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  • Michel Beine (Belgique) -Les jouets des jeunes enfants roumains et l’autorité des parents

    Voici un sujet proposé par Michel Beine de Belgique. Il s’intéresse aux jouets des jeunes enfants roumains jusqu’à l’âge de 6 ans, filles et garçons. Comme c’est l’univers dans lequel je vis depuis 4 ans déjà, j’ai souhaité profiter de l’occasion pour vous en parler. Eh bien, les peluches sont très prisées par les enfants roumains. Oursons, chiens et chats en tout genre, mais aussi des personnages célèbres de dessins animés – Mickey, Minnie, Daisy etc. Tout enfant roumain – fille ou un garçon – doit avoir absolument au moins un exemplaire de Mickey. Puis, on trouve dans les magasins des jouets « animés » : des chats et chiens qui marchent, qui aboient etc…. C’est un autre must, surtout pour les filles. Puis toute famille avec enfants doit avoir au moins un coffre de Legos. C’est le passe-temps idéal pour toute la famille durant les jours pluvieux d’automne ou les matinées trop froides pour sortir de l’hiver.

    Côté poupées, les garçons se passionnent pour les robots en tout genre, surtout pour la série des Transformers, alors que les filles adorent toutes les princesses Disney – que ce soit Belle, Ariel, Cendrillon, Merida ou leur préférée, la princesse Elsa. Les magasins roumains abondent d’ailleurs en accessoires appartenant à la série des princesses. C’est une véritable folie. Mais comment peut-on refuser cela à nos enfants ? On peut tenter d’éviter toute cette folie qui risque de devenir obsession en orientant les petits vers des jeux éducatifs – puzzles, jeux de rôles, jeux de société, devinettes, et autres. Moi personnellement, j’adore peindre avec ma fille, Dasha. Elle aime bien colorier et moi je me suis procuré un livre de coloriage pour adultes et lorsque je n’ai pas suffisamment d’énergie pour des jeux plus actifs, on s’assoit à la table toutes les deux et on colorie, chacune son livre. C’est vraiment thérapeutique. C’est ce que j’appelle joindre l’utile à l’agréable. Je passe du temps avec Dasha, elle met son imagination à profit, et moi j’ai aussi le temps de réfléchir à d’autres choses et de me reposer. Sinon, on a toujours la pâte à modeler pour créer des brioches et des biscuits. Voilà pour les jeux d’enfants.

    Michel Beine s’intéresse aussi à l’autorité des parents roumains vis-à-vis de leurs enfants. Comment les incitent-ils à ranger leurs jouets, comment est limité le temps de jeu, quelles sont les sanctions appliquées par les parents si les enfants n’obéissent pas ? Ma réponse se fonde sur mon expérience personnelle et sur ce que j’ai constaté en discutant avec les autres parents d’enfants de maternelle. Eh bien, je constate que l’autorité n’est pas le point fort des parents d’aujourd’hui, à la différence des générations précédentes. Il y a même un courant d’éducation parentale très à la mode surtout à Bucarest selon lequel il ne faut jamais punir l’enfant, mais il ne faut pas le récompenser non plus. Et pour cause : les punitions ne servent à rien, elles ne font qu’accroître la frustration du petit qui ne comprend pas très bien la situation. Puis, les récompenses trop fréquentes lui donnent l’impression que tout est possible, permis et facile à obtenir. Il y a des parents qui appliquent cette règle. Mais pour la plupart, une seule chose fonctionne pour sanctionner l’enfant : lui interdire l’accès aux dessins animés et aux tablettes, ordinateurs, portables. C’est valable à commencer par les plus petits, jusqu’aux lycéens. Sinon, on essaie d’appliquer des règles générales : il faut ranger ses jouets avant d’aller se coucher, laver ses mains une fois rentré à la maison etc. Personnellement j’applique aussi la méthode du réveil qui sonne à une certaine heure pour marquer la fin d’une activité ou le départ d’une visite ou du parc. Et ça marche très bien.

  • Le harcèlement scolaire en Roumanie

    Le harcèlement scolaire en Roumanie

    Innocents, fragiles, espiègles ou timides, les enfants inscrits à la maternelle ou à l’école sortent du milieu, le plus souvent protecteur de la famille, pour entamer leurs propres relations au sein d’un groupe élargi. Comment cela se passe et par quels changements les enfants doivent passer pour être admis dans un groupe, pour se faire des amis ou pour gagner l’admiration des autres, cela, le plus souvent, les parents l’ignorent. Ils découvrent avec étonnement une réalité qui des fois les fait sourire, mais d’autres fois les inquiète. C’est le cas de l’agressivité entre enfants, le harcèlement ou l’intimidation. Phénomène grave, présent dans toute société, ce type de violence n’a fait que depuis peu de temps l’objet de recherches plus approfondies dans notre pays. Il s’agit d’une étude sociologique menée par l’ONG « Salvaţi copiii » (Sauvez les enfants). Première conclusion de l’étude : c’est toujours un adulte qui se trouve à l’origine de l’agressivité d’un enfant.

    Diana Stănculeanu, psychologue, explique : « Le plus souvent, le comportement agressif est acquis et il y a un rapport assez étroit entre les agressions entre enfants et les abus auxquels ils sont soumis notamment dans leurs familles. Autrement dit, une fois intégrés au milieu scolaire, les enfants battus à la maison ont plus de chances de perpétuer ces comportements violents ou, y étant déjà habitués, de les tolérer plus facilement sans s’en plaindre, ce qui fait d’eux des victimes parfaites. »

    C’est pourquoi, du point de vue des psychopédagogues, dans une situation de harcèlement et d’agressions répétées, tous les enfants impliqués, même les agresseurs, sont en fait des victimes. En imitant le comportement dont ils ont l’exemple à la maison, certains d’entre eux intimident leurs camarades par des insultes répétées, par des agressions physiques et verbales planifiées, par l’exclusion de la victime du cercle d’amis. Bien que présente déjà à l’école primaire, la violence de ce type se développe pourtant surtout au collège et au lycée. C’est pourquoi les auteurs de l’étude menée par l’association « Sauvez les enfants » ont choisi comme sujets surtout des enfants de cette tranche d’âge – et leurs parents. Nous nous sommes entretenus avec deux des co-auteurs de cette étude : la psychologue Diana Stănculeanu et le sociologue Ciprian Grădinaru.

    En quoi consiste, concrètement, ce type d’agression ? Ciprian Grădinaru : « Il s’agit de comportements visant à exclure un enfant du groupe d’amis. Des exhortations du type : « Ne joue plus avec lui ! » « Ne participe plus à nos activités ! » Ensuite, il y a les menaces de recours à la violence physique ou à l’humiliation, allant jusqu’à la destruction des biens personnels. Et finalement, il y a la violence physique répétée. »

    La marginalisation sociale est une autre forme de harcèlement. La diffusion de rumeurs malicieuses ou de mensonges prolifère également, notamment dans le milieu virtuel. Les victimes des campagnes d’intimidation sont d’habitude des enfants « différents » des autres.

