays a prouvé qu’il était un pilier de stabilité dans la région », 

     

    Et lui d’ajouter qu’il était temps pour la Roumanie d’assumer encore plus de responsabilités au sein des structures euro-atlantiques.

     

    D’après ce que l’on sait pour l’instant, le président roumain aura comme opposant le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, qui se retire également de la politique nationale. Celui-ci semble être le favori, car il bénéficie du soutien des grandes puissances de l’OTAN : les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne. Mais le choix se fait par consultations diplomatiques entre tous les Etats membres, et la décision n’est annoncée que lorsqu’un consensus est atteint sur un seul candidat. Et Rutte, déjà mal perçu par les chancelleries Turque, Roumaine, Hongroise ou Bulgare, est loin de faire l’unanimité.

     

    Pas de combattants roumains en Ukraine

     

    La Roumanie n’enverra pas de combattants en Ukraine, a déclaré mardi à Bucarest, le chef de l’État romain, Klaus Iohanns, puisque l’Ukraine n’est pas membre de l’OTAN et donc ne peut pas bénéficier de la présence des troupes alliées sur son territoire. « Nous soutenons l’Ukraine d’une multitude de points de vue et nous allons continuer à le faire », a pourtant souligné le président roumain. « Un éventuel déploiement de soldats en Ukraine ne peut pas se faire sous la houlette de l’OTAN, puisque l’Ukraine n’est pas un allié au sein l’OTAN »,  a précisé Klaus Iohannis. Et lui d’ajouter : « s’il existe des ententes bilatérales entre un certain Etat et l’Ukraine, quel que soit le sujet, celles-ci peuvent être honorées ».

     

    L’OCDE  donne son avis sur l’économie roumaine

     

    L’économie roumaine pourrait enregistrer une croissance de 3,1 % cette année et de 3,3 % l’année prochaine, estime le secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann. Présent cette semaine à Bucarest, il a mentionné que son institution tablait sur une diminution du taux d’inflation, afin de continuer le processus de convergence de la Roumanie, avec une croissance continue du niveau de vie et des revenus. Pourtant, pour ce faire, des réformes soutenues seront nécessaires. Selon le secrétaire général de l’OCDE, garder la population active aussi longtemps que possible cela aura des effets positifs sur l’économie nationale. De même, il est nécessaire d’avoir un taux plus élevé de conformation fiscale. Selon Mathias Cormann, il est tout aussi important d’utiliser entièrement les fonds européens afin de faire croître la productivité. À noter que la Roumanie bénéficie de 28,5 milliards d’euros dans son PNRR et qu’un pourcentage énorme du PIB doit être investi dans l’infrastructure et le transport, a encore ajouté Mathias Cormann.

     

    Simona Halep plaide pour les visas des Roumains aux Etats-Unis

     

    Enfin, la joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, est partie lundi pour Miami où elle participera à ses premiers matchs officiels après plus d’une année et demie de suspension dans une affaire de dopage supposé. Dans un message posté sur les réseaux sociaux, l’ancienne numéro un mondiale du tennis féminin a remercié l’Ambassade des États-Unis pour de l’obtention des visas pour elle et pour son équipe. Simona Halep a invité les Roumains à soutenir le programme Visa Waiver. Elle a aussi fait appel à ceux qui ont déjà obtenu des visas à les faire renouveler, y compris par la poste. Tout cela fera croître le taux de visas approuvés, une condition essentielle pour que la Roumanie rejoigne le programme d’accès libre aux États-Unis.

