Category: Complément d’actu

  • Investissements japonais dans l’énergie et la technologie

    Investissements japonais dans l’énergie et la technologie

    La Roumanie, facteur de stabilité en Europe et dans la région

     

    Le chef du cabinet de Bucarest, Marcel Ciolacu, a rencontré mardi une délégation d’investisseurs japonais, dirigée par le vice ministre nippon de l’Economie, du commerce et de l’industrie, Shinji Takeuchi. Conformément à un communiqué de l’Exécutif de Bucarest, le premier ministre roumain a évoqué le haut niveau des relations bilatérales développées dans le cadre du Partenariat stratégique, les valeurs communes promues par les deux Etats et les opportunités économiques qu’offre l’actuel contexte international. Marcel Ciolacu a déclaré que le rôle de la Roumanie en tant que facteur de stabilité en Europe et dans la région, ainsi que les avantages géostratégiques, économiques et politiques qualifient le pays en tant que destination pour les investisseurs. Le responsable roumain a également passé en revue les schémas d’aide d’Etat, ainsi que les investissements dans les nouvelles technologies, pour que l’Europe devienne un hub technologique dans le centre et le sud-est de l’Europe. Dans ce contexte, il a également évoqué l’intérêt de la Roumanie de développer le port de Constanta à la mer Noire et de soutenir les projets d’interconnexion régionale.

     

    Signature d’un mémorandum visant le projet d’une centrale hydraulique

     

    La délégation économique japonaise s’est également déclarée intéressée à consolider le soutien financier à la Roumanie dans des projets des secteurs de l’infrastructure de transport, de l’énergie, de la numérisation et de la technologie de pointe. « Les opportunités d’investissements offertes par la Roumanie sont particulièrement importante et offrent de nouvelles perspectives de développer nos relations bilatérales » a précisé le vice-ministre nippon. Auparavant, dans le cadre de la première édition du Forum énergétique Roumanie – Japon qui a eu lieu ces lundi et mardi à Bucarest, le ministère de l’Energie a signé un mémorandum d’entente avec l’entreprise japonaise Itochu visant le projet de la centrale hydraulique de Tarniţa-Lăpuşteşti, département de Cluj (dans le nord-ouest de la Roumanie.) Conformément aux responsables du ministère, ce projet a une importance stratégique pour l’équilibre du système énergétique national. La compagnie japonaise participera à la révision de la documentation technique pour le développement de cette centrale hydraulique de Roumanie mais aussi aux étapes suivantes : étude de faisabilité, projet technique et réalisation, explique le ministre de l’énergie, Sebastian Burduja.

     

    La Roumanie, leader régional dans l’énergie renouvelable et nucléaire

     

    Par ailleurs, ELCEN, soit la compagnie d’Etat qui exploite les centrales thermiques de Bucarest et la société Panasonic travaillent déjà en coopération dans le cadre d’un projet commun qui vise un système complexe de panneaux photovoltaïques, de stockage de l’énergie dans des batteries et de production d’hydrogène vert, soit un pas symbolique dans la transition verte du secteur énergétique – affirme encore Sebastian Burduja. Enfin, le programme nucléaire civil roumain bénéficiera du soutien de la part du Japon, assure le ministre qui a déjà évoqué dans le cadre des réunions avec des hommes d’affaires japonais une éventuelle coopération dans la production d’ammoniac bas carbone (dit ammoniac bleu). « Par le biais de nos partenariats, la Roumanie assume le rôle de leader régional dans l’énergie renouvelable et nucléaire. Nous avons fait un pas concret pour faire de la Roumanie un pays plus sûr, plus compétitif et plus soutenable du point de vue énergétique. », a également précisé Sebastian Burduja.

  • L’OTAN devrait rester unie

    L’OTAN devrait rester unie

    L’Otan travaillera avec le vainqueur des élections américaines, quel qu’il soit, et fera tout pour rester unie, a promis lundi le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Mark Rutte, lors d’une rencontre, à Berlin, avec le chancelier allemand Olaf Scholz. « Nous travaillerons avec Kamala Harris, nous travaillerons avec Donald Trump et nous nous assurerons que l’alliance reste unie », a déclaré le Néerlandais Mark Rutte qui a remplacé il y a un mois le Norvégien Jens Stoltenberg à la tête de l’Alliance. « Je n’ai pas de doute, car c’est dans notre intérêt et c’est dans l’intérêt des Etats-Unis », a-t-il ajouté.

     

    Mark Rutte n’est pas inquiet du résultat des élections américaines

    Lors de son entrée en fonction le 1er octobre dernier, M. Rutte, qui a été auparavant quatorze ans Premier ministre des Pays-Bas, avait déclaré ne pas être inquiet du résultat des élections américaines. « Je connais très bien les deux candidats et j’ai travaillé quatre ans avec Donald Trump », avait-il affirmé, en ajoutant que selon lui, les Etats-Unis vont rester impliqués dans l’Otan. « Washington sait que si Poutine réussit en Ukraine, la Russie, enhardie, sera alors sur notre flanc est et représentera une menace directe pour le territoire de l’Otan », a précisé Rutte. « C’est pourquoi que les Américains sont impliqués en Ukraine et c’est pourquoi ils sont impliqués dans l’Otan », a-t-il ajouté. Depuis le début de son mandat, Mark Rutte a eu une série d’entrevues avec d’importants acteurs politiques, justement pour débattre du sujet ukrainien. La semaine dernière, lors d’une réunion à Bruxelles, lui et la cheffe de la CE, Ursula von der Leyen, ont annoncé la mise en place d’un groupe opératif censé permettre la consolidation de la coopération entre l’OTAN et l’UE. Les deux responsables ont averti que la présence des soldats nord-coréens en Russie représente une escalade de la guerre en Ukraine et une menace grave à la sécurité européenne et la paix mondiale.

     

    La guerre en Ukraine a montré que l’instabilité européenne a des conséquences mondiales

    Le mois dernier, Mark Rutte a rencontré les chefs des diplomaties des pays alliés. Une occasion pour le secrétaire général de l’Alliance de préciser que la guerre en Ukraine a montré que l’instabilité européenne a des conséquences au niveau mondial et que des pays qui se trouvent à des milliers de kilomètres tels la Chine, l’Iran ou la Corée du Nord peuvent saboter la sécurité européenne. « Nos mondes sont interconnectés et la sécurité aussi » a souligné Rutte. Et lui d’ajouter que les alliés respectent leur promesse de livrer cette année à l’Ukraine, une aide militaire de 40 milliards d’euros et les chiffres indiquent 21 milliards de dépenses pour la première partie de 2024. Les partenaires de la région du Pacifique ont annoncé eux aussi, de nouvelles aides, par exemple l’Australie fournira des chars aux armées ukrainiennes. Par ailleurs, les alliés augmentent les investissements au sein de l’OTAN aussi, et l’une des priorités reste la défense aérienne, notamment dans le contexte des drones qui violent l’espace aérien allié.