    Diana Stănculeanu : « Les différences varient et peuvent concerner l’apparence physique (les enfants en surpoids ou avec un handicap visible ou dont la façon de s’habiller de se plie pas sur les normes du groupe), mais aussi les objets des enfants : téléphones portables, gadgets, cartables etc. Il existe aussi des différences en termes de comportement ; parfois, il suffit d’être quelqu’un de plus timide ou de moins populaire, ou bien l’élève le plus appliqué – le « geek » de la classe pour devenir la victime parfaite. D’autres cibles sont les enfants avec des problèmes de santé mentale visibles dans un comportement particulier, qui ont du mal à s’intégrer socialement, qui pleurent facilement ou ne savent pas se faire des amis ou qui rougissent facilement. »

    Les statistiques indiquent aussi un écart entre les déclarations des témoins et celles des victimes ou des agresseurs. Le sociologue Ciprian Grădinaru : « Si on prend l’exclusion d’un membre d’un groupe, environ 2 enfants sur 10 affirment avoir exclu quelqu’un ou avoir été victime d’une telle exclusion. Quant aux menaces d’agression physique ou d’humiliation, 20% des enfants disent avoir fait subir des humiliations répétées à un autre enfant. 29% des élèves déclarent avoir été menacés de coups et 13% affirment avoir frappé de manière répétée un autre enfant. Parmi les victimes, un tiers ont été poussées par d’autres enfants, 39% disent avoir été blessées et 16% déclarent avoir été frappés de manière répétée. En échange, 75% des enfants reconnaissent la situation d’agression dans un établissement scolaire, 58% la reconnaissent dans leur classe, un pourcentage très élevé de 70% sont d’accord que le bullying se manifeste dans l’environnement virtuel, tandis que 50% reconnaissent cela arrive au sein de leur groupe d’amis. »

    Mais une des informations les plus intéressantes mises en lumière par cette étude sur le harcèlement scolaire concerne l’opinion des enfants sur l’implication des adultes. Diana Stănculeanu explique : « Malheureusement, dans le système d’éducation de Roumanie, l’enseignant ou tout autre adulte de l’école est rarement perçu par les enfants comme une source d’aide et de solutions pour ce type de situation. De nombreux enfants nous racontaient que s’ils essayaient d’en parler, ils se voyaient accuser de ne pas avoir une bonne conduite. Les profs affirment aussi que ce n’est pas à eux de gérer de telles situations, surtout que le bullying ne se passe pas en classe, mais plutôt dans les couloirs, dans les toilettes, dans la cour de l’école ou dans la rue. Autant d’endroits dont les enseignants affirment ne pas se retrouver dans leur cahier de charges ».

    Malgré la gravité et l’ampleur du phénomène révélées par l’étude de l’organisation « Sauvez les enfants », le ministère de l’Education nationale et les inspections scolaires départementales n’ont pas de stratégie pour lutter contre le harcèlement scolaire. L’Organisation mondiale de la santé, elle, considère que le bullying et l’éducation parentale constituent les plus importants facteurs de risque pour la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent. (Trad. Ileana Taroi, Dominique)

  • 03.06.2016 (mise à jour)

    03.06.2016 (mise à jour)

    Elections — En Roumanie, ce samedi est une journée de réflexion avant les élections municipales de dimanche. Plus de 250.000 candidats sont en lice pour des fonctions de maire, de conseiller local ou départemental, et l’élection aura lieu en un seul tour — une première. Une autre nouveauté, c’est l’informatisation des bureaux de vote, afin de bloquer toute tentative de vote multiple. Dans un message posté sur les réseaux sociaux, le président Klaus Iohannis a exhorté les Roumains à se rendre aux urnes et à élire les meilleurs candidats.



    OTAN — S’exprimant à une conférence en matière de sécurité régionale, organisée par la présidence de la Roumanie, le chef de la diplomatie de Bucarest, Lazăr Comănescu, a évoqué l’importance du futur sommet de l’OTAN, de Varsovie, pour la confirmation de la solidarité et de l’unité de l’Alliance, ainsi que pour la crédibilité politique, militaire et institutionnelle de ses engagements, y compris l’adaptation stratégique à long terme.



    Décision — La justice d’Oslo a décidé du retour des cinq enfants Bodnariu au sein de leur famille roumano-norvégienne. L’Etat norvégien avait pris en charge des enfants en novembre dernier, suite aux affirmations, faites à l’école par les deux filles aînées, que les parents leur appliquaient des corrections physiques. L’affaire Bodnariu avait suscité beaucoup d’émotion et même des protestations à travers le monde. Bucarest a initié des discussions avec Oslo, au niveau parlementaire, gouvernemental et diplomatique.

  • Les journées de Maramures

    Les journées de Maramures

    La deuxième édition des Journées du Maramures, contrée située dans le nord-ouest de la Roumanie, s’est déroulée du 6 au 8 mai dans plusieurs institutions de Baia Mare, chef-lieu du comté. C’est ici que ce sont donné rendez-vous les traditions locales, la musique traditionnelle et la gastronomie du terroir, sans oublier non plus l’art traditionnel de la région.

    Le musée de minéralogie « Victor Gorduza » a accueilli des événements consacrés aux aires naturelles protégées, à la biodiversité, à la géodiversité et aux sites transylvains inscrits dans le réseau Natura 2000. Universitaires, chercheurs, muséographes et ethnologues réunis au Palais administratif de Baia Mare ont parlé des vêtements traditionnels, de ce qu’il symbolise et de ce qui le rend unique en Roumanie.

    Dana Buzura Gagniuc, porte-parole du Conseil départemental, évoque l’édition de cette année des Journées du Maramures : « Cette année tout l’événement a été consacré au costume traditionnel parce que c’est pour la première fois qu’une fête qui lui est consacrée a été légiférée. Et cette fête a commencé par un colloque. C’est durant la deuxième journée que se sont déroulés de nombreux événements au Musée du village de Baia Mare, comme par exemple un festival des Daces libres et une série de traditions villageoises du Maramures. On a eu l’occasion d’admirer la reconstitution d’une fête de mariage traditionnel de la région de Grosii – Tiblesului, des démonstrations de cuisine paysanne. Les spectacles se sont enchaînés du matin et jusqu’à tard dans la soirée. Nous avons accueilli aussi une foire des artisans et des minéraux, étant donné que le Maramures est une région minière à longue tradition. »

    Les organisateurs, le Musée d’Ethnographie et d’Art traditionnel du Maramures ainsi que le Conseil départemental ont imaginé cet événement en deux étapes : la première, accueillie par le Conseil départemental, et la deuxième par le Musée du village.

    Un des points forts au programme des Journées du Maramures, ce fut le festival des Daces libres, cette population de Thraces du nord du Danube qui, du 2e au 4e siècle, n’ont jamais fait partie de l’empire romain, dans le cadre de la province romaine de Dacie.

    Détails avec Dana Buzura Gagniuc, porte-parole du Conseil départemental de Maramures : « Le Festival des Daces libres est une manifestation qui nous fait revivre des traditions d’il y a 2000 ans : la poterie, le tissage, la fabrication des pièces métalliques. Il y à Baia Mare et à Cluj un groupe d’historiens qui s’habillent de vêtements similaires à ceux que les Daces portaient il y a deux millénaires et qui font des démonstrations publiques de métiers traditionnels. Evidemment les combats entre Daces et Romains sont très appréciés par le public et notamment par les enfants. »

    Quel autre moment a été apprécié par les participants aux Journées du Maramures ? Réponse avec la même Dana Buzura Gagniuc, porte-parole du Conseil départemental de Maramures : « Sans aucun doute, le mariage traditionnel ! Au Maramures et notamment dans les villages archaïques, les mariages se déroulent selon un rituel spécifique. Nous avons participé samedi à la reconstitution d’un mariage traditionnel à Grosii Tiblesului donc dans la région de Lapus et dimanche à un autre de Petrova. Il s’agit donc de deux régions différentes, avec leurs traditions et leurs costumes spécifiques. Ce qui diffère d’abord ce sont les costumes. Puis, sachez que la région de Grosii Tiblesului a été influencée par la contrée voisine de Bistrita. C’est pourquoi la musique est différente, tout comme les vœux que font les participants aux mariés. Par ailleurs, à Petrova, il y a cette tradition de la danse de la poule, lorsque les invités dansent en tenant littéralement un plateau avec un poulet rôti. A cela s’ajoutent toute sorte de décorations et de vêtements spéciaux. Les danses diffèrent également : alors qu’à Grosii Tiblesului, les invités dansent deux par deux, à Petrova, ils font une ronde. »

    Un autre repère de la culture de l’endroit s’est manifesté par des démonstrations de cuisine traditionnelle des ménagères du Maramureş, et toutes les maisons du Musée du village ont été animées de moments artistiques, a indiqué notre interlocutrice : « Nous avons préparé des sarmale (feuilles de choux farcies de viande), du balmuş (le plat principal des bergers, consistant en de la polenta servie avec du lait et différents types de fromage), ainsi que des beignets comme au Maramureş. Chaque maison du Musée du village a été peuplée par un groupe. Nous avons eu le groupe d’enfants du Palais des enfants, qui ont eu des ateliers de métiers, de couture, de sculpture, de peinture sur verre. Nous avons eu une cour où les élèves de l’Ecole populaire d’art de Baia Mare ont organisé un très beau spectacle de musique traditionnelle. En même temps, des ensembles de musique traditionnelle sont montés sur une scène que nous avons aménagée dans le musée. Samedi soir, nous avons organisé un défilé de costumes traditionnels dans les rues de Baia Mare ».

