Category: Le plat du jour

  • Le Cozonac

    Le Cozonac

    Le cozonac, la brioche traditionnelle roumaine est une présence incontournable de tout repas festif à Noël ou à Pâques. C’est en même temps un véritable défi puisque cette brioche est servie normalement en dessert à la fin d’un repas déjà assez copieux. Mais on ne refuse jamais une ou deux tranches de cozonac plein de noix et de cacao. De nos jours, les cozonaci abondent dans les supermarchés roumains et dans les pâtisseries artisanales. Et pourtant, malgré cette offre pléthorique, préparer ses propres cozonaci pour Noël est une activité avec un charme à part qui s’étend sur plusieurs heures, voire jours.

    Côté ingrédients, il vous faut : 1 kilo de farine, 7 jaunes d’œuf, 4 blancs d’œuf, 1 grande tasse de sucre, 200 grammes de beurre, 2 cuillerées d’huile, 1 cuillerée de rhum, 50 gramme de levure, sucre vanillé, sucré glacé, noix, raisins secs, noisettes, loukoum, un peu de sel, un demi litre de lait. Délayer la levure dans un verre de lait tiède avec une cuillerée de sucre. Dans un grand bol mettez trois cuillerées de farine et les ébouillanter avec un verre de lait. Bien mélanger pour éviter les grumeaux.

    Quand ce mélange a refroidi, ajouter la levure et pétrir vigoureusement. Saupoudrer de farine et laisser reposer pour qu’elle prenne de volume. Travailler les jaunes d’œuf avec un peu de sel d’abord, puis avec le sucre, jusqu’à la consistance d’une crème mousseuse. Battre les blancs en neige. Faites fondre le beurre. Une fois que la levure est montée, pétrir la pâte avec la farine qui reste, les jaunes d’œuf, un verre de lait tiède puis les blancs d’œuf, pendant une bonne demi-heure. Quand la pâte a pris forme, ajouter l’huile, le sucr vanillé et petit à petit le beurre fondu. Si la pâte est trop ferme, ajoutez du lait pour la ramollir. Laissez la pâte lever deux à trois heures à chaleur sèche. Beurrer les moules à brioche. Les remplir de pâte à moitié.

    Petit conseil technique : huilez vos mains pour pouvoir manipuler la pâte. On peut leur donner une forme allongée, en faire des tresses. En Valachie, les formes sont toujours rectangulaires, alors qu’en Moldavie elles sont rondes. Laisser lever encore environ une demi-heure, les badigeonner de jaune d’œuf et les parsemez de noix, raisins secs, noisettes, loukoum et enfournez à feu moyen, voire doux pendant environ une heure. Comme je vous le disais en début de rubrique, on mange des « cozonaci » en dessert ou bien au petit déjeuner, accompagné d’un bon verre de lait chaud.

  • Carpe sur lit de choux

    Carpe sur lit de choux

    C’est un plat spécifique à l’automne quand le chou blanc est tendre et même un peu doux et les carpes sont arrivées à des tailles impressionnantes. Il vous faut donc une carpe d’un kilo et demi environ, un gros chou blanc, un litre de purée de tomates du genre passata, deux ou trois oignons, du thym, des feuilles de laurier, du paprika, sel et poivre du moulin.

    Commencez par le chou. Hachez-le finement au couteau ou bien au robot de cuisine, pelez les oignons avant de les couper en julienne. Dans une grosse cocotte, à feu moyen, voire doux, faites dorer les oignons dans de l’huile de tournesol pendant une dizaine de minutes. Puis ajoutez progressivement le chou et mélangez bien de temps en temps pour que celui-ci ne colle pas au fond de la casserole. Vous pouvez ajouter un verre d’eau si le chou s’avère trop sec, le thym, les feuilles de laurier et les graines de poivre.

    Après une quarantaine de minutes, ajoutez un demi-litre de coulis de tomates et recouvrez d’eau avant de laisser mijoter encore pendant une bonne heure. Le temps est venu de s’occuper de la carpe. Enlever la tête et la queue et éliminez les écailles. Laver le poisson soigneusement avant de le couper en rondelles d’environ trois ou même quatre centimètres d’épaisseur. Les laisser reposer un peu sur des torchons en papier avant de les saler et les poivrer. Passer ensuite les rondelles de poisson par de la farine de blé pour les faire frire dans un bain d’huile de tournesol.

    Laissez-les reposer ensuite sur un plateau dans des torchons en papier pour éliminer l’excès de graisse. Prenez une cocotte en verre qui va au four ou en terre cuite et posez trois quarts de la quantité de chou en une couche épaisse. Ajoutez-y les rondelles de poisson et recouvrez-les avec ce qui reste du chou. Versez le reste du coulis de tomates et ajoutez-y aussi du vin blanc si besoin est. Posez le couvercle sur la cocotte ou bien recouvrez d’un film en aluminium avant d’enfourner pendant une trentaine de minutes au couvert, à 170 degrés environ.

    Puis vous devez laisser la cocotte au découvert pendant une autre dizaine de minutes à 200 degrés. Enfin, vous pouvez servir ce plat accompagné d’une belle polenta, de piments rouges et d’un vin blanc demi-sec. Bon appétit !

