Category: Nos émissions

  • Lutter contre le gaspillage alimentaire

    Lutter contre le gaspillage alimentaire

     

    Actuellement, on estime qu’un tiers de la nourriture produite dans le monde est gaspillée. La Banque alimentaire est une ONG, un service social qui lutte contre le gaspillage alimentaire, la pauvreté et l’exclusion sociale en soutenant des organisations caritatives qui s’occupent de personnes issues de milieux vulnérables. L’ONG récupère les produits excédentaires auprès des producteurs et des commerçants et les distribue gratuitement à d’autres organisations qui fournissent des services d’aide sociale aux personnes dans le besoin. « Nous achetons et cuisinons toujours en excès », déclare Gabriel Sescu, président de l’ONG Banque alimentaire. Il poursuit :

     

    Prendre conscience de notre mode de consommation

     

             « Je suggère souvent aux gens de placer une petite corbeille à côté de la poubelle dans la cuisine. Chaque fois que vous jetez de la nourriture, placez aussi une pièce de monnaie dedans. Ce n’est qu’au bout d’un mois, au moment de récupérer l’argent dans la corbeille, que vous prendrez alors conscience du montant correspondant à tout ce que vous avez jeté. Autrement, on ne se rend pas vraiment compte. On constate malheureusement que bien trop souvent, on met à la poubelle un aliment dont la fabrication a nécessité de nombreuses ressources sur son parcours, à commencer par la ferme – cultiver du blé ou du maïs en passant par le foin et les animaux d’élevage et jusqu’à nos assiettes. C’est encore plus flagrant pendant les périodes de fêtes. Les commerçant vont stocker d’importantes quantités de produits variés afin que les clients trouvent tout ce qu’ils cherchent et n’aillent pas s’approvisionner ailleurs. Mais nous devons être plus conscients et plus modérés. Ce qui a changé par rapport à il y a 30 ans, c’est qu’on trouve désormais tout ce qu’on veut au supermarché, à l’hypermarché, et nous avons les moyens d’acheter.  Et on préfère aller faire trois fois les courses pour acheter du pain frais, des légumes frais, des fruits frais, plutôt que d’y aller une fois et de remplir son caddie sans compter. Puis, on rentre chez soi, on remplit le frigo et l’on s’aperçoit qu’on commence à jeter de la nourriture au bout d’une semaine. Il arrive que les gens ne se rendent pas compte et qu’ils stockent mal dans le réfrigérateur des produits qui ne devraient pas s’y trouver, des produits qui devraient se trouver dans un garde-manger aéré par exemple. Le processus de détérioration s’accélère alors et, bien entendu, les produits finissent par être jetés. »

     

    Il existe aujourd’hui des normes en Roumanie afin de lutter contre le gaspillage alimentaire, comme nous l’explique Gabriel Sescu, président de l’ONG Banque alimentaire :

     

    Moins jeter et partager pour ne pas gaspiller

     

    « Si un produit périme bientôt par exemple, alors on essaie de le vendre plus rapidement en le mettant en promotion avec une réduction de 30 % de son prix ou en en vendant deux pour le prix d’un. Ce serait une première étape. C’est votre produit, vous en êtes le propriétaire, vous essayez de le vendre. Mais si vous constatez que la date de péremption approche, alors faites-en don à une ONG qui œuvre à venir en aide aux plus vulnérables et qui pourra faire en sorte que le produit soit consommé dans les 24, 48 ou 72 heures suivantes. Ceux qui se trouvent au bout de cette chaîne étant dans le besoin, il est évident qu’ils consommeront le produit en question rapidement. Une tomate trop mure peut être utilisée sans problème dans une soupe ou une sauce par exemple. N’importe quel fruit ou légume peut être lavé et épluché pour être transformé en compote ou en confiture avant de pourrir et d’être jeté. Les ONG comme la nôtre sont un bénéficiaire idéal pour ce type de produits, car elles peuvent récupérer des aliments frais, des fruits, des légumes, du pain, de la farine, qui le jour même ou le lendemain seront redistribués immédiatement à ceux qui en ont besoin ».

     

    Alors que la population mondiale continue de croître, notre défi ne devrait pas être de produire plus de nourriture, mais de nourrir plus de gens tout en gaspillant moins que ce que nous produisons déjà. (trad. Charlotte Fromenteaud)

  • Les “sarmale”

    Les “sarmale”

    Les sarmale sont des rouleaux de chou farcis de viande hachée et que par la suite on range dans une marmite, on arrose d’un verre de blanc et on laisse mijoter à feu doux deux heures environ. On les sert généralement accompagnés de polenta et dun peu de crème fraîche. Cest un plat qui est toujours présent sur la table des Roumains les jours de fête : Noël, Pâques, noces, baptême, etc. Pourtant, attention, la recette n’est pas facile à faire !

     

     

    Pour les ingrédients, il vous faudrait un chou en saumure acheté dans un magasin de produits spécifiques à la cuisine de l’Europe de l’Est, quelque 500 g de viande hachée de veau et de porc, un gros oignon, une botte de persil, un œuf, quelques feuilles de laurier, 4 cuillères à soupe de riz rond, une petite boîte de coulis de tomate, sel, poivre, huile de tournesol, un verre de vin blanc.

