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  • Leçon 62 – Le conditionnel (1)

    Leçon 62 – Le conditionnel (1)

    Lecţia şaizeci şi doi

     

    Dominique : Bună ziua !

    Ioana: Bună dimineaţa !

    Alexandru : Bună seara !

    Valentina : Bună!

     

    Bun venit, dragi prieteni. Ce mai faceţi dumneavoastră? Aujourd’hui nous allons continuer notre « dialogue » dans la même note polie.

     

    Dans vos relations avec les autres ou si vous venez en Roumanie, vous vous trouverez bien souvent dans la situation de demander différentes choses. Vous pouvez le faire de manière très directe, en utilisant les formes du verbe a vrea — vouloir, que vous connaissez déjà — ou sans verbe du tout.

     

     Eu vreau o salată.

    Vreau o salată. Je veux une salade.

    O salată, vă rog!

     

    Eu vreau un pahar de vin.

    Vreau un pahar de vin. Je veux un verre de vin.

    Un pahar de vin, vă rog!

     

    Eu vreau o prajitură.

    Vreau o prajitură. Je veux un gâteau.

    O prajitură, vă rog!

     

    Pourtant, ce ne sera pas toujours très poli. Aujourd’hui nous apprendrons à nuancer nos demandes et nos souhaits, en utilisant le conditionnel.

     

    Ce mode est construit à l’aide d’une série de formes spéciales de l’auxiliaire a avea (avoir), auxquelles on ajoute l’infinitif du verbe qui désigne l’action. Pas d’irrégularités, pas de problèmes, pas de difficultés. Prenons, en guise exemple, précisément le verbe a vrea (vouloir):

     

    eu aş vrea — je voudrais

    tu ai vrea — tu voudrais

    el ar vrea / ea ar vrea — il/elle voudrait

     

    noi am vrea — nous voudrions

    voi aţi vrea — vous voudriez

    ei ar vrea/ele ar vrea — ils/elles voudraient

     

    Arrêtons-nous pour l’instant sur la forme du conditionnel pour la première personne — que nous utiliserons davantage — et refaisons nos demandes, cette fois-ci de manière polie, même si nous nous adressons à des amis:

     

     Eu aş vrea o salată. Aş vrea o salată, te rog.

    te rog — je t’en prie

     

    Eu aş vrea un pahar de vin.

    Aş vrea un pahar de vin, te rog.

     

    Eu aş vrea o prajitură.

    Aş vrea o prajitură, te rog.

     

    Nous pouvons reformuler ces souhaits, en utilisant d’autres verbes:

    a mânca — manger

    Aş mânca o salată.

     

    a bea — boire

    Aş bea un pahar de vin.

     

    a gusta — goûter

    Aş gusta o prajitură.

     

    Qu’est-ce qu’on peut encore manger, boire et goûter?

     

     Aş mânca o supă. Je mangerais une soupe.

     Aş mânca peşte. Je mangerais du poisson.

     Aş mânca fructe. Je mangerais des fruits.

     Iată (voici) supa, iată peştele, iată fructele. Poftă bună!

    Poftă buna!

     

    Poftă bună — Bon appétit!

     

     Aş bea lapte. Je boirais du lait.

     Aş bea bere. Je boirais de la bière.

     Aş bea suc de fructe.  Je boirais du jus de fruits.

     Aş gusta brânza. Je goûterais le fromage.

     Aş gusta această mâncare (plat).

    Aş gusta această mâncare tradiţională românească. Je goûterais ce plat traditionnel roumain.

    Aş gusta ciorba. Je goûterais le bortch.

     

    Ciorba — le bortch — est une soupe aigre.

    Poftă bună!

     

    Chers amis, ce serait peut-être le meilleur moment d’apprendre le mot:

     

    dacă — si

    Dacă aţi vrea… Si vous vouliez, si vous le vouliez bien!

    Dacă aţi avea timp… Si vous aviez le temps.

    Dacă aţi fi atenţi… Si vous étiez attentifs.