  • Spécialités roumaines protégées par l’Union européenne

    Spécialités roumaines protégées par l’Union européenne

    Bonjour
    et soyez les bienvenus à une nouvelle rencontre culinaire sur les ondes de RRI.
    Vous êtes en compagnie d’Alex Diaconescu qui vous propose une édition spéciale
    consacrée aux produits alimentaires roumains ayant obtenu les labels européens
    Appellation d’origine protégée et Indication géographique protégée. Sachez que
    depuis l’adhésion de la Roumanie à l’UE en 2007, le nombre de produits
    alimentaires roumains à avoir obtenu les labels européens vient d’arriver à dix
    cet automne après la certification de la salade traditionnelle de caviar de
    carpe en septembre 2021. Je vous propose de faire un tour de ces spécialités
    qui peuvent se retrouver sur une table de fête à l’occasion de la fête
    nationale de la Roumanie par exemple.

    Fromages, saucisses, salami et produits
    de la pêche mais aussi une confiture, voilà autant de spécialités que l’on peut
    combiner pour créer des mets authentiques extrêmement savoureux. Commençons par
    les poissons et mentionnons la scrumbia de Danube et le novac fumé de la
    contrée de Bârsa. Il s’agit donc de l’alose, une sorte de hareng qui vit
    normalement en mer Noire mais qui migre ensuite an amont sur le Danube et
    respectivement de la carpe marbrée ou carpe asiatique ou bien carpe à grosse
    tête. Ce qui est spécifique pour l’alose de la mer Noire c’est qu’elle ne peut
    pas être exploitée en élevages, mais uniquement en état sauvage dans les eaux
    du Danube, alors que la carpe marbrée utilisée dans la recette reconnue par
    l’UE est issue d’élevages situés à une altitude plus grande, qui produisent des
    poissons avec moins de graisses. Les poissons fumés s’accompagnent normalement
    à merveille avec des oignons rouges et un ou plusieurs verres d’eau de vie de
    prunes. Et si on vient d’évoquer les poissons fumés, ceux-ci sont
    indissociables des salades d’œufs de poissons. Deux tels produits portent les
    labels européens : la salade d’œufs de carpe avec ou sans oignons et la
    salade d’œufs de brochet de Tulcea, dans le delta du Danube. Il n’est pas
    obligatoire d’acheter ces deux produits puisque vous pouvez les préparer
    vous-mêmes en utilisant des œufs de poisson et de l’huile végétale. Avec un
    fouet ou bien un mixeur préparez une sorte de mayonnaise avec ces deux
    ingrédients avant d’y ajouter du jus de citron, un peu d’eau gazeuse et des
    oignons finement hachées.

    Passons maintenant aux fromages et en ce cas il y a
    la telemea d’Ibanesti et le cascaval de Saveni. La telemea est un fromage
    national roumain. Ce caillé peut être transformé à partir de laits de vache, de bufflonne, de
    chèvre, de brebis ou un mélange de ceux-ci. il est conservé en bidons
    métalliques ou en futailles de bois remplies de saumure ou de petit-lait salé.
    Il y a toute sorte de variétés qui dépendent de l’origine du lait et la période
    d’affinage dans la saumure. La telemea s’accompagne normalement de tomates en
    été lorsqu’elle est aussi râpée dans des salades similaires à la salade grecque
    alors qu’en hiver elle est mélangée à la polenta chaude, sur laquelle on y met
    aussi de la crème. Enfin, le cascaval est un fromage affiné à croute lacée et à
    pâte semi-dure fabriqué à partir de lait de brebis et de vache. Il peut être
    aussi fumé. La spécificité du cascaval de Saveni est le fait qu’il est
    recouvert d’une couche de cire qui contribue à son affinage. Polyvalent, il est
    ajoute à toute sorte de plats, sur des frites, avec de la polenta ou bien frit
    en pané, mais aussi il est aussi consommé tel quel en entrée.


    Enfin,
    deux autres charcuteries roumaines sont protégées au niveau européen : le
    salami de Sibiu
    , dans le centre et les saucisses de Plescoi. Dans le cas du
    Salami de Sibiu, connu et archiconnu à travers la Roumanie, sachez
    qu’historiquement il n’est pas issu de cette ville, mais de la ville de Sinaia
    où on produisait en hiver un salami à base de viande porc qui était ensuite
    distribué dans les troquets et les bistrots de tout le pays. Selon la recette
    enregistrée, le salami de Sibiu doit être affiné pendant 90 jours avant d’être
    commercialisé. Les saucisses de Plescoi ont également une place à part dans
    l’héritage culinaire roumain. Ce sont
    des saucisses à base de viande de chèvre, de mouton, épicées au piment de la
    sarriette et à l’ail, la viande préparée est introduite dans des intestins de
    mouton, puis les saucisses sont séchées et fumées dans le fumoir ou suspendues
    au vent. Elles sont produites traditionnellement dans le village de Pleșcoi,
    dans le département de Buzău dans l’est de la Roumanie. Et nous voilà enfin au
    dessert.