     

     

    Commencer par préparer la farce : dans un bol ou un saladier, mélanger la viande avec loignon préalablement haché, la botte de persil finement ciselé, le riz et l’œuf. Saler et poivrer. Une fois la farce terminée, prendre une feuille de chou, y déposer une cuillerée de farce et rouler le tout. Attention à ce qu’il n’y ait pas trop de mélange et que le tout ne déborde pas.

     

     

    Une fois roulé, enfoncer le bout de chou vers l’intérieur du rouleau, pour que la farce ne sorte pas. Continuer à faire des rouleaux jusquà ce que la farce se termine. Les rouleaux ainsi obtenu, rangez-les dans une marmite allant au four, en prenant soin de ne pas laisser despace libre entre les rouleaux.

     

     

    A la fin, recouvrir le tout de chou haché ou de choucroute, ajouter un verre d’eau et un verre de vin blanc, les feuilles de laurier, couvrir la marmite et laisser mijoter à feu doux une heure et demie. Ensuite, enlever le couvercle, ajouter le coulis de tomate et enfourner à 210° une demi-heure de manière à ce que le plat prenne de belles couleurs. Servir chaud accompagné de polenta et dune bonne cuillerée de crème fraîche. Bon appétit !

     

  • Eric Chacour, un économiste écrivain

    Eric Chacour, un économiste écrivain

    Né à Montréal de parents égyptiens, Éric Chacour a vécu entre la France et le Québec (Canada). Diplômé en économie appliquée et relations internationales, il travaille dans le secteur financier.

    En 2024, il remporte le Prix des 5 continents de la Francophonie pour son premier roman, « Ce que je sais de toi », également sélectionné pour le Prix Renaudot et le Prix Femina.

    Le livre a été traduit ou est en cours de traduction dans une quinzaine de langues et la version roumaine devrait sortir chez Humanitas.

    Un fragment de son roman « Ce que je sais de toi » a fait l’objet de la 15e édition du concours national de traduction « Mot à monde » organisé par l’Institut français de Roumanie à Cluj, qui a réuni 164 étudiants de 19 universités de Roumanie et de la République de Moldavie. L’auteur a été présent à la mi-novembre à Bucarest pour plusieurs réunions avec les passionnés de littérature de Bucarest et de Cluj.

     

    Eric Chacour est au micro d’Eugen Cojocariu pour RRI.

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  • Piftie

    Piftie

    Aujourdhui je vous propose de préparer un plat de saison, qui ne manque jamais du repas festif de Noël : la piftia, une sorte daspic à la Roumaine.

     

     

    Sachez d’abord qu’à l’occasion des fêtes d’hiver, les familles roumaines préparent toute sorte de mets à base de viande de porc. D’ailleurs, cet ingrédient se retrouve dans presque tous les plats vedette du repas de Noël. On prépare saucisses, pâté, boudin, aspic, feuilles de choux farcies et rôti. L’aspic de porc, ou la “piftia” en Roumain, fait partie dune catégorie de mets appelés « racituri », littéralement « choses froides » ou « aituri », cest à dire plats qui contiennent de l’ail.

     

     

    Relativement simple à préparer, l’aspic de porc demande pourtant du temps et de la patience afin d’obtenir des résultats de qualité. Il vous faut d’abord un jarret et six pieds de cochon frais avec couenne. Il faut aussi 2 gros oignons, 3 carottes, 3 feuilles de laurier, une tête d’ail, des grains de poivre et du sel.

     

     

    Mettez la viande à cuire dans environ 8 litres d’eau froide à feu doux. N’oubliez pas d’écumer souvent afin de garder le bouillon clair. Faites cuire la viande pendant deux heures, deux heures et demi, ou bien jusqu’à ce quelle commence à se détacher des os. Laissez reposer dans la même casserole jusqu’au lendemain lorsque vous devez enlever les graisses accumulées en surface.

     

     

    Vous pouvez préparer l’aspic en une seule journée à condition d’essayer de dégraisser le bouillon durant sa préparation. Certaines familles choisissent d’enlever le gras seulement avant de servir l’aspic. Bref, après avoir dégraissé le bouillon, mettez-le à nouveau sur le feu. Ajoutez l’oignon, les carottes, les feuilles de laurier et les grains de poivre et laissez mijoter pendant une autre quarantaine de minutes. Coupez le feu. Écrasez l’ail et mettez-le dans la casserole. Retirez la viande et laissez-la reposer un peu. Enlevez les os, coupez la couenne en lamelles et mettez la viande et la couenne dans des bols à soupe. Utilisez une passoire fine pour séparer le bouillon des autres ingrédients, afin d’obtenir un liquide clair. Salez avant de le verser dans les bols.

     

     

    Gardez les bols au frais jusqu’au moment du repas. Faites attention à ce que laspic ne gèle pas puisque sa solidification deviendrait impossible. Ce met est servi froid, en entrée, directement dans le bol où il a été monté, ou bien renversé, parsemé de paprika ou dune sauce au raifort ou bien avec de la moutarde forte. Comme boisson associée, l’eau de vie de prunes est la meilleure solution. Bon appétit !

     

  • Comment l’UE aide la Roumanie dans sa transition écologique ?

    Comment l’UE aide la Roumanie dans sa transition écologique ?

