Category: Complément d’actu

  • Roumanie, plus de liberté de mouvement

    Roumanie, plus de liberté de mouvement

    A compter de 2025, les Roumains auront le droit de voyager librement tant dans l’espace Schengen qu’aux Etats-Unis. Les Etats membres de la zone de libre circulation ont approuvé mercredi l’entrée complète de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’espace Schengen à commencer par le 1er janvier 2025. La décision a été prise à l’unanimité à Bruxelles, au sein du comité des représentants du COREPER. Selon les étapes procédurales, cela confirme qu’aucun Etat membre ne s’oppose à l’adhésion des deux pays et que l’accord sera soumis pour approbation formelle au Conseil Justice et Affaires intérieures à compter du milieu du mois prochain.

     

    L’Autriche ne bloque plus l’adhésion

    L’adhésion des deux pays était jusqu’à très récemment bloquée par l’Autriche, qui a récemment annoncé à Budapest qu’elle ne s’y opposait plus, reconnaissant que l’immigration clandestine avait diminué. Pour rappel, le 31 mars 2024, la Roumanie et la Bulgarie avaient été admises dans l’espace Schengen uniquement par leurs voies aériennes et maritimes.

    Mercredi, à Bucarest, le président roumain Klaus Iohannis a salué l’adhésion complète de la Roumanie à l’espace de libre circulation européenne, précisant sur les réseaux sociaux qu’il s’agissait d’une décision attendue depuis longtemps et légitimement par tous les citoyens roumains.

    « Félicitations aux citoyens bulgares et roumains ! Vous avez attendu si longtemps !Vous appartenez à l’espace Schengen. Et vous devez profiter pleinement des libertés offertes par Schengen », s’est félicitée à son tour la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson.

    Le représentant permanent de la Hongrie auprès de l’UE, l’ambassadeur Odor Balint, a quant à lui déclaré que « grâce à cette décision, nous renforcerons l’unité, la libre circulation et la résilience dans toute l’Union européenne ». Et d’ajouter que « c’est une victoire pour la Bulgarie, la Roumanie et pour toute l’Europe. »

     

    Voyages aux Etats-Unis sans visa

    Mercredi également, le Département d’Etat américain a annoncé que, pour la Roumanie, le taux de refus des visasétait inférieur à 3 %, ce quilui permettait désormais d’accéder au programme Visa Waiver, de voyages sans visa aux Etats-Unis. Malgré la réticence de certaines voix quant à l’approche du moment de la levée des visas pour les Etats-Unis, les citoyens roumains ont présenté cette année environ 80 000 demandes et les bureaux diplomatiques américains en ont accepté un nombre record de plus de 78 000 demandes.

    L’annonce a été saluée par l’Exécutif de Bucarest, selon lequel l’atteinte de cet objectif contribuera au renforcement des relations de la Roumanie avec les Etats-Unis. « Les Roumains pourront voyager aux Etats-Unis sans visa à compter de 2025, donnant à cette génération la possibilité de rendre encore plus fortel’amitié avec le peuple américain, mais aussi l’opportunité de construire un partenariat encore plus prospère » a précisé Andrei Muraru, ambassadeur de la Roumanie aux Etats-Unis.

    Andrei Muraru : « L’annonce du moment où la Roumanie entrera effectivement dans le programme d’exemption de visas est imminente. Nous estimons que l’annonce sera faite début janvier prochain et que l’entrée effective au programme aura lieu fin mars – début avril ».

    A Bucarest, le ministère des Affaires étrangères a exprimé son engagement visant la mise en œuvre des mesures nécessaires, tant dans l’attente de l’adoption de la décision d’inclusion au programme d’exemption de visa, qu’après ce moment, dans un contexte d’évolution continue de la situation de sécurité mondiale.

  • Référendum pour Bucarest

    Référendum pour Bucarest

    Le 24 novembre, jour du premier tour des élections présidentielles en Roumanie, les Bucarestois ont été appelés aux urnes aussi pour un référendum initié par le maire général de la capitale, Nicusor Dan. Ils devaient répondre à deux questions proposées par le maire età une troisième question, à l’initiative du Parti Social-Démocrate, portantsur la lutte contre la consommation de drogues dans les établissements scolaires.

    La première question invitait les citoyens dire s’ils sont – oui ou non – d’accord que la Mairie de la capitale approuve tous les permis de construire et tous les documents d’urbanisme.

    La 2e leur proposait de décider s’ils sont – oui ou non – d’accord que ce soit le Conseil général de la Capitale qui distribuel’argent entre la Mairie généraleet les mairies des arrondissements.

     

    Enfin, la dernière question demandait si les Bucarestois souhaitaient que la municipalité finance un programme de prévention de la consommation de drogues dans les écoles.

     

    Feu vert pour les trois propositions

    Selon les données fournies par l’Autorité Electorale Permanente, 731990 citoyens (plus de 700 000 citoyens) ont voté au référendum, soit 40,96% du nombre despersonnes inscrits sur les listes électorales. La consultation populaire a donc dépassé le seuil de 30 % nécessaire à sa validation et, selon les résultats, la majorité en faveur des trois propositions a été obtenue.

    Selon l’enquête CURS, 97 % des électeurs ont voté OUI pour la centralisation des permis de construire dans la Capitale, 64 % ont été d’accord avec la proposition que le Conseil général de la municipalité répartisse l’argent entre la Mairie Générale et celles des arrondissements et 82 % ont voté en faveur du programme visant à prévenir la consommation de drogues dans les établissements scolaires. Le résultat dureferendum doit maintenant être confirmé par le Parlement.

    « Je veux remercier les citoyens de Bucarest qui sont venus en grand nombre au référendum, je les remercie d’avoir compris les énormes enjeux pour la ville de cet exercice démocratique », a déclaré, lors d’une conférence de presse, le maire général Nicusor Dan.

    Et d’ajouter que, c’est grâce à la volonté de ses habitants que la ville retrouvera la normalité et la raison, dont elle avait été éloignée par les jeux politiques des 20 dernières années et qui l’ont conduiteà l’absurdité. En même temps, les grands travaux dont la ville a besoin nécessiteront du temps pour les procédures administratives, a encore mis en garde le maire.

    Une fois validés les résultats du référendum, il a également déclaré que les partis politiques ne pouvaient pas ignorer la volonté de 500 000 Bucarestois et a demandé que cette volonté soit transposée dans la législation.