     

    Heureusement, nous n’avons pas de « dacă conditionnel », en roumain. Ce mode n’est pas prohibé. On l’emploie partout, sans problèmes. Parfois dacă est remplacé par un synonyme:

    de

     

    Dacă ai fi ou De-ai fi — Si tu étais (en fait, si tu serais).

    De-ai fi tu salcie, la mal … Si tu étais un saule sur la rive…

    M-aş face râu în umbra ta.  Je me transformerais en une rivière, dans ton ombre.

    Şi-acolo unde eşti… Et là où tu es…

    O viaţ-aş sta. Je resterais toute une vie.

     

    Nous retrouvons ces conditionnels — et beaucoup d’autres — dans la chanson de Mihaela Mihai De-ai fi tu… — Si tu étais.

     

    LA REVEDERE!

     

     

  • Leçon 60 – L’article défini des noms neutres (1)

    Leçon 60 – L’article défini des noms neutres (1)

    Lecţia şaizeci

     

    Dominique : Bună ziua !

    Ioana: Bună dimineaţa !

    Alexandru : Bună seara !

    Valentina : Bună!

     

    Bun venit, dragi prieteni. Le moment est venu de nous remettre au travail pour achever la valse de l’article défini.

     

    Car depuis notre dernière leçon, nous nous tenons, en quelque sorte, sur une seule jambe, comme les cigognes, en attendant le moment de faire le troisième pas de cette valse. Or, ce troisième pas est l’article défini des noms neutres, que nous n’avons pas mentionnés. Cet article, vous le connaissez sans le savoir, puisque les noms neutres sont masculins au singulier et féminins au pluriel. Or, les articles définis pour ces deux catégories de mots nous sont déjà familiers. Il n’y aura donc pas beaucoup de choses à expliquer du point de vue théorique, ce qui nous permettra de les exercer davantage dans des situations concrètes de communication, comme vous l’avez souhaité.

     

    Mais avant de démarrer, ouvrons une petite parenthèse pour apprendre le pronom de politesse, qui nous sera très utile, dès aujourd’hui. Ce pronom est

     

    dumneavoastră — vous

     

    Heureusement, il est invariable, parce que je n’ai pas osé vous le dire jusqu’ici, en roumain les noms, les adjectifs et les pronoms se déclinent — comme en latin — bien que cette déclinaison ne soit pas tout aussi compliquée.

     

    Dominique: Cine sunteţi dumneavoastră?

    Ioana: Eu sunt Ioana Stăncescu.

    Dominique: Dumeavoastră cine sunteţi?

    Alexandru: Eu sunt Alexandru Diaconescu.

    Dominique: Şi dumneavoastră ? (Et vous?)

    Valentina: Eu sunt Valentina Beleavski.

     

    Dumneavoastră peut également être utilisé pour exprimer la possession. Dans ce cas-là aussi, il reste inchangé et il est placé après le mot:

     

    stiloul dumneavoastră — votre stylo

     

    Commençons justement par les quelques mots neutres qui finissent par la diphtongue – ou. Ceux-ci correspondent généralement à des mots français qui finissent en – o, dont ils proviennent, d’ailleurs.

     

    Leur article est la consonne -l, qui s’ajoute directement à la fin du mot, comme nous l’avons vu en parlant de l’article masculin:

     

    stilou stiloul

    Eu vreau stiloul roşu. Je veux le stylo rouge.

     

    tablou tabloul

    Tabloul acesta este o acuarelă. Ce tableau est une acquarelle.

     

    metrou — metroul

    Eu iau metroul. Je prends le métro.

     

    Parmi les mots neutres, il en y a un tout petit nombre qui finissent en -e. Tout comme leurs homologues masculins, ces mots reçoivent, comme article, la particule -le.

     

    nume — numele (le nom)

    prenume — prenumele (le prénom).

     

    Care este numele dumneavoastră? Quel est votre nom?

    Diaconescu.

    Care este prenumele dumneavoastră? Quel est votre prénom?

    – Alexandru.

     

    Pour les autres noms neutres l’article est la particule -ul.

     

    En recensant ces mots, pour vous donner des exemples, j’ai constaté — grâce à vous — qu’en roumain, le vocabulaire du voyage comporte un grand nombre de mots neutres.