    Alors que la question de la durabilité a gagné en importance au niveau européen au cours de ces dernières années, la Roumanie a été contrainte d’améliorer ses performances en la matière. Présente lors d’une conférence sur la durabilité et l’environnement, Mirela Dobre, présidente de la Direction générale de la programmation et de la coordination des systèmes au ministère de l’investissement et des projets européens, a souligné que les financements européens pour la Roumanie dans ce domaine étaient généreux :

     

    « Nous disposons d’environ 80 milliards d’euros de fonds que nous devons utiliser d’ici la fin de l’année 2029. Cela n’est pas chose aisée, nous sommes conscients que ces fonds de politique de cohésion sont disponibles jusqu’à fin 2029, mais nous avons des délais plus serrés à respecter dans le cadre du Plan national de relance et de résilience (PNRR). Nous disposons d’environ 21 milliards d’euros pour notre proposition de programme sur la période 2021-2027, conformément aux règlements européens, qui exigent que nous nous concentrions sur des objectifs climatiques. 9 milliards d’euros sont consacrés à la politique de cohésion et environs 12 milliards au Plan national de relance et de résilience. »

     

    La politique de cohésion

    En ce qui concerne la politique de cohésion, parmi les programmes contribuant à la seule transition verte figure le programme de développement durable, doté de 1,6 milliard d’euros.

     

    «  Ce dernier comprend des investissements dans des infrastructures durables, dans les énergies, dans l’efficacité énergétique et la hausse de l’utilisation des énergies renouvelables et des réseaux intelligents d’énergie. Il comprend aussi la qualité de l’air, les infrastructures hydrauliques et la protection de la biodiversité. Si l’on creuse encore un peu, on arrive aux programmes régionaux, pour lesquels nous disposons de 2,8 milliards d’euros, et qui concerne l’efficacité énergétique des bâtiments publics et résidentiels, les transports urbains écologiques et la réhabilitation des zones urbaines dégradées. Si l’on se penche un peu sur le Programme de transition juste, doté de 2,1 milliards d’euros, celui-ci encourage l’installation de panneaux solaires dans les foyers et l’utilisation des nouvelles technologies dans la production. De même, le programme pour les transports dispose lui aussi de 2,1 milliards d’euros à destination des infrastructures routières, plurimodales, des voies navigables et des ports. Et il ne s’agit là que d’un bref aperçu des affectations les plus importantes. »

     

    Quels défis pour la Roumanie ?

     

    L’un des défis pour la mise en œuvre des politiques visant la transition vers un mode de vie durable et respectueux de l’environnement, réside dans le petit nombre de spécialistes, voire leur absence. Cependant, des mesures ont été prises dans ce sens, explique Mirela Dobre, présidente de la Direction générale de la programmation et de la coordination des systèmes au ministère de l’investissement et des projets européens :

     

    « Le programme 2021-2027 pour l’éducation et l’emploi prévoit des mesures pour répondre à ces besoins, dans le sens d’une meilleure corrélation entre les besoins du marché du travail et le niveau d’éducation, pour couvrir le besoin en main d’œuvre qualifiée dans certains secteurs. Les universités envisagent également des programmes de master pour les emplois dans le domaine du développement durable, de l’économie circulaire et de l’égalité des chances. D’une manière ou d’une autre, certains suivront des cours de remise à niveau et nous espérons voir bientôt cette main-d’œuvre sur le marché ».

     

    Ce programme d’éducation et d’emploi, quant à lui, touche tous les niveaux d’éducation. Il commence dès la maternelle et va jusqu’au public adulte pour ceux qui cherchent à améliorer leurs compétences tout au long de leur parcours afin de relever les défis du marché du travail.

  • La Roumanie vue par Léa Marest Buisson, stagiaire à RRI

    La Roumanie vue par Léa Marest Buisson, stagiaire à RRI

    RRI est fière d’accueillir chaque année des stagiaires francophones, de leur faire part de nos techniques de journalistes francophone et de partager avec eux notre amour pour la Roumanie et pour la langue française. Notre invité d’aujourd’hui a passé un mois au sein de notre rédaction de Bucarest, elle s’appelle Léa Marest Buisson et nous l’avons invitée au micro pour nous parler de son expérience roumaine – journalistique et personnelle. Voici ce qu’elle nous a raconté juste avant son départ, à la fin de son stage.

     