    Des invités d’autres régions aussi ont profité des manifestations consacrées aux Journées du Maramures, soit pour présenter leurs ouvrages scientifiques soit pour découvrir tout simplement la vie des habitants de la zone. (Trad. Alex Diaconescu, Ligia Mihaiescu, Valentina Beleavski)

  • 20.05.2016 (mise à jour)

    20.05.2016 (mise à jour)

    Pauvreté – La Roumanie occupe la première place en Europe pour ce qui est de la croissance économique, mais aussi côté pauvreté, a mis en garde, vendredi, la Commissaire européenne à la Politique régionale, Corina Cretu. La commissaire a également manifesté son inquiétude à l’égard des enfants roumains qui vivent à la limite de la pauvreté. En visite à Bucarest, Corina Cretu s’est entretenue avec le ministre roumain chargé des fonds européens, Cristian Ghinea, dans une tentative de trouver des solutions pour cette catégorie sociale défavorisée. Selon les statistiques officielles, près de la moitié des enfants roumains vivent à la limite de la pauvreté ; trois quarts d’entre eux proviennent du milieu rural. Par ailleurs, la commissaire à la Politique régionale a de nouveau attiré l’attention sur le fait la Roumanie risquait de perdre les fonds européens qui lui étaient destinés. A la mi-2016, le taux d’absorption en était zéro, a encore souligné la commissaire.

    Ministre – L’économiste Vlad Voiculescu, ancien directeur de cabinet au ministère des Finances, a prêté serment vendredi en tant que ministre de la Santé. Fort d’une expérience de plus de 10 années dans le conseil financier à Vienne, Vlad Voiculescu s’est investi, pendant des années, dans des activités caritatives dans le domaine de la santé en Roumanie. Il succède à ces fonctions à Patriciu Achimaş Cadariu, qui a démissionné le 9 mai, sur la toile de fond des désinfectants non conformes utilisés dans les hôpitaux roumains.

    Tennis – Vendredi, la joueuse de tennis roumaine Sorana Cîrstea a eu raison d’Elise Mertens (Belgique), score cu 6-3, 6-0, se qualifiant au tableau principal du tournoi de Roland Garros deuxième tournoi de Grand Chelem de l’année. Toujours dans les qualifications, la Roumaine Andreea Mitu a été vaincue par la Suisse Viktorija Golubic. Quatre Roumaines sont déjà qualifiées au tableau principal : Simona Halep, Irina Begu, Monica Niculescu et Alexandra Dulgheru. Au masculin, la Roumanie n’est représentée au tableau principal que par Adrian Ungur.

    Météo – Dans le 24 prochaines heures le temps sera plutôt instable en Roumanie. On attend de la pluie notamment dans l’ouest, le nord-ouest et le nord et de la neige en montagne à plus de 2000 m d’altitude. Les températures maximales iront de 17 à 25 degrés.

  • A la une de la presse roumaine – 18.05.2016

    A la une de la presse roumaine – 18.05.2016

    1 sur 7 demandeurs d’asile distribués selon le système établi par la Commission européenne refusent d’être transférés, notamment dans des Etats plus pauvres de l’Union. Par ailleurs, des centaines de milliers d’enfants roumains sont en souffrance, lorsqu’un des parents ou les deux quittent le pays pour travailler à l’étranger. Davantage sur ces deux sujets et bien d’autres dans la revue de presse de RRI.



  • Jacques Augustin (France) – Les parents participent-ils au suivi de leurs enfants à l’école?

    Jacques Augustin (France) – Les parents participent-ils au suivi de leurs enfants à l’école?

    Les parents roumains, mamans et papas en égale mesure, veulent savoir tout ce que leur enfant étudie, fait, apprend. C’est pourquoi les éducateurs des maternelles mettent à leur disposition toutes les fiches sur lesquelles les enfants travaillent en classe et affichent tous les travaux de petites – dessins, découpages, coloriages, bricolages. Tout cela, pour les tenir au courant de l’évolution de leur enfant.

    On reçoit par email, le programme d’étude de la semaine. En plus, toutes les maternelles proposent des cours optionnels des plus divers qui complètent les activités du programme officiel : peinture, dance, développent intellectuel, théâtre, chant, piano, nage, aïkido et la liste se poursuit. En plus, ils ont des classes de langue moderne (d’anglais, le plus souvent) au moins deux fois par semaine. Les parents roumains veulent tout savoir, je vous assure. Ils en parlent avec les éducateurs tous les jours. Par-dessus tout cela, ils ont à leur disposition une large offre d’ateliers extra-scolaires pour enfants : cours de langues étrangères, classes de danse, ateliers de création en tout genre, etc.

    Les parents roumains inscrivent leurs enfants à toutes sortes de classes justement pour diversifier leurs options, leurs habilités, leurs talents. Dans mon enfance, cela n’existait pas. On n’avait même pas de cours optionnels à la maternelle. Certes, pour moi, cela se passait dans les années 80. Dans les années 90, le démarrage a été plus lent, vu la décennie de transition du communisme à la démocratie. Toutes ces options se sont multipliées avec l’arrivée du nouveau millénaire et surtout ces 5 – 10 dernières années.

    Si bien qu’il existe même une vague de parents et de psychologues qui estiment que les enfants sont surchargés d’activités dès leurs premières années de vie, alors que leur principale préoccupation à cet âge-là devrait être le jeu. Au moment où les enfants commencent l’école, les parents sont encore plus impliqués. Ils n’ont pas le choix. L’horaire surchargé, les devoirs de plus en plus longs, l’impossibilité pour les profs de s’occuper de tous les enfants en classe, ou juste manquant de motivation pour bien faire leur métier, la matière de plus en plus dense et difficile – tout cela oblige les parents roumains à aider leurs enfants avec les devoirs ou bien à faire appel à des cours particuliers.

    En plus, vu que les générations d’enfants sont de plus en plus émancipées, les parents se voient obligés de surveiller de près leurs activités et leur parcours scolaire, autrement les jeunes risquent de passer tout leur temps sur les réseaux sociaux ou en jouant des jeux sur l’ordinateur. Par conséquent, en Roumanie, être parent est un métier à plein temps. D’une part, les parents sont contraints par le système à s’impliquer activement dans l’éducation des petits. D’autre part, avoir le contrôle total sur ses enfants, même lorsqu’ils deviennent des adultes – c’est une mentalité roumaine qui vient de loin et qui ne va pas disparaître bientôt.

  • La Roumanie peut-elle stopper le déclin démographique ?

    La Roumanie peut-elle stopper le déclin démographique ?

    Une première mise en garde était lancée en décembre 2015, lorsque l’Institut national de la statistique publiait l’annuaire démographique de la Roumanie. Le document recèle des données statistiques sur le nombre d’habitants, sur la structure de la population, ses mouvements naturel et migratoire. Il conclut à ce que la population diminue chaque mois de plusieurs milliers de personnes.



    Au fur et à mesure de sa modernisation, la Roumanie se voit confronter aussi aux phénomènes démographiques négatifs que l’Europe occidentale a déjà expérimentés il y a quelques décennies. Le nombre d’enfants par famille décroît, les femmes décident de procréer à des âges toujours plus avancés, les mariages sont moins nombreux, alors que les divorces se multiplient.



    Le directeur du Centre de recherches démographiques de l’Académie roumaine, Vasile Gheţău, a fait savoir mardi qu’en 2015 le taux de fécondité avait atteint le niveau le plus bas jamais enregistré ces 50 dernières années. Il a également précisé que depuis un certains temps le taux de mortalité reste supérieur à celui de la natalité.



