« Un roi sans divertissement », paru chez Gallimard en 1947 est un des grands titres ayant consolidé la position de Jean = Giono en littérature. Un roman dont le titre qui reprend la phrase finale, nous donne aussi la clé de la démarche littéraire, puisqu’il renvoie aux Pensées de Pascal qui dit « un roi sans divertissement est un homme plein de misères ». Davantage sur ce livre avec Elena Gheorghica, libraire à Kyralina, au micro de Ioana Stancescu.
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Nicolae Gheorghe, intellectuel et militant rom
En août dernier, à l’occasion de la Journée internationale des Rroms, la capitale roumaine, Bucarest, a écrit une page importante de son histoire en inaugurant, dans le secteur 4, la place Nicolae Gheorghe. Cet événement marque un tournant historique, car pour la première fois, une place publique rend hommage à un intellectuel roumain d’origine rom. Fruit d’un travail collectif porté par des associations engagées telles que Roma Education Fund Romania, Roma for Democracy, European Roma Institute for Art and Culture (ERIAC) et Roma Entrepreneurship Development Initiative (REDI), ce projet a reçu le soutien du maire de Bucarest, Nicușor Dan, qui était présent lors de l’inauguration. Invité au micro de RRI, Ciprian Necula, sociologue et militant rom, nous a raconté qui était Nicolae Gheorghe, offrant un éclairage précieux sur la vie et l’héritage de cet intellectuel engagé qui s’est battu tout au long de sa vie pour la reconnaissance de sa communauté.
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Les destinations européennes préférées des Roumains en 2024
Les villes les plus visitées : Londres, Milan et Rome
En Europe, les destinations préférées des Roumains ont été Londres, Milan et Rome, car étant aussi les destinations les plus accessibles du point de vue des prix des billets d’avion, selon les données d’une agence de tourisme. Plus de 25 % des voyageurs ont donc opté pour le transport aérien constate l’Institut national de la Statistique. En même temps, les registres des sorties aux points de passage de la frontière, du 01 janvier au 30 novembre 2024, font état de plus de 15 millions de personnes qui ont voyagé à l’étranger par voie routière.
Après les trois villes mentionnées, les Roumains ont aussi voyagé à Bruxelles, Barcelone, Madrid, Paris, Vienne et Istanbul. Ce sont là des villes connues pour leurs communautés roumaines nombreuses, mais aussi pour leur potentiel touristique, notamment pour des séjours du type city-break.
Les spécialistes ont aussi examiné les préférences des Roumains par zones de provenance. Ainsi ont-ils constaté que les habitants des grandes villes roumaines ont eu des options différentes. Par exemple, ce sont les Bucarestois qui ont voyagé le plus, par avion, à Londres, Rome et Milan. Par contre, les habitants de Cluj (centre-ouest) et Timisoara ont pris l’avion pour se rendre notamment à Bucarest, Paris et Milan. Cela témoigne du fait que les différentes régions de Roumanie sont bien connectées du point de vue du transport aérien, tant entre elles qu’avec les principales destinations européennes.
Les pays les plus visités : l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne
A regarder les pays les plus visités, l’on constate qu’il s’agit des Etats membres qui accueillent d’importantes communautés de Roumains expatriés, tels l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne, suivies par la France et la Grande Bretagne.
Comme mentionné tout à l’heure, le tarif de billets d’avion aussi pesé dans le choix des destinations. Pour vous donner un exemple, disons qu’en 2024, pour les villes mentionnées, un billet d’avion a coûté en moyenne 152 euros. Evidemment, les tarifs ont varié en fonction du mois, janvier ayant été la période la plus accessible pour les voyages par voie aérienne et août – le mois le plus cher pour se procurer des billets d’avion. En revanche, la période comprise entre février et septembre 2024 s’est avérée moins chère que le même intervalle de 2023, ce qui a encouragé les Roumains à se procurer davantage de séjours. Enfin, en décembre, les prix ont grimpé considérablement notamment en raison des marchés de Noël ouverts partout en Europe, qui ont fait croître la demande pour les courts séjours du type city-break.
Des astuces pour profiter du meilleur prix quand vous achetez vos billets d’avion.
Par exemple, les mardis et les samedis sont les jours les moins chers pour réserver des vols en ligne, alors que le dimanche en est le plus cher. Peut-être c’est en raison du fait qu’en weekend il est plus probable que les gens recherchent des vacances, puisqu’ils ont davantage de temps libre.
Côté départs, les mardis et les mercredis se sont avérés les jours les plus accessibles et les moins bondés. Par contre, les vendredis, les dimanches et les lundis affichent normalement les tarifs les plus élevés et accueillent le plus grand nombre de voyageurs, car étant des jours qui marquent le début et la fin de la semaine de travail ou de vacances.
Les compagnies aériennes préférées en 2024
Côté compagnies aériennes, les statistiques montrent qu’en 2024 les Roumains ont opté le plus souvent pour les low-cost, tels Wizz Air et Ryanair, encouragés par les bas prix et par les destinations très variées. Ces deux compagnies low-cost sont suivies par la compagnie nationale roumaine TAROM et par l’opérateur aérien moldave HiSky, ce dernier étant toujours un low-cost.
Les city-break ont le vent en poupe
Enfin, côté durée, les Roumains ont opté en moyenne pour des séjours de 3 à 6 jours à chaque destination. Mais leur option la plus populaire reste le city-break, soit un séjour de 4 jours.