  • Campagnes électorales en Roumanie

    Campagnes électorales en Roumanie

    Debut de campagne électorale pour le scrutin législatif

     

    En Roumanie, la campagne électorale pour les élections législatives a démarré la semaine dernière, dans la nuit de jeudi à vendredi, et elle s’achèvera le 30 novembre prochain. Durant cette période, les partis, les alliances ou les candidats indépendants en lice pour une place au sein du futur Législatif bicaméral de Bucarest doivent persuader l’électorat à leur accorder leur vote, le dimanche 1er décembre. Au total il y a 330 sièges de parlementaire à occuper dans la Chambre des Députés et 136 autres – au Sénat. Cela veut dire que pour les quatre années à venir, le Législatif de Bucarest aura toujours 466 membres.

     

    Voter en Roumanie

     

    A travers la Roumanie, donc, le vote pour l’élection parlementaire aura lieu le jour même de la fête nationale de la Roumanie, le 1er Décembre, entre 7h et 21 h, heure locale. Les électeurs peuvent aller voter dans les bureaux où ils sont inscrits sur les listes permanentes. Si au moment de la fermeture des urnes, il y a des files d’attente ou des électeurs à l’intérieur des bureaux, le président du bureau de vote peut décider de prolonger le processus jusqu’à 23h59, lorsque le système se ferme automatiquement. Les citoyens roumains ayant leur domicile ou leur résidence à l’étranger peuvent opter pour le vote par correspondance, ou bien, ils peuvent se rendre à n’importe quel bureau de vote organisé au-delà des frontières nationales.

     

    Voter à l’étranger

     

    Davantage de détails avec le président de l’Autorité électorale permanente, Toni Grebla :

    « On a organisé 950 bureaux pour que les Roumains se trouvant en dehors du territoire de la Roumanie puissent exercer leur droit de vote. Pour l’étranger, la période pour voter est plus longue – à savoir le samedi et le dimanche, de 7h jusqu’à 21h, heure locale, avec la même possibilité, mais seulement le dimanche, de prolonger la possibilité d’exercer son droit de vote jusqu’à 23h59 minutes heure locale, s’il y a des personnes à l’intérieur du bureau de vote ».

     

    Les mêmes 950 bureaux de vote seront ouverts à l’étranger pour l’élection présidentielle roumaine, dont le premier tour est prévu le 24 novembre prochain, suivi par le second tour, le 8 décembre prochain. Ce calendrier électoral fait qu’à présent les deux campagnes électorales, à savoir pour le Parlement et pour la plus haute fonction de l’État, se superposent et que l’espace public soit surchargé par les déclarations politiques et politiciennes.

     

    Campagne électorale pour l’élection présidentielle

     

    Démarrée le 24 octobre dernier, à la campagne pour le premier tour de l’élection présidentielle s’achèvera, elle, le matin du 23 novembre. D’ici là, les 14 candidats en lice – dont 10 proposés par des formations politiques et 4 candidats indépendants – tentent tous de maximiser leurs chances d’accéder au second tour du scrutin présidentiel.

     

    Le soir du 8 décembre prochain, après trois dimanches consécutifs de vote, les Roumains pourront finalement reprendra haleine. A ce moment-là, 2024 aura été, après deux décennies, l’année de tous les types d’élections : puisque cet été la Roumanie avait organisé aussi les élections pour le parlement européen et locales. (trad. Valentina Beleavski)

  • Scrutin décisif en Moldavie

    Scrutin décisif en Moldavie

    Maia Sandu et Alexandr Stoianoglo s’affrontent au second tour du scrutin présidentiel moldave

     

    Le dimanche 3 novembre, les citoyens de la République de Moldavie sont appelés aux urnes pour élire leur futur chef d’État. Ils ont le choix entre la pro-européenne Maia Sandu, candidate à sa propre succession, et le pro-russe Alexandr Stoianoglo, soutenu par les socialistes. Maia Sandu, favorite des chancelleries occidentales, a remporté le premier tour du scrutin du 20 octobre dernier avec plus de 42 % des voix, alors que son rival a réuni 26 % des suffrages. Selon la plupart des analystes, le vote de ce dimanche est crucial, en fait c’est tout ou rien. Et pour cause : la guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine a causé de multiples crises dans ce petit pays situé entre l’Ukraine et la Roumanie : une crise énergétique, une autre économique et pas en dernier lieu, une profonde crise de sécurité. De l’avis des analyses il n’y a plus de place pour faire des erreurs, si la Moldavie souhaite vraiment rompre définitivement avec son passé de vassalité par rapport à Moscou et rejoindre finalement la famille européenne.

     

    Les risques d’une victoire pro-russe

     

    De son côté, Oleksii Arestovici, ancien conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky, mettait en garde récemment contre le fait que la République de Moldova serait attirée dans cette guerre russo-ukrainienne, si l’élection présidentielle de cette année était remportée par le candidat pro-russe. Plus encore, ce petit pays pourrait se transformer en un avant -poste russe à utiliser pour attaquer l’Ukraine et la Roumanie. Tout cela en cas du succès d’une gouvernance proche de la Russie. C’est pourquoi le responsable ukrainien a exhorté les Moldaves à donner leur vote à la candidate pro-européenne.

     

    Dimanche dernier Maia Sandu c’est confrontée avec Alexandr Stoianoglo dans le cadre d’un débat télévisé, l’occasion pour celle-ci d’accuser son rival d’être l’homme de Moscou et d’avoir permis à plusieurs oligarques moldaves de fuir le pays, lorsqu’il occupait la fonction de procureur général de la République de Molodva. D’ailleurs, c’est Maia Sandu elle-même qui avait destitué Stoianoglo de ces fonctions.

     

    Des immixtions extérieures majeures dans la campagne électorale 

     

    Après le premier tour de l’élection présidentielle et le référendum sur l’intégration européenne qui a été validé de justesse, contrairement aux attentes optimistes, Maia Sandu a dénoncé l’immixtion des groupes criminels dans le processus électoral, qui auraient agi aux côtés de forces étrangères hostiles aux intérêts de son pays. « Les élections présidentielles et le référendum ont été bien organisés, mais la campagne électorale a été marquée par des ingérences étrangères et par la désinformation », lit-on également dans un rapport de l’OSCE. De même, la mission d’observation de l’Institut International Républicain une ONG américaine, met en lumière des ingérences étrangères considérables dans le processus électoral moldave, qui se sont manifestées entre autres par le rachat de voix, par la manipulation en masse, la propagande etc.