    En outre, durant les 25 ans écoulés depuis la chute du régime communiste, le pays a connu une accélération très sensible de la dépopulation, consécutive à l’ouverture des frontières, qui fait que plusieurs millions de Roumains vivent actuellement à l’étranger. Cette hémorragie migratoire semble s’être arrêtée dernièrement, en ce sens que le nombre des Roumains qui quittent le pays n’est plus supérieur à celui qui le regagnent.



    Toutefois, ce phénomène continue de contribuer à la décroissance démographique, car la plupart des émigrants étant âgés de 25 à 34 ans, cela nuit gravement à la natalité. Depuis 1989, la population de la Roumanie est passée de 23,2 à 19,8 millions d’habitants. On assiste donc à un revers de tendance, si l’on pense au boom démographique de l’année 1966, lorsque l’interdiction des IVG avait conduit à une progression de 26 % du nombre d’habitants. Les spécialistes désavouent cette ingérence brutale de l’Etat communiste dans la vie des familles et soulignent que de tels effets immédiats sont caractéristiques des régimes totalitaires. Il existe pourtant des pays occidentaux, comme la France par exemple, qui a enregistré une croissance démographique de 13% durant le dernier quart de siècle.



    Selon les calculs des experts, pour inverser la courbe du déclin démographique roumain, il faudrait que chaque couple ait plus de deux enfants. Et cette situation devrait être maintenue au moins une cinquantaine d’années, par des mesures censées soutenir les familles, assurer les services de soins des enfants, réduire le taux de mortalité infantile et augmenter l’espérance de vie. Les fonds publics alloués à la mise en œuvre de ces mesures devraient progresser de 10% d’une année à l’autre.



    Pour l’instant, une nouvelle loi prévoit d’éliminer, à partir du 1er juillet, le montant maximum mensuel de indemnité de congé parental, qui s’élevait jusqu’ici à l’équivalent de seulement 760 euros. Or, aux termes du nouveau texte législatif, cette indemnité se chiffrera à 85% des revenus. Enfin, les experts du Centre de recherches démographiques affirment que, parallèlement au redressement de la natalité, le ministère de la Santé devrait mettre en place un programme de réduction de la mortalité. (trad.: Mariana Tudose)

  • 16.04.2016 (mise à jour)

    16.04.2016 (mise à jour)

    Extrême droite – Leurodéputé libéral roumain Cristian Buşoi a demandé au ministère roumain des Affaires étrangères et aux autorités roumaines de prendre position au sujet de la tenue, ce samedi, à Sinaia (station de montagne du centre de la Roumanie), dune conférence internationale du Mouvement pour une Europe des Nations et des Libertés. La présidente du FN français, Marine Le Pen, participait à cette réunion. La présence de cette dernière alimente les suspicions des Roumains à légard de lUE et exprime, de manière tacite ou carrément explicite, lintérêt de la Russie de diviser et de maîtriser lEurope, affirme le député européen dans un communiqué. Les eurodéputés socialistes roumains Victor Boştinaru et Ioan Mircea Paşcu avaient auparavant protesté, eux aussi, contre lorganisation de cette conférence et demandé aux autorités de dexpliquer qui a approuvé le déroulement de la conférence sur le territoire de la Roumanie et pour quelle raison. Ioan Mircea Paşcu et Victor Boştinaru attirent l’attention qu’en dehors du Front national, le MENL réunit des partis d’extrême droite tels le FPO d’Autriche, le Vlaams Belang de Belgique ou la Ligue du Nord d’Italie, avec des positions hostiles à l’Union européenne et à l’OTAN et favorables à la Fédération de Russie, qui financerait majoritairement, selon eux, de telles formations politiques.



    Moldova — En marge du Forum global de sécurité GLOBSEC, qui se tient à Bratislava, en Slovaquie, les ministres roumain et moldave des Affaires étrangères, Lazăr Comănescu et, respectivement, Andrei Galbur, ont évoqué les perspectives et le soutien européen aux réformes en République de Moldova. Loccasion pour le chef de la diplomatie de Bucarest de réaffirmer lappui ferme de Bucarest à légard des aspirations et des efforts de la Moldova ex-soviétique de se rapprocher de lUE. Lappui communautaire est essentiel en ce sens, a précisé aussi le ministre moldave. Riche d’une tradition de plus de 10 ans en Europe, GLOBSEC est une importante plate-forme centre-européenne de politique étrangère et de sécurité, qui bénéficie de contributions de hauts responsables politiques et d’experts reconnus d’Europe et d’Amérique du Nord.



    Famille – Plusieurs milliers de Roumains ont manifesté samedi dans le pays ainsi quà létranger par solidarité avec la famille mixte roumano-norvégienne, de Ruth et Marius Bodnariu. Les enfants du couple avaient été repris par la protection de lenfance norvégienne pour avoir subi des corrections physiques de la part des parents. Les protestataires ont demandé aux autorités roumaines de simpliquer davantage dans la solution de ce cas et daider les membres de cette famille à se retrouver, à nouveau, ensemble. Le benjamin de la famille Bodnariu, qui est un nourrisson, a retrouvé récemment ses parents naturels, les autres enfants étant placés, à ce jour, en familles daccueil. Au sujet de ce cas, les ministres norvégiennes pour lEnfance et lEgalité et respectivement aux Affaires européennes, Solveig Horne et Elisabeth Aspaker, ont publié un article où elles invitent au calme et rappellent que lintérêt de lenfant est supérieur à toute autre considération, aux termes de la législation internationale. Les deux responsables détaillent le système de protection de lenfance norvégien, tout en soulignant que “les pressions des hommes politiques nationaux et des particuliers qui mènent des campagnes locales ou internationales ne sont pas prises en compte pour un seul cas spécifique”.



    Inégalités – Les enfants sont encore loin dêtre égaux dans les pays riches et le fossé se creuse dans plusieurs dentre eux entre les plus démunis et les autres, selon un rapport de lUnicef publié cette semaine, cité par lAFP. “Les progrès en vue de réduire les inégalités de bien-être entre les enfants sont assez faibles”, relève ce rapport du centre de recherche Innocenti de lUnicef, qui propose un classement de ces disparités dans 41 pays de lOCDE et de lUnion européenne. Ainsi, “aucun pays na véritablement réussi a réduire lécart concernant les problèmes de santé signalés par les enfants”. Dans tous les pays de lOCDE, les enfants les plus défavorisés éprouvent un retard équivalant à trois ans de scolarisation en lecture par rapport à “lenfant moyen”. En Bulgarie, au Chili, au Mexique et en Roumanie, près dun quart des élèves de 15 ans ne disposent pas des aptitudes et compétences nécessaires pour résoudre des exercices de base en lecture, mathématiques et sciences, ce que lUnicef juge “particulièrement alarmant”. Au chapitre des bonnes nouvelles, certains des pays aux taux de handicap éducatif les plus élevés – dont la Roumanie – ont enregistré une forte diminution des écarts de réussite et une hausse du niveau général de compétence. Le rapport repose sur les données disponibles les plus récentes mais celles-ci varient selon les pays, de 2007 à 2014, précise encore lAFP.



    Tennis — L’équipe de Fed Cup de Roumanie est à égalité avec lAllemagne, à loccasion de la rencontre accueillie par la ville roumaine de Cluj-Napoca (centre-nord). Lévénement compte pour le maintien dans le Groupe mondial de la compétition de tennis féminin par équipes. Samedi, dans le premier match, Irina Begu (35e WTA) sest inclinée devant Angelique Kerber, n° 3 mondiale ; lors du 2e match de l’épreuve de simple Simona Halep, n° 6 mondiale, a eu raison dAndrea Petkovic (30 WTA). Dimanche est prévu le match entre Halep et Kerber, suivi par le dernier de simple, entre Begu et Petkovic. Dans les épreuves de double on attend l’évolution des paires Alexandra Dulgheru/Monica Niculescu et Annika Beck/Julia Goerges. En février dernier, au premier tour de la compétition, la Roumanie a été dépassée par la République tchèque, titulaire du trophée, par 3-2, alors que l’Allemagne a perdu sur le même score devant la Suisse. L’Allemagne est 4e au classement de la Fed Cup, et la Roumanie — 9e.