  • Les chants de Noël dans la tradition roumaine

    Les chants de Noël dans la tradition roumaine

    Chaque année, dans les villages de Roumanie et de République de Moldova, quelques jours avant la fête de la Nativité du Jésus Christ (le 25 décembre dans la plupart des pays de culture chrétienne, mais le 6 janvier en Arménie et le 7 janvier en Russie, Serbie, Géorgie et sur le Mont Athos), des groupes de jeunes se rassemblent. Ils se sont déjà préparés pour un rituel qui remonte à la nuit du temps. Parfois, des enfants les accompagnent aussi, portant une étoile en papier. Le groupe se rend de maison à maison pour chanter des chansons traditionnelles. Après avoir chanté, les hôtes offrent à chacun de la nourriture ou de l’argent. En roumain, cette coutume s’appelle « colindat » et les chants « colinde ». Mais que chante-t-on à cette période des fêtes ? En plus de « réveiller » les hôtes pour les annoncer la bonne nouvelle de la Nativité du Christ, les chanteurs font de vœux de bon augure : que les hôtes aient une nouvelle année pleine de riches récoltes, ou que leurs jeunes filles se marient l’année à venir. Mais comment cette tradition est-elle née et comment est-elle arrivée sur le territoire de la Roumanie actuelle et de la République de Moldova ? Aujourd’hui nous vous invitons à découvrir l’histoire des chants de Noël. Dans les minutes suivantes, nous vous proposons de suivre leurs racines préchrétiennes, leur développement dans l’Antiquité tardive et au Moyen-Âge, dans l’espace du christianisme occidental ou de Byzance, ainsi que leurs premières attestations en Roumanie et République de Moldova.

     

    Des racines depuis l’Antiquité

     

    Le nom des chants de Noël, « colinde » en roumain, est d’origine latine et provient du mot latin « calendae », lui-même dérivé du verbe « calare », qui veut dire « annoncer, donner des nouvelles ».

     

    L’histoire des chants de Noël plonge ses racines dans l’Empire romain, dans sa période préchrétienne. Les Romains appelaient « calendae » les premiers jours de chaque mois. A cette occasion, ils organisaient des festivités en l’honneur de certains dieux, allant de maison en maison et chantant une sorte de chants rituels à caractère sacré. Cette coutume était également pratiquée au début ou à la fin de l’année agricole, et même en automne, pendant la période des récoltes. En particulier, les festivités des « calendae » de janvier étaient très connues et dédiées à l’ancien dieu latin, Ianus Geminus, celui aux deux visages.

     

    Il faut préciser que la célébration de la Nativité n’avait pas toujours lieu le 25 décembre. En fait, jusqu’au milieu du quatrième siècle, les chrétiens fêtaient la Nativité le même jour que la Théophanie, c’est-à-dire le 6 janvier. Ce n’est qu’au milieu du IVe siècle que l’Eglise a établi la date du 25 décembre comme jour de célébration de la fête de la Nativité, afin d’effacer le souvenir d’une grande fête païenne dédiée au culte solaire. L’histoire racontée par les Evangile est chantée dans les chants de Noël. L’ange Gabriel a annoncé à Marie qu’elle donnerait naissance à un garçon et qu’elle l’appellerait Jésus, car il serait le fils de Dieu et régnerait sur Israël pour toujours.

     

    C’est ainsi que les vieux chants païens ont été christianisés, leurs textes étant liés à l’histoire biblique, notamment à l’incarnation et à la naissance de Jésus Christ, adoré comme Fils de Dieu incarné et Sauveur du monde. Le chemin des « calendae » aux chants de Noël a donc été parcouru en plusieurs siècles.

     

    Des « calendae » aux cha nts de Noël

     

    Signifiant « Jésus, brille sur tous » en latin, « Jesus refulsit omnium » est l’un des chants de Noël les plus anciens. Il a été attribué à saint Hilaire de Poitiers (ca. 315-368). L’hymne décrit les mages porteurs de cadeaux arrivant de l’est pour trouver le nouveau-né Jésus. Un autre chant également provenant du quatrième siècle est « Du cœur du Père engendré », en latin « Corde natus ex parentis », du poète romain Aurelius Prudentius (348-405/413).

    Des sources datant du 9e et 10e siècles font référence aux chants de Noël dans des monastères d’Europe du Nord. Bernard de Clairvaux (ca. 1090-1153) a composé une séquence de strophes rimées. Toujours au 12e siècle, le moine parisien Adam de Saint-Victor a utilisé la musique des chansons populaires, introduisant quelques séquences pour des chants de Noël.

     

    « Orientis Partibus », également connu sous le nom de « La fête de l’âne », est un chant français de la fin du 12e siècle. Il est attesté dans le manuscrit Edgerton 2615, qui a été produit à Beauvais, en France, vers le deuxième quart du 13e siècle, très probablement entre c. 1227 et c. 1234. Ce chant a été écrit pour être joué dans le cadre de la « Fête de l’âne », qui avait lieu chaque année le 14 janvier pour célébrer la fuite de Joseph, Marie et de leur enfant Jésus en Egypte. Un détail intéressant est sa composition en deux langues différentes. Les strophes du chant sont en latin, mais le refrain est en français.

     

    Des sources écrites vers le 13e siècle font référence aux chants de Noël sur les territoires d’Italie, d’Allemagne ou bien de la France d’aujourd’hui. Ils peuvent être apparus sous l’influence de François d’Assise (1181-1226), qui les a également introduits dans les services religieux. Ils ont également été utilisés dans des pièces de théâtre. En Angleterre, au 15e siècle, 25 chants de Noël étaient publiés pour Noël et chantés de maison à maison, une coutume préservée jusqu’à aujourd’hui.