     

    De son côté, Moscou a nié catégoriquement toute immixtion dans les élections présidentielle et le référendum moldaves.

     

    La position des candidats éliminés est essentielle

     

    Pour ce scrutin décisif du 3 novembre, il est important de voir comment se positionneront les candidats éliminés au premier tour. Par exemple, le leader du parti populiste Notre Parti, Renato Usatîi, arrivé en troisième position au premier tour du scrutin présidentiel a fait savoir qu’il n’allait soutenir aucun des deux candidats. Chose prévisible, la partie pro-russe a exhorté son électorat à voter contre Maia Sandu, durant le mandat de laquelle la Moldavie a reçu le statut de pays candidat à l’Union européenne et a ouvert les négociations d’adhésion.

  • La loi sur les fugitifs est constitutionnelle

    La loi sur les fugitifs est constitutionnelle

    La Cour constitutionnelle de Roumanie (CCR) a rejeté mardi la saisine de la Haute Cour de cassation et de justice (ICCJ) concernant la « Loi sur les fugitifs » et a jugé que l’acte normatif était constitutionnel. La loi contestée, adoptée par la Chambre des députés il y a près d’un an, prévoit que les personnes condamnées par un jugement définitif qui ne se présentent pas dans les sept jours à la police pour être incarcérées seront considérées comme des fugitifs et risqueront une peine comprise de 6 mois à 3 ans. Motivant qu’elle était infondée, les juges de la Cour Constitutionnelle ont rejetéà l’unanimité des voix, l’exception d’inconstitutionnalité formulée par la Cour suprême, selon laquelle la loi violait le droit à un procès équitable et à la liberté individuelle. La peine appliquée pour le délit d’évasion s’ajoute à la peine restée non exécutée à la date de la fuite selon l’acte normatif.

    « Essentiellement, la Cour a jugé que le législateur, conformément à sa politique pénale, avait adopté une règle d’incrimination d’un acte assimilé à celui de l’évasion, consistant en la soustraction de la personne à l’exécution du mandat d’exécution, sept jours après la date de la décision définitive par laquelle l’exécution de la peine a été ordonnée », précise la Cour.

    Et l’institution de montrer également que les dispositions de la loi critiquée ne violent pas le principe de non-rétroactivité, puisqu’elles seront appliquées à compter de la date de son entrée en vigueur.

    La ministre de la Justice, AlinaGorghiu, a salué la décision et a rappelé que l’année dernière seulement, l’Etat roumain avait payé plus de 10 millions de lei (soit environ 2 millions d’euros) pour ramener en Roumanie plusieurs personnes condamnés définitivement  à des peines de prison ferme.

    Concernant la situation des fugitifs qui justifient, par leurs avocats, l’état et les conditions inadéquates des prisons en Roumanie, AlinaGorghiu a déclaré que « ceux qui vont en prison ne s’imaginent pas qu’ils vont dans un hôtel cinq étoiles, qu’ils ont des conditions luxueuses et qu’ils aillent au sauna le matin, à un repas de cinq plats le midi etc.  Le coût du retour au pays de chaque fugitif va de quelques milliers à 25 000 euros, dans un contexte où le phénomène s’accentue chaque année » a également indiqué le ministre de la Justice.

     

    D’énormes sommes dépensées pour ramener en Roumanie des fugitifs célèbres

    L’Etat roumain a dépensé jusqu’ici d’énormes sommes pour ramener en Roumanie des fugitifs condamnés au Brésil, en République Dominicaine ou au Costa Rica. C’est dans de tels pays qu’ont tenté de s’échapper à la Justice, l’ancienne ministre du Tourisme, Elena Udrea, ou encore l’ancienne cheffe duParquetantimafia, AlinaBica.

    L’ancien maire de Bucarest, SorinOprescu, ou le fils du président de la Ligue de football professionnel, Mario Iorgulescu, figurent toujours sur la liste des personnes définitivement condamnées en Roumanie, qui ont réussi à fuir le pays pour ne pas purger des peines de prison ferme. L’Italie et la Grèce sont les pays préférés des fugitifs condamnés. A travers sa décision, la Cour met l’accent sur le renforcement de la politique pénale et cherche à décourager les actes de soustraction à l’exécution des peines.

  • Les Roumains sont de moins en moins nombreux et de plus en plus vieux.

    Les Roumains sont de moins en moins nombreux et de plus en plus vieux.

    Au milieu de cette année, la population de la Roumanie se chiffrait à 21 779 000 habitants, soit une baisse de 1 % par rapport au même moment de 2023. Selon l’Institut National de la Statistique, le phénomène de vieillissement démographique s’est considérablement intensifié. Par conséquent, le nombre des personnes de plus de 65 ans dépasse de près d’un million le nombre de ceux qui sont âgés de moins de 14 ans. Les femmes sont plus nombreuses d’un demi-million que les hommes. L’âge moyen national est 43 ans. Voici l’image de ce moment, mais la dynamique est constamment inquiétante, avertissent les spécialistes.

     

    Une dynamique inquiétante

     

    Entre le recensement de 2011 et celui le plus récent, de 2021, la Roumanie a perdu 1 million d’habitants environ – a déclaré il y a six mois déjà le président de l’Institut National de la Statistique, Tudorel Andrei, lors d’un débat organisé par les médias de Bucarest. Et lui de souligner le fort vieillissement de la population au cours des 30 dernières années – à savoir 7,7 ans en moyenne, mais beaucoup plus prononcé dans le cas des femmes. Selon lui, dans les années à venir, la Roumanie echangera avec les Pays-Bas la 6e place au classement des Etats de l’Union européenne en ce qui concerne la population. La Roumanie sera le 7e pays le plus peuplé de l’UE.

     

    L’économiste Ionut Dumitru, ancien président du Conseil budgétaire, prévient que « le pire est que cette baisse très forte dans les années à venir touchera la population active. Le départ à la retraite des enfants nés de 1968 à 1990 (lorsque le Parti communiste a interdit l’avortement et a découragé l’usage de moyens contraceptives – note de la rédaction)  sera un véritable choc. Alors on s’attend à une diminution constante de la population active ».