    « Dans le débat que nous aurons dans quelques semaines sur la loi de finances nationales, il faudra inclure le résultat du référendum. Dans le débat que nous aurons au cours du premier semestre de l’année 2025 sur le Code de l’Urbanisme, il faudra inclure le résultat du référendum. Il faudra aussi modifier le Code Fiscal pour y inclure le résultat du référendum au cours du premier semestre de l’année 2025 » a précisé Nicusor Dan

    Grâce à ce référendum, l’argent sera mieux réparti et, côté urbanisme, les avisde construction seront émises légalement, s’est finalement félicité Nicusor Dan.

  • La Roumanie, sur le point de rejoindre l’espace Schengen

    La Roumanie, sur le point de rejoindre l’espace Schengen

    Les ministres de l’Intérieur de la Roumanie, de la Hongrie, de l’Autriche et de la Bulgarie sont parvenus vendredi, à Budapest, à un accord historique sur l’élargissement de l’espace Schengen, ouvrant la voie à l’adhésion complète de la Roumanie et de la Bulgarie à compter du 1er janvier 2025. Pourtant la décision finale, qui nécessite l’unanimité de tous les ministres de l’Intérieur de l’Union européenne, sera prise le 12 décembre lors du Conseil JAI à Bruxelles.

    « J’ai toujours considéré que la situation actuelle était injuste envers la Roumanie, qui a fait de nombreux efforts ces dernières années et qui avait depuis longtemps rempli toutes les conditions nécessaires pour faire partie de l’espace Schengen » – c’est ce qu’a déclaré le Premier ministre de la Hongrie, Viktor Orbán, dont le pays détient, jusqu’à la fin de l’année, la présidence du Conseil de l’Union européenne.

    Par ailleurs, toutes les institutions européennes ont soutenu ces dernières années l’adhésion des deux Etats à l’espace de libre circulation européenne et se sont félicitées du résultat positif des pourparlers de Budapest.

     

    « En 2025, l’espace Schengen deviendra plus fort », a écrit sur les réseaux sociaux la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

    A son tour, la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a salué « l’évolution positive concernant l’adhésion complète » à l’espace Schengen. De son côté, le ministre autrichien de l’Intérieur, Gerhard Karner, dont le pays s’est jusqu’ici opposé à l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace de libre circulation, a reconnu  que : « l’immigration clandestine a diminué, mais nous devons continuer à renforcer les frontières extérieures de l’Union européenne ». En faisant référence au veto à l’adhésion totale de la Roumanie et de la Bulgarie, il a souligné : « ce n’est pas seulement ma décision, c’est la décision de l’ensemble de la chancellerie. »

     

    A Budapest, le ministre Cătălin Predoiu a salué l’accord et a souligné que cet objectif atteint par Bucarest profiait à tous. Et de déclarer que la Roumanie était un véritable pilier de sécurité dans l’espace Schengen.

    Cătălin Predoiu : « Nous sommes parvenus à un accord. La réunion a été un succès. Notre objectif, celui de la Roumanie, lors de cette réunion, était de créer les conditions pour une décision positive au Conseil JAI de décembre. Il s’agissait de créer les conditions pour que le veto autrichien puisse être levé, afin que nous puissions prendre une décision cette année. Et je pense que c’était un objectif commun, y compris celui de mon collègue et ami Gerhard Karner. Il était important que tout le monde se sente à l’aise, car le très bon travail accompli par la police aux frontières roumaine et bulgare, en collaboration avec leurs collègues de Serbie, de Hongrie et d’Autriche, ce très bon travail qui a été la base du chemin que nous avons parcouru, se poursuivra même après l’entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’espace Schengen par voie terrestre ».

    Rappelons que, depuis 2022, l’Autriche s’opposait à l’élargissement de la zone de libre circulation européenne pour protester contre les nombreuses entrées illégales de migrants sur son territoire. En mars de cette année, elle avait accepté l’adhésion partielle à l’espace Schengen pour les deux Etats d’Europe de l’Est, limitée aux aéroports et aux ports maritimes, et avait établi une feuille de route pour une éventuelle extension des frontières terrestres.

  • La Stratégie nationale pour l’Energie

    La Stratégie nationale pour l’Energie

    Une stratégie pour les 10 prochaines années

     

    L’Exécutif de Bucarest vient d’adopter la « Stratégie Énergétique Nationale » pour les 10 prochaines années, jusqu’à 2035, en perspective de l’année 2050. Il s’agit du premier document programmatique de ce type adopté par le gouvernement ces 17 dernières années.

     

    Sebastian Burduja, ministre de l’Énergie : « Nous sommes confrontés à un nouveau moment critique, où nous devons faire face à des fluctuations majeures du marché, à des crises géopolitiques et de sécurité, ainsi qu’à des difficultés économiques. Notre réponse est ambitieuse : utiliser nos propres ressources et réduire les importations, investir massivement dans les capacités de production d’énergie et dans le réseau de transport et de distribution, produire localement des équipements, numériser et adopter des technologies de pointe, tout cela au service d’un secteur énergétique qui offre une énergie sûre, bon marché et propre ».

     

    A son avis, il est grand temps de profiter de nos ressources et de notre intelligence pour les transformer en puissance économique, en sécurité et en compétitivité. « La Roumanie est en train de construire un avenir où aucun Roumain ne souffrira plus à cause de la précarité énergétique et aucune entreprise ne sera contrainte de fermer ses portes en raison des coûts élevés de l’énergie », a ajouté le ministre Burduja.

     

    3 axes : la sécurité énergétique, l’énergie propre, l’efficacité énergétique

     

    La Stratégie Énergétique Nationale établit des directions claires pour le développement du secteur, à savoir : la sécurité énergétique, l’énergie propre, l’efficacité énergétique, l’accessibilité et la compétitivité économique, des marchés efficaces, l’innovation et la numérisation. Selon le ministère de l’Énergie de Bucarest, ces objectifs sont guidés par des principes clairs, tels que donner la priorité à la sécurité de l’approvisionnement, développer l’économie circulaire et atteindre la neutralité climatique d’ici 2050. L’adoption de cette stratégie, témoigne de l’engagement clair de la Roumanie pour un avenir énergétique sûr, accessible et propre.

     

    L’énergie peut devenir un pilier du développement économique

     

    C’est un pas important aussi pour transformer le secteur énergétique en un pilier de développement économique et un facteur de stabilité régionale, précise le ministère de l’Energie. Selon le document, la Roumanie s’engage à protéger les infrastructures critiques, à réduire sa dépendance aux importations en utilisant ses propres ressources et à numériser le secteur.