Pour 2025, les spécialistes s’attendent à ce que les villes européennes restent parmi les destinations préférées des Roumains. Et puis, grâce à la levée des visas pour les Etats-Unis, par l’inclusion de la Roumanie au programme Visa Waiver, on s’attend aussi à une hausse de la demande pour cette destination. (trad.Valentina Beleavski)
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Zalău
Une ville habitée depuis 5 millénaires
Nous nous rendons aujourd’hui dans le nord-ouest de la Roumanie, dans une ville qui, d’après les découvertes archéologiques de ces dernières décennies, est habitée depuis plus de cinq mille ans : Zalău. Cette dernière se trouve dans le département de Sălaj, dans une région montagneuse qui a conservé sa fraîcheur et veille depuis toujours sur les vestiges du passé.
Bianca Pop, coordinatrice du Centre national d’information et de promotion touristique de Zalău :
« Bienvenue au cœur du pays de Silvanie, dans les contreforts des monts Meseș, où se trouve la ville de Zalău. Les monts Meseș constituent l’extrémité nord-est des monts Apuseni. Zalău est également l’une des plus anciennes villes documentées de Roumanie. C’est le chef-lieu du département de Sălaj. Au Moyen-âge, le souverain hongrois Matthias Corvinus, a laissé en héritage une ville connue pour son marché et le savoir-faire de ses artisans potiers, dont les ouvrages ont fait la renom de la ville de Zalău aux 18e et 19e siècles. Aujourd’hui, le centre historique a été restauré, il a gardé sa splendeur d’antan, mais on peut dire que son nouveau look s’inspire de celui des grandes villes européennes, puisqu’une zone piétonne a récemment été créée dans le vieux centre. On y trouve à la fois un nouvel élan plus contemporain qui reflète néanmoins harmonieusement le passé de la ville, combinant la beauté des vieilles bâtisses, le panache des monuments historiques, des lieux de culte et des musées qui ont été remis au goût du jour et nous font remonter le temps grâce à la technologie numérique. Comme je le disais, le centre historique doit son charme à un certain nombre de monuments et d’ensembles architecturaux, conçus dans des styles néo-baroque, éclectique, classique ou encore sécessionniste. »
Les attractions culturelles de Zalau
Le musée départemental d’histoire et d’art et la galerie d’art « Ioan Sima » sont les principales attractions de la ville. Zalău est également fière de sa bibliothèque, créée au sein du Collège réformé, qui compte plus de 40 000 volumes, dont la plupart sont des livres rares ou uniques.
Bianca Pop, coordinatrice du Centre national d’information et de promotion touristique de Zalău a gentiment accepté de nous faire faire une petite visite :
« Commençons notre visite par l’un des joyaux culturels de Zalău, le bâtiment Transylvanie. Ce dernier se trouve sur la place Iuliu Maniu, du nom du grand historien de Zalău qui contribua à la Grande Union. Vous avez ici sous les yeux l’un des plus beaux morceaux du patrimoine culturel de la ville, à côté duquel vous pouvez aussi admirer d’autres superbes édifices comme l’Hôtel de ville, le bâtiment du département de la culture, celui du collège national de Silvanie et bien d’autres encore. Parmi les édifices religieux, également considérés comme des monuments historiques, on trouve de vieilles églises du milieu du XIXe siècle, dont l’église réformée catholique romaine, du début du XXe siècle, deux églises, une ancienne gréco-catholique devenue orthodoxe et une autre orthodoxe. Pour nous et pour les touristes en visite, les montagnes de Mezeș permettent quant à elles de belles escapades pour changer d’air et oublier le tumulte de la ville. Ici, on fait le plein d’énergie, on respire l’air frais et pur des alentours et on profite de la grande tranquillité. Vous avez aussi la possibilité de faire des randonnées, car il existe trois sentiers balisés. »
Une gastronomie alléchante
Les voyageurs peuvent évidemment aussi faire vibrer leur papilles en dégustant les spécialités locales telles que le bacon, les saucisses, les sarmalele, mais aussi des desserts tels que les beignets et les célèbres tartes sucrées à la farine de maïs, préparées selon une recette spécifique du Sălaj. Alors n’hésitez plus si vous avez besoin de changer d’air, Zalău vous tend les bras ! (trad. Charlotte Fromenteaud)
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Les zones naturelles urbaines protégées
De multiples enjeux
Les aires naturelles urbaines protégées sont importantes, car elle permettent en effet aux populations urbaines n’ayant pas les moyens de voyager dans des destinations exotiques ou lointaines, de venir profiter de la nature en plein cœur de la ville. En outre, dans le contexte de la crise climatique provoquée par l’homme qui touche de plein fouet la Roumanie, ces espaces peuvent jouer un rôle plus qu’essentiel dans la stabilisation du climat dans les zones urbaines.
La prairie de Petricani à l’attention des autorités
La prairie de Petricani est la dernière aire à avoir attiré l’attention des autorités, comme nous l’a expliqué Dan Bărbulescu, membre fondateur et directeur exécutif de l’association du parc naturel de Văcărești :
« Depuis près de deux ans maintenant, l’association du parc naturel de Văcărești de Bucarest s’est donnée pour mission de connaître, de répertorier et de protéger d’autres aires naturelles et de biodiversité dans la ville. La premier d’entre elles, et la plus proche, est la prairie de Petricani. Il s’agit d’un petit espace, d’environ six hectares, mais très intéressant. C’est un mélange d’habitats et de paysages, un « écoton », comme nous aimons l’appeler, c’est-à-dire à la fois une zone lacustre, une prairie et une terrasse boisée. La présence de ces paysages a conduit au développement au fil du temps d’une aire très riche en termes de biodiversité. On y trouve entre 100 et 120 espèces d’oiseaux, ainsi que de nombreux insectes. Ces espèces ont pu profiter de cette prairie se trouvant au bord du lac. On y trouve notamment des papillons, mais aussi des mammifères, le tout étant très bien intégré dans la structure de la ville. Ces aires naturelles se trouvent près des quartiers de Lacul Tei, Doamna Ghica, Șoseaua Fabrica de Glucoza, des zones qui sont tout à fait accessibles aux habitants. Sur la base de ces considérations, le Conseil local de la mairie du 2e arrondissement de Bucarest a demandé et débuté la création d’une aire naturelle protégée d’intérêt local pour la prairie de Petricani.»