     

    Le viellissement – des implications dans divers secteurs

     

    Les experts affirment également que la population roumaine de plus de 65 ans est l’une des plus dynamiques d’Europe, une tendance qui devrait se poursuivre. Les conséquences du vieillissement sont évidentes puisqu’une main-d’œuvre plus petite doit subvenir aux besoins d’une plus grande communauté de retraités. Ce changement a des implications considérables dans divers secteurs, de l’économie à la santé, créant une onde de choc qui se propage à travers la société roumaine. En outre, le taux de natalité en Roumanie est en baisse depuis des décennies, tombant en dessous du niveau de remplacement nécessaire pour maintenir une population stable. Au cours des 35 dernières années, ce chiffre a presque diminué de moitié, passant d’environ 60 à 35 naissances vivantes pour mille femmes en âge de procréer.

     

    Natalité à la baisse et immigration

     

    De nombreux jeunes quittent le pays à la recherche de meilleures opportunités économiques, et cet exode ne fait qu’exacerber les déséquilibres démographiques. Enfin, les commentateurs accusent l’inefficacité des responsables politiques : malgré les bonnes intentions affichées, aucun des gouvernements de Bucarest, quelle que soit leur couleur politique, n’est parvenu à créer des programmes capables de convaincre les Roumains de la diaspora, de plus en plus nombreux, de rentrer massivement en Roumanie.

  • Débat de l’entre deux tours entre les candidats à la présidentielle en République de Moldova

    Débat de l’entre deux tours entre les candidats à la présidentielle en République de Moldova

    Un débat électoral inhabituelsur la forme, mais prévisible dans son contenu, a eu pour protagonistes dimanche dernier les deux candidats restants à la présidentielle de la République de Moldova, à savoir la présidente sortante, la pro-européenne Maia Sandu, et son adversaire, soutenu par les socialistes pro-Russes, AlexandrStoianoglo.Sandu a remporté le premier tour des élections avec plus de 42 % des voix, tandis que Stoianoglo a obtenu près de 26 %.

    Sans modérateur impartial, impossible à trouver, les deux candidats se sont donc mutuellement posé des questions. C’était un affrontement électoral sans arrangements. Maia Sandu a accusé AlexandrStoianoglu d’être « l’homme des Russes » et d’avoir des liens avec un certain nombre d’oligarques moldaves qui ont fui le pays pour éviter des peines de prison pour divers crimes.

    La présidente sortante a demandé à son adversaire pourquoi, pendant son mandat de procureur général, un homme d’affaires controversé avait été autorisé à fuir le pays, même si des poursuites pénales contre lui étaient en cours, et pourquoi l’affaire connue sous le nom de « Sac noir » n’avait pas fait l’objet d’une enquête dans laquelle un autre homme d’affaires avait offert de l’argent au président socialiste de l’époque, Igor Dodon.

    « Comment pouvez-vous convaincre les citoyens que vous serez un meilleur président par rapport  au procureur général que vous avez été ? »– a demandé Mme Sandu, qui avait d’ailleurs démis M Stoianoglu de ses fonctions à ce poste.

    Il a répondu qu’il était un procureur exemplaire et que de nombreuses affaires liées à la fraude bancaire avaient été initiées au cours de son mandat. Puis il a contre-attaqué, affirmant que le référendum sur l’intégration européenne de la République de Moldovaorganisé le 20 octobre, en même temps que le premier tour de l’élection présidentielle, aurait été convoqué par Maia Sandu pour son propre bénéfice. Et M Stoianoglud’affirmer qu’il était un fervent partisan de l’intégration européenne, même s’il avait boycotté le référendum. Il a en revanche critiqué les sanctions imposées par l’Occident à la Russie, estimant qu’elles affectaient la République de Moldova.

    Dans sa réponse, Maia Sandu a souligné l’importance des sanctions comme moyen de mettre fin à la guerre. M Stoianoglo a déclaré qu’il promouvrait de bonnes relations avec les voisins de la République de Moldova, l’Ukraine et la Roumanie, mais Maia Sandu a répondu que Bucarest et Kiev savaient qu’il était un ami de Moscou.

    Mme Sandu a décrit le socialiste AlexandrStoianoglo comme le « cheval de Troie » par lequel d’autres veulent diriger le pays.

     

    Moldova – entrela Russie et l’Occident

    Le deuxième tour des élections présidentielles en République de Moldovaaura lieu le dimanche 3 novembre et pourrait représenter une étape importante dans le développement européen du petit Etat voisin de la Roumanie. Le référendum sur l’intégration européenne a dépassé les limites, tempérant l’enthousiasme de ceux qui imaginaient que la République de Moldovaétait prête à rompre de manière décisive avec le passé. Il est vrai que Maia Sandu a accusé certains groupes criminels d’ingérence dans le processus électoral, agissant selon elle aux côtés de forces étrangères hostiles aux intérêts du pays. La partie ne se jouera pas en faveur des pro-européens, même en cas de victoire de Maia Sandu, admirée pour sa constance et son courage dans toutes les chancelleries occidentales. Elle devrait être complétée par la victoire des pro-européens aux législatures de l’année prochaine.

  • Soutien financier aux agriculteurs roumains touchés par la sécheresse

    Soutien financier aux agriculteurs roumains touchés par la sécheresse

    La Commission européenne a approuvé un régime d’aide d’État en faveur des agriculteurs roumains touchés par la sécheresse. Les fonds, d’un montant total de 400 millions d’euros, seront accordés pour les pertes subies entre septembre 2023 et août 2024. À la suite de l’analyse effectuée, l’exécutif bruxellois a estimé que le régime était nécessaire et adéquat pour indemniser les agriculteurs roumains des pertes subies en raison de ce phénomène climatique extrême.

     

    Une incidence limitée sur la concurrence entre états membres

    En outre, la Commission a estimé que le régime d’aide était proportionné, car il se limite au minimum nécessaire et n’a qu’une incidence limitée sur la concurrence et les échanges entre les États membres. Sur la base de ces considérations, la Commission a approuvé l’aide à la Roumanie conformément aux règles de l’UE en matière d’aides d’État. Elle est destinée aux producteurs agricoles qui ont subi des pertes pour un ou plusieurs des trente-neuf types de cultures sélectionnés par la Commission. Par exemple, le blé, le seigle, l’orge, l’avoine, le colza, les tournesols ou encore le maïs – des cultures qui ont été touchées par une grave sécheresse après l’automne 2023.

     

    Quelles conditions remplir ?