    Plus encore, venir en aide à la République de Moldova, cela fait aussi partie de la stratégie de la sécurité énergétique de la Roumanie.

    Un autre axe de la stratégie vise à garantir des prix les plus bas possibles pour les consommateurs, qu’ils soient domestiques ou industriels, prévenant ainsi la précarité énergétique et soutenant la compétitivité économique.

     

    Un moment globalement difficile

     

    La Roumanie continue d’être un leader européen dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, réussissant à maintenir un équilibre entre la sécurité, les prix abordables et la transition verte, soulignent les responsables du secteur de l’énergie. Selon eux, la pays est aussi confronté à des pressions globales et régionales, y compris des fluctuations du marché, des changements climatiques et les effets de la guerre en Ukraine. Par conséquent, la Stratégie propose des solutions, dont notamment des investissements dans des technologies modernes, le renforcement de la chaîne d’approvisionnement, sans oublier la numérisation et l’innovation. (trad. Valentina Beleavski)

     

  • 13 pour la Roumanie

    13 pour la Roumanie

    En Roumanie, l’élection présidentielle suscite l’intérêt des masses et enflamme les esprits. D’autant plus cette année quand les deux tours de scrutin sont organisés avant et après les élections législatives, ce qui ne fait qu’accroître l’enjeu. Si la demande de l’électorat s’avère significative, l’offre politique est plutôt faible. Malgré le nombre assez importants de candidats, à savoir 13, la course au Palais de Cotroceni est, selon les analystes, la plus faible de ces 35 dernières années, en raison du niveau très bas des participants. Et pour cause: la plupart des candidats manquent d’un profil professionnel clair, ils sont dépourvus de charisme politique et certains font l’objet des affaires de corruption. Même ceux  ayant déjà fait preuve de compétences en matière de diplomatie et de sécurité, deux domaines qui dominent les prérogatives présidentielles, souffrent de l’absence du soutien politique, puisqu’ils se sont inscrits dans la course en tant qu’indépendants.

     

    Plusieurs candidats ont de chances pour accéder au second tour

    Si le nom d’un des candidats censé accéder au second tour est pratiquement sans surprise, l’autre reste sujet d’inquiétude, car à l’heure où l’on parle, deux, même trois  responsables politiques se partagent les intentions de vote ce qui diluent, paradoxalement, les tensions compétitives. Les Roumains se rappellent les confrontations politiques entre Ion Iliescu et Emil Constantinescu en 1992 et 1996, entre Traian Băsescu et Adrian Năstase, en 2004 ou encore entre l’actuel chef d’Etat, Klaus Iohannis et Victor Ponta, en 2014. Autant de batailles électorales entre les blocs politiques de gauche et de droite, ce dernier ayant remporté les élections ces deux dernières décennies. Cette fois-ci, la situation est différente. Déjà parce que durant l’actuelle campagne présidentielle, les Roumains ont eu droit à un seul débat télévisé censé réunir tous les candidats. Sauf que deux des principaux aspirants au fauteuil présidentiel se sont absentés. Idéologiquement parlant, la bataille électorale de cette année s’est livrée entre des représentants de tous les groupes politique, les sociaux-démocrates, les libéraux, les pro-européens, les centristes, les nationalistes populistes ou les souverainistes.

     

    950 bureaux de vote pour la diaspora

    Rappelons-le, le bal électoral de cette année a débuté le 9 juin, quand les Roumains ont voté simultanément leurs élus locaux et leurs euro-parlementaires. Les deux tours de l’élection présidentielle sont prévus cette année le 24 novembre et le 8 décembre. Entre ces deux tours, l’électorat est appelé encore une fois aux urnes, le 1 décembre, jour de la fête nationale, pour les élections législatives. Les électeurs de la diaspora ont trois jours à leur disposition, du 22 au 24 novembre, pour voter au premier tour de la présidentielle. Cette année, les Roumains de l’étranger ont à leur disposition un nombre record de bureaux de vote, à savoir quelque 950 bureaux. Selon l’Autorité électorale permanente, 7000 citoyens roumains vivant à l’étranger ont opté pour le vote par correspondance.

  • 1000 jours de guerre en Ukraine

    1000 jours de guerre en Ukraine

    Des messages de soutien à l’Ukraine dévastée par la guerre

     

    Les représentants de plusieurs pays, hommes politiques et diplomates ont transmis leurs messages pour marquer les 1000 jours de guerre écoulés depuis l’invasion des troupes russe en Ukraine, le 24 février 2022.

     

    A Bruxelles, les leaders des institutions européennes ont tous parlé du courage de Kiev. Le PE promet à l’Ukraine que l’UE restera à ses côtés tant que cela sera nécessaire pour obtenir une paix juste. Le Législatif communautaire s’est d’ailleurs réuni en session plénière, accueillant en visioconférence le président Volodymyr Zelenky.

     

    Volodymyr Zelensky met en garde contre la nouvelle doctrine militaire russe

     

    L’occasion pour ce dernier de souligner qu’en l’absence de l’aide européenne, l’Ukraine serait déjà en proie à l’occupation russe. Le leader de Kiev a donc remercié le bloc communautaire pour son soutien qui lui a permis de tenir debout face à Moscou.

     

    Il a aussi demandé au monde entier de donner une réponse ferme aux nouvelles menaces de Vladimir Poutine, qui vient de modifier la doctrine militaire de Russie, de sorte qu’elle prévoit désormais qu’en cas d’attaque aux armes conventionnelles mais soutenue par une puissance nucléaire, la réponse de russe sera de nature nucléaire.

     

    Selon le leader de Kiev, ce changement de doctrine nucléaire prouve le président russe ne veut pas la paix, mais qu’il veut en fait détruire l’Ukraine, sinon le monde entier.

     

    Le message de l’armée ukrainienne

     

    A leur tour, les Forces armée de l’Ukraine se sont adressées au peuple ukrainien dans un message qui rappelle que cela fait exactement 1000 jours que l’armée nationale « protège la maison européenne, les villes, les familles, les amis et l’avenir de nos enfants face à l’agression à large échelle de la Fédération de Russie ».