Un changement de paradigme
C’est une excellente nouvelle pour les amoureux de la nature dans la ville, car les autorités publiques ont montré qu’elles commençaient à comprendre la valeur de la nature, mais aussi les fonctions que les paysages naturels dotés d’une biodiversité ont pour la ville et ses habitants.
Dan Bărbulescu, membre fondateur et directeur exécutif de l’association du parc naturel de Văcărești nous en dit plus :
« Nous avons changé de paradigme, partant désormais du principe que la protection et la sauvegarde de la nature en ville sont synonymes de développement durable. La prairie de Petricani sera la prochaine aire naturelle protégée instaurée par la ville. Nous sommes entrés dans Petricani il y a deux ans, nous avons assaini les lieux, nous avons mis sur pied un sentier pour les visiteurs, installé des panneaux d’information et des éléments interactifs pour les gens qui viennent et souhaitent passer 45 minutes dans la nature. Le sentier en lui-même n’est pas très long, mais en 45 minutes, vous pouvez découvrir des choses étonnantes et vous avez un premier accès à des paysages fantastiques. Grâce à ce nouveau statut, la prairie de Petricani disposera d’un plan de gestion et de mesures de conservation et de protection, notamment en matière de gardiennage, de défense contre les incendies, etc. Il s’agit de la première des quatre autres aires naturelles protégées que nous envisageons de créer à Bucarest. »
Quatre autres zones de Bucarest pourraient devenir des aires protégées
La vallée de Saulei, la forêt de Băneasa, le buisson de Dobroești et Lunca Dâmboviței sont les quatre autres zones de Bucarest que les organisations environnementales s’efforcent de transformer en aires naturelles protégées. En espérant que leurs efforts portent bientôt leur fruits pour permettre aux habitants de profiter de la nature en pleine ville, mais aussi pour continuer de lutter contre le changement climatique qui fait de plus en plus de dégâts chaque année. (trad. Charlotte Fromenteaud)
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La soupe aux tripes
Histoire d’un plat mythique
En hiver, comme en été, la soupe de tripes est de loin le plat le plus commandé par les Roumains qui se rendent au restaurant. Sachez pourtant que cette soupe aigrelette est assez facile à préparer et assez riche en graisse, donc il ne faut pas en abuser. L’origine de ce plat est à retrouver dans la cuisine orientale et notamment dans la cuisine ottomane. C’était un des principaux plats de l’armée ottomane. D’ailleurs, de nos jours encore ce plat existe dans la cuisine turque. Pourtant il est un peu différent de la variante roumaine que je vous propose de préparer aujourd’hui.
Les ingrédients
Coté ingrédients prévoyez d’abord un os de bœuf à moelle avec un peu de viande ou une partie d’un jarret de bœuf. Cet ingrédient sera utilisé pour préparer le bouillon de bœuf. Pour enrichir son goût, vous pouvez aussi ajouter deux pieds de porc. Prévoyez aussi quelques légumes : une carotte, une tête de céleri, une racine de persil, de l’oignon et de l’ail et enfin il vous faut des tripes de bœuf. De nos jours, cet ingrédient est à retrouver en surgelé, précuit et émietté dans n’importe quel hypermarché roumain.Dans une grosse cocotte de dix litres environ, faites bouillir de l’eau avec un peu de sel dans laquelle vous devez ajouter au moment de l’ébullition l’os de bœuf, les pieds de porc et les légumes. Faites bouillir à feu moyen, voir doux et écumez de temps en temps, périodiquement, pendant trois heures, jusqu’à ce que la viande commence à se détacher des os. Sortez les os et les légumes du bouillon et passez-le par une passoire en le versant dans une autre casserole.Entre-temps vous pouvez retirer la viande et la moelle des os, que vous pouvez ensuite réutiliser dans la soupe. N’oubliez pas de dégraisser un peu le bouillon ainsi obtenu. Lavez entre temps, la grande casserole utilisée jusqu’ici et mettez-là à feu moyen avec le bouillon et les morceaux de viande ainsi que les tripes. Frottez 6 gousses d’ail écrasées avec du sel et râpez une carotte que vous devez ensuite ajouter dans la soupe. Versez aussi une cinquantaine de millilitres de vinaigre de vin blanc, salez et poivrez. Vous pouvez également y ajouter un ou deux poivrons tomate en saumure, coupés en lamelles fines.
La technique secrète
Faites bouillir à feu doux pendant une bonne heure environ et coupez le feu avant d’ajouter ce qui s’appelle dans la cuisine roumaine la « liaison ».Dans un gros bol, battez cinq ou six œufs avec environ 300 grammes de crème fraîche et ajoutez-y progressivement deux ou trois louches de bouillon, avant de verser ce mélange dans la cocotte. Cette opération est nécessaire pour garder la soupe homogène, chose impossible si on la fait bouillir à nouveau.Finalement, vous pouvez la servir parsemée de persil finement haché avec un piment rouge à côté. Chacun des convives peut porter sa soupe à son propre goût en y ajoutant du vinaigre et de la crème. Enfin, n’oubliez pas de prévoir un petit alcool en apéritif.