  • La semaine du 19 au 25 février 2024

    La semaine du 19 au 25 février 2024

    Le calendrier des élections a été décidé

    Après de longues négociations les partis qui forment la coalition à la gouvernance en Roumanie se sont finalement mis d’accord, ce mercredi, sur le regroupement de plusieurs scrutins électoraux prévus cette année. Les leaders du Parti Social-Démocrate (PSD) et du Parti National Libéral (PNL) ont annoncé que l’élection locale et celle pour le Parlement Européen auront lieu en même temps, le 9 juin prochain. Suit l’élection présidentielle prévue en septembre, alors que le scrutin législatif national aura lieu en décembre prochain. La stabilité politique et la continuité de la gouvernance, voici les principaux arguments des sociaux-démocrates et des libéraux pour regrouper ces scrutin. Alors que pour le scrutin municipal les deux partis se présenteront sur des listes séparées, pour l’élection au Parlement Européen ils avanceront une liste commune, chose inimaginable dans un passé relativement proche, lorsque les deux étaient des ennemis jurés. Désormais, le PSD et le PNL clament à l’unisson la nécessité de « sacrifier un minimum de leur orgueil » dans l’intérêt des Roumains. De son côté, l’opposition parlementaire de Bucarest considère ce regroupement des scrutins euro -parlementaire et local comme non constitutionnel. Une récente alliance politique intituléeLa Droite Unie, formée de l’Union sauvez la Roumanie (USR), de la Force de la Droite (qui est une dissidence libérale) ainsi que du Parti du Mouvement Populaire (PMP) qui ne fait pas partie du Parlement – cette alliance a donc dénoncé une attaque à l’adresse de la démocratie et se dit prête à l’empêcher, en se servant de tous les instruments légaux à sa disposition. À son tour, le parti ultra nationaliste L’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR) a affirmé que, par cette démarche, la démocratie avait été officiellement tuée par les leaders social-démocrate Marcel Ciolacu et respectivement libéral Nicolae Ciuca, qui, à ses yeux, tentent désespérément de garder le pouvoir pour les 10 années à venir, en promouvant une stabilité illusoire.

     

    Les décisions du Conseil suprême de défense de la Roumanie

    Convoqué par le président du pays Klaus Iohannis, le Conseil Suprême de Défense de la Roumanie s’est réuni cette semaine, à Bucarest. Principal sujet à l’agenda du Conseil : lagrave situation de sécurité dans la région de la mer Noire et ses implications pour la Roumanie. Dans ce contexte, les membres du Conseil ont décidé de mesures censées renforcer les forces armées roumaine, ainsi qu’un d’un paquet d’actionspourconsolider aussi le système national de sécurité cybernétique. « Pour la Roumanie, la guerre en Ukraine voisine maintient les risques d’incidents qui pourraient affecter le territoire et les citoyens du pays, ainsi que les dangers concernant la sécurité de la navigation dans la mer noire », a martelé leConseil suprême de défense de la Roumanie. C’est pourquoi ces membres ont également analysé les mesures déjà prises pour protéger l’intégrité du territoire national et de la population et ils ont aussi discuté des actions supplémentaires à mettre en place, étant donné l’aggravation de la situation de sécurité dans la région. Il a aussi été décidé que la Roumanie continue les démarches diplomatiques censées déterminer la Russie à mettre fin à son agression militaire en Ukraine, qui a démarré il y a deux ans, le 24 février 2022.

     

    Bucarest réagit au décès d’Alexey Navalny

    Cette semaine encore, le ministère roumain des Affaires Etrangères a convoqué l’ambassadeur russeà Bucarest pour parler de la mort subite, dans une prison près du Cercle polaire, du politicien russe d’opposition, Alexey Navalny,47 ans. La responsabilité pour la mort de celui-ci revient exclusivement aux autorités russes, a transmis la diplomatie roumaine au représentant de Moscou, demandant une investigation transparente, indépendante et exhaustive concernant les circonstances dans lesquelles s’est produit le décès de celui-ci. Selon Bucarest, les autorités russes ont l’obligation morale de transmettre sans délai à la famillele corps du défunt. A Bucarest encore le président Klaus Iohannis et d’autres dignitaires roumains ont exprimé leur tristesse pour la mort de ce représentant de l’opposition politique russe. De même, des dizaines de personnes ont déposé des fleurs et des chandelles devant le siège de l’ambassade de Russie à Bucarest ; avec le message : « Il ne faut jamais arrêter de lutter pour la démocratie !» .