    Pour bénéficier de ce type d’aide, les producteurs agricoles doivent démontrer qu’ils ont perdu plus de trente pour cent de leurs récoltes, et le soutien financier sera obtenu par le biais de subventions directes. Le montant maximal de l’aide est de 200 euros par hectare pour une perte de 100 % et les paiements seront effectués avant le 31 décembre. En Roumanie, les autorités ont déjà informé les agriculteurs qu’ils pouvaient soumettre leurs demandes et leurs rapports de dommages aux directions départementales de l’agriculture jusqu’au 29 octobre. D’autre part, il y a deux semaines, les autorités de Bucarest ont décidé que les agriculteurs touchés par la sécheresse qui ont conclu des contrats de crédit ou de location pourront demander la suspension des dettes et des paiements échelonnés aux banques jusqu’au 1er août 2025, s’ils remplissent deux conditions. Ceux qui demandent la suspension doivent disposer d’un rapport montrant que le degré de calamité était d’au moins 50 % et que l’intérêt facturé par le créancier est supérieur à 2,5 % + ROBOR pour les prêts en lei et à 2 % + EURIBOR pour les prêts en devises étrangères. En outre, les agriculteurs pourront contracter des prêts entièrement garantis par l’État à des conditions favorables pour payer leurs dettes en cours.

     

    L’heure est grave

    Malheureusement, la situation est critique. Rien que cette année, par exemple, le gouvernement de Bucarest estime que quelque deux millions d’hectares ont été touchés par la sécheresse et envisage d’accorder des compensations financières aux propriétaires. Mais il y aura aussi des pertes pour les agriculteurs qui ont réussi à récolter leurs cultures, car certains lots de maïs ont déjà été refusés à l’exportation en raison de maladies liées à la sécheresse. Les calculs montrent également que la Roumanie perd chaque année un millier d’hectares de terres arables à cause de la désertification. Le ministère de l’environnement craint une désertification totale du sud du pays dans les 50 prochaines années.

  • Un plan pour protéger les enfants et augmenter le taux de natalité

    Un plan pour protéger les enfants et augmenter le taux de natalité

     

    Il y a un an, le gouvernement de Bucarest a adopté la « Stratégie nationale pour protéger les droits de l’enfant ». Le Parlement vient d’adopter une loi selon laquelle 2025 sera « l’Année de l’enfant en Roumanie ». Les autorités annoncent qu’elles préparent une série de mesures pour soutenir les enfants et promouvoir leurs droits, notamment ceux issus de milieux défavorisés.

     

    Quelles directions prend la loi ?

    La loi adoptée par le Parlement au début de ce mois prévoit plusieurs axes d’action, parmi lesquelles l’organisation d’événements dédiés au développement social, éducatif, culturel et civique des enfants, ainsi que l’allocation de fonds spécifiques pour soutenir ces initiatives. Elle prévoit également la priorité des investissements dans les infrastructures destinées aux enfants. Selon les responsables, bien qu’il existe une législation nationale spécifique, une stratégie claire et un plan d’action appelé « Garantie européenne pour l’enfance » au niveau de tous les Etats membres de l’UE, en adoptant cette loi la Roumanie fait un pas supplémentaire.

    La représentante spéciale de l’ONU pour lutter contre la violence contre les enfants, Dr. Najat Maalla M’jid, est du même avis. Lors d’une récente visite en Roumanie, elle a salué les progrès significatifs réalisés dans le domaine de la protection et des droits de l’enfant, ainsi que ce concernant la lutte contre la violence envers les mineurs au cours des deux dernières années. Elle a aussi estimé que cette initiative était un exemple de bonne pratique et a suggéré qu’une année consacrée aux enfants dans plusieurs Etats pourrait stimuler les investissements internationaux en ce qui concerne la protection de l’enfance. « La Roumanie a enregistré d’importants succès en matière de protection et de bien-être des enfants, avec de multiples stratégies, plans et réformes législatives dans ce domaine. Je crois que la Roumanie est dans une excellente position non seulement pour continuer à diriger ces efforts au niveau national, mais aussi pour devenir un exemple au niveau international en matière de protection de l’enfance » – a déclaré la responsable en visite à Bucarest.

    Et pourtant la représentante de l’ONU a souligné que l’Etat restait confronté à de nombreux défis dans ce domaine.

     

    La natalité en déclin

    Par ailleurs, lors d’une table ronde qui a eu lieu ce mardi à Bucarest, le problème de l’augmentation du taux de natalité en Roumanie a également été abordé. Dans ce contexte, affirment les représentants du gouvernement, l’infertilité doit être inscrite à l’agenda public et une stratégie nationale est nécessaire pour aider les femmes et tous les couples qui souhaitent devenir parents, pour les soutenir à travers des mesures fiscales et économiques, ainsi qu’à travers un accès adéquat à tous les services de santé. Selon les statistiques officielles, l’infertilité touche, à l’échelle mondiale, un sixième de la population adulte. En Europe, par exemple, on estime qu’environ 25 millions de couples sont confrontés à des problèmes d’infertilité. Les faibles taux de natalité et l’augmentation de l’infertilité ont des effets qui, selon les autorités, peuvent conduire à des phénomènes irréversibles si des mesures ne sont pas prises maintenant. C’est pourquoi, promettent les représentants de l’Exécutif, la natalité est et restera une priorité. Dans ce contexte, la ministre de la Famille et de la Jeunesse, Natalia Intotero, a informé que le programme de fécondation in vitro était fonctionnel et sera étendu, car il constitue une réponse à la baisse alarmante du taux de natalité et aux problèmes financiers auxquels sont confrontées les familles en Roumanie.

  • Campagne antidrogue en Roumanie

    Campagne antidrogue en Roumanie

    Acceptez vos sentiments, surmontez vos peurs et canalisez votre énergie de manière constructive ! Il existe tant d’alternatives saines pour rester énergique et ʺcoolʺ, mais avec la tête sur les épaules et les pieds sur terre, connecté en permanence à vos objectifs et à la réalité ! Telle est, en résumé, le message de l’Agence nationale antidrogue, qui a lancé sa campagne de sensibilisation – ʺGroundʺ – dans plusieurs lycées de Bucarest, dans le but de proposer aux jeunes des moyens sûrs de gérer leurs émotions, propres à l’adolescence. Le message de la campagne est puissant : vous n’avez pas besoin d’artifices ou de compromis pour devenir un modèle pour la génération à laquelle vous appartenez ou pour déployer votre potentiel. L’essentiel est d’accepter ses imperfections, d’honorer ses principes et, lorsqu’on se perd en chemin, de demander de l’aide.