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Borsec
Situé dans la partie orientale de la Transylvanie, au cœur du département de Harghita, le village de Borsec est considéré comme une destination « vitrine ». Ce dernier ne dispose pas de grandes capacités d’hébergement, mais conserve néanmoins le charme d’un village classique du XIXe siècle avec ses petites villas accueillantes. La station s’est développée grâce aux sources d’eau minérales, à son air pur et à son microclimat caractérisé par de faibles variations de température. Le développement de Borsec est lié à l’apparition de la première usine d’embouteillage d’eau minérale, fondée en 1806 par deux Autrichiens, Günther et Zimmethausen. Plus tard, l’empereur autrichien François-Joseph qualifiera l’eau minérale embouteillée à Borsec de « Reine des eaux minérales ». Située entre les montagnes, Borsec est une station de ski en hiver et une destination pour les amateurs d’activités de plein air en été. Stefan Horvath, propriétaire d’un hôtel à Borsec, nous donne un aperçu de ce que cette petite station a à offrir :
« Il y a de la neige partout, plus de 30 centimètres, toutes les pistes sont couvertes ! Borsec conserve cette atmosphère, avec ses villas construites il y a 150 ans, elles sont particulièrement belles. Avec l’aide du gouvernement, il a été possible de rénover toute la station, c’est aujourd’hui un vrai petit bijou typique de la Roumanie. Outre son caractère thérapeutique, avec le centre thermal récemment mis en service, unique en Roumanie, Borsec a choisi de miser aussi sur le développement de ses infrastructures sportives. Trois pistes de ski ont ainsi été construites, des pistes de bobsleigh d’été ont aussi été aménagées, un grand stade de football a été construit à 1 000 mètres d’altitude. Il y a donc de quoi faire à Borsec, été comme hiver ! »
Une station aux nombreux atouts
Ses sources d’eaux minérales, son air pur et hautement ionisé et ses émissions naturelles de dioxyde de carbone constituent les atouts de Borsec, une station dont les normes en matière de tourisme thermal et de relaxation sont de plus en plus élevées, comme le souligne Stefan Horvath qui poursuit :
« Le centre spa de traitement et bien-être répond à toutes les exigences médicales et thérapeutiques, en particulier en ce qui concerne les traitements cardiologiques. Toute personne ayant déjà fait un infarctus ou ayant une tension artérielle trop élevée doit séjourner à Borsec pendant deux à trois semaines pour se rétablir, car c’est ici qu’elles peuvent bénéficier de la plus haute dose d’ions dans l’air de toutes les Carpates. Il convient aussi de mentionner toutes les cures permettant de soigner les troubles gastroentérologiques. La station dispose de 25 sources d’eau minérale, la fameuse Borsec, ainsi que de mofettes (émanations naturelles de dioxyde de carbone) qui se trouvent dans ses alentours. Je pense que ce sont tous ces atouts qui ont contribué à redynamiser la station de Borsec par rapport aux autres stations du pays. Bien sûr, il n’y a pas de grands hôtels, mais elle a gardé cette atmosphère fantastique, avec ces petites villas en bois ».
Outre les bâtiments anciens de Borsec, qui ont été restaurés et réintroduits dans le circuit touristique, les visiteurs, en particulier les amateurs de photographie, ont la possibilité d’admirer les magnifiques paysages qui entourent cette petite station des Carpates orientales, mais aussi et surtout de venir goûter son eau minérale directement à la source ! (Trad : Charlotte Fromenteaud)
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Poulet aux petits pois
Désormais les petits pois sont accessibles le long de l’année en surgelé et ne devraient absolument pas manquer de vos congélateurs en toute saison. Pour un kilo de petits pois, il vous faut un gros blanc de poulet désossé, trois oignons, deux poivrons, une cannette de tomates pelées, deux carottes, cinq cuillerées dhuile, une botte daneth, sel et poivre du moulin. Coupez les oignons en brunoise faites-les sauter dans de lhuile à feu doux dans une cocotte moyenne. Lorsque les oignons sont bien dorés, ajoutez le blanc de poulet coupé en morceaux.
Lorsque la viande commence elle-aussi à prendre une belle couleur, ajoutez les carottes coupées en rondelles pas trop fines et les petits pois. Mélangez bien et après quelques minutes recouvrez deau ou de bouillon de poulet. Faites bouillir à létouffé à feux doux pendant une demi-heure, voire trois quarts dheure, avant dajouter les tomates et si besoin est un peu de coulis de tomates. Salez et poivrez. Laissez mijoter un peu pour que la sauce prenne un peu de consistance et ajoutez la moitié de la quantité daneth, finement hachée. Vous pouvez également enfourner pendant une vingtaine de minutes.
Noubliez pas de servir avec une cuillerée de crème fraîche et avec du persil finement haché. Voici donc pour la recette classique et légère. Mais vous pouvez dailleurs enrichir le gout en modifiant un peu la recette. Après avoir doré les légumes et les morceaux de poulet, parsemez avec de la farine – une ou deux cuillerées- et puis ajoutez progressivement de leau ou du bouillon de poulet, afin dobtenir une sauce dense. Ajoutez ensuite de lail écrasé et du coulis de tomates et de la crème fraîche juste après avoir coupé le feu. Bon appétit !
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« Steadfast Dart 25 »
La Roumanie et la Bulgarie accueillent jusqu’à la fin février un des plus importants exercices déroulés cette année par l’Alliance de l’Atlantique nord. « Steadfast Dart 25 » est planifié par le Commandement suprême des Forces alliées en Europe et coordonné par le Commandement allié réuni à Naples avec le rôle de tester et d’entrainer le déploiement opérationnel des éléments de la Force de réaction alliée sur le flanc est de l’OTAN dans des conditions de paix, constate-t-on en suivant le calendrier des activités et des exercices de l’Alliance pour l’année 2025. L’exercice vise à planifier et à mettre en œuvre une opération multi-domaine afin de renforcer les forces alliées se trouvant déjà sur le territoire des deux Etats.