     

    tren — trenul

    Trenul soseşte la linia 2. Le train arrive sur la voie 2

     

    vagon — vagonul

    loc — locul (la place)

    Locul dumneavoastră este în vagonul 3. Votre place est dans la voiture numéro 3.

     

    avion — avionul

    Avionul decolează la ora trei. L’avion décolle à 3h.

     

    vapor — vaporul (le bateau)

    tramvai — tramvaiul

    troleibuz — treoleibuzul

    autobuz — autobuzul

    microbuz — microbuzul (le minibus)

    bilet — biletul

     

    -Bună ziua. Biletul dumneavoastră, vă rog! Votre billet, s’il vous plaît.

    Poftiţi. (Voilà)

    Vă mulţumesc. Călătorie plăcută! Bon voyage!

     

    paşaport — paşaportul

    -Bună ziua. Paşaportul dumneavoastră, vă rog!

    Poftiţi. (Voilà)

    Vă mulţumesc. Călătorie plăcută!

     

    hotel — hotelul

    Hotelul dumneavoastră este lângă (à proximité de) parcul Cişmigiu.

     

    Afin de nous permettre davantage d’exemples, nous laisserons le pluriel pour la fois prochaine.

    Nous allons, pourtant, nous attarder, quelques minutes encore, dans le monde du voyage, tout d’abord pour apprendre un vieux mot — neutre, bien sûr:

     

    poştalion — poştalionul (la diligence)

    et puis pour écouter une chanson

    cântec — cântecul

    lui aussi neutre, en roumain:

    Ascultăm (nous écoutons) cântecul « Poştalionul » — « La diligence » — de Nicu Alifantis.

     

    LA REVEDERE!

     

    Nicu Alifantis — Poştalionul (La diligence)

     

     

     

  • Leçon 52 – Les pronoms démonstratifs

    Leçon 52 – Les pronoms démonstratifs

    Lecția cincizeci și doi

     

    Dominique : Bună ziua !

    Ioana: Bună dimineaţa !

    Alexandru : Bună seara !

    Valentina : Bună!

     

    Bun venit, dragi prieteni şi prietene, la lecţia de limba română.

     

    Pour les Roumains, l’étude du français commence d’habitude par «C’est un crayon.» et «C’est une gomme. » Après une cinquantaine de
    leçons, le moment est enfin venu, pour vous aussi, d’apprendre à exprimer, en roumain, ces choses très simples.

     

    Mais pour cela, nous devons revenir aux 4 petits mots servant à désigner des objets ou des êtres proches de nous :

     

    acest – ce

    acest prieten – cet ami

     

    această – cette

    această prietenă – cette amie

     

    aceşti – ces (masculin)

    aceşti prieteni – ces amis (si ce sont des hommes)

     

    aceste – ces (féminin)

    aceste prietene – ces amies (si ce sont des femmes)

     

     

    Acest, această, aceşti, aceste accompagnent les noms. Si à ces petits mots, nous ajoutons, tout simplement, la voyelle -a,
    nous obtenons des formes qui peuvent être utilisées soit après le nom, soit tout seuls.

    Nous commencerons par les construire :

     

    acest – acesta

    această – aceasta

    aceşti – aceştia

    aceste – acestea

     

    Ainsi, pourra-t-on dire:

     

    acest prieten – prietenul acesta

    această prietenă – prietena aceasta

    aceşti prieteni – prietenii aceştia

    aceste prietene – prietenele acestea

     

    Perspicaces comme vous l’êtes, vous avez certainement remarqué la présence de l’article défini ; le nom déterminé par un mot de la nouvelle série – acesta, aceasta, aceştia, acestea – reçoit l’article. Or, cela complique beaucoup les choses, vu qu’en roumain l’article défini comporte beaucoup de difficultés.

     

    Les formes que vous connaissiez déjà sont beaucoup plus simples et plus faciles à utiliser.

     

    Alors, direz-vous, pourquoi apprendre l’autre série ?
    Parce que les petits mots de la seconde série, ceux qui finissent par la voyelle -a – acesta, aceasta, aceştia, acestea – peuvent être utilisés tout seuls ; ils sont des pronoms.