     

    Dans le monde byzantin, les sources les plus anciennes et accessibles avec des références aux chants de Noël datent du 11e siècle. Le chant « Le Dieu éternel est descendu », « Άναρχος Θεός καταβέβηκε », est le chant de Noël byzantin le plus ancien dont les vers comme la musique sont connus. Il est associé à la ville de Kotyora sur la mer Noire (aujourd’hui Ordu, en Turquie). Presque tous les chants de Noël sont écrits en utilisant le vers commun appelé « dekapentasyllabos » (soit un iamb de 15 syllabes avec une césure après la 8ème syllabe), ce qui signifie que leur formulation et leurs airs sont facilement interchangeables. Cela a donné naissance à un grand nombre de variantes locales dans les régions de la Grèce d’aujourd’hui, mais aussi des pays des Balkans actuels, dont certaines parties se chevauchent ou se ressemblent souvent dans les vers, la mélodie ou les deux. Néanmoins, leur diversité musicale reste très large : par exemple, les chants de Noël de la région d’Epire sont strictement pentatoniques, à la manière des polyphonies pratiquées dans les Balkans, et accompagnés de clarinettes et de violons. De l’autre côté, sur l’île de Corfou, par exemple, le style est une polyphonie harmonique tempérée, accompagnée de mandolines et de guitares. D’une manière générale, le style musical de chaque chant suit de près la tradition musicale séculaire de chaque région.

     

    Les chants de Noël sur le territoire actuel de la Roumanie

     

    Sur le territoire de la Roumanie, il n’y a pas de données exactes connues pour attester de l’âge des chants de Noël. Les références les plus anciennes remontent au 17e siècle. Un document datant de 1647 fait mention du pasteur Andreas Mathesius, provenant du village de Cergăul Mic, dans le département d’Alba d’aujourd’hui, en Transylvanie, qui se plaint d’une coutume courante parmi les Roumains orthodoxes : il s’agissait d’aller chanter de maison en maison la nuit de Noël. Un autre témoignage sur les chants de Noël de Munténie apparaît au même siècle : dans ses notes de voyage, l’archidiacre Paul d’Alep précise que la coutume des chants de Noël était pratiquée aussi bien la veille de Noël que le jour de Noël, lors des foires en Munténie. Des chanteurs, accompagnés de violoneux, annonçaient la naissance de Jésus. En ce qui concerne la région de la Moldavie, le souverain moldave Dimitrie Cantemir (1673-1723), dans son œuvre Descriptio Moldaviae (en latin « La description de la Moldavie »), fait référence à la tradition des chants de Noël. Dans un autre ouvrage, appelé La Chronique de la vieillesse romano-moldo-valaque, le même auteur émet une hypothèse intéressante sur l’origine du refrain « Leru-i Ler », présent dans beaucoup de chants même aujourd’hui, le reliant au nom de l’empereur romain Aurélien (215-275). Alors, depuis le 17e siècle, dans les trois principautés roumaines, les sources attestent que les chants de Noël étaient une tradition déjà bien enracinée.

     

    Un premier recueil de chants de Noël a été réalisé au 17e siècle, à la fin d’un livre appelé « Catavasier » (soit un livre de culte du rite byzantin utilisé dans l’Eglise orthodoxe, qui contient les hymnes de la Résurrection et d’autres chants des vêpres des samedi soir et des matines du dimanche, en suivant les 8 voix utilisés dans le chant byzantin) imprimé à Râmnic, en 1747. Les chants de Noël insérés étaient précédés d’une brève note explicative : « Là, à la fin du livre, on met aussi les vers que les enfants chantent lorsqu’ils marchent avec l’étoile, le soir de la Nativité du Christ. Et, cher lecteur, sache que ce que tu liras et tu compteras concernant la poétique nous avons imprimé comme nous les avons trouvés, comme les gens les chantaient ».

     

    A part l’annonce de la Nativité du Seigneur, les chants de Noël ont aussi le rôle de formuler des vœux de santé, d’abondance et de paix pour la nouvelle année.

     

    Présents dans toute la tradition chrétienne, les chants de Noël illustrent certains aspects de la vie du Jésus Christ sur terre. Certains parlent de la joie de Sa Nativité, tandis que d’autres rappellent aussi des événements tristes qui, selon la Bible, ont eu lieu après la naissance de Jésus. Parmi eux, la mise à mort des 14 000 bébés par le roi Hérode.

     

    Sur le territoire de la Roumanie, les chants de Noël sont très variés.

     

    Beaucoup commencent avec la prière des chanteurs souhaitant être accueillis dans la maison des hôtes ou récompensés pour leur effort de voyager de maison en maison par mauvais temps et de chanter. D’autre chants rappellent aussi l’hôte parti à la chasse, racontent les aventures des chasseurs, du berger et de la bergère, des filles, des garçons, des familles, du Nouvel An, et de l’agriculture.

     

    Dans les dernières décennies, le travail minutieux de folkloristes, théologiens et musicologues s’est achevé par la composition de nombreux recueils de chants de Noël. Reconnaissant la valeur inestimable des chants de Noël roumains, ainsi que la tradition des chants de Noël en groupe, en 2013 l’UNESCO a inclus cette ancienne coutume dans le patrimoine immatériel de l’humanité.