     

    Les Roumains d’Espagne auront bientôt la double nationalité

    Bonne nouvelle, cette semaine, pour les Roumains établis en Espagne. À compter de cette année, ils pourront bénéficier de la double nationalité roumaine et espagnole, comme il a été annoncé à l’issue des rencontres avec des officiels de Madrid, par le président du Sénat de Bucarest, Nicolae Ciuca et par le président de la commission pour la politique étrangère Titus Corlăţean. Pourtant, les gouvernements des deux pays doivent encore mettre au point plusieurs aspects techniques, ont encore déclaré les deux responsables. C’est pourquoi, le document mettant en place la double nationalité sera le plus probablement parachevé à l’occasion de la visite du premier ministre espagnol, Pedro Sanchez en Roumanie. La double nationalité est un sujet important pour la communauté roumaine d’Espagne, dont les membres sont à présentobligés de renoncer à la nationalité roumaine s’ils veulent obtenir la nationalité espagnole. À l’heure où l’on parle, l’Espagne déroule des accords portant sur la double nationalité, uniquement avec ses voisins, la France et le Portugal. À noter aussi que les plus d’un million de Roumains établis en ce moment en Espagne, forment la deuxième communauté étrangère de ce pays en termes de dimensions, après celle marocaine.

     

    Qualifications aux JO de Paris

    La sélection nationale de water-polo masculin de la Roumanie s’est qualifiée aux Jeux olympiques de Paris de cet été et selon le tirage aux sorts, ; la Roumanie fera partie du Groupe A, aux côtés de la Croatie, l’Italie, la Grèce, des États-Unis et du Monténégro. La sélection nationale de water-polo masculin a achevé le Championnat du monde de Doha, au Qatar, en 10e position, alors que c’est au moins la huitième place qui lui aurait assuré la qualification olympique. Pourtant, l’Afrique du Sud, qui était qualifiée en tant que meilleure équipe de son continent, a renoncé à sa participation aux Jeux olympiques de Paris. Par conséquent, la Roumanie, qui était la mieux placée parmi les équipes non qualifiées, a pu remonter dans le classement olympique.

    Par ailleurs, la sélection de tennis de table féminin de la Roumanie s’est inclinée devant le Japon, jeudi, dans les quarts de finale du Championnat du monde qui se déroule à Busan, en Corée-du-Sud. La Roumanie a raté le podium de cette compétition, mais grâce à son accès dans les quarts de finale, elle a obtenu la qualification aux Jeux olympiques de Paris. (Trad. Valentina Beleavski)

  • La semaine du 12 au 18 février 2024

    La semaine du 12 au 18 février 2024


    Le premier ministre en visite en Italie


    La Roumanie et l’Italie se trouvent dans une
    nouvelle étape de développement de leur partenariat stratégique renforcé, a
    affirmé jeudi, à Rome, le premier ministre Marcel Ciolacu. Et lui de préciser
    que la déclaration commune signée avec son homologue de Rome, Giorgia Meloni,
    jette les base d’un plan d’action censé consolider les relations bilatérales.
    « Nous avons apprécié l’ouverture de Mme Meloni vers un renforcement de la
    coopération économique et vers la mise en valeur de la communauté roumaine
    vivant en Italie, tout comme des Italiens de Roumanie » a déclaré M.
    Ciolacu. Et lui de rassurer les ressortissants roumains de la Péninsule des
    efforts déployés par les autorités de Bucarest pour solutionner leurs dossiers
    de retraite. Par ailleurs, le chef du gouvernement roumain a affirmé espérer
    que Mme Meloni soutiendra les démarches lancées en 2012 et censées permettre la
    signature d’un accord entrel’Archevêché
    orthodoxe de Roumanie et le gouvernement italien au sujet du statut du clergé
    orthodoxe roumain.

    Les pourparlers de Marcel Ciolacu avec Giorgia Meloni ont
    été principalement dominés par la dimension économique, en sachant qu’en 2023,
    les échanges commerciaux bilatéraux se sont chiffrés à plus de 20 milliards
    d’euros. « L’Italie est le deuxième partenaire commercial de la
    Roumanie »
    a affirmé Ciolacu, avant d’ajouter « C’est avec grande
    satisfaction que je remarque que les Roumains de la Péninsule figurent en
    deuxième position dans le classement des étrangers qui mettent en place leurs
    propres entreprises en Italie ». L’occasion d’appeler les hommes
    d’affaires italiens à investir en Roumanie.