     

    Acesta este un creion. (C’est un crayon.)

    Aceasta este o gumă. (C’est une gomme.)

    Aceştia sunt elefanţi. (Ce sont des éléphants.)

    Acestea sunt flori. (Ce sont des fleurs.)

     

     

    Et voilà, enfin, les formes promises au début. Ce sera plus amusant si nous apprenons aussi les questions à poser:

     

    Ce ? – quoi ?

    Ce este acesta ? (Qu’est-ce que c’est ? – question à poser pour le masculin singulier.)

    – Acesta este un microfon.

    – Acesta este un fluviu.

    – Acesta este un elefant.

    – Nu, acesta nu este un elefant, acesta este un crocodil. Non, ce n’est pas un éléphant, c’est un crocodile.

     

     

    Ce este aceasta ? (Qu’est-ce que c’est ?- question à poser pour le féminin singulier.)

    – Aceasta este o floare.

    – Aceasta este o banană.

    Aceasta este Marea Neagră. C’est la Mer Noire.

    – Nu, aceasta nu este Marea Neagră, aceasta este Marea Roşie. Non, ce n’est pas la Mer Noire, c’est la Mer Rouge.

     

     

    Ce sunt aceştia ? (Qu’est-ce que c’est ? – question à poser pour le masculin pluriel.)

    Aceştia sunt pantaloni.

    Aceştia sunt urşi. Ce sont des ours.

    Aceştia sunt Carpaţii. Ce sont les Carpates.

    – Nu, aceştia nu sunt Carpaţii, aceştia sunt Alpii. Non, ce ne sont pas les Carpates, ce sont les Alpes.

     

     

    Ce sunt acestea ? (Qu’est-ce que c’est ? – question à poser pour le féminin pluriel.)

    – Acestea sunt fotografii.

    – Acestea sunt bluze.

    – Acestea sunt pantere.

    – Nu, acestea nu sunt pantere, acestea sunt pisici. Ce ne sont pas des panthères, ce sont des chats.

     

     

    Disons enfin que le roumain connaît, lui aussi, de formes familières. Pour la série que nous venons de découvrir, la seule forme familière que l’on puisse prononcer sans être grossier est celle utilisée au féminin singulier :

     

    – asta -cette, cela, ça

    qui remplace le plus souvent la forme aceasta utilisée dans le langage soutenu.

     

    Nous allons nous familiariser – ça tombe bien ! – nous allons donc nous familiariser avec le mot asta.

    Seara asta – ce soir.

    « Seara asta-i seara noastră » – «Ce soir est notre soir» (Cette soirée est notre soirée). Un tube rétro qui nous apprend le mot asta.

     

    LA REVEDERE !

    Chanson : Pompilia Stoian – Seara asta-i seara noastră (Cette soirée est notre soirée)

  • Le début des émissions de la BBC diffusées en langue roumaine

    Le début des émissions de la BBC diffusées en langue roumaine

    La section roumaine de la BBC voit le jour en 1939

     

    Dans l’univers de la radio, BBC demeure un repère, synonyme d’intégrité et de professionnalisme du journalisme radio. Moins connue, la section roumaine de la BBC occupe pourtant une place à part dans l’histoire centenaire de la radio publique britannique. Son lancement, au mois de septembre de l’année 1939, était justifié eu égard les eaux troubles que traversait le monde à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Depuis lors, la section roumaine de la BBC n’a plus cessé d’émettre, d’autant que la fin de la guerre n’a pas pas ramené la paix mais une autre guerre, la Guerre froide.

     

    En 1997, le Centre de l’histoire orale de la Radiodiffusion roumaine a eu le privilège d’interviewer Liviu Cristea, l’un des premiers journalistes de la Section roumaine de la BBC, journaliste et chroniquer à la radio britannique entre 1939 et 1971.