  • Les adoptions, de nouveau dans l’actualité

    Les adoptions, de nouveau dans l’actualité

    En Roumanie, sur les 58 mille mineurs intégrés au système de protection de l’enfant – et qui se trouvent dans les centres de placement et chez les assistants maternels – 3.500 seulement sont adoptables. Les autres, qui vivent eux aussi loin de leurs familles, ne sont pas seuls au monde. Alors pourquoi l’Etat doit-il les prendre en charge ? Pour 43% de ces mineurs, la réponse est : la pauvreté. L’Etat tâche de les réintégrer à leur famille élargie. Pourtant, cette démarche réussit dans très peu de cas.

    Quant à l’adoption – qui est la solution pour les autres enfants – elle est un processus qui dure beaucoup trop longtemps pour qu’elle aboutisse facilement. L’actuelle loi des adoptions, en vigueur depuis 2004, exige que l’on fasse le maximum pour que les mineurs puissent être élevés par des membres de leur famille élargie, ce pourquoi un enfant est déclaré adoptable uniquement après que tous ces parents, allant jusqu’au 4e degré, aient été trouvés et refusé de les prendre en charge. Cette quête des parents est malaisée et dure longtemps. Ce n’est pourtant là qu’une des causes menant à la tergiversation et parfois même à l’échec des adoptions.

    Gabriela Coman, présidente de l’Autorité nationale pour la protection des droits de l’enfant et l’adoption, explique : « L’entrée des enfants dans le système de protection est plutôt facile. Il s’agit d’environ 5.000 enfants par an, chiffre à peu près constant ces dernières années. Ils passent un laps de temps beaucoup trop long – soit environ six ans et demi – dans ce système de protection comportant assistance maternelle, placement ou soins institutionnalisés. Les statistiques indiquent un grand écart entre le nombre d’enfants adoptables et adoptés, entre le nombre de familles bénéficiant d’un certificat leur permettant d’adopter un enfant et celui des enfants adoptés effectivement. En outre, la plupart des familles souhaitent adopter une enfant en bas âge. 85% d’entre elles préfèrent un enfant de moins de 6 ans, cliniquement sain. Or, le nombre d’enfants répondant à ces critères est largement inférieur à celui des familles qui souhaitent adopter.

    Amendée à plusieurs reprises, la loi des adoptions a été récemment révisée suite à des consultations avec la société civile et avec le bureau de l’UNICEF en Roumanie, qui salue ces changements par la voix de sa représentante à Bucarest, Sandie Blanchet : « Le processus d’adoption est actuellement trop lent et les responsables roumains le reconnaissent. Il dure environ 15 mois. Suite à la révision de la loi, ce délai devrait être considérablement réduit. Nous saluons également l’introduction du congé accordé à l’un des parents qui adoptent l’enfant et dont la durée maximale est d’une année. Le parent en question recevra une indemnité mensuelle de 1.700 de lei (soit 380 euros). J’aimerais souligner le fait qu’il faut faire très attention lorsqu’on parle des cibles à atteindre : réduire la durée de l’adoption ne signifie pas que toutes les adoptions doivent s’achever dans un certain délai, ce n’est pas là le principal but. Le principal but est que la situation de l’enfant change, lui trouver une famille appropriée. » D’autres amendements concernent la diminution d’une année à 6 mois de la durée de la quête des parents allant jusqu’au 4e degré. Le délai de 2 ans pendant lequel le mineur garde le statut d’enfant adoptable sera également été éliminé. A partir de 2017, ce statut, obtenu suite à la décision d’un tribunal, demeure valable jusqu’à ce que l’adoption est approuvée ou jusqu’à ce que l’enfant atteint l’âge de 14 ans. A partir de ce moment, l’enfant aura son mot à dire sur sa propre adoption. La validité du certificat de famille adoptive a également été portée d’un an à deux ans. D’ailleurs, les tribulations par lesquelles passent les futurs parents adoptifs représentent l’autre facette dramatique des adoptions en Roumanie. Nicoleta Cristea-Brunel, Roumaine établie en France et rapatriée en vue de l’adoption d’un enfant, nous parle de l’échec de sa tentative d’adopter. SON : « Ce qui se passe dans le système de protection des mineurs de Roumanie, c’est du génocide muet. Environ 60.000 ne peuvent pas s’épanouir au sein d’une famille pour la simple raison que, pour la plupart d’entre eux, l’adoption n’aboutit jamais. C’est si frustrant, si douloureux ! Moi, en tant que personne qui souhaitais adopter un enfant, j’ai été incapable d’aller dans les centres de placement voir ces enfants, car j’aurais souhaité les prendre tous à la maison. Et ce n’était pas possible, non seulement parce que j’aurais été incapable d’élever 60 mille enfants, mais surtout parce qu’on ne m’a pas donné le droit d’en adopter au moins un. J’ai pourtant fait de mon mieux. Nous avons commencé par des démarches teintées d’une touche kafkaïenne, nous avons enfin réussi à obtenir le fameux certificat pour l’adoption de l’enfant, et ce fut tout. Tout le processus à travers lequel j’ai essayé d’adopter un enfant de Roumanie s’est concrétisé uniquement par l’obtention de ce papier. Et ce papier est resté dans mon bureau, alors qu’une année durant, je tressaillais à chaque appel téléphonique depuis un numéro que je ne connaissais pas, pensant que quelqu’un allait me dire de venir voir un enfant. Pourtant, cet appel, je ne l’ai jamais eu. Aucun enfant n’a pu être trouvé pour moi, alors que dans les maternités de Roumanie on abandonne 4 nouveau-nés par jour. »

    Entre temps, Nicoleta Cristea-Brunel est devenue la maman d’une fillette qu’elle a eue par fécondation in vitro et elle a créé l’Association « SOS Infertilitatea » – SOS Infertilité – militant pour les droits des familles qui souhaitent avoir un enfant, soit par adoption, soit par des techniques de procréation assistée. Puisqu’elle connaît si bien les embûches de la bureaucratie roumaine, elle considère d’un œil prudent la révision de la loi des adoptions. Nicoleta Cristea-Brunel : « Ces amendements me semblent salutaires, notamment celui concernant le congé accordé aux parents qui adoptent un enfant. C’est que la plupart des enfants adoptés ont plus de deux ans et, chose inouïe, les parents n’avaient pas un seul jour de congé. On prenait l’enfant chez l’assistant maternel pour le confier tout de suite à une nounou ou une grand-mère pour que l’on puisse aller au travail. La période d’adaptation n’était pas prise en compte. Les autres amendements aussi sont les bienvenus, mais moi, je souhaite les voir appliquer. Sur papier, j’ai vu toute sorte de bonnes choses. Selon les règlements, les décisions judiciaires doivent être prises très vite, dans un délai de 10 jours, ce qui en réalité, n’arrive pas. »Récemment adoptés par la Chambre de Députés, les amendements à la loi des adoptions attendent d’être promulgués par le président roumain et publiés au Journal officiel pour entrer en vigueur. ( Trad. : Dominique)

  • 29.02.2016

    29.02.2016

    Visite – La commissaire européenne en charge de la Justice, de la Protection des consommateurs et de lEgalité des genres, Věra Jourová, sest entretenue lundi, à Bucarest, avec le premier ministre Dacian Cioloş, au sujet de la coopération de Bucarest avec la Commission européenne en matière de justice et de lutte anti-corruption. Les deux responsables ont évoqué, en ce sens, la levée du Mécanisme européen de coopération et de vérification qui suit les progrès de la justice roumaine. Par ailleurs, Věra Jourová et Dacian Cioloş ont parlé des politiques de Bucarest visant légalité des genres et linsertion sociale des Roms ainsi que des propositions visant à créer un poste de Procureur général européen. La commissaire européenne en charge de la Justice, de la Protection des consommateurs et de lEgalités des genres participera également à une table ronde consacrée à lexpérience de la Roumanie en matière de stratégie nationale dintégration des Roms ; différentes ONG, actives dans le domaine des politiques dintégration des Roms, seront représentées à cette table ronde.