Implication élargie du Royaume-Uni
Le Royaume Uni offre la contribution la plus importante à cet exercice avec plus de 2 600 militaires et 730 véhicules. Luke Pollard, sous-secrétaire en charge des forces armées du ministère britannique de la défense a déclaré que l’exercice « Steadfast Dart » « témoignait de l’engagement infatigable envers l’OTAN, tout en soulignant le rôle-clé du Royaume Uni dans l’Alliance. » M Pollard a également ajouté qu’à mesure que nous nous approchons du 3e anniversaire de l’invasion illégale à grande échèle de la Russie en Ukraine, « nous devons continuer à œuvrer pour consolider ensemble la défense collective afin de dissuader Vladimire Poutine d’une manière efficace ». La 1ere division britannique assumera le commandement des forces terrestres de l’OTAN impliquées dans l’exercice, continuant le rôle de leader de longue durée du Royaume Uni dans le cadre de l’Alliance, a précisé le ministère de la Défense de Londres en début du mois de janvier. « Steadfast Dart 25 » est le premier exercice majeur de la nouvelle Force de réaction alliée, qui illustre la disponibilité de l’OTAN de se mobiliser et de déployer rapidement des forces pour défendre ses frontières. « L’implication du Royaume Uni contribuera à la réalisation du standard de coopération entre les alliées de l’OTAN et la consolidation de la capacité de l’Alliance d’opérer ensemble sans problèmes, sur terre ferme, dans le ciel et en haute mer. » ont souligné encore les responsables de l’armée britannique.
10 000 militaires de 9 Etats
Au total, « Steadfast Dart 25 » réunira quelque 10 000 militaires de 9 Etats alliés, de toutes les catégories de forces : terrestres, aériennes, navales et pour des opérations spéciales. En Roumanie, les séquences d’instruction se dérouleront dans les terrains d’entrainements de Smârdan (est de la Roumanie), Cincu (centre), Bogata (nord-ouest) et Babadag (sud-est).
Une Force de réaction alliée
Le déroulement avec succès de l’exercice illustrera le fait que la nouvelle Force de réaction alliée est capable de se mobiliser rapidement, peut s’intégrer avec d’autres forces de l’OTAN et peut consolider la frontière est de l’Alliance, si nécessaire. Conformément à l’Alliance de l’Atlantique Nord, la Force de réaction alliée est un concept entièrement nouveau, issu d’une décision politique adoptée au sommet de l’OTAN à Vilnius en 2023, censé offrir au Commandement suprême allié des forces qui pourraient être rapidement déployés dans tous les environnements de combat afin d’obtenir des résultats immédiats et pour répondre d’une manière efficace aux potentielles situations de crise dans tous les domaines et les types d’opérations.
La Force de réaction alliée est capable de réaliser un spectre complet de missions. Elle peut servir en tant que réserve stratégique rapide dans des situations de crise, elle peut être déployée pour dissuader l’escalade et répondre aux crises légales et à d’autres situations émergentes. C’est pour la première fois que la Force de réaction alliée exercera un déploiement opérationnel depuis sa création le 1er juillet 2024.D’autres exercices de l’OTAN en Roumanie
Parmi les exercices de l’OTAN déroulés cette année sur le territoire de la Roumanie mentionnons « Dacian Spring 25 », planifié et déroulé par la division multinationale sud-est, au mois de mai. Pour la première fois, la France, la nation cadre du Groupe de Combat de l’OTAN à Cincu, amènera en Roumanie une brigade entière, s’élevant à quelque 4 000 militaires avec leurs moyens de combat.
Et c’est tout pour l’aperçu de l’actualité militaire alliée de Roumanie. -
« La Princesse Bibesco – Frondeuse et cosmopolite » d’Aude Terray
Bien que prolifique et auteur d’une œuvre majeure, Marthe Bibesco a été largement oubliée, en France comme dans son pays d’origine la Roumanie. Retour avec l’autrice sur la vie et le parcours de cette figure injustement méconnue, entre élégance, diplomatie et engagement intellectuel. « La Princesse Bibesco – Frondeuse et cosmopolite » d’Aude Terray vient tout juste de paraître en roumain, l’occasion pour le public de Roumanie de redécouvrir cette figure oubliée de son histoire, dont l’héritage littéraire et intellectuel mérite d’être célébré.
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Mon papa roulait les r
Ecrit par Françoise Legendre, avec des dessins de Judith Gueyfier, l’album Mon papa roulait les r, paru en 2015, chez les Editions Sarbacane, parle d’une manière différente de l’amour inconditionnel et des enfants nés des parents originaires d’un autre pays que celui où ils vivent. Une histoire pour les petits, à lire aussi bien par les grands dont Roxanne Verron de la librairie Kyralina a fait son coup de cœur de cette semaine.
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Une nouvelle directive européenne sur le recyclage des vêtements et textiles usagés
Au 1e janvier 2025 une nouvelle écotaxe est entrée en vigueur en Roumanie. Cette dernière concerne le recyclage des textiles, obligeant la population à collecter séparément les vêtements et textiles usagés. Cette mesure fait suite à une nouvelle directive européenne imposée aux états membres en vue de réduire la pollution générée par l’industrie textile, l’un des plus gros pollueurs à l’échelle mondiale aux côtés de l’industrie du plastique.