    Pour la magiun de Topoloveni, dans le centre-sud de la Roumanie, une
    confiture traditionnelle confectionnée à partir de prunes et sans aucun ajout
    de sucre, les possibilités sont assez nombreuses. Je vous propose de préparer
    une sorte de beignets fourrés de ce type de confiture. Il vous faut un kilo de
    pommes de terre, 50 grammes de beurre, 250 grammes de chapelure, 150 grammes de
    sucre, 2 cuillerées de cannelle, 2 cuillerées d’huile, 2 œufs, 350 grammes de
    farine et un bocal de magiun de prunes de Topoloveni. Faites bouillir les
    pommes de terre. Faites fondre le beurre dans une poêle et puis faites dorer la
    chapelure avant d’ajouter la chapelure et la cannelle et mélanger pendant une
    minute avant de coupez le feu et de le verser dans un bol. Ecrasez les pommes
    de terre et mélangez-les avec les œufs, la farine et l’huile. Salez. Avec cette
    pâte vous devez former des boulettes qui contiennent à l’intérieur une belle
    cuillerée de confiture. Plongez-les ensuite dans une casserole avec de l’eau en
    ébullition et lorsqu’elles s’élèvent en surface, retirez-les pour les passer
    par le mélange de sucre, chapelure et cannelle. Et voilà un dessert originaire
    de Transylvanie à l’intérieur duquel on retrouve une confiture spécifique à la
    Valachie. Bon appétit !

  • Cassoulet de jarret de porc fumé

    Cassoulet de jarret de porc fumé

    Le 1er décembre, la fête nationale de Roumanie, donne en quelque sorte le coup d’envoi des fêtes d’hiver. Durant les événements qui se déroulent en plein air dans les villes roumaines, les municipalités partagent au public du cassoulet au jarret fumé, une pratique qui se répète depuis plusieurs années. Voilà une autre raison de préparer ce plat savoureux et réconfortant.

    Il vous faut un jarret entier fumé avec os d’un poids allant de 1 kilo à un kilo et demi. Il vous faut aussi quelque 700 grammes d’haricots secs, deux oignons, 3 ou 4 carottes et 500 ml de coulis de tomates. Cette recette nécessite un certain temps donc prévoyez deux jours en effet. Vous devez laisser tremper les haricots dans de l’eau froide une nuitée, la période varie selon le type d’haricots que vous utilisez. Pensez à remplacer l’eau à plusieurs reprises. Le lendemain, vous pouvez faire bouillir les haricots dans de l’eau salée avec peu de bicarbonate de sodium.

    Portez à ébullition, faites bouillir pendant une quinzaine de minutes, puis remplacez l’eau avec de l’eau froide et répétez cette pratique à deux ou trois reprises jusqu’à ce que les haricots sont bien cuits. Entre temps, faites cuire le jarret dans une cocotte minute pendant une bonne heure, voire une heure et demie. Puis sortez le jarret et retirez la viande de l’os tout en gardant la couenne. Ne jetez pas le bouillon. Ensuite, coupez les oignons et les carottes en brunoise et faites-les dorer dans de l’huile dans une grosse casserole qui peut aller aussi au four. Ajoutez les haricots et recouvrez de bouillon de jarret.

    Une demi-heure après, versez le coulis de tomates et la viande. Salez (si besoin est, puisque le gigot est souvent très salé) poivrez et ajoutez aussi des feuilles de laurier, et du paprika doux. Enfournez pour quelques minutes si vous voulez. Prévoyez les légumes en saumure – cornichons, tomates vertes, chou-fleur, choucroute, poivrons-tomate – et un beau vin rouge de campagne.

  • Le chou-fleur à l’honneur

    Le chou-fleur à l’honneur

    Madame, Monsieur, bienvenus dans la cuisine de Ioana là où un magnifique
    chou-fleur trône au milieu de la table. Eh oui, c’est justement ce légume qui
    sera le roi incontestable de notre plat du jour, où plutôt de nos plats du
    jour, puisque vous aurez droit à deux recettes faciles et rapides à préparer
    qui plairont à toute la famille pour le déjeuner ou le dîner.Peu calorique, le
    chou-fleur est source de vitamine C et B9, il peut se manger aussi bien cru ou
    cuite et il supporte mal les cuissons
    prolongées. Pas de souci, pour aujourd’hui, je vous propose de faire ensemble
    du chou-fleur pané servi avec de la crème fraîche et puis, un gratin de
    chou-fleur. Comme vous voyez, il y en a pour tous les goûts.


    Commençons par les bouquets de chou-fleur panés. Alors, pour cela il vous
    faudrait à part le légume, de la chapelure, une cuillère à soupe de parmesan,
    un œuf, sel, poivre, une cuillère à café de paprika doux, de l’huile de
    tournesol pour la friture et puis c’est tout. Comme vous voyez, je n’utiliserai
    pas de farine pour faire le pané. Premier pas : découpez le chou-fleur en
    bouquets, lavez-les et procédez à une cuisson vapeur dans une casserole. Portez
    donc à ébullition de l’eau salée, plongez-y les bouquets et laissez mijoter
    jusqu’à ce qu’ils deviennent légèrement tendres. Attention, il ne faut pas que
    les bouquets soient trop mous. Plus simple, c’est de les faire cuire dans un
    panier vapeur, puisque cela vous permettra de garder le jus de la cuisson et de
    l’utiliser, par exemple, à une soupe.


    A partir du moment où les bouquets sont cuits, sortez-les de l’eau et
    laissez-les refroidir sur une assiette, le temps de préparer les ingrédients
    pour l’étape suivante. Dans un bol, battre un œuf avec une pincée de sel
    et de poivre, dans une assiette creuse mélanger la chapelure, le parmesan
    et le paprika. Dans une poêle, sur feu vif, faire chauffer de l’huile de
    cuisson. Trempez les bouquets de chou-fleur successivement dans l’oeuf battu
    puis enrobez-les de chapelure au parmesan et plongez-les dans l’huile, jusqu’à
    ce qu’ils soient dorés. Bien égoutter sur du papier absorbant avant de les
    servir. Personnellement, j’aime bien manger ces petits bouquets de chou-fleur
    pané accompagné d’une bonne cuillerée de crème fraiche. Mais, pour un repas
    plus léger, vous pouvez les servir tout simplement accompagnés d’une petite
    salade.