    Sondage – Neuf Roumains sur dix affirment avoir peu ou très peu de confiance dans les partis politiques, révèle une étude de lInstitut roumain pour lévaluation et la stratégie (IRES), cité par les agences de presse. Trois quarts des participants à cette enquête ont une mauvaise opinion à légard des formations politiques et seuls 6% dentre eux estiment que ces dernières représentent réellement les intérêts des citoyens. Ce sont les leaders politiques qui sont perçus comme les principaux bénéficiaires de lactivité des partis. Six Roumains sur dix préfèrent accorder leur confiance à un homme politique indépendant, tandis que seuls trois sur dix sorienteraient vers un politicien issu dun parti . Cette étude a été réalisée quelques mois avant les élections municipales et législatives qui doivent se dérouler cet été et respectivement à lautomne prochain. Ces scrutins seront organisés par le gouvernement de techniciens dirigé par Dacian Cioloş, installé à la tête de lEtat en novembre dernier, après la démission de lexécutif collégial du social-démocrate Victor Ponta, intervenue après damples protestations de rue contestant la corruption de la classe politique roumaine.



    Moldova – La population de la République de Moldova ne fait pas de confiance aux autorités de ce pays ex-soviétique, estimant que ce dernier serait, en fait, régi par les oligarques. Cest là une des conclusions du rapport rédigé par les rapporteurs pour la Moldova de lAssemblée parlementaire du Conseil de lEurope, Valentina Leskaj et Ögmundur Jónasson, après une visite la semaine dernière, à Chişinău. Le document appelle les autorités moldaves à mettre en œuvre au plus vite les réformes visant à garantir lindépendance du système judiciaire, le pluralisme et lindépendance des médias, la lutte anti-corruption et le renforcement du système bancaire. Dernièrement, lopposition pro-russe ainsi que la société civile ont multiplié leurs protestations contre la coalition gouvernementale en place, dorientation pro-occidentale. Celle-ci a subi un dur revers après la disparition, fin 2014, dun milliard de dollars du système bancaire moldave, une fuite qui tarde dêtre élucidée.



    FMI – Une mission du FMI est attendue à Bucarest du 2 au 15 mars pour lexamen annuel de létat de léconomie roumaine. Ayant à leur tête le nouveau chargé de mission pour la Roumanie, Reza Baqir, les experts financiers doivent rencontrer des représentants des autorités nationales, des partis politiques, des syndicats, des milieux des affaires et académiques, ainsi que du système bancaire. Effectuée en vertu du 4e article du statut du FMI, lévaluation de léconomie est un exercice de suivi obligatoire pour tous les Etats membres de linstitution financière internationale et son résultat sert de fondement pour des recommandations générales de politiques monétaires, financières et économiques, afin dassurer la stabilité et une évolution positive de léconomie. La Roumanie na pas daccord en déroulement avec le FMI.



    Désignation – Lex-vice-gouverneur de la Banque centrale roumaine, Cristian Popa, a été nommé au poste de vice-président de la Banque européenne dinvestissements. Il doit prendre ses nouvelles fonctions le 1er mars. La Banque européenne pour les investissements est une des institutions financières de lUE, dont les actionnaires sont les 28 Etats membres, leurs ministres des finances se réunissant régulièrement au sein du Conseil des Gouverneurs de la BEI. Celle-ci accorde notamment des prêts aux pays communautaires qui bénéficient de taux dintérêts très intéressants en vue deffectuer des investissements dans des secteurs tels les transports, les communications, lindustrie, lagriculture, lénergie, la santé, léducation ou pour soutenir les PME. Le Roumain Cristian Popa sera désormais en charge des opérations de la BEI en Roumanie, Bulgarie, Chypre, Grèce, Macédoine et dans les pays de lAssociation européenne de libre-échange.



    Enfants – Un enfant hospitalisé pour le syndrome hémolytique et urémique reste en soins intensifs mais son état est stable, a fait savoir le ministère roumain de la Santé. Plusieurs enfants en bas âge avaient été admis récemment en urgence à lhôpital à cause de la bactérie E-coli, qui a généré une vague dinfections digestives graves dans le département dArgeş, dans le sud de la Roumanie. Trois petits ont perdu la vie a cause de ces troubles digestifs, dans le courant du mois de février. Dans le département dArgeş, une quarantaine denfants avec ce syndrome restent hospitalisés, alors que les autorités narrivent pas à déterminer la source de ces infections. Le ministère de la Santé de Bucarest a mis au point un kit de mesures dhygiène préventives obligatoires et appelé lensemble de la population à faire preuve de responsabilité.



    Oscar – Dimanche soir, à Los Angeles, lOscar du meilleur film étranger est allé au “Fils de Saul”, une co-production franco-hongroise réalisée par le jeune Hongrois László Nemes, et ayant à laffiche lacteur roumain dorigine hongroise Levente Molnár. Cétait un triomphe pour cette production émouvante, qui a déjà raflé la plupart des prix internationaux importants. Elle raconte lhistoire dun détenu juif du camp dAuschwitz qui souhaite organiser un enterrement pour son fils, quil croit reconnaître dans une pile de cadavres. Il sagit du premier film du jeune László Nemes qui a réuni à cette occasion une distribution internationale. Le comédien Levente Molnár est un des meilleurs acteurs de langue hongroise de Roumanie, se produisant notamment au Théâtre Magyar dEtat de Cluj (ouest de la Roumanie). Il est également acteur de film, directeur de casting et organisateur de nombreux événements artistiques, tels le Festival du film Transilvania de Cluj.

  • 20.02.2016

    20.02.2016

    Accord- Le premier ministre britannique, David Cameron, a déclaré faire l’annonce de la date du référendum au sujet du maintien du Royaume Uni dans l’UE à l’issue de la réunion d’aujourd’hui, de son cabinet. Vendredi soir, à la fin du sommet de l’Union, Cameron a annoncé avoir obtenu des restrictions sévères aux droits sociaux des immigrés européens. Du coup, il a annoncé qu’il recommanderait le maintien du Royaume-Uni dans l’UE lors de la campagne pour le référendum à venir après ce compromis conclu à Bruxelles. A l’issue de deux jours de négociations intenses, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a annoncé que les 28 sont parvenus à un accord unanim censé garder le Royaume Uni dans l’Union. Le chef de l’Etat roumain a pour sa part affirmé que le document n’affectera pas les ressortissants roumains de Grande Bretagne. Selon le leader de Cotroceni, le nouveau mécanisme ne concernera que les nouveaux migrants à s’installer après la mise en place du document.

    Epidémie- Un nouveau cas de syndrome hémolytique et urémique a été rapporté à un enfant d’un an d’une localité de l’est de la Roumanie, ont fait savoir vendredi soir des sources du Ministère de la Santé de Bucarest. Les autorités sanitaires ont démarré une enquête épidémiologique. Rappelons que sept enfants sont toujours hospitalisés et leur état semble s’améliorer, tandis que trois autres ont décédé, dans le courant du mois de février, des suites des complications de ces infections digestives. . Deux experts étrangers se trouvent également en Roumanie afin d’aider les médecins roumains à déterminer la source de la bactérie.

    Justice- Le Ministère roumain de la Justice épaulé par la Direction Nationale Anticorruption, par celle de lutte contre le crime organisé et par le Parchet général oeuvre à la création d’un document censé lui permettre l’écoute des conversations téléphoniques des suspects. La Cour Constitutionnelle a récemment décidé qu’une partie de l’article du Code de procédure pénale contrevenait à la loi fondamentale. Du coup, les écoutes téléphoniques opérées par les Services roumains de renseignements à la demande des procureurs deviennent illégales. Aux dires de la ministre de la Justice, Raluca Pruna, le nouvel acte normatif devrait être prêt au moment où la motivation de la décision de la Cour constitutionnelle sera rendue publique de sorte que les dossiers en cours de déroulement ne soient pas affectés.