Le textile, l’une des industries les plus polluantes au monde
L’industrie du textile est reconnue comme étant en effet l’une des plus polluante au monde. De surcroit, les déchets qu’elle produit, comme les vêtements usés, sont très problématiques pour notre environnement. La Roumanie a donc pris des mesures afin de réduire l’impact de telles pollutions, en s’alignant sur cette nouvelle directive européenne. Sa nouvelle loie sur le recyclage des déchets textiles est entrée en vigueur et désormais applicable sur l’ensemble du territoire national, aussi bien en zone urbaine que rurale, comme nous l’explique Mircea Fechet, ministre de l’Environnement :
« Cette mesure, qui s’effectuera à domicile ou dans des points de collecte mis à disposition, reste un acte volontaire et demeure la prérogative du maire de chaque commune. L’obligation réside dans la modification des contrats de délégation pour le service d’assainissement, de sorte qu’à partir de cette année, nous aurons également une collecte séparée des textiles. Nous avons fait le constat, au moment d’analyser la composition des déchets, qu’une quantité significative était composée de textile, de vieux vêtements et tissus usagés. Ces derniers doivent être traités et recyclés. Or, la Roumanie comme les autres états membres de l’UE ne disposent pas des infrastructures nécessaires pour effectuer une telle démarche. Pour la simple et bonne raison que le recyclage des textiles est très compliqué. Chaque vêtement se compose de matériaux différents, c’est un vrai casse-tête quand il faut les séparer pour les recycler. Un manteau peut être composé de nombreux matériaux différents, ce qui pose des problèmes aux recycleurs, contrairement au papier, au carton, à l’aluminium ou au plastique, pour lesquels les choses sont plus simples. »
Lutter contre l’importation illégale de déchets textiles
Le recyclage est une option parmi d’autres. Mais les déchets textiles peuvent aussi être revalorisés, comme nous l’explique Mircea Fechet, ministre de l’Environnement :
« On peut donner une seconde vie aux vêtements, avec les magasins de seconde main, que vous connaissez et qui sont très nombreux chez nous en Roumanie. Malheureusement, certains groupes introduisent illégalement dans notre pays des déchets textiles sous cette dénomination. Avec l’adhésion récente de notre pays à l’espace Schengen, l’Etat roumain va devoir redoubler de vigilance afin que cela ne se produise plus. Il existe des règles spécifiques pour le lavage et le traitement de ces vêtements. L’obligation de chaque unité administrative territoriale est de fournir des points de collecte. Il appartient à chaque maire de décider s’il y aura un point de collecte tous les 10 ou 20 pâtés de maisons. Il est peu probable que nous poursuivions les collecte de porte à porte, car cela génère des coûts et, dans le cas des matériaux recyclables, l’idéal serait que ces derniers soient couverts par la vente des matériaux recyclables. »
En Roumanie, environ 160 000 tonnes de déchets textiles sont jetées chaque année, dont environ 6 à 10 % seraient recyclables dans les conditions légales et commerciales existantes. La majorité des déchets textiles finissent dans des décharges et sont utilisés pour la récupération d’énergie. La loi oblige les autorités à assurer la collecte séparée des textiles à partir du 1er janvier 2025. (Trad : Charlotte Fromenteaud)
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Le marché roumain de l’emploi en début d’année
Bientôt : des chauffeurs de taxi étrangers à Bucarest
Bucarest sera la première ville de Roumanie à permettre aux étrangers originaires de pays non membres de l’UE à travailler comme chauffeurs de taxi, d’Uber ou de Bolt. Depuis au moins 5 ans, les sociétés de transport roumaines demandent au gouvernement roumain d’autoriser l’importation de chauffeurs professionnels en provenance de pays où l’économie n’est pas très développée, comme le Népal, le Sri Lanka, le Vietnam, les Philippines, et où l’anglais est parlé à un niveau acceptable. Cette mesure sera possible grâce à l’accord aux termes duquel l’examen pour la qualification professionnelle initiale peut être passé en anglais, une norme qui entrera en vigueur au printemps prochain, dans un premier temps uniquement à Bucarest et dans le cadre de sessions spéciales. L’examen théorique en anglais pour les certificats de chauffeur de taxi ou de voiture en régime de location sera mis en place début mars, puis en avril. A noter que la licence pour les chauffeurs professionnels est une condition obligatoire à l’exercice de ce métier, tant en Roumanie que dans n’importe quel autre État-membre de l’UE.
Suppression d’avantages fiscaux dans l’IT
Le secteur des technologies de l’information sera touché de plein fouet par la décision du gouvernement de Bucarest de supprimer à partir de cette année les avantages fiscaux accordés aux informaticiens, avertissent les experts. Ils estiment que le secteur pourra quand même se développer si les autorités et les entreprises investissent dans la numérisation de l’administration locale et de l’économie roumaine. À Cluj-Napoca par exemple, l’année 2025 pourrait apporter un changement majeur grâce au développement d’entreprises basées sur la production de logiciels protégés par les droits d’auteur. Et pour cause. De nombreuses entreprises qui avaient l’habitude d’externaliser la production de logiciels sont aujourd’hui confrontées à des problèmes. D’une part, certaines tâches simples ont été reprises par l’intelligence artificielle et, d’autre part, certaines opérations ont été délocalisées dans des pays où la main-d’œuvre est moins chère qu’en Roumanie. Toutefois, aux dires du directeur exécutif du cluster informatique de Cluj, Andrei Kelemen, les entreprises produisant leurs propres logiciels protégés par des droits d’auteur continuaient à se développer. Selon lui, l’industrie des technologies de l’information connaît un ralentissement, non seulement en Roumanie, mais dans le monde entier, ce qui est particulièrement visible en termes d’embauche de nouveaux spécialistes dans le secteur. Selon des statistiques non officielles, l’industrie informatique roumaine a dépassé la barre des 16 milliards d’euros en 2024.