     

    Des lumières symboliques en jaune et bleu sur les façades des institutions européenens

     

    Et c’est toujours pour marquer les 1000 jours de conflit, que Bruxelles a accueilli une réunion des ministres européens de la Défense, avec aussi la participation du secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte. A l’agenda des pourparlers : l’aide militaire pour l’Ukraine, dans le contexte de l’annonce de Washington, qui a permis à Kiev d’utiliser l’armement reçu pour attaquer des cibles à l’intérieur de la Russie.

     

    Pour précision, depuis le début de cette guerre, l’aide des Etats européens pour l’Ukraine s’est chiffrée à 130 milliards d’euros, dont 45 milliards comptent pour l’aide militaire. De même, jusqu’ici, 67 000 soldats ukrainiens ont été formés dans l’UE.

     

    Par ailleurs, pour témoigner de l’appui à Kiev, 1000 jours après le déclenchement du conflit, lundi soir, les façades des principales institutions européennes, dont la Commission, le Conseil et le Parlement ont été illuminées en jaune et bleu, les couleurs du drapeau ukrainien.

     

    A Bucarest aussi, le Palais du Parlement a été illuminé en jaune et bleu, et le drapeau ukrainien a été dressé à l’entrée principale de l’institution.

     

    Kathleen Kavalec, ambassadrice américaine à Bucarest : « L’Ukraine reste invaincue, après 1000 jours de guerre dévastatrice »

     

    « L’Ukraine reste invaincue, après 1000 jours de guerre dévastatrice », a déclaré aussi l’ambassadrice américaine à Bucarest, Kathleen Kavalec, dans un message transmis par Radio Roumanie. Elle a aussi précisé que, selon l’ONU, le bilan mortel de l’agression russe en Ukraine se chiffrait à quelque 11 000 civils, dont plus de 600 enfants. Et d’ajouter que « Moscou continue à commettre des crimes de guerre choquants, y compris à torturer des civils et des prisonniers de guerre, alors que les bombes russes ont détruit des écoles, des hôpitaux et des monuments de l’histoire, de la culture et de l’identité ukrainienne ». Et pas en dernier lieu, dans son message, l’Ambassadrice des Etats-Unis a remercié Bucarest pour soutenir Kiev, rappelant que les enjeux de cette guerre dépassaient de loin les frontières ukrainiennes, les incidents sur le territoire de la Roumanie en étant un vif exemple. (trad. Valentina Beleavski)

     

  • Visite du Premier ministre roumain à Bruxelles

    Visite du Premier ministre roumain à Bruxelles

    Des pourparles sur la défense avec Mark Rutte

     

    Mark Rutte : « L’OTAN salue les efforts continus de la Roumanie et sa contribution significative au renforcement de l’Alliance et de la sécurité euro-atlantique » 

     

     

    Ce fut le message du secrétaire général de l’OTAN, lors des pourparlers avec le Premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, qui était en visite de travail ce lundi à Bruxelles.

     

    La Roumanie est déterminée à prouver qu’elle est un allié fiable et un fournisseur de sécurité dans la région et au-delà de la région, a quant à lui déclaré le responsable roumain. Et de préciser qu’hormis le fait d’avoir alloué 2,5 % du PIB à la Défense nationale, les investissements dans ce domaine se poursuivront. Le chef de l’Exécutif de Bucarest a également déclaré que la présence constante de l’Alliance en Roumanie était une garantie que chaque centimètre du territoire du pays serait entièrement défendu.

     

    Marcel Ciolacu : « Les violations de l’espace aérien allié et la posture agressive de la Russie en mer Noire montrent qu’il est important d’augmenter les forces présentes dans la zone et d’offrir une réponse solide et unie de l’Alliance. Dans ce contexte, j’ai transmis à Monsieur le Secrétaire Général que la Roumanie comprenait et respectait ses engagements et qu’elle était solidaire avec ses alliés et partenaires. »

     

    La Roumanie contribue non seulement au renforcement du Flanc oriental, mais elle s’investit encore plus, lorsque ses soldats participent activement aux missions de l’OTAN dans diverses zones, a souligné pour sa part le secrétaire général de l’Alliance, Mark Rutte. Occasion pour lui de saluer aussi le ferme appui de Bucarest à l’Ukraine et d’ajouter que : « Vous avez investi plus de 2,5 % du PIB dans la défense. Qui plus est, les soldats ont contribué aux missions de l’OTAN, notamment au Kosovo, en Irak et ailleurs. »

     

    Des thèmes à l’agenda européen : les écarts entre les régions, la transitions verte, l’espace Schengen

     

    A Bruxelles, le Premier ministre roumain s’est également entretenu avec le président élu du Conseil européen, António Costa, ainsi qu’avec la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola. Au cours des pourparlers Marcel Ciolacu a estimé qu’un agenda européen ambitieux et cohérent, la solidarité entre les Etats membres et l’action dans l’intérêt des citoyens étaient plus que jamais nécessaires.

     

    La Roumanie partage le souci de l’Union européenne de réduire les écarts entre les régions et les groupes sociaux, ainsi que d’assurer une transition verte juste pour tous. Ces objectifs devraient être financés par le budget pluriannuel post-2025 – a également souligné le responsable roumain.

     

    D’ailleurs, le chef de l’Exécutif de Bucarest a transmis à la Présidente Roberta Metsola que l’objectif de l’adhésion complète de la Roumanie à l’espace Schengen, cette année même, restait fondamental, et qu’une autre priorité majeure était de faire avancer les projets stratégiques de connectivité en mer Noire. Autant de sujets d’intérêt majeur pour la Roumanie et l’Europe, discutés à Bruxelles par le responsable roumain. (trad. Andra Juganaru)

  • 35 ans depuis la chute du mur de Berlin

    35 ans depuis la chute du mur de Berlin

    La chute du mur de Berlin, il y a maintenant 35 ans, a encouragé et donné de l’espoir aux Roumains dans leur lutte pour la liberté, et la suppression du rideau de fer a permis à la Roumanie de réintégrer la famille des démocraties européennes, a déclaré à Berlin le président roumain Klaus Iohannis. En visite en Allemagne, le chef de l’État a prononcé un discours devant le Parlement allemand lors d’une cérémonie organisée à l’occasion de la Journée de commémoration des victimes de la guerre et de la dictature. Dans ce contexte, il a souligné que la Roumanie est un pays libre depuis 35 ans, suite à la révolution de décembre 1989. Il a déclaré dans son discours au Bundestag qu’après la Seconde Guerre mondiale, les valeurs démocratiques européennes et le modèle économique européen avaient été une source d’inspiration pour les partenaires internationaux.