     

  • Héritage, de Miguel Bonnefoy

    Héritage, de Miguel Bonnefoy

    Enfant prodige de la fiction littéraire, Miguel Bonnefoy charme par sa plume qui n’arrête pas de lui apporter la consécration des prix littéraires. La preuve ? L’auteur a remporté en 2024, le prix de l’Académie française et celui Fémina pour son roman le plus récent, “Le rêve du jaguar”, bientôt traduit en roumain aussi. Aujourd’hui, c’est d’un autre roman que nous allons vous parler, un roman tout aussi spectaculaire, une saga familiale sortie chez Payot et Rivage en 2020. « Héritage » c’est bien le roman qui a attiré l’attention de Mathieu Fabre, de la librairie française Kyralina et dont il a fait son coup de cœur de cette semaine.

  • Davantage de liberté de circulation pour les Roumains

    Davantage de liberté de circulation pour les Roumains

    La Roumanie et la Bulgarie, adhésion complète à Schegen, à partir de 2025

     

    Les ministres de l’intérieur de l’UE ont approuvé l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen aussi par leurs frontières terrestres à partir du 1er janvier 2025. Cette adhésion accroît la liberté de circulation des citoyens roumains, y compris pour le tourisme. Pour vous donner un exemple, cela permettra de réduire d’environ 30 minutes le temps d’attente aux frontières pour chaque train, aux points de frontière de Curtici, Valea lui Mihai, Salonta, Episcopia Bihor, Carei, tous à la frontière avec la Hongrie, tout cela grâce à l’adhésion à l’espace Schengen.

     

    L’adhésion complète à l’espace Schengen se traduit aussi par l’élimination des contrôles systématiques aux frontières avec les États membres de l’UE voisins, à savoir la Hongrie et la Bulgarie, de sorte que le transit sera beaucoup plus rapide aux points de Vama Veche, Negru Voda, Giurgiu, Călărași, Zimnicea, Turnu Măgurele, Bechet, Calafat, Nădlac 1 et 2, Vârșand, Borș 1 et 2 et Petea.

     

    C’est aussi une bonne nouvelle pour les personnes qui souhaitent se rendre en Europe occidentale, puisque les contrôles seront supprimés aux 12 points de passage de la frontière avec la Hongrie. Il en va de même pour les voyages vers le sud, en Grèce par exemple. Les 10 points de frontière entre la Roumanie et la Bulgarie – 6 terrestres et  4 maritimes – pourront être franchis tout de suite.

     

    Des contrôles aléatoires pendant 6 mois

     

    Toutefois, quelques mesures ont été prises temporairement pour s’assurer que tout se passe bien. Pendant les six premiers mois, soit de janvier à juillet 2025, des contrôles ponctuels aléatoires seront toujours effectués aux frontières roumaines. Cela signifie que tous les véhicules et toutes les personnes ne seront pas arrêtés pour des contrôles comme auparavant, mais, entre 5 et 10 % seulement, de manière aléatoire, selon les autorités. D’ailleurs, ces contrôles ne sont pas une nouveauté et ils ont été mis en place temporairement aux différentes frontières intérieures de l’espace Schengen, sur toile de fond de l’afflux de migrants clandestins venus de l’extérieur de l’Union européenne. Une autre raison en est la guerre hybride menée par la Russie, qui pose des risques pour la sécurité de l’espace communautaire.

     

    A noter que les contrôles frontaliers resteront toutefois inchangés aux frontières non-Schengen avec la Serbie, la République de Moldova et l’Ukraine. Pour davantage de détails, consultez les site de la Police roumaine aux frontières ou bien l’application Trafic On-line, qui montre la situation du trafic à tous les points de passage de la frontière terrestres et le temps moyen d’attente. (trad. Valentina Beleavski)

    www.politiadefrontiera.ro/ro/traficonline/

  • Rapport sur l’état du climat en Roumanie

    Rapport sur l’état du climat en Roumanie

    Alors que la crise climatique continue de s’aggraver à l’échelle mondiale, les dirigeants, experts et organisations non gouvernementales cherchent des solutions urgentes et durables pour relever le défi climatique. Le Sommet sur le changement climatique 2024, qui s’est tenu à Bucarest en octobre, a été une plateforme importante de débat, de solutions innovantes et de stratégies concrètes pour lutter contre le changement climatique. Un rapport sur l’état du climat en Roumanie y a également été présenté.

     

    Bogdan Antonescu, professeur à la faculté de Physique et chercheur à l’Institut national de recherche et de développement pour la physique du globe, faisait partie de l’équipe qui a produit le rapport. Il partage ses conclusions :

    « Nous avons des chapitres consacrés aux phénomènes ayant un impact. Par exemple, les vagues de chaleur, les sécheresses et les tempêtes en Roumanie, et nous abordons ce qui s’est passé jusqu’à présent, la manière dont les caractéristiques de ces phénomènes ont changé sous l’influence du changement climatique. Ensuite, le rapport propose des projections climatiques, ce qui se passera à l’avenir avec ces phénomènes. Nous avons également un chapitre sur l’impact au niveau urbain, tout ce qui se passe lorsque nous avons des vagues de chaleur qui atteignent une ville comme Bucarest, par exemple, et quels seront les changements dans l’environnement urbain. Nous avons ensuite un chapitre plus large, car toute cette partie du changement climatique peut également être envisagée sous l’angle de ce que l’on appelle les points critiques du changement climatique. Il s’agit de points qui, une fois atteints, sont irréversibles, comme la circulation des courants dans l’Atlantique Nord, la forêt amazonienne ou les glaciers du Groenland. »

     

     Amplification des phénomènes météorgologiques

     

    Selon les auteurs du rapport, la Roumanie connaîtra dans les années à venir davantage de vagues de chaleur, de sécheresses et de tempêtes. Bogdan Antonescu, maître de conférences à la faculté de physique et chercheur à l’Institut national de recherche et de développement pour la physique du globe et l’un des auteurs, s’exprime sur la variabilité naturelle incluse dans les prévisions.