     

    Il conte les débuts de cette aventure journalistique :

    « C’est la légation de la Roumanie à Londres qui avait recommandé quelques personnes pour travailler à la section roumaine de la BBC à ses débuts. La BBC avait commencé à tester aussi la qualité du signal, voulait s’assurer que l’émission était réceptionnée en Roumanie, que la qualité des voix des chroniqueurs radio convenait. La première équipe comprenait 4 personnes : Niculae Gheorghiu, fonctionnaire au ministère des Finances de Bucarest qui se trouvait à Londres pour raisons professionnelles, Ion Podrea, prof d’histoire, envoyé en mission à Londres par l’Institut de recherches en histoire Nicolae Iorga, moi, juriste en formation en droit comparé, enfin un jeune étudiant de l’Ecole polytechnique de Londres, Jose Campus. Ce fut la première équipe de rédaction de la section roumaine de la BBC ».

     

    La rédaction change de locaux durant les conflits

     

    A ses débuts, l’émission de la BBC en langue roumaine ne comprenait qu’un bulletin d’information d’une quinzaine de minutes, reprenant les principales nouvelles véhiculées par la presse britannique et par la presse internationale. La guerre venait de commencer. Devant l’avancée des troupes allemandes, les Polonais se réfugiaient en masse en Roumanie, certains cherchant à se frayer par la suite un chemin vers l’Europe occidentale. Notre rédaction était abritée par la Broadcasting House de Portland Place, au centre de Londres. C’est de là que partit pour la première fois l’annonce en roumain « Ici, Radio Londres ». Puis, lorsque les bombes allemandes ont avarié le bâtiment, le service a dû déménager dans un hôtel, avant d’élire domicile sous le toit d’une ancienne patinoire de Londres.

     

    Liviu Cristea remémore dans son interview les dures années de guerre :

    « Très rapidement, les voix des chroniqueurs sont devenues une source fiable et indispensable d’information censée redonner espoir pendant les sombres moments de la guerre. Au micro de la section roumaine se sont succédés des scientifiques, des hommes politiques, des éditorialistes, des écrivains, des syndicalistes, des professeurs, des militants, des combattants de la guerre de l’ombre, des militaires, des prisonniers de guerre. Après le début de la guerre, les nouvelles que l’on diffusait étaient vérifiées, mais jamais censurées à proprement parler. La rédaction centrale de la BBC rédigeait la plupart des articles, que nous traduisions et adaptions ensuite au profit des auditeurs roumains. La revue de la presse se concentrait sur les nouvelles régionales. Il y avait aussi des articles de fond, des journalistes de premier plan qui plaçaient les événements dans leur contexte. »

     

    L’information était contrôlée 

     

    Les exigences de la guerre faisaient en sorte que le contrôle de l’info devait être exercé par les organes de surveillance. Liviu Cristea :

    « Il existait ce que l’on appelait le monitoring service, soit un service qui écoutait les émissions qui étaient diffusées dans les différentes langues par la BBC. L’on devait s’en tenir au texte qui avait été précédemment approuvé par le rédacteur en chef. L’on n’avait pas le droit de s’en écarter. Trois types travaillaient dans ce service : George Campbell, le docteur Morrison, enfin un ancien employé d’une société pétrolière britannique, autrefois active en Roumanie ».   

     

    Une rencontre pas comme les autres

     

    C’est dans les locaux de la BBC que Liviu Cristea avait croisé l’un des grands personnages de l’histoire du 20e siècle, le général de Gaulle :

    « Près du concierge, j’ai remarqué un officier qui avait du mal à se faire comprendre. Un officier français, en uniforme. Je lui ai proposé mes services d’interprétariat. Il a eu l’air quelque peu vexé et m’a répondu assez sèchement : « Je suis le général de Gaulle, je viens du front et j’ai un rendez-vous. Je suis en retard de 5 minutes, et je ne comprends pas pourquoi personne ne m’attend et pourquoi l’on me retient ici. » J’ai compris plus tard de qui il s’agissait, de cet héros et chef de file de la résistance française. De celui qui deviendra le premier leader de la France d’après la guerre ».