     

    Un site internet et plusieurs réseaux sociaux pour délivrer un message puissant

     

    Ce message est transmis directement aux jeunes, par le biais de réunions et d’ateliers dans leurs écoles, mais aussi par le lancement d’un journal destiné à la génération Ground, le site internet et les réseaux sociaux consacrés à la campagne. Selon Ramona Dabija, directrice de l’Agence nationale antidrogue, outre les risques liés à la consommation de drogues, les jeunes se voient rappeler les nombreuses possibilités saines qui s’offrent à eux. Et pour ceux qui ont déjà cédé à la tentation de consommer des substances interdites, on leur rappelle que s’ils se sentent dépassés ou en danger, ils peuvent obtenir des conseils gratuits et confidentiels.

     

    Des témoignages de personnalités roumaines aux parcours exceptionnels

     

    Pour donner plus de poids à la campagne ʺGroundʺ, les lycéens ont pu interagir et apprendre de l’expérience d’athlètes roumains à la carrière exceptionnelle, modèles de discipline, d’ambition et de mode de vie sain. Parmi les stars qui ont participé à la campagne, on retrouve Larisa Iordache, 16 fois médaillée d’or aux championnats d’Europe de gymnastique, Ana Maria Brânză, multiple championne olympique, trois fois championne du monde et sept fois championne d’Europe d’escrime, Ancuța Bodnar, médaillée d’or olympique à Tokyo 2020 et Paris 2024 en aviron, les footballeurs Florin Gardoș et Ionel Dănciulescu ou encore le basketteur Virgil Stănescu. Et le nageur David Popovici, champion de l’année et idole de sa génération, a choisi de s’impliquer à travers une interview publiée dans le journal ʺGroundʺ ou sur le site de la campagne. Il est impossible de mesurer l’ampleur réelle de la consommation de drogues en Roumanie. Mais si les statistiques ne peuvent refléter fidèlement la réalité du terrain, une chose est sûre : la situation s’est aggravée ces dernières années, ce qui a incité les experts et les responsables politiques à tirer la sonnette d’alarme et à tenter de trouver des solutions pour contrer le phénomène. Un référendum local sera également organisé à Bucarest le 24 novembre, parallèlement au premier tour des élections présidentielles. L’une des trois questions posées aux citoyens de Bucarest portera sur l’implication des mairies dans la prévention de la consommation de drogues dans les écoles et les lycées.

  • Deux festivals prestigieux cette automne en Roumanie

    Deux festivals prestigieux cette automne en Roumanie

    Le Festival national de théâtre

    Le théâtre et le film documentaire dominent actuellement l’actualité culturelle roumaine. Le Festival national de théâtre (FNT), événement culturel qui en est à sa 34e édition, se poursuit à Bucarest sur le thème des « Dramaturgies du possible ». Jusqu’au 28 octobre, les amateurs de théâtre peuvent assister à des spectacles sélectionnés pour le festival. La sélection officielle comprend plus de 30 spectacles de Bucarest et du reste du pays, dont « Anthologie de la disparition », écrit et mis en scène par Radu Afrim, « Twelfth Night » de William Shakespeare, mis en scène par Andrei Șerban ou encore « Hedda Gabler » d’Henrik Ibsen, mis en scène par Thomas Ostermeier. L’édition de cette année comprend également des spectacles invités de l’étranger – Allemagne, Irlande, Pologne et Belgique. L’événement est produit par UNITER – l’Union du théâtre roumain. Le FNT est un projet culturel financé par le ministère de la Culture.

    Le festival international Astra du film documentaire

    Le festival international Astra du film documentaire a quant à lui débuté ce dimanche à Sibiu, dans le centre du pays. Plus de 100 documentaires seront projetés tout au long de la semaine, jusqu’au 27 octobre. Les projections ont lieu dans plusieurs lieux de la ville – cinémas, théâtres et dans le New Cinema Dome, un espace situé sur la place principale de Sibiu, qui offre aux spectateurs une expérience spéciale en utilisant des technologies modernes, leur permettant de faire partie intégrante du monde artistique qu’ils sont invités à observer. Les prix du festival seront décernés par des jurys composés de prestigieux professionnels du cinéma documentaire dans quatre catégories : « Europe centrale et orientale », « Roumanie », « Voix émergentes du cinéma documentaire » et « Compétition étudiante ». Cette année encore, le festival offre aux jeunes cinéastes européens des opportunités uniques. Huit projets de réalisateurs et de producteurs européens bénéficieront de séances de mentorat avec des professionnels reconnus de l’industrie cinématographique. Les étudiants bénéficieront également d’un programme spécial, le DocStudent Hub, où ils participeront à des ateliers, des masterclasses et des activités pratiques sur l’art, la production et la distribution de film documentaire. Des étudiants et professeurs des prestigieuses universités de Prague, Zagreb, Vilnius, Bratislava, Zlin, Cluj-Napoca et Bucarest y participeront – ont annoncé les organisateurs. Le festival international du film documentaire Astra de Sibiu, inauguré en 1993 en tant que projet novateur, est l’un des plus importants festivals de documentaires d’Europe. Il a été inclus par l’Académie européenne du cinéma dans la liste des festivals pouvant faire l’objet de nominations directes pour les prix du cinéma européen.

  • Les candidats aux élections législatives

    Les candidats aux élections législatives

    21 partis et formations politiques ont présenté leurs listes de candidats aux élections législatives qui détermineront la composition du Parlement de Bucarest. Le 17 octobre était le dernier jour où les candidatures étaient acceptées.