    Passons maintenant à notre deuxième recette : le gratin.


    La première étape est pratiquement la même que dans le cas de notre
    chou-fleur pané. Il vous faut donc couper le chou-fleur en bouquets en veillant
    à bien retirer les parties vertes et les feuilles. Par la suite, plongez les
    bouquets dans une casserole d’eau bouillante salée et faites-les cuire pendant
    environ 10 minutes, un petit quart d’heure. Égouttez-les et gardez-les au
    chaud.


    Avant de passer à la prochaine étape, que je vous dise les ingrédients pour
    notre petit gratin : une centaine de grammes de beurres, une cinquantaine
    de grammes de farine, du sel, du poivre, du gruyère râpé et 75 cl de lait.


    Pour la béchamel, dans une casserole, faites fondre le beurre. Versez la
    farine et mélangez pour obtenir une sauce bien lisse et homogène. Versez
    ensuite le lait, salez et poivrez. Faites cuire la sauce en mélangeant jusqu’à
    ce qu’elle épaississe. Poursuivez la cuisson 10 min.


    Préchauffez le four à 210°C. Beurrez un plat allant au four, disposez les
    bouquets de chou-fleur, versez par-dessus la béchamel et saupoudrez du gruyère
    et placez quelques noisettes de beurre. Enfournez et faites cuire 20 min
    jusqu’à ce que le dessus soit gratiné. Servir chaud, comme accompagnement ou
    tout simplement comme plat principal pour un repas plus léger. Bon
    appétit !



  • Ciorba de burta

    Ciorba de burta

    Je vous propose d’explorer une soupe phare, appréciées en été comme en hiver, dans les restos sur la côte et en montagne ou tout simplement dans le confort de sa propre maison, à l’occasion des fêtes : la soupe aigre aux tripes. Ciorba de burta est une présence incontournable du menu de tout restaurant à cuisine traditionnelle roumaine. Et pourtant, comme nombre de plats que nous appelons authentiques roumains, les origines de la soupe de tripes est à retrouver dans l’orient, dans la cuisine ottomane. D’ailleurs même étymologiquement parlant, le mot roumain « ciorba » est importé du turc. La soupe de tripes faisait constamment partie du menu des soldats ottomans durant leurs campagnes et c’est selon cette filière qu’elle est entrée dans l’espace roumain. D’ailleurs elle se retrouve sous différentes formes avec des variations plus ou moins importantes dans la cuisine d’autres peuples balkaniques : bulgares, albanais, serbes, croates, bosniaques ou encore grecs.

    La variante roumaine de cette soupe se différencie par le fait que le goût aigre est obtenu en y ajoutant du vinaigre. Certes, il existe aussi d’autres différences et chaque chef amateur l’adapte à son propre gout. Mais les ingrédients de base sont les mêmes. Il vous faut donc des tripes et en ce cas c’est le temps de se rendre à l’évidence : les tripes précuits et surgelés que l’on retrouve dans les supermarchés vont largement s’avérer suffisants. Pour un kilo et demi de tripes, il vous faut aussi un bon bouillon de bœuf. Pour le préparer, il faut vous rendre chez votre boucher pour vous procurer des os avec de la viande, du jarret de veau ou bien un genou. Vous pouvez également prévoir un pied de cochon pour obtenir un bouillon plus riche ou mieux dit plus gras si vous voulez. Donc commencez par préparer le bouillon de bœuf et faites bouillir les pièces de viande avec os dans une grosse marmite dans de l’eau salée tout en écumant périodiquement.

    Entre temps, décongelez les tripes et prévoyez deux carottes, quelques gousses d’ail, des grains de poivre deux ou trois feuilles de laurier, cinq jaunes d’œuf, 500 grammes de crème fraiche et quelques poivrons tomate au vinaigre. Une fois le bouillon prêt, coupez le feu et laissez reposer. Entre temps coupez les carottes en brunoise et faites-les sauter dans un peu d’huile. Puis ajoutez le bouillon en le passant par une passoire assez fine. Ajoutez le poivre et le laurier. Transférez tout le bouillon et ensuite mettez-y les tripes et laissez bouillir lentement pour une demi-heure environ. Pas plus, vu que les tripes sont déjà précuites. Désossez la viande qui reste et coupez-là en petits morceaux, y compris la viande à retrouver sur le pied de cochon et la couenne. Lorsque les tripes vous semblent bien tendres, rabaissez le feu au minimum.

    Le temps est venu de préparer la liaison. Battez les cinq jaunes d’œuf avec la crème fraiche dans un bol. Peu à peu incorporez une louche de bouillon, puis une autre et enfin une troisième. Ensuite versez ce mélange dans la soupe et coupez le feu. Ajoutez de l’ail écrase, des lamelles fines de poivron-tomate et aussi du vinaigre selon vos préférences. Vous pouvez également imaginer une soupe plus maigre en utilisant de la viande de bœuf avec os, sans y ajouter le pied de cochon et en utilisant de la crème à 12% de matière grasse. De toute façon n’oubliez pas de prévoir un petit verre de tuica.