     

    Klaus Iohannis avertit sur les menaces qui pèsent sur la sécurité européenne

     

    Toutefois, il a averti que, malheureusement, la crainte « des régimes totalitaires face à l’attrait des valeurs européennes » avait conduit l’Union à être perçue comme « une menace » par certains, soulignant que la Roumanie avait très tôt mis en garde contre le risque que l’agressivité des régimes dictatoriaux faisait peser sur la sécurité de l’Europe. Klaus Iohannis :

     

    « Malheureusement, les mécanismes de propagande et de désinformation se répandent à nouveau aujourd’hui, car les régimes dictatoriaux s’appuient sur des mensonges qui, répétés suffisamment souvent, deviennent une vérité. Nous le constatons avec la Russie et la guerre en Ukraine. Nous sommes aux côtés du peuple ukrainien, qui a courageusement et héroïquement résisté à l’invasion commandée par le Kremlin, défiant la force et la brutalité de l’impérialisme russe. Le soutien de nos États et de la communauté internationale est essentiel pour garantir une paix juste et durable, en pleine conformité avec la charte des Nations unies et le droit international. » a conclu le président roumain.

     

    Ces risques, a déclaré Klaus Iohannis, sont également l’une des raisons qui nous pousse à préconiser le renforcement de la résilience de la République de Moldova, le pays le plus touché par cette guerre après l’Ukraine. « Nous restons également fermement engagés aux côtés de l’Ukraine et de la République de Moldova sur la voie de l’adhésion à l’Union européenne », a souligné le Président roumain.

     

    Le devoir de mémoire

     

    Selon ce dernier, préserver la mémoire des victimes des guerres et du totalitarisme, ainsi que de ceux qui ont été persécutés pour leur foi, pour leur quête de justice et de liberté, est « un devoir et “une forme de justice”. « Nous devons constamment garder à l’esprit que l’oubli du passé conduit à répéter les erreurs de l’histoire ou à perpétuer l’injustice. Cet oubli est un danger croissant », a ajouté le Président roumain. Il a également exprimé son admiration pour le soin avec lequel l’État allemand sait faire en sorte que l’histoire soit correctement connue, en particulier par les jeunes générations. Il a ajouté qu’« en Roumanie aussi, nous faisons de sérieux efforts pour que les jeunes apprennent dans les écoles les erreurs du passé et en soient conscients, afin de ne pas les répéter ». Par ailleurs, Klaus Iohannis a assuré à l’Allemagne qu’elle continuerait à trouver en Roumanie un partenaire profondément attaché aux valeurs européennes, « prêt à œuvrer au renforcement de l’Union européenne et à faire en sorte que ces valeurs de liberté et de démocratie soient protégées et acceptées, dans le voisinage aussi bien qu’à l’échelle mondiale ».

  • Nouveau pas vers le salaire minimum européen

    Nouveau pas vers le salaire minimum européen

    La loi relative à l’introduction d’un salaire minimum européen en Roumanie a été promulguée par le président Klaus Iohannis.

     

    Le premier ministre roumain Marcel Ciolacu a déclaré que les autorités feront ainsi le pas envers la majoration du salaire minimum à 810 euros à partir du 1er janvier 2025. Il a assuré qu’aucun obstacle, ni électoral, ni d’autre nature n’existaient à l’encontre de cette initiative. « L’acte législatif est actuellement en procédure de transparence, tout le monde l’a vu et a pu donner son avis. C’est pourquoi, nous allons parcourir la procédure nécessaire pour que la loi soit approuvée rapidement et pour y faire tous les réglages techniques » a souligné le premier ministre roumain. Ce fut le Conseil tripartie qui réunit le gouvernement, les représentants du patronat et les syndicats à avoir adopté la décision de majorer le salaire minimum brut. L’objet de la nouvelle loi est la transposition dans la législation nationale d’une directive du Parlement européen sur les salaires minimums adéquats de l’UE. Elle vise à améliorer les conditions de travail et de vie, y compris par des salaires minimum et par un cadre efficace de négociation collective qui puisse soutenir l’évolution des salaires.

    Pour une meilleure protection des travailleurs

     

    Conformément à la loi, le salaire minimum brut est garanti par une décision gouvernement peut être accordé à un salarié pour une période maximale de 24 mois depuis la signature du contrat individuel de travail. « Une fois cette loi adoptée, nous bénéficierons d’une meilleure protection des travailleurs de Roumanie. La majoration des salaires est un pas en avant pour des lieux de travail mieux payés, mais aussi pour une meilleure stabilité économique et sociale. Par la mise en application de cette loi, nous visons à réduire la pauvreté dans le travail et protéger le pouvoir d’achat. C’est un engagement que nous nous sommes assumés à ne pas laisser personne derrière et améliorer les conditions de travail et de vie », a précisé la ministre du Travail et de la Solidarité sociale, Simona Bucura Oprescu, sur un réseau de partage.

     

    47% du salaire minimum européen

     

    Une majoration à 4 050 lei signifie qu’en Roumanie, le SMIC se chiffrera à 47% du salaire minimum européen .A présent, il se chiffre à 740 euros pour un programme complet de travail de 168 heures, en moyenne par mois, soit quelque 4,4 euros par heure de travail. Selon les chiffres officiels, en Roumanie quelque 843 mille salariés bénéficient du salaire minimum brut garanti, ce qui constitue un taux de 15,5% du nombre total de salariés actifs. La majoration du SMIC aura un impact sur le milieu privé parce qu’elle mène à la hausse des dépenses. La majorité des institutions de l’Etat ne payent pas trop de salaires minimums, ce qui signifie que pour ce segment il n’y aura pas de dépenses supplémentaires. Le gouvernement aura à gagner de cette mesure, parce que les salaires plus élevées signifient aussi des impôts et des contributions majorées aux budgets de la santé et des retraites. En UE, il existe des désaccords historiques entre les Etats membres sur le salaire minimum, à cause des systèmes nationaux différents de rémunération. Selon l’Eurostat, l’été dernier, ces recettes variaient de 477 euros par mois en Bulgarie, soit le niveau le plus bas, jusqu’à 2 571 euros par mois au Luxembourg.

     

  • Des avions F35 pour les Forces aériennes roumaines

    Des avions F35 pour les Forces aériennes roumaines

    L’achat le plus cher de l’histoire de l’armée roumaine : 6,5 milliard de dollars.