    Film- Le long -métrage Illégitime, du réalisateur roumain Adrian Sitaru a ce samedi, une dernière projection, dans le cadre du Festival international du film de Berlin. Le film dont la première mondiale a eu lieu à la fin de la semaine dernière s’est vu réserver un accueil chaleureux de la part aussi bien du public que de la presse. La production raconte l’histoire de l’amour interdit entre deux jumeaux, frère et sœur, confrontés également à la grossesse de cette dernière.

    Handball – L’équipe vice-championne de Roumanie de handball féminin, HCM Baia Mare, s’est qualifiée vendredi, dans les quarts de finale de la Ligue des champions après avoir dépassé vendredi, 38 points à 27, l’équipe allemande Thuringer HC, dans le cadre de la première poule principale. C’est la cinquième victoire consécutive pour l’équipe roumaine au sein de ce groupe. Dans le cadre du deuxième groupe principal de la même compétition, la championne de Roumanie, CSM Bucarest rencontre dimanche la sélection danoise FC Midtjyland. La Roumanie a besoin d’une victoire pour accéder dans les quarts de finale.

    Météo- Ciel couvert et temps assez morose en Roumanie où les températures continuent à dépasser la normale saisonnière. Des pluies éparses sont à signaler sur le sud du pays, tandis que quelques neiges tombent sur le nord et le centre. Le vent souffle surtout sur le sud-ouest. Les maximales vont de 3 à 12 degrés. 7 degrés, à midi, dans la capitale

  • 17.02.2016 (mise à jour)

    17.02.2016 (mise à jour)

    Santé — Des spécialistes du Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies, de Stockholm, sont attendus jeudi à Bucarest pour étudier les cas des bébés atteints du syndrome hémolitique urémique, une maladie qui touche gravement les reins, a fait savoir le ministre roumain de la Santé, Patriciu Achimaş-Cadariu, lors d’une conférence de presse. Le premier ministre roumain, Dacian Cioloş, a demandé au ministre du domaine de fournir quotidiennement des informations concernant les résultats de l’enquête effectuée sur la situation des enfants hospitalisés à l’hôpital “Marie Curie” de Bucarest. Deux semaines après l’annonce des premiers cas, l’origine de l’infection est encore inconnue, mais les autorités poursuivent les investigations et envisagent de faire prélever de nouveaux échantillons. Trois bébés sont jusqu’ici décédés au centre hospitalier “Marie Curie” des suites de cette maladie. 7 autres enfants sont toujours hospitalisés, dont certains en soins intensifs.



    Visite — Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a réitéré ce mercredi à Bucarest, lors de son entretien avec le président moldave, Nicolae Timofti, la détermination de la Roumanie d’appuyer le parcours européen de la République de Moldova. Dans ce contexte, il a souligné la nécessité que les deux pays mettent en place plusieurs projets économiques communs. Se référant à l’aide financière sollicitée par Chisinau, M.Iohannis a déclaré qu’elle serait accordée si le gouvernement moldave adoptait des réformes, précisant que certaines mesures en ce sens sont déjà en train d’être appliquées. A son tour, le président moldave a remercié les autorités de Bucarest pour l’assistance qu’elles prêtent au parcours européen de son pays. Il a espéré que la Roumanie continuerait de participer au développement énergétique de la République de Moldova, ce qui permettrait à cette dernière de sortir de la zone des vulnérabilités. La visite en Roumanie de Nicolae Timofti est son dernier déplacement important à l’étranger avant la fin de son mandat.



    Médias – Le premier ministre roumain a assuré mercredi les sénateurs que son cabinet allait collaborer pour identifier des solutions à la situation dans laquelle se trouve la Télévision publique, tout en rappelant que cette institution est subordonnée au Parlement. Le directeur par intérim de la chaîne de télévision publique roumaine, Irina Radu, a envoyé au Législatif une lettre dans laquelle elle met en garde contre le fait que la situation financière de l’institution s’est sensiblement aggravée. Elle a également demandé au Parlement de décider si oui ou non la Roumanie a encore besoin de ce service public. Les discussions en marge de la TVR ont lieu dans le contexte où le chef du gouvernement de Bucarest a été invité devant le Sénat pour donner des explications liées à la sollicitation de lAgence nationale dAdministration fiscale que les chaînes de télévision du trust média privé Intact quittent leurs locaux actuels. M. Cioloş a déclaré qu’il n’en avait pas été informé, ni ne devait l’être. Il a précisé que le délai de 5 jours était le seul prévu par la loi et que si lAgence nationale dAdministration fiscale ne l’avait pas respecté, elle aurait risqué d’être accusée de discrimination. Le premier ministre a également déclaré que la liberté d’expression serait fermement défendue. A son tour, le president Klaus Iohannis a affirmé que l’approche des inspecteurs du fisc dans le cas du groupe média Intact était discutable et inappropriée. Il a également précisé que, lors des discussions menées avec les autorités impliquées, ces dernières s’étaient montrées ouvertes pour trouver une solution. Les locaux des chaînes de télévision du groupe média Intact appartiennent à l’homme d’affaires Dan Voiculescu, condamné en 2014 à dix ans de prison ferme pour corruption. La justice avait alors assorti cette peine de la confiscation de plusieurs biens immeubles, dont les locaux des chaînes TV en question, pour récupérer un préjudice de 60 millions d’euros, porté à l’Etat. Un peu plus de 1% du montant a été récupéré jusqu’à présent.



    Corruption — Les députés de Bucarest ont rejeté mercredi la sollicitation de la Direction nationale anti-corruption d’autoriser l’arrestation de l’élu social-démocrate Madalin Voicu. Faute de quorum, les députés ne se sont pas prononcés sur la demande de placement en détention provisoire de Nicolae Paun, représentant de la minorité rom au Parlement. La question devrait être tranchée par vote, mercredi prochain. Madalin Voicu et Nicolae Paun sont accusés de détournement de fonds européens destinés à des programmes de réinsertion pour les communautés rom. Entre 2010 et 2015, les deux élus auraient détourné plus de 6 millions d’euros qui auraient dû servir à aider des milliers de Roms à trouver un emploi ou à devenir entrepreneurs. Par ailleurs, les procureurs anti-corruption ont demandé au Sénat de lever l’immunité parlementaire du sénateur et ancien ministre de l’Intérieur, Gabriel Oprea. Cela afin que des poursuites pénales puissent être démarrées à son encontre dans un deuxième dossier, où il est accusé d’abus de fonctions. Aux côtés de l’ex chef du Service de renseignement et du chef du Service juridique du ministère de l’Intérieur, Oprea aurait décidé d’affecter 100 mille euros supplémentaires à ce département, destinés à des frais opérationnels et approuvé l’acquisition d’une voiture de luxe. Entre août et octobre 2015, l’auto aurait été utilisée exclusivement par Gabriel Oprea.



    Pauvreté — Un débat public a été lancé ce mercredi sur le plan gouvernemental de lutte contre la pauvreté. Le document, qui comporte 47 mesures s’adressant à toutes les tranches d’âge, vise entre autres deux objectifs importants: accroître le taux d’emploi des 20 – 64 ans, de 66% en 2014, à 70% en 2020 et diminuer, d’ici 2020, d’au moins 580.000 le nombre des personnes en risque de pauvreté et d’exclusion sociale. Ces objectifs sont harmonisés avec la Stratégie Europe 2020. Selon le gouvernement de Bucarest, pour lutter contre la pauvreté il faut utiliser de manière efficace les fonds et faire preuve d’humanité. On envisage de mettre sur pied un partenariat anti-pauvreté entre autorités publiques et ONGs.




  • 17.02.2016

    17.02.2016

    Santé — Le ministre roumain de la santé, Petru Achimas-Cadariu, est appelé aujourd’hui devant la Commission spécialisée de la Chambre des députés pour expliquer la gestion de la situation des enfants hospitalisés à l’Hôpital « Marie Curie » de Bucarest. Des spécialistes impliqués dans le diagnostic et le traitement des bébés malades, ainsi que d’autres responsables du ministère de la santé y sont également invités. Les autorités sanitaires poursuivent leurs enquêtes épidémiologiques, tandis que les hôpitaux sont tenus de communiquer tous les cas suspects. Trois enfants sont décédés au centre hospitalier « Marie Curie » à cause du syndrome hémolytique — urémique. Huit autres bébés sont encore hospitalisés, dont trois en soins intensifs.