  • Céleri-rave aux olives

    Céleri-rave aux olives

    Bonjour et soyez les bienvenus à une nouvelle rencontre avec la cuisine roumaine d’hier et d’aujourd’hui, des villes aux villages. Aujourd’hui je vous propose une incursion végétarienne dans le monde des petites villes marchandes roumaines, sises au croisement des mondes et des civilisations. Un tel exemple de mélange culinaire des civilisations à retrouver dans la cuisine roumaine est un petit plat végétarien inédit, assez simple mais très savoureux qui combine le céleri rave aux olives.

    C’est une recette que j’ai trouvée partagée sur Facebook par le Musée du paysan roumain et que j’ai moi-même modifiée par ici par là. Côté ingrédients il vous faut six céleris de petites dimensions, soit un kilo et demi, 6 tomates, 4 oignons, une tasse d’huile, une botte d’aneth, une autre botte de persil et évidemment des olives, mais aussi un peu de jus de citron. Côtés olives, il est préférable de choisir des olives noires assez séchées, qui pourraient gonfler dans la sauce. Commencez par éplucher les céleris et de les couper en tranches épaisses d’un centimètre environ. Coupez en brunoise les oignons. Faites dorer les céleris dans de l’huile de tournesol, puis posez-les dans un bol. Ensuite dans la même poêle faites suer les oignons. Entre temps, faites blanchir les tomates dans de l’eau en ébullition, puis mettez-les dans de l’eau glacée afin de les éplucher plus facilement. Coupez les tomates en cubes, avant de les ajouter aux oignons. Rajoutez les tranches de céleri et recouvrez d’eau.

    Laissez mijoter pendent une bonne demi-heure. Cinq minutes avant la fin de couper le feu, ajoutez les olives pour qu’elles gonflent un peu. Coupez finement l’aneth et le persil et parsemez-le à la fin de la cuisson. J’ajouterais aussi un peu de jus de citron à la fin ou juste avant de servir le plat. Salez et poivrez. Ce petit plat à base de céleri rave et d’olives peut être servi tant chaud que froid en entrée ou bien en tant que plat principal. Le secret réside dans la qualité des olives, qui devraient être un peu plus affinées, avec des fibres cassés et séchées, censées recevoir le bouillon de légumes et redonner en échange au plat un peu de leur gout amer – salé. Voici donc un exemple parfait de mélange de cuisines de plusieurs régions géographiques qui illustre parfaitement l’unicité des Balkans, cette région située au croisement des civilisations, connue et reconnue pour sa diversité.

  • La tarte aux prunes

    La tarte aux prunes

    Madame, Monsieur, bonjour et soyez les bienvenus dans la cuisine de Ioana, là où il fait très chaud et il fera encore plus chaud, puisque toute de suite, nous allons mettre en marche le four. Pourquoi ? Eh bien, pour faire cuire une super tarte aux prunes. Il convient de préciser que cette tarte peut se décliner au gré de votre imagination et que donc, les prunes peuvent être remplacées par des abricots, des pèches, des mirabelles ou des nectarines. Ou, par un mélange de plusieurs fruits, pourquoi pas. Surtout, si vous avez chez vous, des fruits qui risquent de devenir trop mous, cette recette peut vous aider à les utiliser, en limitant le gâchis.

    Alors, voyons d’abord la liste des ingrédients. Si vous avez envie de préserver vos forces, alors, optez pour une pâte brisée déjà préparée. Sinon, il vous faudra 300 grammes de farine préalablement tamisée, une pincée de sel, 150 gramme de beurre, un peu d’eau froide et une cuillerée à soupe de sucre en semoule. A tous ces ingrédients s’ajouteront 1 kg de prunes (quetsches, mirabelles, reine-claudes,…), 100 g de sucre en poudre, 2 œufs, 100 g de crème fraîche et 1 cuillerée à soupe de semoule fine.Premier pas : la pâte. Mélanger la farine, le sel et le sucre, dans un bol. Ajouter le beurre découpé en morceaux, puis l’incorporer à la farine en pétrissant rapidement et légèrement du bout des doigts. On doit obtenir une sorte de semoule grossière en 2 ou 3 min. Ajouter l’eau progressivement, en mélangeant jusqu’à former une boule souple sans être molle, en arrêtant dès que la pâte se met en boule et ne colle plus ! La recouvrir de film alimentaire et laisser la reposer une vingtaine de minutes dans le frigo.

    En attendant, je vous propose de nous occuper des prunes. Lavez, séchez, coupez les prunes en deux en les dénoyautant et égouttez-les dans une passoir, surtout si elles sont juteuses. Préchauffez le four à 180°. Sortez la boule de pâte du frigo et commencez par étaler la pâte sur un plan de travail fariné, puis étalez-la dans un moule. Saupoudrez la pâte d’une centaine de grammes de semoule, avant de placer dessus les demi-prunes, peau contre pâte. Saupoudrez avec 50 g de sucre, personnellement j’ai préféré du sucre roux et enfournez pour un petit quart d’heure. Pour un plus de goût, vous pouvez parsemer les demi-prunes de quelques noix concassées.

    En attendant que les fruits commencent à ramollir dans le four et que la pâte devienne dorée, préparons notre petit appareil que nous allons verser par-dessus les prunes. Pour cela, il faudra battre les œufs entiers avec la crème fraîche et 50 g de sucre. Une fois le mélange obtenu, versez -le sur la tarte et remettez la au four, pour une vingtaine de minutes. Saupoudrez-la de sucre en poudre, si vous voulez. Sinon, laissez la refroidir et dégustez-la, car elle est délicieuse. Faites-moi confiance, vous n’allez pas le regretter !