    Par ailleurs, la réunion des
    cabinets roumain et italien a porté aussi sur des sujets figurant à l’agenda
    européen et international. Jeudi encore, Marcel Ciolacu a été reçu en audience
    privée par le Pape François avant de s’entretenir avec le secrétaire d’Etat du
    Saint Siège, le cardinal Pietro Parolin.


    La visite en Italie de la délégation roumaine s’est
    clôturée par un forum économique italo-roumain. Mercredi, au premier jour de sa
    visite à Rome, Marcel Ciolacu a rencontré le maire de la ville et des
    représentants de la communauté roumaine sur place.




    Prévisions économiques



    La Banque centrale de Roumanie a révisé
    à la baisse ses prévisions d’inflation pour la fin de cette année, de 4,8% à
    4,7%, selon les données rendues publiques jeudi par le gouverneur de la BNR,
    Mugur Isarescu. L’institution financière estime que le taux d’inflation chutera
    à 3,5% d’ici la fin de l’année prochaine. Néanmoins, M. Isarescu affirme qu’une
    série de facteurs internes et externes sont susceptibles d’impacter l’évolution
    du taux d’inflation, notamment la conduite de la politique fiscale et les
    évolutions en liaison directe avec les deux conflits militaires, celui
    d’Ukraine et de Gaza.

    Par ailleurs, la BNR n’exclut pas une baisse du taux
    directeur après avoir décidé de le garder à 7%. Mugur Isarescu rappelle que la
    baisse du taux directeur devient possible seulement au bout de deux mois
    consécutifs durant lesquels le taux d’inflation a chuté. Enfin, l’Institut
    national de la Statistique annonce une croissance économique de 2% pour l’année
    dernière. La majoration dépasse aussi bien le niveau enregistré au sein de
    l’UE, qu’au sein de la zone euro où la majoration du PIB a été de seulement
    0,5%.


    Les hôpitaux de Roumanie
    victimes d’une cyber-attaque



    26
    hôpitaux de Roumanie, y compris de Bucarest, la capitale, ont été la cible
    d’une cyberattaque qui a crypté leurs bases de données, a fait savoir la
    Direction nationale chargée de la Sécurité informatique. La plupart des
    hôpitaux affectés disposaient des copies de sauvegarde.

    Dans une déclaration
    pour Radio Roumanie Actualités, le ministre de la Santé, Alexandru Rafila, a
    précisé que certains hôpitaux affectés avaient remédie à la situation.

    De nouvelles
    normes de sécurité seront mises en place afin de mieux lutter contre de tels
    actes criminels qui déstabilisent le système national médical. La Direction
    d’investigation contre le crime organisé et le terrorisme a lancé une enquête
    contre X. Ce n’est pas la première fois que les institutions roumaines sont victimes
    d’une cyber-attaque.


    De l’or et du
    bronze pour les sportifs roumains



    L’athlète roumaine, Mihaela Valentina Cambei, a été
    sacrée meilleure haltérophile européenne en 2023, après avoir remporté trois
    fois l’or en catégorie 49 kilos aux Championnats d’Europe de Sofia, en
    Bulgarie.

    Par ailleurs, la sportive roumaine, Andreea Beatrice Ana, a gagné la
    médaille d’or en catégorie 55 kilos aux Championnats européens de lutte séniors
    déroulé à Bucarest, après une victoire, jeudi, en finale, contre la Moldave,
    Mariana Drăguţan.

    Jeudi encore, le Roumain, Cătălin Preda, s’est classé troisième au concours
    masculin de plongeon de haut vol aux Championnats du monde de natation de Doha,
    au Qatar.

    Désigné en 2023 meilleur plongeur de haut vol, le Roumain Constantin
    Popovici n’a obtenu cette fois-ci que la 8ème place. L’année dernière, aux
    Championnats du monde de Fukuoka, Popovici a remporté l’or, tandis que son
    compatriote, Catalin Preda, a gagné la médaille d’argent. En 2022, Popovici
    s’est classé encore une fois en première position de l’épreuve de haut plongeon
    et Preda, encore une fois, en deuxième position. (trad, Ioana Stancescu)