Pénurie de médecins
Si l’informatique est un domaine où la main d’œuvre abonde, on ne saurait dire de même de la médecine. En fait, c’est un domaine confronté à une énorme pénurie de main d’œuvre. Par exemple, dans l’est de la Roumanie, au département de Vaslui, l’Hôpital Municipal de Huşi manque profondément de médecins dans les sections essentielles, tels les Soins intensifs ou encore la Pneumologie. Cela l’empêche d’honorer son contrat avec la Caisse nationale d’assurances maladie, lui causant des pertes de millions de lei. La situation est particulièrement difficile dans la section de Soins intensifs, où la garde était impossible à assurer en début d’année et où des médecins sans expérience dans le domaine se voient contraints à se débrouiller comment ils le peuvent. A noter que l’Hôpital Municipal de Huşi dessert une zone réunissant plus de 50 000 habitants. Dans ce contexte, l’hôpital est à la recherche de spécialistes en médecine interne, maladies infectieuses, pédiatrie et pneumologie. Les étrangers sont acceptés aussi, à condition de connaître la langue roumaine et d’avoir la nationalité d’un des Etats-membres de l’UE, de l’Espace économique européen ou de la Confédération Suisse. Davantage de détails sont à retrouver sur le site du ministère roumain de la Santé : ms.ro
Le chômage, légèrement à hausse
Et bien que certains domaines soient confrontés à une pénurie accentuée de main d’œuvre, l’offre de travail sur le marché roumaine ne contente pas tout le monde. En novembre 2024, le taux de chômage en Roumanie était de 3,28 %, soit 0,08 % de plus par rapport à octobre, informe l’Agence nationale pour l’occupation de la main d’oeuvre. Concrètement 261 500 personnes étaient sans emploi en novembre en Roumanie. Parmi elles, près de 56 000 bénéficiaient d’une indemnité de chômage. La plupart des personnes sans emploi, soit 191 000, étaient à retrouver en milieu rural. A regarder leur âge, près de 66 000 personnes au chômage avaient entre 40 et 49 ans et plus de 59 000 – étaient âgées de plus de 55 ans. Au pôle opposé l’on retrouve les jeunes entre 25 et 29 ans, dont environ 15 000 ne travaillaient pas. Quant au niveau d’éducation des chômeurs de Roumanie, les personnes sans études ou ayant fait uniquement le primaire en étaient les plus nombreuses, soit près de 32 %, alors que les personnes ayant fait une formation universitaire étaient les moins nombreuses, comptant pour uniquement 5 % du total des chômeurs. (trad. Valentina Beleavski)
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Bâlea Lac et son hôtel de glace
Direction les monts Făgăraş aujourd’hui, les plus hauts de Roumanie, qui abritent au sommet une des stations les plus connues : Bâlea Lac. C’est un endroit très recherché pendant la saison froide, notamment par les amateurs de sports d’hiver, puisqu’ici la neige est présente pendant plusieurs mois. En effet, le lac de Bâlea, qui donne son nom à cette petite station, est situé à 2 034 m d’altitude. Nous sommes au département de Sibiu, à 77 km de distance de la ville de Sibiu et à 68 km de la petite ville de Făgăraş, autre repère de la zone.
Pour en savoir davantage sur cette station, il faut dire que la première attestation documentaire d’une ascension de ce massif a été faite par le docteur G. Linder vers l’an 1700, mentionnant la région Bâlea-Valea Doamnei. Puis, avant 1750, une autre mention porte sur la présence dans la région du capitaine Jacob Zultner à des fins géographiques, notamment pour tracer la frontière transylvaine. A préciser qu’à cette-époque-là, la Transylvanie faisait partie de l’empire de l’Autriche-Hongrie. Plus tard, la Société des Carpathes de la Transylvanie (Siebenbürgischer Karpatenverein) – créée à Sibiu en 1880 – allait jouer un rôle important, en construisant plusieurs routes d’accès, en balisant la zone et en organisant de nombreuses ascensions d’été et d’hiver dans les monts de Făgăraş, la plupart en première. Enfin, en 1975 une télécabine y a été inaugurée, facilitant l’accès à la cabane de Bâlea Lac et aux sentiers des sommets.
Sachez aussi qu’en 1932, le lac de Bâlea et une superficie de 180 hectares qui l’entoure ont été déclarés réserve scientifique, car abritant plusieurs espèces rares de plantes, telles l’edelweiss, et d’animaux protégés par la loi, comme le chamois noir, le lynx ou l’aigle royal.
L’hôtel de glace de Bâlea
Et puis, depuis 2006, une autre attraction fait la joie des touristes : un hôtel de glace. A l’époque, c’était le premier en Europe de l’Est et depuis, il est construit chaque année, offrant une expérience inédite de séjour, dans des igloos créés en blocs de glace extraits directement du lac de Bâlea. Cet hiver, l’Hôtel de Glace arrive à sa 18e édition, affirme le guide touristique Ion Costin Corboianu, qui précise :
« C’est un véritable spectacle de la nature qui vous attend ici chaque année. D’abord grâce à l’Hôtel de Glace, inauguré à Noël, une attraction unique pour la zone et pour les monts de Făgăraş, où l’accès se fait uniquement en télécabine en hiver ».
Chaque année, l’hôtel change de thématique, et cette fois-ci il se propose de recréer l’atmosphère des cafés historiques, ses chambres étant nommées d’après de grands compositeurs classiques, tels Bach, Mozart, Beethoven ou Tchaïkovski, ou de compositeurs contemporains comme André Rieu. Les sculptures en glace n’y manquent pas non plus. Elles représentent ces personnalités de la musique classique et ont été réalisées par le fameux sculpteur Eugen Petri sur les murs intérieurs de l’hôtel.