  • Poulet sur lit de sel

    Poulet sur lit de sel

    Il s’agit d’un plat de la cuisine paysanne assez simple à préparer et spécifique à l’été. Il vous faut un poulet : gros ou plutôt petit, c’est à vous de choisir. Il vous faut aussi quatre gousses d’ail, un piment rouge, deux gros poivrons rouges, deux grosses tomates également rouges et bien mûres.

    Côté condiments et herbes, prévoyez du poivre du moulin et du thym ainsi qu’une botte de persil et une petite feuille de laurier. Commencez par couper le poulet en deux par la poitrine et l’étaler en une sorte de roue. Vous pouvez le battre avec un attendrisseur à viande afin de le rendre plus plat et plus facile à cuire. Et si on évoque la cuisson, sachez que traditionnellement le poulet est préparé au feu de charbon sur un lit de sel posé sur une tôle.

    Pourtant, si vous souhaitez réduire la quantité de sel, vous pouvez le cuire tout simplement sur un grill au barbecue ou pourquoi pas sur une table de cuisson dans le confort de votre propre cuisine. Il faut pourtant le frotter avec du sel grossier et l’huiler avec de l’huile d’olive avant d’y appliquer les herbes : poivre du moulin et thym.

    N’oubliez pas non plus de griller les poivrons et les tomates avant de les éplucher et de les couper en rondelles. Finalement, quand le poulet est bien doré sur ses deux côtés, voire un peu noirci par-ci par-là, retirez-le du grill et frottez-le pour disposer de l’excès de sel et des parties brûlées. Posez le poulet dans une cocotte ou tout simplement sur un plateau assez grand. Ecrasez les gousses d’ail et hachez le piment avant de les mettre sur le poulet. Ajoutez la feuille de laurier et les rondelles de poivron et de tomates grillées ainsi que le persil finement haché. A la fin, recouvrez le tout d’eau bouillante.

    Le poulet sur lit de sel s’accompagne à merveille d’une belle polenta chaude et pourquoi pas d’une salade de cornichons en saumure. De toute façon, pensez à accompagner ce plat d’un vin blanc demi-sec très frais ! Bon appétit !

  • La salade de poivrons grillés

    La salade de poivrons grillés

    C’est l’été et les poivrons grillés sont une présence incontournable de nombreux repas et accompagnent toute sorte de rôtis et de grillades. Les poivrons grillés sont aussi des ingrédients de base de toute sorte de ragouts et d’autres plats cuisinés à base de sauces. Mais aujourd’hui je vous propose de préparer une salade très savoureuse et facile à préparer. Prenez des poivrons rouges assez gros et faites-les griller.

    Il y a plusieurs possibilités : si vous avez une cuisinière à gaz, vous pouvez poser les poivrons tout simplement sur une tôle ou bien sur une poêle et les faire cuire sur tous les côtés avant de les mettre dans une casserole et de les saupoudrer de sel. Posez le couvercle ou bien recouvrez d’un chiffon de cuisine et laissez les poivrons reposer pour une demie heure environ. Vous pouvez faire griller les poivrons aussi sur un grill en fonte, ou bien sur le barbecue à charbon, ou encore directement dans le four. Le choix est à vous. Une fois les poivrons grillés, il faut les éplucher. Sortez-les l’un après l’autre de la casserole où ils ont été laissés reposer avec du sel et commencez à les peler à l’aide d’un bol d’eau froide dans lequel vous devez tremper vos doigts. Certains mettent les poivrons seulement pelés dans un bol pour y mettre de l’huile, du sel et du vinaigre. Mais je vous propose de préparer une salade un peu plus complexe. Prévoyez aussi une tomate que vous devez peler.

    Posez-la dans une casserole remplie d’eau bouillante pendant quelques minutes avant de la poser dans un bol d’eau glacée. Cette technique vous aidera à la peler plus facilement. Si vous avez grillé les poivrons sur des braises, vous pouvez faire griller évidemment la tomate sur le même grill. Coupez les poivrons en lamelles, hachez la tomate et écrasez quelques gousses d’ail. Mélangez le tout dans un saladier, puis huilez d’huile d’olives et mettez-y aussi quelques gouttes de vinaigre. Parsemez de basilic ou de persil finement haché avant de servir en entrée ou bien en tant qu’accompagnement de différentes grillades en été. Bon appétit !

  • Une “ciulama” différente

    Une “ciulama” différente

    Aujourd’hui nous explorons une recette phare de la cuisine roumaine : la « ciulama ». Comme son nom l’indique c’est une recette d’origine turque mais qui s’est répandue dans tous cet espace géographique. En fait c’est plat de viande de poulet ou de champignons à la sauce blanche. Mais aujourd’hui je vous propose une variation de cette recette dans laquelle nous allons mettre des abats de poulet et des champignons. J’utilise des gésiers et des cœurs de poulet, assez répandues dans les supermarchés roumains et commercialisés dans des paquets de 500 grammes environ. Il vous faut aussi un demi-kilo de champignons de poulet, un peu de beurre, un gros oignon, une belle carotte, une botte d’ail nouveau et une autre d’oignons nouveaux. Il vous faut aussi du beurre, de la farine et un peu de bouillon en cube.