     

    La section en langue roumaine de la BBC vient souffler ses 85 bougies. Ce n’est pas peu de chose, car cette vénérable institution de presse garda haut le flambeau de la liberté pour de nombreux Roumains pendant toutes ces années. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • La Journée de la Langue Roumaine, marquée à Chisinau, par les présidents roumains et moldave

    La Journée de la Langue Roumaine, marquée à Chisinau, par les présidents roumains et moldave

    Klaus Iohannis et Maia Sandu, rencontre à Chisinau

     

    Ce weekend le chef de l’Etat roumain s’est rendu à Chisinau, capitale de la République de Moldova voisine, pour rencontrer son homologue, Maia Sandu, et célébrer ensemble la langue roumaine que les deux pays ont en partage. L’occasion aussi pour les deux chefs d’Etat de déposer un bouquet de fleurs au buste du poète Mihai Eminescu dans le Jardin Public de la capitale moldave et de rencontrer la foule venue les voir. Qualifiant de symbolique la visite du président roumain à l’occasion de la Journée de la Langue Roumanie, la langue qui unit les deux pays, Maia Sandu a rappelé le soutien constant de Bucarest dans les domaines énergétique, économique, culturel et éducationnel.

     

    Maia Sandu : « Les liens entre la République de Moldova et la Roumanie ont toujours été solides, mais aujourd’hui, Chisinau et Bucarest sont unis par la relation la plus forte et la plus profonde de leur histoire. Nous sommes reconnaissants à la Roumanie pour son appui à consolider la résilience de la République de Moldova. Le démarrage des négociations d’adhésion à l’UE, en juin dernier n’aurait pas été possible sans le plein appui constant de la Roumanie. » 

     

    Bucarest : un appui constant à Chisinau

     

    A son tour, le président roumain Klaus Iohannis a souligné l’importance de la langue roumaine et de l’alphabet latin, en tant qu’éléments essentiels de l’identité et de la culture des deux pays, soulignant aussi que le roumain était une des langues officielles de l’UE. Il n’a pas manqué non plus de réitérer l’appui de Bucarest à la sécurité de la République de Moldova et à son parcours européen.

     

    Klaus Iohannis : « Le gazoduc Iaşi-Ungheni-Chişinău est devenu complètement fonctionnel en octobre 2021 et il a aidé à renforcer la sécurité énergétique de la République de Moldova. En même temps, nous avons une coopération solide dans le développement de l’infrastructure de transport de l’énergie électrique. Un exemple concret en ce sens est la construction de l’interconnexion entre la ville roumaine de Suceava et moldave de Bălţi. Cela fait plusieurs années aussi que la Roumanie est le premier partenaire commercial de la République de Moldova. L’engagement stratégique de la Roumanie pour le développement démocratique de la République de Moldova restera inchangé sur le long terme ». 

     

    Appel en faveur  du parcours européen de la République de Moldova

     

    Et le président roumain d’exhorter les citoyens moldaves à opter pour la continuité de leur parcours européen au référendum de cet automne concernant intégration de leur pays au sein de l’UE. Il a également lancé un appel à tous les partenaires internationaux à offrir à Chisinau un appui consistant en vue de son parcours européen.

     

    A la même occasion, les deux chefs d’Etat ont également signé une déclaration commune sur la coopération bilatérale censée renforcer la résilience de la République de Moldova. Le document a été signé « compte tenu du caractère spécial des relations bilatérales, fondées sur la langue, la culture et l’histoire communes » et il dit entre autres que Bucarest assume l’objectif de préparer le pays voisin pour son adhésion européenne à l’horizon 2030 et pour consolider son potentiel de défense face aux menaces hybrides, à la désinformation et aux tentatives de miner les processus démocratiques et l’Etat de droit.