     

    « Nous avons connu des vagues de chaleur ainsi que de graves sécheresses par le passé, mais a cela viens désormais s’ajouter le facteur changement climatique : plus de gaz à effet de serre dans l’atmosphère implique une augmentation de la température moyenne mondiale. Toute cette variabilité naturelle, ces phénomènes qui se produisaient autrefois naturellement, sont maintenant amplifiés par ces changements climatiques. Le changement climatique n’apporte pas de nouveaux phénomènes, il amplifie ce qui existait déjà. Les vagues de chaleur qui s’annoncent sont un bon exemple. Nous avons connu des vagues de chaleur exceptionnelles dans le passé, mais aujourd’hui, elles sont observées plus fréquemment, de sorte que les caractéristiques changent. La fréquence d’apparition des phénomènes, leur durée et leur intensité en particulier changent. Prenons l’exemple de l’amplification des tempêtes, comme la tempête Boris, qui a produit des précipitations en Europe centrale. Boris, a été analysée un peu plus en détail et la quantité de précipitations aurait été inférieure de 20 % sans les aggravations provoquées par les changements climatiques. »

     

     

    Les auteurs du rapport avertissent que si la Roumanie a mis en œuvre des mesures relatives à l’efficacité énergétique et à la promotion des énergies renouvelables, l’absence d’une loi nationale sur le climat et la faiblesse de sa mise en œuvre soulignent la nécessité d’une vision intégrée, le secteur de l’énergie étant « au cœur de cette transition ». (trad. Charlotte Fromenteaud)

  • Rencontre avec la pianiste Axia Marinescu

    Rencontre avec la pianiste Axia Marinescu

    Axia Marinescu est née et a grandi à Bucarest avant de partir faire ses études à l’étranger, comme bon nombre de ses compatriotes roumains. Elle a accepté notre invitation et revient pour nous sur son parcours et sa passion pour la musique au micro de RRI.

     

  • Eric Chacour – début littéraire

    Eric Chacour – début littéraire

    Lauréat en 2024 du Prix des cinq continents de la Francophonie pour son roman de début « Ce que je sais de toi », l’écrivain québécois d’origine égyptienne, Eric Chacour, a visité la Roumanie en décembre 2024. L’occasion de s’entretenir avec Elena Diaconu, à la tête de la librairie française Kyralina, partenaire de RRI.

     

     

  • L’écrivaine Ariana Harwicz, au festival FILIT, de Iasi

    L’écrivaine Ariana Harwicz, au festival FILIT, de Iasi

    Née en Argentine et vivant en France, l’écrivaine Ariana Harwicz a été nominée en 2018 au  prix international Booker pour son tout premier roman « Crève, mon amour », traduit en roumain par Liliana Plesa Iacob pour les éditions Vellant. Dotée d’une plume impitoyable qui n’épargne personne et capable de jouer la fine observatrice des pires angoisses humaines, Ariana Harwicz  a été invitée au dernier Festival international de littérature et de traduction littéraire FILIT, de Iasi. Après un deuxième roman « Dégénéré » traduit en roumain par la même Liliana Plesa Iacob pour les mêmes éditions Vellant, voici qu’un troisième roman, Perdre le jugement, vient de paraître chez Vellant, dans la traduction de Cornelia Radulescu. Une occasion pour proposer à Ariana Harwicz un dialogue autour de ses livres, de ses personnages, de ses thèmes d’écriture

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  • Nouveaux horaires des trains et hausse des prix des billets.

    Nouveaux horaires des trains et hausse des prix des billets.

    La société nationale des chemins de fer vient de publier le nouvel horaire des trains, valable du 15 décembre 2024 au 13 décembre 2025. Et c’est également à partir du 15 décembre que les prix des billets de trains augmenteront de 4,6%. 1 100 trains circuleront en moyenne quotidiennement durant l’année à venir, dont quatre trains Interregio (IR) qui relient les villes de Bucarest et Brasov, avec des rames flambant neuves.

    Dans le contexte des travaux visant l’infrastructure ferroviaire entre les gares de Bucarest Nord et de Craiova, dans le sud du pays, l’opérateur national CFR Călători a planifié des routes alternatives.  Afin de maintenir les liaisons internationales entre les principales villes de Roumanie et l’Europe, la société des chemins de fer a maintenu le train international IR 72 « Traianus », entre Craiova et Budapest gare de Keleti, et le train international IR 73 « Traianus » (Budapest Keleti – Craiova). A cause des travaux d’électrification et de réhabilitation du chemin de fer entre Cluj Napoca – Oradea – Episcopia Bihor (nord-ouest de la Roumanie), afin de couvrir la saison estivale, CFR Călători propose les trains Interrégion saisonniers Cluj Napoca – Braşov aller- retour. C’est également durant la saison estivale que les principales villes du pays et le littoral de la mer Noire seront reliés par des trains directs, qui circulent entre Constanţa – Mangalia en tant que trains Regio, ( plus lents). Dans le cas des trains InterCity, toutes les voitures sont modernisées et disposent  de climatisation, de portes automatiques, de prises électriques pour les téléphones et ordinateurs portables.