     

    Aux termes de la stratégie militaire du pays et conformément aux décisions du Conseil suprême de défense de la Roumanie visant la consolidation graduelle des capacités de défense aérienne, le Parlement de Bucarest a approuvé en urgence, le projet de loi visant l’achat par la Roumanie de 32 avions de combat F35. Ce fut l’exécutif à renvoyer le document au Législatif la semaine dernière. Mardi il a été approuvé par la Chambre des Députés pour passer du Sénat le lendemain. C’est l’achat le plus cher de toute l’histoire de l’armée roumaine – 6 milliards et demi d’euros. Pour cette facture assez salée, la Roumanie recevra aussi des pièces de rechange et des moteurs supplémentaires, du soutien logistique, des services d’instruction des pilotes et du personnel, des simulateurs de vol ainsi que des missiles air-air et air-sol. L’argent nécessaire à cet investissement sera assuré par le budget d’Etat et par des prêts ou des garanties pour des prêts offerts par le gouvernement américain.

     

    Les premiers avions arriveront à l’horizon 2030

     

    A cause de la complexité de ce programme et notamment des stages de formation, les premiers avions F35 devraient arriver en Roumanie à l’horizon 2030. Le F35 est l’avion multi rôle le plus performant du moment. La principale technologie qu’il englobe est la furtivité, qui lui offre une signature radar réduite. Avec ses angles aigus et ses matériaux de dernière génération capables d’absorber les radiations électromagnétiques, le F35 peut opérer sans été détecté par l’ennemi. S’y ajoutent des capteurs de dernière génération, des systèmes avancés de communication et de décryptage des informations. C’est avion de 5e génération en production et disponible à l’achat qui deviendra l’avion standard des Etats de l’OTAN. En Roumanie, les 32 avions F35 remplaceront progressivement les avions F16 usées que la Roumanie a acheté depuis une décennie déjà depuis le Portugal et la Norvège. Dans une deuxième étape du programme, la Roumanie se dotera de 16 appareils F35 supplémentaires, afin de constituer 3 escadrilles complètes d’avions de combat.

     

     Plein d’armement américain pour l’armée roumaine

     

    Conformément au ministre de la défense, Angel Tîlvăr, les technologies militaires de dernière génération achetés dans le cadre de la coopération avec les Etats Unis ces dernières années ont radicalement augmenté le profile de l’armée roumaine en termes de capacité d’action et d’interopérabilité avec les armées des Etats alliées.  « Les systèmes de missiles Patriot et Himars, les transporteurs blindés Piranha 5, les avions multi rôle F16, les batteries de missiles antinavire basées au sol NSM et désormais les avions de 5e génération F35 assurent à la Roumanie une position renforcée du point de vue stratégique dans la région, où nous agissons en tant que pilier de stabilité de l’OTAN et nous assurent des ancres solides d’interopérabilité avec nos alliées », a encore déclaré le ministre Tîlvăr.

  • La paix en Europe n’est plus une certitude

    La paix en Europe n’est plus une certitude

    Le 24 novembre, les Roumains sont appelés aux urnes pour le premier tour des élections présidentielles et la campagne électorale se déroule péniblement, parsemée de discours prévisibles et d’attaques entre les différents candidats. Dans la plupart des cas, des thèmes majeurs comme la guerre en Ukraine et les défis de sécurité ne figurent pas parmi les sujets abordés par les candidats, déplorent les analystes militaires. Les soldats roumains ne sont concernés par aucune campagne électorale et donc, ils n’hésitent pas de privilégier de tels sujets délicats.

     

    Les Roumains font confiance à l’Armée

    Ce qui plus est, à la différence des partis politiques, l’Armée reste en 2024 comme une des institutions auxquelles les Roumains accordent la plus grande confiance. Récemment, le chef d’Etat-major de l’Armée roumaine, le général  Gheorghiţă Vlad attirait l’attention sur le nombre réduit de militaires en réserve auxquels le pays pourrait recourir en situation de conflit. S’y ajoutent d’autres problèmes logistiques qui limitent les capacités de réaction de l’armée dans des contextes particuliers. Autant de propos qui ont poussé les autorités publiques à se mobiliser. Mardi, lors des cérémonies de célébration de l’Etat-major de l’Armée, le général Vlad a lancé la sonnette d’alarme : tous les signaux indiquent que la paix n’est plus une certitude en Europe. Il a rappelé les actions de la Fédération de Russie qui, en opposition avec les normes du droit international, alimentent la progression négative du potentiel de menaces et de risques de sécurité. Et le général d’ajouter que dans la région de la mer Noire, l’OTAN se confronte à une situation de crise.

     

    Il faut renforcer la présence alliée dans la zone de la mer Noire

    L’armée roumaine a reconfiguré son architecture défensive, a encore précisé le général roumain. Elle a renouvelé ses procédures, a renforcé la capacité de réaction des forces militaires et a consolidé la vigilance et les structures destinées au service de lutte permanent et à la police aérienne. L’armée a amélioré aussi ses compétences pour mieux connaître la situation sur le terrain et pouvoir émettre des alertes précoces. « Nos capacités défensives, tout comme notre partenariat stratégique avec les Etats-Unis et les relations euro-atlantique restent les principaux vecteurs de notre posture de défense et de dissuasion dans la région de la mer Noire, une posture que  l’Etat-major devrait renforcer » a ajouté le général Vlad. Présents à la conférence du Comité militaire de l’OTAN organisée à Prague, les 13-15 septembre, les responsables de l’Alliance ont examiné le stade de la mise en place des mesures de défense adoptées lors du sommet de 2023. L’occasion pour le général Gheorghiță Vlad d’affirmer que dans le contexte de l’agression russe en Ukraine, la nécessité d’un renforcement de la présence alliée dans la zone de la mer Noire devient de plus en plus évidente. Cette région est essentielle pour la stabilité régionale, a encore affirmé le général roumain. Or, pour consolider la posture de dissuasion, il faut bénéficier de forces militaires et de moyens de lutte afin que les groupements tactiques puissent passer rapidement, si nécessaire, au niveau de brigades, a insisté le général Vlad.