    La concurrence la plus accrue concerne les sièges de sénateurs et de députés dans la capitale Bucarest, où plusieurs noms d’hommes politiques connus figurent sur les listes. En tête de liste des sociaux-démocrates au Sénat on retrouve le docteur Adrian Streinu-Cercel, et le chef de la Chancellerie du Premier ministre, Mihai Ghigiu. pour celle la Chambre des députés. Les libéraux ouvrent quant à eux les listes à Bucarest, au Sénat et à la Chambre des députés, avec l’ancien ministre de l’Education, Sorin Câmpeanu, et avec le ministre actuel de l’énergie, Sebastian Burduja. L’Union Sauver la Roumanie compte sur sa liste l’ancienne maire du premier arrondissement de Bucarest, la française Clotilde Armand en tête de liste pour la Chambre des Députés et l’ancien ministre de l’Economie Claudiu Năsui en première position de la liste pour le Sénat. Quant à la formation Force de Droite, l’ancien premier ministre Ludovic Orban ouvre la liste pour la Chambre des députés, tandis que le président du Parti Le Mouvement Populaire, Eugen Tomac, est le premier nom proposé pour le Sénat. L’ancien ministre des Sports, Eduard Novak, se trouve en tête de liste pour un poste de député dans la Capitale au nom de l’Union démocratique des magyares de Roumanie. L’Alliance pour l’Union des Roumains aura en tête de liste pour le Sénat le coordinateur du Département d’analyse économique de la Fondation Universitaire de la mer Noire, Petrişor Peiu, tandis que le chef du parti, George Simion, et l’homme d’affaires Gigi Becali sont les figures de proue de la liste pour la Chambre des Députés. L’ancien chef de la Garde de l’environnement, Octavian Berceanu, ouvre la liste des candidats au Sénat du parti REPER, tandis que le parlementaire Cătălin Teniță est en tête de liste pour la Chambre des députés. L’ancienne journaliste Sanda Nicola est la première sur la liste du parti La Roumanie en Action, qui soutient l’ancien secrétaire adjoint de l’OTAN Mircea Geoană dans la course à la présidentielle. Quant à la liste pour les sièges parlementaires de la diaspora, 18 partis et deux listes indépendantes sont en lice. Les libéraux n’auront de candidats qu’au Sénat, et le parti Force de Droite qu’à la Chambre des députés, après que le tribunal a rejeté certaines candidatures, suite à plusieurs procédures en appel.

     

    Le vote des Roumains de la Diaspora

     

    Selon l’ordre sur les bulletins de vote pour la diaspora, établi par le Bureau Electoral Central, les candidats de l’Union Sauvez la Roumanie, de Force de Droite et de l’Union Démocrate des Magyares de Roumanie sont en premières positions. En ce qui concerne le vote par correspondance, l’Autorité électorale permanente a indiqué que 6 839 Roumains de l’étranger avaient opté pour cette méthode d’expression de leur vote, la plupart étant établis en Grande-Bretagne, en Allemagne et en Suisse. Les élections générales sont organisées cette année à l’occasion de la Fête nationale de la Roumanie, le 1er décembre, et se dérouleront entre les deux tours de scrutin pour la présidentielle, le 24 novembre et le 8 décembre. A l’étranger, le vote pour le Parlement se déroulera sur deux jours,  le 30 novembre et le 1er décembre.

  • Ingérence de la Russie dans les élections en République de Moldova

    Ingérence de la Russie dans les élections en République de Moldova

    Près de trois décennies et demie après la déclaration d’indépendance, la République de Moldova organisera ce dimanche des élections qui peuvent influencer de manière décisive son avenir. Le 20 octobre, les citoyens du petit Etat voisin à l’est de la Roumanie se rendent aux urnes pour élire leur président et exprimer leur opinion lors d’un référendum sur l’inclusion de l’adhésion à l’Union européenne dans la Constitution.

    Celui qui a convoqué le référendum est précisément la présidente en exercice, Maia Sandu, candidate pour un nouveau mandat et grande favorite de l’élection, une femme politique respectée à l’internationale pour le courage et la détermination avec laquelle elle a mis le petit Etat sur la voie européenne.

     

    Combattre les menaces de la Russie

    Consciente du risque de voir cet ancien état autrefois soviétique quitter définitivement sa sphère d’influence, la Russie tente par tous les moyens – selon les partenaires occidentaux de la Moldova – d’influencer le résultat de l’élection présidentielle et du référendum.

    Les Etats-Unis ont imposé des sanctions à plusieurs entités et individus russes pour ingérence dans les élections en République de Moldova, accusant les personnes visées d’avoir orchestré une campagne visant à acheter des voix et à soutenir des candidats pro-Kremlin.  Lundi, c’était au tour de l’Union européenne d’adopter des mesures similaires. Le Conseil de l’Union a imposé des restrictions à l’encontre de cinq personnes et d’une entité responsables d’actions déstabilisatrices à Chisinau.

    « La Moldova est confrontée à des tentatives directes et massives de la Russie de déstabiliser le pays et aux défis résultant de la guerre en Ukraine ». C’est ce qu’a déclaré le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, dans un communiqué de presse.

    « C’est une menace directe pour un pays souverain, pour sa vie démocratique, pour son chemin vers l’Union européenne. L’UE continuera à apporter tout son soutien aux aspirations justifiées du peuple moldave », a souligné Josep Borrell.

    Parmi les personnes sanctionnées se trouve Evghenia Guţul, gouverneure de l’unité territoriale autonome de Gagaouzie, considérée comme responsable de la promotion du séparatisme dans cette région, à travers laquelle elle tente de renverser l’ordre constitutionnel et menace la souveraineté et l’indépendance de la République de Moldova. Trois autres hauts responsables Gagaouzes figurent sur la liste des personnes sanctionnées. Une association non gouvernementale basée en Russie dont l’objectif est de promouvoir les intérêts de Moscou à l’étranger et son directeur sont également sanctionnés. Les personnes visées par les sanctions seront soumises au gel de leurs avoirs européens et à l’interdiction de recevoir des fonds ou des ressources économiques, directement ou indirectement. Le nombre de personnes visées par le régime de mesures restrictives atteint 18, à savoir 16 personnes et deux entités.

    La Roumanie, par la voix de sa ministre des Affaires étrangères, Luminiţa Odobescu, a salué l’adoption des nouvelles sanctions et a rappelé l’importance de poursuivre les efforts de l’UE pour renforcer la résilience de la République de Moldova, dans le contexte de l’intensification de la désinformation et des actions hybrides de la Russie contre cet Etat.

  • Les scrutins essentiels en République de Moldova

    Les scrutins essentiels en République de Moldova

    Selon Radio Chișinău l’actuelle présidente, la pro-européenne Maia Sandu, est la favorite des sondages, mais la République de Moldavie est confrontée à une campagne russe massive d’influence et de désinformation, visant à éloigner le pays de l’Europe.

     

    Réactions aux menaces de la Russie

     

    Le secrétaire américain d’Etat Antony Blinken a récemment averti que les autorités de Moscou tenteraient de manipuler les résultats des élections présidentielles et du référendum, notamment par le biais de la télévision de propagande « Russia Today », qui coordonnerait ses activités avec les services de renseignement russes. D’ailleurs, les Etats-Unis ont imposé des sanctions à plusieurs entités et individus russes pour ingérence dans les élections en République de Moldavie. Elles sont accusées d’avoir orchestré une campagne visant à acheter des voix et à soutenir des candidats favorables au Kremlin. Qui plus est, il y a quelques jours, le Parlement européen a également adopté une résolution soutenant la République de Moldavie dans la lutte contre les ingérences de la Russie les tentatives de détourner les processus démocratiques nationaux, sur toile de fond du début des négociations d’adhésion à l’UE.