  • La semaine du 5 au 11 février 2024

    La semaine du 5 au 11 février 2024


    Lettre du président roumain au Parlement
    roumain


    Les bureaux
    permanents des deux chambres du Parlement roumain ont pris note mercredi, de la
    lettre par laquelle le chef de l’Etat informe le Parlement que la force de réaction
    rapide de l’OTAN est autorisée à entrer, stationner et transiter la Roumanie
    dans le courant de 2024, afin de préparer ou participer à des opérations
    militaires. Dans cette lettre, Klaus Iohannis rappelle que le contexte
    international est de plus en plus imprédictible, que les conflits s’amplifient
    au niveau régional et international et que la Russie ne veut pas renoncer à ses
    objectifs déclarés au moment de l’invasion de l’Ukraine. Dans la situation d’une
    crise majeure de sécurité avec des possibles répercussions sur l’indépendance
    et la souveraineté nationale de notre pays, le Conseil de l’Atlantique Nord
    peut décider d’un déploiement de sa force de réaction rapide en Roumanie afin
    de décourager cette crise a affirmé le responsable roumain. Et lui de préciser
    que pour la mise en place dans un intervalle très bref de temps, de 72 heures
    seulement, des mesures préparées par la Roumanie pour recevoir la force de
    réaction otanienne, il est nécessaire qu’un pré-accord existe déjà en place.




    Une nouvelle loi du service militaire ?


    Dans le même
    contexte politique, les membres des Commissions parlementaires chargées de la
    défense nationale ont rencontré la direction du ministère de la Défense pour
    discuter de la situation régionale. Récemment, le chef de l’Etat majeur de l’Armée
    roumaine, le général Gheorghita Vlad, parlait de la nécessité d’une mise à jour
    de la législation destinée à préparer la population pour la défense du
    territoire national, en soulignant l’importance de renforcer la réserve
    militaire opérationnelle. Dans ce contexte, le ministère roumain de la Défense
    propose la mise en place d’un service militaire volontaire qui s’adresse aux
    jeunes de 18 à 35 ans, hommes et femmes, désireux d’apprendre à utiliser une
    arme et à devenir des réservistes volontaires. La Roumanie n’envisage pas de
    réinstaurer le service militaire obligatoire. Le pays n’est pas en danger,
    rassurent les responsables roumains, mais dernièrement de plus en plus de voix
    de l’OTAN et des armées alliées ont exprimé leur inquiétude quant à un possible
    élargissement du conflit d’Ukraine.


    Des mesures pour les fermiers


    Le gouvernement
    roumain a approuvé jeudi une série de mesures pour apaiser la furie des
    agriculteurs, notamment des prêts à taux réduits et des subventions à l’électricité.
    Toutes les taxes de crédit seront assumées par le Ministère de l’Agriculture.
    Selon le ministre de tutelle, Florin Barbu, les agriculteurs roumains ont
    obtenu des réponses favorables à la plupart de leurs revendications. Tout comme
    leurs confrères d’autres pays européens, les fermiers roumains ont protesté
    plusieurs semaines contre les coûts de production trop élevés, la bureaucratie
    communautaire et les importations bon marché de produits ukrainiens.




    Un pladoyer pour l’Europe


    Lors d’un discours
    mercredi, au Parlement européen, le chef de l’Etat roumain a plaidé en faveur d’un
    processus décisionnel plus rapide au niveau de l’UE, même si pour cela il faudrait
    renoncer au droit de véto dans certaines affaires. Le projet européen implique
    des efforts et de la patience afin de nous permettre de vivre au sein d’une
    Europe unie et prospère, a affirmé Klaus Iohannis. Et lui de plaider pour une
    adhésion complète de la Roumanie à l’Espace Schengen. Après la suppression en
    mars, des contrôles aériens et maritimes, il faudrait supprimer aussi les
    contrôles terrestres. En fait, nous aurons bientôt l’image correcte et concrète
    de la contribution roumaine à la sécurité européenne a déclaré le président
    roumain. Le chef de l’Etat roumain a souligné l’importance des prochaines
    élections européennes, prévues en juin et transmis à ceux qui souhaitent se
    porter candidats de lutter pour l’Europe et non pas contre elle. L’UE doit
    renforcer ses valeurs et ses capacités de défense, a encore précisé M.
    Iohannis.