     

  • Le déficit commercial de la Roumanie en hausse

    Le déficit commercial de la Roumanie en hausse

    Selon les données publiées lundi par l’Institut national des statistiques, le déficit commercial enregistré par la Roumanie au cours des neuf premiers mois de cette année a augmenté de 15 % par rapport à la même période en 2023, totalisant environ 23,5 milliards d’euros. Les exportations ont dépassé les 69 milliards d’euros au cours des neuf premiers mois de cette année, ce qui représente tout de même une baisse de 1,4 %. Les importations ont quant à elles totalisé près de 93 milliards d’euros, soit une hausse de 2,3 %. Selon l’Institut national roumain de la statistique, au cours des neuf premiers mois de l’année, des parts importantes de la structure des exportations et des importations sont détenues par des groupes de produits : les machines et le matériel de transport (près de 47% pour les exportations et plus de 36% pour les importations) et les autres produits manufacturés. La valeur des échanges de marchandises intra-UE a dépassé les 50 milliards d’euros pour les exportations et s’est élevée à plus de 67 milliards d’euros pour les importations. Les échanges hors UE ont totalisé plus de 19 milliards d’euros d’exportations et plus de 25 milliards d’euros d’importations.

     

    La BNR revient sur ses prévisions

     

    Lundi également, la Banque nationale de Roumanie a relevé ses prévisions d’inflation pour la fin de l’année à 4,9 %, contre 4 % en août, revenant également aux prévisions du rapport trimestriel sur l’inflation publié en mai dernier. Le gouverneur de la BNR, Mugur Isărescu, a souligné que la banque centrale ne fondait ses prévisions que sur des données fiables et que la manière dont la correction fiscale-budgétaire sera effectuée pour réduire les déficits influencera également l’évolution réelle de l’inflation. Il a déclaré qu’il s’attendait à un programme de correction macroéconomique cohérent bénéficiant d’un soutien politique fort. Ecoutons-le :

     

    « C’est à peu près ce que nous attendons. Un programme crédible de correction macroéconomique de la part du nouveau gouvernement, qui doit être soutenu politiquement, accepté socialement et avoir un effet macroéconomique, afin que nous puissions nous remettre sur les rails. Nous pouvons concevoir, et je me réfère à nous les Roumains, un programme d’ajustement graduel, 0,7 par an, nettement inférieur à la croissance économique, que nous envisageons à 2 % par an, qui peut être combiné avec l’évitement d’une baisse du niveau de vie, mais pas avec des augmentations de 16 % des revenus bruts, nets ou réels, ce n’est plus possible » a déclaré Mugur Isărescu, gouverneur de la BNR.

     

    Des facteurs internes et externes à prendre en compte

     

    La Banque nationale roumaine s’attend donc à ne voir l’inflation tomber en dessous de 3,5 % qu’en 2026. Mugur Isărescu a souligné que l’évolution des prix est marquée par un certain nombre de risques et d’incertitudes. Ceux-ci sont liés à la fois à la politique fiscale et aux augmentations salariales, ainsi qu’à des facteurs externes, tels que l’évolution des économies européennes avec lesquelles la Roumanie entretient la plupart de ses relations commerciales, la dynamique des prix du pétrole dans le contexte de tensions géopolitiques accrues, et la manière dont les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient évolueront. Dans ses dernières « Perspectives de l’économie mondiale », publiées récemment, le Fonds monétaire international a revu à la baisse ses prévisions pour l’économie roumaine cette année, à 1,9 %, contre 2,8 % en avril.

     

  • Rapport sur l’inflation

    Rapport sur l’inflation

    Le dernier rapport sur l’inflation a été approuvé à la fin de la semaine dernière par le Conseil des gouverneurs de la Banque nationale de Roumanie. Selon les prévisions, les prix continueront à augmenter légèrement jusqu’à la fin de l’année et l’inflation restera élevée. La BNR estime que dans le contexte de la sécheresse sévère de cette année et de la hausse des prix de certains produits de base qui ont fait augmenter les prix des aliments et de l’énergie, le taux d’inflation fluctuera fortement en 2025 et restera supérieur aux valeurs attendues. Selon le rapport, il faudra attendre 2026 pour atteindre l’objectif de 3,5 % fixé par la banque centrale.

     

     

    Risques et incertitudes

     

    Les experts de la BNR soulignent que des incertitudes et des risques importants découlent de la conduite future de la politique fiscale et des recettes, compte tenu des mesures fiscales et budgétaires qui pourraient être mises en œuvre à partir de l’année prochaine, ainsi que des conditions du marché du travail et de la dynamique des salaires dans l’économie. Dans le même temps, des incertitudes significatives continuent d’être associées à l’évolution des prix de l’énergie et des denrées alimentaires, ainsi qu’à la trajectoire future du prix du pétrole brut, dans un contexte de tensions et de conflits géopolitiques.

     

     

    Reprise de la croissance roumaine et maintien du taux directeur

     

    Dans le rapport, la BNR souligne également qu’au deuxième trimestre de cette année, la croissance économique de la Roumanie s’est redressée grâce à une augmentation de la consommation des ménages, mais aussi que les investissements ont réduit leur dynamique annuelle positive, tandis que le déficit de la balance commerciale s’est creusé. Lors de la dernière réunion de politique monétaire de cette année, la Banque nationale roumaine a également décidé de maintenir le taux directeur à 6,5 % par an et le taux d’intérêt auquel les banques commerciales peuvent emprunter auprès de la BNR à 7,5 %. Les niveaux actuels des ratios de réserves obligatoires pour les engagements des établissements de crédit en lei et en devises étrangères, c’est-à-dire les montants que les banques commerciales sont obligées de conserver sur les comptes de la Banque nationale, sont également restés inchangés.

     

    Explications et analyses ayant motivé la BNR

     

    Les analystes économiques considèrent que l’incertitude, l’inflation, la période électorale à venir et les développements internationaux sont autant de facteurs qui expliquent les décisions de la BNR. L’analyste Dragoș Cabat explique :

     

    “Je crois que la prudence est la seule chose qui parle maintenant. La Banque nationale n’aurait pas pu faire autre chose, étant donné que, d’une part, l’inflation est en baisse, du moins en Europe, d’autre part, nous avons toujours l’inflation la plus élevée de l’Union européenne et qu’elle n’aurait pas pu baisser le taux d’intérêt, ni l’augmenter, parce que la croissance économique est également très faible cette année.”

     

    Il convient également de noter que la banque centrale a décidé à deux reprises cette année d’abaisser le taux d’intérêt directeur, en juillet de 7 % par an à 6,75 % par an et en août à 6,5 %. Le taux d’intérêt de la politique monétaire était resté inchangé depuis janvier de l’année dernière.