    Commencez par laver les abats et les faire bouillir dans de l’eau salée. Entre temps, faites sauter les champignons dans une poêle antiadhésive ou un wok dans un peu de beurre. Déposer les champignons ensuite sur des torchons en papier et laissez-les reposer. Coupez finement les oignons et les carottes, tout comme l’ail et les oignons nouveaux mais gardez jusqu’à la fin une ou deux tiges d’ail nouveau. Les légumes vous devez les faire suer également dans une grosse casserole dans un peu d’huile à feu doux. Une fois les abats cuits il faut les retirer du bouillon et les lasser reposer. J’ai laissé le bouillon à feu doux et j’ai mis un bouillon cube de poulet. Vous pouvez couper les gésiers en deux ou trois pièces.

    Enfin, le moment est venu de préparer la sauce. Dans la casserole où on a fait suer les légumes, ajoutez une noix de beurre et une cuillerée de farine. Mélangez bien et ajoutez à l’aide d’une louche du bouillon que vous pouvez filtrer à l’aide d’une passoire à thé. Enfin ajoutez les abats et les champignons et bien mélangez tout en réglant la densité de la sauce en fonction de la quantité de bouillon ajoutée. Salez et poivrez. Le tout se passe à feu extrêmement doux. Enfin, l’accompagnement traditionnel est la polenta. Dans l’assiette, il faut mettre de la polenta, de la « ciulama » et une cuillerée de crème fraîche. Enfin parsemez d’ail nouveaux finement coupé et d’aneth. Prévoyez aussi une salade de légumes en saumure, ou tout simplement des cornichons en saumure. Bon appétit !

  • Gulas de porc – recette hongroise

    Gulas de porc – recette hongroise

    Il s’agit d’une sorte de ragoût de viande (de porc, de bœuf ou de veau) et de légumes dominé pourtant par le goût du piment rouge et du paprika. Il existe d’innombrables variantes et toute sorte de déclinaisons, mais les principaux ingrédients demeurent les mêmes. Il vous faut donc : un kilo de viande de porc – épaule ou jambon -, quelques 200 grammes de lardons fumés, beaucoup d’oignons (4 ou 5), des poivrons rouges (5 ou 6), 3 carottes, un kilo de pommes de terre, deux ou trois boîtes de coulis de tomates, de la crème de poivrons, du paprika doux et fort, ainsi que du paprika fumé.

    Commencez par découper la viande en morceaux d’environ deux ou trois centimètres et faites-les dorer dans un peu de saindoux. Vous pouvez également utiliser de l’huile si vous voulez réduire la quantité de graisses. Retirez les morceaux de viande et dans la même casserole faites fondre les lardons fumés puis faites suer les légumes : oignons et poivrons coupés en julienne et carottes coupées en dés. Rajouter ensuite la viande et déglacer avec du vin rouge. Ajoutez de la crème de poivrons, du paprika, du thym, salez et poivrez. Laissez mijoter à feu doux jusqu’à ce que l’alcool s’évapore et ajoutez les tomates.

    Recouvrez d’eau si besoin est et laissez cuire deux heures environ, tout en rajoutant de l’eau si besoin. Alors que le goulasch est en train de cuire, préparez une sorte de boulettes de farine, similaire aux pâtes faites maisons répandues dans la région de montagne d’Italie, de Suisse et d’Allemagne. Prenez donc un oeuf, et dans un bol mélangez-le à de la farine et pétrissez-le pour obtenir une pâte assez ferme. Coupez-la en morceaux d’un centimètre environ. Versez ces boulettes dans la casserole tout en y ajoutant de l’eau. Vous pouvez également remplacer ces boulettes par des pommes de terre ou bien mélanger les deux. Enfin, c’est le moment de présenter le plat. L’accompagner de crème fraîche et de légumes en saumure ou de choucroute. N’oubliez pas non plus un vin rouge de campagne de caractère.

  • L’alose de la mer Noire

    L’alose de la mer Noire

    Sachez dabord que le printemps lalose de la mer Noire monte sur le Danube pour se reproduire et arrive à parcourir plus de 500 km en amont du fleuve. Cest le moment attendu par les pêcheurs qui cherchent à capturer ce poisson saisonnier, qui pèse entre 200 et 600 grammes, et dont la longueur à maturité ne dépasse pas les 30 centimètres. Cest pourquoi son apparition dans les poissonneries de Roumanie est synonyme avec larrivée du beau temps et annonce en quelque sorte les vacances dété.



    Cest pourquoi façon la plus commune de préparer lalose de la mer Noire est directement sur le grill à charbon, dans le jardin sous un beau soleil de fin de printemps, début dété. Mais si vous ne disposez pas dun barbecue, dun jardin et du beau temps, vous pouvez également la préparer au four dans une papillote en papier parchemin. Pour cela, lalose éviscérée et bien lavée, vous devez la saler avec du sel marin et la remplir dherbes – de persil par exemple.



    Mais vous pouvez également conserver lalose de la mer Noire dans du vinaigre. Retirer les têtes des poissons éviscérés et bien nettoyés. Coupes-les en tranches denviron trois centimètres, que vous devez laver soigneusement dans de leau froide avant de les mettre ensuite dans un bac à sel. Posez ce bac au frigo pendant 24 heures. Le lendemain, lavez les morceaux de poisson et posez-les dans une casserole, avant de les recouvrir de vinaigre de vin blanc.