    Le nouveau chef de la diplomatie
    moldave, en visite à Bucarest


    Les réformes entreprises
    par la République de Moldova sont visibles et appréciées, a déclaré la cheffe
    de la diplomatie roumaine, Luminiţa Odobescu, à l’issue des discussions de
    cette semaine, de Bucarest, avec son homologue de Chisinau, Mihai Popşoi. Nous
    assistons dernièrement à toute sorte de tentatives
    de manipulation orchestrées de l’extérieur. Heureusement, la République de
    Moldova résiste et continuera à résister. Le pays renforce ses capacités
    institutionnelles, il déroule des réformes et surtout, il est bien inscrit sur
    la voie de son intégration européenne a souligné la responsable de Bucarest. Le
    ministre moldave des Affaires Etrangères, Mihai Popşoi, a déclaré que ces deux
    dernières années se sont avérées aussi bien un grand défi qu’une grande
    opportunité pour le parcours européen de Chisinau. Il s’est dit persuadé que la
    Roumanie continuera à soutenir la République de Moldova, aussi bien à travers
    la mise en place des projets communs énergétiques et d’infrastructure qu’à
    travers un soutien accordé au développement des capacités institutionnelles pour
    une mise en oeuvre plus efficace des réformes.









  • La semaine du 29 janvier au 4 février

    La semaine du 29 janvier au 4 février


    Le déficit budgétaire de la Roumanie en 2023


    Le déficit budgétaire de la Roumanie a atteint les 5,68 % du PIB en 2023, tandis que lannée dernière le Gouvernement avait tablé sur un taux de 4,4 % – a annoncé mercredi dernier le ministère des Finances. Et pourtant, le niveau du déficit est plus bas par rapport à celui anticipé par la Commission européenne dans les prévisions de lautomne dernier, soit de 6,3 %. La différence entre les revenus et les dépenses à été denviron 90 milliards de lei, soit presque 18 milliards deuros.


    Les parlementaires roumains ont du pain sur la planche


    Après plus dun mois de vacances, le 1er février, les sénateurs et les députés roumains ont commencé une nouvelle session parlementaire. Parmi les priorités du Parti Social-Démocrate et du Parti National-Libéral, qui forment la coalition gouvernementale, figurent des projets de loi visant la restriction des jeux dargent et la lutte contre la consommation de drogue, ainsi que les jalons du Plan National de Relance et de Résilience à atteindre, grâce auxquels la Roumanie reçoit de largent de la part de lUnion européenne. Depuis lOpposition lUnion Sauvez la Roumanie et lAlliance pour lUnion des Roumains se proposent de mettre un terme à déventuelles augmentations dimpôts et veulent sassurer que les sociaux-démocrates et les libéraux, qui forment la majorité au Parlement, respectent la Constitution. La presse de Bucarest sattend à une session parlementaire parsemée de polémiques car cette année, outre les élections européennes et locales, des élections législatives et présidentielles seront également organisées en Roumanie.


    Des hackers contre le Premier ministre


    LExécutif de Bucarest a modifié en procédure durgence la loi sur la sécurité cybernétique, pour que les institutions de lÉtat puissent être informées dans un délai de 48 heures tout au plus, afin de réagir rapidement en cas de piratage informatique. Ces changements ont été faits après lattaque informatique contre les sites de la Direction nationale pour la sécurité Cybernétique et celui de la Chambre des députés. Selon le ministre de la Recherche et du numérique, Bogdan Ivan (PSD) lattaque contre le site de la Direction a échoué. En revanche, plus de 300 fichiers contenant des documents publics ont été volés depuis le site de la Chambre des députés, ainsi que des données qui nétaient pas destinées au large public, comme des copies de certains documents didentité des parlementaires. Sy ajoute une copie de la carte didentité du Premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, qui se trouve désormais entre les mains des hackers, ce qui oblige le chef du gouvernement à changer de papiers didentité.