     

  • La Roumanie, entre les salaires et le chômage dans les rangs des jeunes.

    La Roumanie, entre les salaires et le chômage dans les rangs des jeunes.

    Selon les indicateurs de l’Office de statistique de l’UE, les Roumains touchent le quatrième salaire annuel moyen ajusté le plus petit de l’UE. Malgré une majoration de 2500 euros en 2023, celui-ci reste sous le seuil de 50% de la moyenne enregistrée par le reste du bloc communautaire. Tandis qu’en Europe, le salaire annuel moyen ajusté a été de 37900 euros en 2023, en Roumanie il a été de seulement 17.700 euros. Par ailleurs, le taux de chômage est resté stable en septembre par rapport à août dans la zone euro, à 6,3% de la population active, selon des données publiées jeudi par Eurostat. Pour l’ensemble de l’Union européenne, le chômage a atteint 5,9% en septembre.

     

    Le taux de chômage est resté en septembre à 5,5%

    L’Institut de Statique de Roumanie a annoncé pour sa part que le taux de chômage est resté en septembre à 5,5%,  soit le même niveau qu’en août quand il avait légèrement augmenté par rapport au mois de juillet. Sur l’ensemble des sans-emplois roumains, la plupart sont âgés de 25 à 74 ans. Aux dires de l’expert financier, Adrian Codirlașu, la hausse du taux de chômage enregistrée au deuxième semestre de l’année est due au ralentissement de la croissance économique.

    « Le taux de chômage est revenu aux valeurs antérieures. Après une baisse enregistrée vers la moitié de 2024, il s’est inscrit à partir du mois d’août sur une pente ascendante pour remonter de nouveau à 5,5%. Cette légère hausse survient dans le contexte d’un ralentissement de la croissance économique qui implique une pénurie d’emplois vacants. Mais puisque la majoration reste légère, on ne saurait encore dire « oui, on produit du chômage en Roumanie ». On reste prudent et on va voir comment les choses évolueront. »

     

    Le taux de chômage particulièrement élevé dans les rangs des jeunes de 15 à 24 ans

    Aux dires d’Adrian Codirlașu, le taux de chômage sera directement influencé par les évolutions économiques. Mais puisqu’en Roumanie, la croissance économique pour 2024 ne s’annonce pas significative, il est fort probable que le taux reste élevé. D’ailleurs, la majoration des taxes risque de provoquer une nouvelle vague de licenciements, a averti l’expert financier. De son côté, l’Institut de statistique de Roumanie attire l’attention sur le taux de chômage particulièrement élevé dans les rangs des jeunes de 15 à 24 ans. 23% d’entre eux ne travaillent pas. Un pourcentage qu’Adrian Codirlasu considère pourtant proche de la normalité. « Les jeunes doivent d’abord étudier. Ils doivent se former et cumuler du savoir faire. Une partie d’entre eux choisit de faire des études universitaires, puisqu’un diplôme universitaire peut leur apporter un salaire plus grand ».

  • Les agriculteurs et la Politique agricole commune

    Les agriculteurs et la Politique agricole commune

    Le ministre de l’Agriculture, Florin Barbu, et le commissaire européen à l’Agriculture, le Polonais Janusz Wojciechowski, en visite officielle en Roumanie, ont participé à la Conférence nationale de l’Union des agriculteurs roumains, qui s’est tenue à Bucarest. Au cours des quatre prochaines années, la Roumanie bénéficiera d’une phase de modernisation, d’une valeur de 1,5 milliard d’euros, ce qui fera d’elle le leader de l’Europe du Sud-Est en termes de produits transformés, a déclaré Florin Barbu. Le fonctionnaire roumain a également expliqué que, dans le contexte de la guerre en Ukraine et de ses conséquences sur l’agriculture européenne, il a de nouveau demandé, lors du dernier Conseil « Agriculture et pêche », la prolongation de la crise temporaire et du cadre transitoire dans le secteur, ainsi que l’augmentation du plafond de l’aide individuelle, qui passerait de 280 000 euros à 560 000 euros par entreprise. Il a rappelé qu’une ordonnance importante a été approuvée pour les acteurs du secteur agricole en Roumanie, qui peuvent désormais contracter des prêts à un taux d’intérêt de 1,95 %, les ROBOR et les commissions étant payés par le gouvernement et le ministère de l’Agriculture.

     

    Garantir l’augmentation du budget de la PAC

    Florin Barbu a assuré qu’il maintiendrait un dialogue permanent avec toutes les formes d’associations et a souligné qu’il avait besoin d’un mandat clair de leur part concernant la politique agricole commune (PAC). Celle-ci a besoin d’un budget distinct et les agriculteurs doivent être sûrs qu’ils recevront l’argent sans aucune discussion sur l’État de droit ou d’autres conditions qui ne sont pas liées à la PAC, a déclaré le commissaire européen chargé de l’agriculture, Janusz Wojciechowski. Tel est l’accord entre l’UE et les agriculteurs : vous remplissez vos obligations, vous recevez l’argent. S’il s’agit de mettre tout l’argent dans un seul budget pour toutes les politiques, c’est dangereux pour les agriculteurs, a-t-il affirmé. Actuellement, nous ne dépensons que 0,4 % du PIB de l’UE pour les agriculteurs et c’est un énorme défi et une question absolument cruciale de garantir l’augmentation du budget de la PAC, a-t-il ajouté. Il a également prévenu qu’un budget unique signifiait moins d’argent pour les agriculteurs en raison de l’inflation et que la convergence externe serait politiquement impossible.

     

    Vers un budget unique ?

    Ces déclarations ont été faites alors que des rapports publics indiquent que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, souhaite réorganiser complètement la politique budgétaire de l’UE, en accordant aux États membres une plus grande autonomie dans la gestion des fonds. Le contrôle ultime de l’allocation et de l’utilisation des ressources resterait toutefois entre les mains de la Commission. L’une des principales innovations proposées consiste à concentrer tous les fonds de l’UE dans un seul budget national pour chacun des 27 pays de l’UE. Le nouveau système devrait être mis en œuvre à partir de 2028. Dans ce contexte, le budget agricole pourrait être intégré dans un budget plus important, aux côtés de la politique structurelle et de la politique de cohésion. Les analystes avertissent que ce changement pourrait diminuer la spécificité et l’importance des fonds réservés à l’agriculture, l’une des principales priorités budgétaires de l’UE, du moins jusqu’à présent.