    Visite — Le président de la Roumanie Klaus Iohannis aura, aujourd’hui à Bucarest, des pourparlers avec son homologue de la République de Moldova, Nicolae Timofti. Ceci est le dernier déplacement important à l’étranger du leader de Chisinau, dont le mandat prendra fin dans un mois. M. Timofti s’entretiendra aussi avec le premier ministre Dacian Ciolos, et avec le président du Sénat, Calin Popescu-Tariceanu. Au menu des discussions — l’agenda européen de la République de Moldova et la coopération économique, politique et sociale entre Bucarest et Chisinau. La visite de Nicolae Timofti a lieu peu après que le nouveau premier ministre moldave Pavel Filip a demandé, à Bucarest, de l’aide financière pour son pays. La Roumanie y a mis, comme condition, l’adoption rapide de mesures de réforme par Chisinau. Vendredi dernier, M. Filip annonçait une aide humanitaire en denrées alimentaires et mazout accordée par la Roumanie et liée à la crise économique et sociale de la Moldova.



    Chisinau — Une mission du Fonds monétaire international se rendra en République de Moldova du 23 au 29 février, informent les médias de Chisinau. L’objectif en est de s’informer sur les récentes évolutions économiques et d’aborder avec les responsables moldaves les politiques visant la stabilité macroéconomique décidées par le nouveau gouvernement de la République. Le FMI, la Banque mondiale et l’UE ont suspendu les lignes de crédit pour la République de Moldova à cause des engagements non tenus par les autorités de Chisinau. Le FMI a lié le financement à la liquidation des trois banques locales impliquées dans le vol, fin 2014, du milliard de dollars du système bancaire du pays. La Banque nationale de la Moldova leur a accordé un crédit d’urgence pour que les trois échappent à la faillite.



    Corruption — A Bucarest, les députés sont appelés aujourd’hui à décider par vote s’ils donnent le feu vert à la demande formulée par la Direction nationale anti-corruption d’autoriser l’arrestation de l’élu social-démocrate Madalin Voicu et du représentant de la minorité rom au Parlement, Nicolae Paun. Hier, la sollicitation des procureurs a reçu l’avis favorable de la Commission juridique de la Chambre basse. MM Voicu et Paun sont soupçonnés de détournement de fonds européens destinés à des programmes de réinsertion pour les communautés rom. Entre 2010 et 2015, les deux élus auraient détourné plus de 6 millions d’euros qui auraient dû servir à aider des milliers de Roms à trouver un emploi ou à devenir entrepreneurs. Madalin Voicu est accusé de trafic d’influence, faux en déclarations et blanchiment d’argent. A son tour, Nicolae Paun est accusé de faux en déclarations, détournement de fonds et opérations financières incompatibles avec son mandat parlementaire.



    Politique — Dans sa réponse à une question posée par les élus, le premier ministre roumain Dacian Ciolos a expliqué, aujourd’hui au Parlement, qu’il ne devait pas être informé de l’action du Fisc concernant l’évacuation des bâtiments abritant les rédactions des chaînes de télévision du groupe médias privé Intact. M. Ciolos a précisé devant les parlementaires que le délai de cinq jours était prévu par la loi et que si le Fisc ne l’avait pas respecté, il aurait été accusé de discrimination. Dans le même temps, la liberté d’expression sera fermement défendue, a ajouté le chef du gouvernement. Les journalistes du groupe médias Intact se disent choqués par l’action de l’autorité fiscale, qu’ils qualifient de menace directe contre liberté d’expression car elle met en danger les émissions des chaînes TV. En 2014, le patron du groupe, l’homme d’affaires Dan Voiculescu, a été condamné à la prison pour corruption ; la justice a assortie la peine de la confiscation de plusieurs biens immeubles, dont les locaux des chaînes TV en question, pour récupérer un préjudice de 60 millions d’euros, porté à l’Etat. Un peu plus de 1% du montant a été récupéré jusqu’à présent.



    Discours — Le président roumain Klaus Iohannis prononcera, lundi prochain au Parlement, un discours sur des sujets de politique interne, a annoncé aujourd’hui le chef des sénateurs Calin Popescu-Tariceanu. Ce sera le premier message adressé par le chef de l’Etat aux élus, cette année. Depuis sa victoire à l’élection présidentielle de novembre 2014, le président Klaus Iohannis a parlé cinq fois devant les élus nationaux.



    Handball — En handball féminin, l’équipe championne de Roumanie, CSM Bucarest, s’est inclinée devant l’équipe macédonienne Vardar Skopje, sur le score de 30 à 25, dans un match disputé à domicile et comptant pour le 2e Groupe principal de la Ligue des champions. Si elles veulent évoluer dans les quarts de finale de la compétition, les handballeuses bucarestoises doivent s’adjuger la victoire dans le prochain match, en déplacement, contre les Danoises de FC Midtjylland.



    Météo — Le temps doux continue en Roumanie, même si les températures ont un peu baissé depuis hier. Les maximales attendues aujourd’hui se situent entre 6 et 19°, avec 9° à midi dans la capitale Bucarest.

  • 16.02.2016 (mise à jour)

    16.02.2016 (mise à jour)

    Rencontre – Présent à Bruxelles, le premier ministre roumain, Dacian Ciolos, a présenté mardi au président du Parlement européen, Martin Schultz les priorités de son cabinet. L’occasion pour le responsable roumain d’exonérer Bucarest à assumer plus activement son statut de membre de l’UE à travers une meilleure implication dans les principaux dossiers européens. Lors d’une conférence de presse commune, le chef du Législatif européen a pour sa part énuméré d’autres sujets débattus avec Dacian Ciolos tels la crise des réfugiés et la situation en République de Moldova. Lundi, au premier jour de sa visite à Bruxelles, M. Ciolos s’est entretenu avec le chef de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

    Visite – Le président de la République de Moldova, Nicolae Timofti, fait, à partir de mardi, une visite officielle de deux jours à Bucarest. Mercredi, il rencontrera son homologue, Klaus Iohannis, le premier ministre Dacian Cioloş, le président du Sénat, Călin Popescu-Tăriceanu, ainsi que d’autres responsables roumains. A l’agenda des entretiens : les relations bilatérales, l’agenda européen de la République de Moldova, ainsi que la coopération économique, politique et sociale entre les deux pays. La visite de Timofti a lieu après que, vendredi, le premier ministre de Chisinau, Pavel Filip, a annoncé que la Roumanie accorderait à la République de Moldova une aide humanitaire, sur la toile de fond de la crise économique et sociale avec laquelle elle se confronte. L’aide consistera en produits alimentaires, destinés aux personnes vulnérables du point de vue social, et en mazout, afin de suppléer les réserves en cas de déconnexion de l’alimentation en gaz.

    Santé – Les autorités roumaines ont lancé un appel à l’aide internationale pour élucider la cause de la maladie des nouveaux-nés dans le comté d’Argeş (sud), a fait savoir mardi la chef du Centre national pour la Surveillances des Maladies Transmissibles de Roumanie, Mme Adriana Pistol. Il s’agit, nous vous le rappelons, d’infections digestives graves chez des bébés de moins de deux ans, et dont les sources ne sont pas connues. Trois enfants sont décédés depuis le début du mois et 10 autres se trouvent hospitalisés à Bucarest. Le Corps de contrôle du premier ministre a annoncé avoir démarré sa propre enquête. Par ailleurs, le ministre de la Santé de Bucarest, Patriciu Achimaş-Cadariu, présentera mercredi, devant la Commission pour la santé de la Chambre des députés, un rapport sur la situation des enfants malades.

    Météo- En Roumanie, les températures connaîtront une légère baisse, tout en restant supérieures aux normales saisonnières. Le ciel reste couvert sur le sud-est et des pluies éparses y sont attendues. Les maximales seront de 18 à19 degrés.