    Nouvelle affaire de corruption


    Jeudi matin les procureurs de la Direction National anti-corruption ont perquisitionné le domicile du président du Conseil départemental de Prahova (sud), le libéral Iulian Dumitrescu et ainsi que plusieurs membres de sa famille. Selon des sources judiciaires, ce dernier, placé sous contrôle judiciaire pour 60 jours, est soupçonné davoir accepté des pots-de-vin et de fausses déclarations dans une enquête concernant plusieurs autres personnes. Iulian Dumitrescu est un des 4 vice-présidents du PNL (parti qui partage la gouvernance avec le PSD) et il est le chef de la filiale départementale du parti. Dans un message posté sur les réseaux sociaux, celui-ci affirme navoir rien à cacher et promet de mettre à la disposition des procureurs anticorruption toutes les informations et les données nécessaires. Dumitrescu a affirmé navoir rien à cacher et a déclaré mettre à la disposition des procureurs tous les documents dont ils auraient besoin. Il a par ailleurs annoncé sa démission de tous les postes quil occupait jusquà présent, afin de ne pas ternir limage de son parti.


    Aide financière de lUE à lUkraine


    Le président roumain Klaus Iohannis a participé à Bruxelles à la réunion extraordinaire du Conseil Européen, ayant pour point principal : obtenir un accord au niveau de lUnion Européenne concernant les principaux éléments du paquet censé réviser le cadre financier pluriannuel pour la période 2021-2027. Parmi les principales décisions prises par les dirigeants européens dans ce contexte figure une aide de 50 milliards deuros accordée à lUkraine envahie par les troupes russes. Le chef de lÉtat roumain avait dailleurs fermement plaidé pour que lUkraine voisine de la Roumanie reste une priorité à lagenda de lUE. Cette nouvelle injection de fonds européens a été décidée quelques jours après que le principal service de renseignement de Kiev, le SBU, a révélé que des responsables militaires et des hommes daffaires ukrainiens avaient détourné 40 millions de dollars six mois après le début de linvasion russe, destinés à lachat darmements.

    Par ailleurs, la veille de cette réunion, le chef de lÉtat roumain avait participé à la cérémonie organisée par la Commission européenne, à la mémoire du politicien français, Jacques Delors, ancien président de lExécutif communautaire entre 1985 et 1995, décédé à la fin de lannée dernière.


    La Roumanie envoie des produits de première nécessité aux civiles de la bade de Gaza


    Le gouvernement roumain a approuvé lenvoie dune aide humanitaire dun montant denviron 1,2 millions deuros sous forme de produits de première nécessité, à destination de la population de la bande Gaza, où larmée israélienne affirme vouloir éradiquer le mouvement islamiste du Hamas. Le convoie comportera des tentes, lits, couvertures, sacs de couchage et autres produits nécessaires à la population civile gravement touchée par la guerre – a déclaré lexécutif de Bucarest. Auparavant, le ministère roumain des Affaires étrangères avait indiqué quil prenait note avec “la plus grande préoccupation” des allégations concernant limplication présumée de certains membres du personnel de lAgence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA) dans les attaques terroristes du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023.Selon le MAE, ces accusations doivent faire lobjet d « enquêtes immédiates et approfondies » de la part de lONU.




  • La semaine du 22 au 28 janvier 2024

    La semaine du 22 au 28 janvier 2024

    Des tensions sociales dans une année
    électorale



    Les
    protestations des fermiers et des routiers roumains mettent des bâtons dans les
    roues de la classe politique de Bucarest qui se prépare à participer aux quatre
    scrutins électoraux prévus cette année. Voilà pourquoi, la coalition au pouvoir
    en Roumanie a décidé de dresser l’oreille aux revendications des protestataires

    et d’adopter une série de mesures de soutien.

    Ainsi, les éleveurs d’animaux se
    verront accorder des subventions d’ici fin juin. L’Etat remboursera aux
    agriculteurs 25% des frais de gasoil utilisé pour les travaux mécanisés. Les
    fermiers dont les récoltes ont été détruites par la sécheresse de 2023, auront
    désormais la possibilité de reporter le paiement des mensualités bancaires
    jusqu’au moment où ils se redressent économiquement.

    Pour soutenir les
    chauffeurs routiers,
    le gouvernement a décidé de modifier le cadre législatif
    afin que les chauffeurs dont la vignette de péage obligatoire sur les routes
    roumaines expire en raison du temps trop long passé à la douane ne soient plus
    amendés.