    Mettez-les ensuite au frigo pour 24 heures. Puis vous devez les rincer deau froide et les laisser pendant quelques minutes dans une passoire. Enfin mettez les morceau dalose dans des bocaux et parsemez de graines de poivre et de moutarde, quelques rondelles déchalote et de carotte, une feuille de laurier et quelques olives noires. Versez ensuite le vinaigre utilisé pendant létape précédente et enfin un peu dhuile dolive. Faites attention à laisser un peu de la place dans les bocaux, environ deux centimètres entre le contenu et le couvercle.



    Enfin, les bocaux vous pouvez les stériliser au bain-marie avant de les préserver pendant plusieurs semaines au frais. Lalose marinée peut être consommée en entrée ou bien en salade. Bon appétit !

  • Epinards aux oeufs

    Epinards aux oeufs

    Le printemps s’installe timidement en Roumanie, et surtout dans les marchés roumains où les verdures commencent à apparaitre dans les étals. Epinards, orties, ail des ours, oseille, arroche, voici autant de plantes qui dominent la cuisine roumaine le printemps et durant la première moitié de l’été même. Aujourd’hui je vous propose de préparer un plat classique de la cuisine roumaine, les épinards aux œufs, mais avec quelques secrets qui ne font qu’amplifier les arômes. Il vous faut donc soit un kilo de feuilles d’épinards soit un sachet d’épinards surgelés que l’on trouve dans les supermarchés. Il s’agit de paquets de 500 à 700 grammes. Il vous faut aussi un oignon, une carotte, quelques cuillerées d’huile, de l’ail et 200 ml de crème.

    Dans le cas des épinards frais, il faut les bien laver, enlever les feuilles jaunâtres et faites-les blanchir dans de l’eau en ébullition. Puis mettez les épinards dans un bol avec de l’eau glacée avant de les laisser reposer dans une passoire. Ensuite, dans une poêle antiadhésive, faites suer les oignons et la carotte coupées en brunoise. Puis ajoutez les épinards et mélangez le tout. Les épinards en surgelé doivent être laissées dans une passoire pour qu’ils dégèlent tranquillement avant de les utiliser. Après deux minutes de cuisson environ, à feu doux, au couvert, ajoutez l’ail écrasé et la crème et laissez mijoter à feu extrêmement doux pendant deux autres minutes. Salez et poivrez. Les épinards préparés de cette manière s’accompagnent à merveille de quelques œufs à plat. Vous pouvez enrichir davantage cette recette en ajoutant aux œufs du fromage râpé du genre « cascaval ».

    Mais vu que c’est une période de carême avant Pâque, il y a aussi une version végétarienne de la même recette. Pour l’enrichir, il faut ajouter un peu de farine lorsqu’on fait suer les oignons et les carottes. Puis ajoutez progressivement de l’eau dans laquelle ont bouilli les feuilles d’épinards pour obtenir une sauce onctueuse. C’est dans cette sauce que l’on doit ajouter les épinards blanchis, entiers ou bien finement hachés, c’est à vous de choisir. A ne pas oublier de mettre de l’ail écrasé à la fin de la cuisson. Bon appétit !

  • Paprikas de poulet – un plat pour des journées moroses

    Paprikas de poulet – un plat pour des journées moroses

    Il s’agit d’un plat mijoté, sorte de ragoût de poulet à la sauce tomate et à la crème, dont l’ingrédient phare est le paprika. J’ai choisi un gros poulet fermier et j’ai gardé les parties « nobles » : les blancs et les cuisses. Il vous faut aussi 4 oignons, une carotte, un ou deux poivrons rouges, du coulis de tomates, quelque 500 grammes environ, du paprika doux et pimenté, de l’ail, du persil et quelque 400 grammes de crème fraîche. J’ai également décidé d’y mettre un demi-kilo de champignons et vous pouvez y mettre aussi des lardons fumés.

    Commencez par couper la viande en morceaux assez grands et de les faire dorer dans une poêle avec une noix de beurre. Puis retirez les morceaux de poulet, ajoutez un peu d’huile dans le gras qui reste dans la poêle et ajouter les oignons et les poivrons coupés en julienne et la carotte coupée en dès. Vous pouvez y mettre aussi des lardons fumés. Lorsque les légumes sont bien dorés, ajoutez du vin blanc et laissez cuire jusqu’à l’évaporation de l’alcool. Ensuite reposez les morceaux de viande dans la poêle et parsemez avec un peu de farine pour enrichir la sauce. Enfin mettez-y le coulis de tomates et les condiments, salez et poivrez.

    J’ai mis du paprika doux, du paprika espagnol fumé, du thym et un peu de crème de paprika pimentée que l’on retrouve dans des tubes normalement. C’est le moment de laisser mijoter le tout à feu doux. Combien de temps ? Eh bien cela dépend de l’âge de l’oiseau. J’ai utilisé une mijoteuse électrique et j’ai laissé cuire lentement quelque 6 heures. Au bout de cette période j’ai fait sauter les champignons dans un peu de beurre avant de les mettre dans la cocotte. Coupez le feu ou bien l’électricité et votre papricas est presque prêt. Il ne vous reste qu’à y mettre de la crème fraiche, de l’ail écrasé et du persil haché. Mai j’ai choisi de mettre de la crème fraiche dans l’assiette. Vous pouvez accompagner ce plat de polenta ou bien d’une onctueuse purée de pommes de terre. N’oubliez pas de prévoir quelques légumes en saumure et un vin blanc sec.