Au total, l’Hôtel de Glace de Bâlea Lac de cet hiver est formé de 12 chambres du type igloo, un bar, un restaurant, un couloir d’accès et une zone intermédiaire. Il accueille également des expositions temporaires organisées en collaboration avec la galerie d’art Cluj Art de Cluj-Napoca.
Visite des alentours
Jetons aussi un coup d’œil dans les alentours du lac, avec notre invité, le guide Ion Costin Corboianu :
« Ici, au croisement des départements de Brasov et Sibiu, il y a par exemple la très belle et restaurée citadelle de Făgăraş. Cela vaut la peine de visiter aussi le monastère Constantin Brancovan de Sambata de Jos. Puis, au département de Sibiu, à Porumbacu, il y a le parc thématique pour enfants « L’histoire du calendrier/ Povestea calendarului » (n.d.l.r. qui raconte l’histoire de chaque mois de l’année), dans la zone d’Avrig on trouve le Brambura Parc (n.d.l.r. un autre parc d’attractions pour les petits avec sa fameuse maison renversée). S’y ajoutent la ferme aux cerfs de Poiana Neamtului ou encore le château de la famille Brukenthal à Avrig. Cette zone comprise entre la cascade de Balea et le lac de Bâlea, est très intéressante pour les touristes »
Alors, tant que c’est encore l’hiver, mettez vos habits les plus chauds et n’hésitez pas à visiter l’Hôtel de Glace de Bâlea. Puis, l’été venu, allez découvrir les parc d’attractions et les châteaux de la zone ! Bon voyage ! (trad. Valentina Beleavski)
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La Roumanie dispose de 200 pistes homologuées.
Amis auditeurs sachez qu’actuellement la Roumanie dispose de 200 pistes de ski homologuées, à différents degrés de difficulté. Elles sont adaptées tant aux pratiquants des sports d’hiver débutants qu’aux personnes plus expérimentées, a fait savoir le ministère de l’Economie, de l’entrepreneuriat et du tourisme. Ski, snowboard, tubing ou tout simplement luge, les touristes passionnés des sports d’hiver disposent d’espaces qui leur sont réservées dans les stations alpines roumaines. Sachez aussi que l’altitude la plus élevée à laquelle commencent les domaines skiables de Roumanie est de quelque 2000 m, environ l’altitude maximale des Carpates roumaines. Enfin nombre de pistes de ski se trouvent à des altitudes plus basses, entourés de forêts de conifères. C’est pourquoi, depuis plusieurs années déjà, à cause du réchauffement climatique la présence de la neige dans des quantités suffisantes n’est malheureusement plus garantie.
16 investissements achevés en 2024
Le ministère précisé aussi que par le biais du masterplan d’investissements dans le tourisme, initié en 2009, 16 investissements ont bénéficié de financements et ont été ainsi achevés. Les montants alloués ont dépassé les 132 millions d’euros permettant l’aménagement de 42 pistes de ski dont la plupart dans les départements de Hunedoara, dans l’ouest de la Roumanie (14 pistes), Braşov, centre (6) et Harghita, également dans le centre (5). S’y ajoutent six pistes de liaison aménagées dans le département de Braşov. Ajoutons aussi que huit télésièges ont été installés dans les départements de Hunedoara, Braşov, Vâlcea (les trois dans la moitié sud de la Roumanie), Harghita et Bihor (nord-ouest) et Prahova (également dans le sud). Quatre systèmes de remontées mécaniques, c’est-à-dire des téléskis ont été installés dans les départements de Vâlcea, Hunedoara et Harghita, cinq télégondoles ont été construites dans les départements de Hunedoara, Suceava (nord), Vâlcea et Maramureş (nord). Enfin une bande de transport pour les débutants a été installée dans le département de Prahova.
Canons à neige, fun-park, escalade, biathlon
Pas moins de 13 installations de canons à neige ont été mises en marche dans huit départements. Parmi d’autres facilités pour les passionnés des fêtes d’hiver figurent aussi l’aménagement d’un Parc thématique dans le département de Prahova, un tremplin K90 dans le compté de Braşov, un panneau d’escalade dans le département de Prahova et deux itinéraires de biathlon dans le département de Braşov.
Nouveautés à Straja, Transalpina et Toplita
Passons maintenant au domaine skiable de Straja, département de Hunedoara, dans l’ouest compte quelque 26 kilomètres, repartis sur 12 pistes tous niveaux confondus. Les remontées mécaniques assurent un accès facile de tous les skieurs sur toutes les pistes, la majorité étant prévues d’éclairage nocturne. Un autre domaine skiable est celui de Transalpina Ski Resort, situé dans le nord-ouest du département de Vâlcea, sur la route qui relie la Valée de la rivière Olt à la plus haute route de Roumanie – Transalpina. Les pistes s’étendent sur neuf kilomètres et commencent à une altitude de 2 000 m, au sommet de Bora et vont jusqu’à 1350 m d’altitude. Le domaine skiable de Topliţa, département de Harghita, se trouve aux pieds des monts Gurghiu et il est composé des pistes Măgheruş et Bradul. La piste de Bradul a un degré de difficulté réduit, elle est une piste bleue, s’étend sur 1 200 mètres et comporte une différence de niveau de 125 mètres et une inclinaison moyenne de 11%. La piste de Măgheruş est classée moyenne, soit rouge, s’étend sur 470 m et comporté une différence de niveau de 125 mètres et une inclinaison moyenne de 23%.
Ceci dit, de plus en plus de stations alpines développent leurs domaines skiables, installent des remontées mécaniques et des canons à neige. Généralement, les domaines skiables de Roumanie sont toujours beaucoup plus petits que ceux des Alpes par exemple, mais au total les expériences qu’elles proposent sont tout aussi intéressantes.