    Par ailleurs, les autorités ont décidé de majorer les salaires des
    personnels de santé sans préciser encore le pourcentage. Les syndicats
    réclament une majoration de 20%, tandis que l’Exécutif propose une hausse de
    15% seulement. Les discussions entre le premier ministre, Marcel Ciolacu et les
    leaders syndicaux ont débouché sur le dégel de l’embauche dans la Santé
    publique. Pour fixer le nombre de postes de médecins nécessaires, les managers
    des hôpitaux publics et des centres de soins départementaux rencontreront la
    semaine prochaine la direction de la Caisse nationale de l’Assurance maladie et
    les représentants des ministères directement concernés.




    La lutte contre le trafic de drogues



    Les pays
    européens devraient mettre en œuvre un ensemble complet de mesures
    internationales de lutte contre la drogue dans les ports
    , a fait savoir jeudi,
    à Bruxelles, le ministre roumain des Affaires Intérieures, Catalin Predoiu,
    présent au Conseil informel Justice et Affaires Intérieures.

    Catalin Predoiu: « Les
    trafiquants agissent en groupe, c’est ce que nous devrions faire aussi »,

    l responsable roumain a participé mercredi, à la mise en place d’une
    Alliance des ports, une initiative européenne censée permettre à la CE et aux
    Etats membres de lutter contre le trafic de stupéfiants. Dans l’UE, près de 70%
    des saisies de drogues réalisées par les douanes se font dans les ports parmi
    lesquels le gigantesque port d’Anvers reste le principal point d’entrée de la
    cocaïne sur le continent. « Les succès remportés contre les criminels dans
    un seul port ne feront que les déplacer vers d’autres ports, a déclaré la
    commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson.

    La Roumanie et
    le port de Constanta à la mer Noire font désormais partie de cette alliance
    européenne. Bucarest a adopté plusieurs mesures de lutte contre le trafic de
    substances illicites et envisage de poursuivre le combat, a précisé Catalin
    Predoiu, lors de la réunion avec ses homologues européens.


    Une démission au sommet en République
    de Moldova



    Le
    lendemain de sa visite à Bucarest, le chef de la diplomatie moldave, Nicu
    Popescu, a démissionné
    . Il a déclaré vouloir une pause après un mandat de deux
    ans durant lesquels il a offert un plus de visibilité à la République de
    Moldova sur le plan international. Il a notamment contribué au renforcement des
    relations de Chisinau avec ses partenaires internationaux et il a obtenu
    l’ouverture des négociations d’adhésion de son pays à l’UE. Tout cela malgré
    l’invasion russe en Ukraine et les tentatives déstabilisatrices de Moscou aux
    lourdes conséquences sur l’économie et le domaine énergétique moldaves.

    Suite à
    la démission de Nicu Popescu, le Ministère des Affaires Etrangères se séparera de
    celui de l’Intégration européenne. Le vice-président du Parlement de Chisinau,
    MihaiPopşoi sera le nouveau chef de la diplomatie moldave. Il a déjà
    eu une première discussion téléphonique avec son homologue de Bucarest,
    Luminita Odobescu qui lui a lancé l’invitation de visiter la Roumanie. L’ancien
    ministre Nicu Popescu pourrait devenir le négociateur en chef chargé de
    l’adhésion européenne de la République de Moldova.


    La Journée de
    l’Union des Principautés roumaines



    Le 24 janvier dernier, les Roumains
    ont marqué 165 ans depuis l’Union des principautés roumaines de la Valachie et
    de la Moldavie, sous le règne du prince Alexandru Ioan Cuza.
    C’était à l’époque
    le premier pas vers la création de la Roumanie moderne.


    A cette occasion, des
    cérémonies militaires et religieuses, des spectacles et des expositions ont été
    organisées à travers la Roumanie.

    Lors d’un discours à Bucarest, le chef de
    l’Etat, Klaus Iohannis, a déclaré que l’Union des principautés était non
    seulement un moment rétrospectif, mais aussi une opportunité de projeter un
    meilleur avenir pour la nation roumaine.

    Le premier ministre, Marcel Ciolacu, a
    quant à lui affirmé que 165 ans après avoir jeté les bases de l’Etat national
    uni et démocratique, la Roumanie inaugure une nouvelle étape de sa
    modernisation qui lui permettra de se développer et d’atteindre son vrai
    potentiel.