    CFR Călători propose des abondements, des cartes TrenPlus, des billets aller-retour ou bien des billets achetés à l’avance vers des destinations internes. Qui plus est, côté transport international, la Compagnie des chemins de fer propose des billets vers la République de Moldova, l’Autriche, l’Allemagne, la Hongrie, la Pologne, la République Tchèque, la Bulgarie, ainsi que l’offre Pass Interrail, un abonnement valable à travers l’Europe ou bien dans un seul Etat d’Europe. Les billets se vendent en ligne, dans les gares et les agences de voyage CFR Călători, aux distributeurs automatiques de billets dans les gares et chez d’autres distributeurs autorisés. Les billets de train peuvent être achetés aussi via une application mobile « CFR Călători bilete online » disponible dans Google Play, App Store et Huawei AppGallery. Dans les gares de Bucarest Nord et à l’aéroport vous pouvez aussi acheter des abonnements métropolitains pour la région Bucarest – llfov.

     

    Sachez également, qu’à compter du 15 décembre, les billets de train sont plus chers à cause de l’inflation. Rien qu’un exemple, le coût d’un voyage entre la Gare du Nord de Bucarest et l’Aéroport International Otopeni «Henri Coandă» augmente, passant de 5,5 lei, soit 1,1 euros à 6 lei, soit 1,2 euros. Pour des trajets de moins de 40 kilomètres, réserver une place implique un coût optionnel quelle que soit la catégorie du train. Les tarifs pour réserver une place seront de 6 lei dans le cas des trains Intercity, toute classe confondue, alors que dans le cas des trains Regio et Interregio les tarifs varient en fonction de la distance entre 1,5 lei et 6 lei tout au plus.

     

  • A vélo dans le Parc National Semenic

    A vélo dans le Parc National Semenic

    Aujourd’hui, nous vous avitons à découvrir le tourisme actif. Rendons-nous donc dans le département de Caraș-Severin, dans le Parc National Semenic-Cheile Carașului (dans le sud-ouest de la Roumanie) pour explorer les itinéraires de cyclotourisme récemment aménagés sur place. Le parc s’étend sur environ 36 000 hectares, à partir de la crête nordique des Monts Aninei jusqu’à la zone orientale des Monts Semenic. Créé en 1955, le Parc National Semenic – Cheile Carașului renferme des éléments naturels d’une grande valeur floristique, hydrologique, géologique et spéléologique. Selon Nicolae Ifca, directeur administratif du parc, il s’agirait d’une destination de vacances parfaite pour tout le monde, à tout moment de l’année. Il nous a également parlé de la mise en place des sentiers touristiques totalisant 130 km, le long desquels plusieurs sites peuvent être visités, tels que des gouffres, la grotte de Comarnic, des cascades, des sentiers thématiques et les gorges de Caraș.

     

    Nous pouvons bien évidemment nous aventurer aussi sur un circuit de cyclotourisme, à propos duquel Nicolae Ifca, le directeur du parc, nous a dit davantage :

     

     « Nous avons aménagé dans le Parc National Semenic – Cheile Carașului un circuit accessible dès l’âge de 10 ans. Ce parcours débute à Reșița, puis se poursuit jusqu’à la grotte de Comarnic, sur une distance d’environ 12 kilomètres. En route vers la grotte, on rencontre aussi d’autres sites touristiques et des haltes aménagées avec des panneaux informatifs sur les lieux et les cascades. À environ un kilomètre avant la grotte de Comarnic se trouve la cascade Sumbrac d’une hauteur de 6 mètres, formée par des dépôts de tuf calcaire, qui rappelle la fameuse/très connue cascade Bigăr. Après cela, on arrive à la grotte de Comarnic. Ceux qui le souhaitent peuvent la visiter ; sinon, ils peuvent continuer l’itinéraire encore 4 km. Le parcours total fait donc 16 km, et se termine à l’un des arbres les plus impressionnants du Parc National Semenic, le Sequoia Dendro Gigantea. Nous ne savons pas exactement comment il y est arrivé, mais il a certainement du être apporté par quelqu’un, car cet arbre est originaire d’Amérique de Nord, plus précisément de Californie. Il s’est bien développé à une altitude d’environ 600 mètres. Actuellement, il mesure environ 45 mètres de haut, avec une circonférence de 5,70 mètres et un diamètre d’environ 1,80 mètre. À partir de là, nous bouclons le circuit et revenons vers le point de départ, en direction de Reșița. »

     

    C’est toujours ici qu’on retrouve la plus grande forêt primaire de hêtres d’Europe ! En plus, la Réserve Izvoarele Nerei que l’on retrouve également au Parc National Semenic fait partie du patrimoine mondial naturel de l’UNESCO depuis 2017.

     

    Voilà, l’invitation est lancée ! En espérant que vous allez profiter de ces derniers jours d’automne dans ce magnifique parc naturel, à bientôt pour une nouvelle destination !

    (Trad. Rada Stanica)