    Selon la presse, le gouvernement de Chișinău estime que la Russie aurait dépensé au moins 100 millions d’euros dans l’ancienne république soviétique, afin d’influencer les élections et le référendum pro-européen du 20 octobre.

     

    Une présidente réformatrice mais surtout modeste

     

    Maia Sandu, ancienne responsable de la Banque mondiale, a été élue présidente en novembre 2020, surfant sur une image de réformatrice anti-corruption et sur un programme pro-européen. Durant son mandat elle a pratiqué un style de vie et de travail modeste – un contraste frappant avec les politiciens qui avaient longtemps dominé la scène politique de ce pays. Dans une récente interview, la présidente a déclaré qu’elle partageait un appartement de deux chambres avec sa mère, tandis que sa déclaration de patrimoine pour 2023 indiquait que son solde bancaire s’élevait à 600 $.

     

    Voie européenne, problèmes économiques

     

    En 2021, le parti pro-occidental de Maia Sandu, le Parti Action et Solidarité, a remporté la majorité aux élections législatives du pays, lui donnant un pouvoir sans précédent pour mettre en œuvre des réformes et pousser le pays vers l’Ouest. Et pourtant, trois ans plus tard, la République de Moldova semble être toujours immobilisée par l’instabilité économique et politique. L’ancienne république soviétique a été plongée dans une crise énergétique lorsque le géant énergétique russe Gazprom, contrôlé par le Kremlin, a réduit d’un tiers l’approvisionnement en gaz au pays et a exigé plus du double des tarifs antérieurs pour maintenir le flux, dans ce qui a été considéré par beaucoup comme une vengeance politique de la part de Moscou pour la position pro-occidentale de la présidente Maia Sandu. Ensuite, la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine a plongé la République de Moldova dans une ample crise financière. Située à seulement quelques heures de voyage en voiture d’Odessa, la République de Moldavie a accueilli le plus grand nombre de réfugiés ukrainiens par habitant, mettant à l’épreuve son système de santé, ses services publics et ses infrastructures. L’inflation a augmenté à 40 %, tandis que les échanges commerciaux avec Moscou et Kiev ont brusquement diminué.

  • 14 candidats à l’élection présidentielle en Roumanie

    14 candidats à l’élection présidentielle en Roumanie

    Une candidate s’est vue refuser l’accès au scrutin

     

    Tout comme il y a 5 ans, 14 candidats sont officiellement restés en lice, après avoir reçu l’avis favorable de la Cour Constitutionnelle : 10 sont soutenus par des formations politiques et 4 sont des candidats indépendants. La CCR a refusé la candidature déposée par la controversée députée européenne Diana Şoşoacă, cheffe du parti SOS Roumanie, représentante radicale du courant souverainiste, anti-occidental, voire pro-russe, en raison de ses tentatives – par des gestes et déclarations – de miner les piliers constitutionnels portant sur l’appartenance de la Roumanie aux structures européennes et euro-atlantiques. Le rejet de sa candidature a pourtant causé un véritable tollé dans l’espace public roumain, de nombreuses critiques notamment, en dépit du fait que ce personnage politique soit considéré comme toxique en raison notamment de l’agressivité de son langage et de ses idées. Et pourtant, le courant nationaliste et souverainiste sera quand même représenté au scrutin présidentiel de cette année par George Simion, le leader du parti ultra-nationaliste l’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR).

     

    Le chef de file des sociaux-démocrates, Marcel Ciolacu, candidat à la présidentielle

     

    La gauche politique roumaine sera, elle, représentée par l’actuel premier ministre et chef de file du Parti Social-Démocrate, Marcel Ciolacu. A en croire les sondages d’opinion, c’est lui qui a le plus de chances de remporter le premier tour du scrutin présidentiel. Il est même très confiant dans sa victoire finale, bien que l’expérience de ces 20 dernières année ait montré que l’électorat a toujours préféré le candidat de la droite.

     

    Nicolae Ciuca, partenaire au gouvernement et adversaire électoral

     

    Et justement à propos de la droite politique roumaine, ici la situation est plutôt compliquée. Le candidat proposé par le Parti National Libéral, le principal parti de droite en Roumanie, est son leader pas trop charismatique, ancien premier ministre et actuel chef du Sénat, Nicolae Ciuca. Dans les sondages, il a une position inférieure par rapport à son parti côté intentions de vote, et son accès au second tour de scrutin est plutôt incertain. Apparemment, c’est là une des conséquences, du « mariage gouvernemental » du PNL et du PSD. La tentative de libéraux se distancer des sociaux-démocrates sur la scène politique, sans pour autant quitter le gouvernement, n’est pas crédible aux yeux de l’électorat.

     

    Plusieurs candidats de la droite

     

    Par ailleurs, toujours du côté de la droite, nous avons la présidente de l’Union Sauvez la Roumanie (USR), Elena Lasconi, maire d’une petite ville du sud de la Roumanie, qui aspire elle aussi au fauteuil présidentiel. Persuadée de pouvoir accéder au second tour présidentiel, elle milite pour une réunification de la droite. Également en lice et avec des chances d’entrer au tour décisif : Mircea Geoana, candidat indépendant, ancien secrétaire général délégué de l’OTAN. Il affirme avoir tiré les leçons des erreurs du passé, une allusion directe à sa candidature de 2009, en tant que leader du PSD, lorsqu’il a connu une défaite dramatique. Il parle aussi du besoin de changement pour la Roumanie, étant persuadé être le meilleur candidat dans le contexte géopolitique actuel. Enfin, sur la liste des aspirants à la plus haute fonction du pays l’on retrouve également l’ancien ministre de la Justice et des AE, Cristian Diaconescu, et l’ancien premier ministre et leader libéral, Ludovic Orban.  Ce sont là les principaux personnages politiques roumains admis dans la course présidentielle.

     

    Trois weekends consécutifs d’élections

     

    Une période très intense s’annonce donc en Roumanie fin novembre-début décembre, pusiqu’entre les deux tours de l’élection présidentielle, les Roumains seront appelées aux urnes pour élire aussi les membres du futur Législatif de Bucarest, le dimanche  1er Décembre, le jour même de la Fête Nationale de la Roumanie. A ne pas oublier non plus qu’en cette année électorale, les Roumains ont déjà participé en juin dernier à l’élection pour le Parlement Européen et aux élections municipales. Autant de défis majeurs pour la scène politique roumaine en 2024.