     

  • 31.08.2024

    31.08.2024

    République de Moldova –  Le président Klaus Iohannis effectue ce samedi une visite officielle à Chisinau, alors que la Roumanie et la République de Moldova célèbrent la Journée de la langue roumaine, a informé l’administration présidentielle. Au cours de cette visite, qui a lieu sur invitation de la présidente moldave Maia Sandu, le chef de l’État roumain transmettra « un message fort de soutien et d’encouragement aux autorités et citoyens de la République de Moldova dans leurs efforts de réforme, de démocratisation, de mise en œuvre irréversible des principes de l’État de droit et de sécurisation de la voie européenne ». M. Iohannis appellera également tous les partenaires internationaux à continuer à fournir une assistance « globale », « prévisible » et « soutenue » à la République de Moldova à tous les niveaux, en particulier dans le contexte de la guerre en Ukraine et de tous les risques découlant de cette situation complexe en matière de sécurité. Les deux chef d’Etat signent une déclaration commune sur la coopération bilatérale visant à renforcer la résilience de la République de Moldova, qui « définit et renforce la coopération bilatérale dans ce domaine vital pour la consolidation et la sauvegarde de la démocratie et de la stabilité » du pays voisin.

     

    Journée de la langue roumaine  – La Journée de la langue roumaine est célébrée ce samedi, en Roumanie aussi bien que chez sa voisine la République de Moldova, où cette fête a été instituée à l’origine pour marquer le retour, en 1989, à la langue roumaine comme langue officiel du pays, et à l’alphabet latin. Des événements sont organisés sur les deux rives du Prut. Dans un message prononcé à cette occasion, le président Klaus Iohannis a déclaré que la langue roumaine n’est pas seulement un lexique, mais un moyen de transmission du patrimoine culturel et un héritage inestimable que nous laissons aux générations futures pour qu’elles le chérissent et l’enrichissent. La langue roumaine est une langue officielle en République de Moldova depuis l’année dernière, avec la promulgation de la loi remplaçant l’expression « langue moldave » par « langue roumaine » par la présidente Maia Sandu. Cette mesure était essentielle pour rétablir la vérité scientifique selon laquelle les Roumains des deux côtés du Prut partagent une communauté de langue, de culture et d’histoire, a souligné M. Iohannis. La langue roumaine est étudiée dans 59 universités de 37 pays à travers le monde. Une série de lectures publiques, d’expositions d’art, de projections de films, de concerts et de débats littéraires seront organisés par les instituts culturels roumains du monde entier à l’occasion de la Journée de la langue roumaine.

      

    Dette publique – L’agence de notation Fitch a reconfirmé vendredi la note  triple B (BBB-/F3)  de la dette publique à long terme et à court terme en monnaie étrangère de la Roumanie et la perspective stable, rapporte le ministère roumain des Finances. Selon la source citée, la décision de reconfirmer la notation souveraine et de maintenir la perspective stable est soutenue, selon l’agence, par les entrées de capitaux de l’Union européenne, qui soutiennent la convergence réelle des revenus, des finances extérieures et de la stabilité macroéconomique du pays, ainsi que par l’évolution positive du PIB par habitant et des indicateurs de gouvernance et de développement humain, qui sont à des niveaux plus élevés que les pays de la même catégorie de notation (‘BBB’). La décision de l’agence de notation Fitch confirme la confiance dans les mesures adoptées par le gouvernement roumain pour assurer la viabilité des finances publiques, a déclaré le ministre des finances Marcel Bolos. D’autre part, les points forts qui ont conduit au maintien de cette notation sont contrebalancés par le niveau des déficits du budget de l’État et des comptes courants par rapport aux États souverains ayant une notation similaire, par le niveau élevé de rigidité budgétaire et par la position de la dette extérieure nette. L’agence s’attend à ce que l’économie roumaine connaisse une croissance de 2,5 % en 2024.

     

    Concours Enescu – La 19e édition du concours international George Enescu, l’un des événements les plus célèbres et les plus prestigieux du monde de la musique classique au niveau international, s’ouvre ce samedi à l’Athénée roumain de Bucarest, l’une des salle de concert les plus prestigieuses du pays. Le concours réunit, jusqu’au 27 septembre, des interprètes de renom, ainsi que des artistes et des orchestres à fort potentiel en début de carrière. Trois concours seront organisés : violoncelle, violon et piano. La nouveauté de cette année réside dans les masterclasses, qui consistent en des ateliers de direction d’orchestre, de violon, de piano et de violoncelle, et qui seront coordonnées par le maestro Cristian Măcelaru. Le célèbre artiste roumain est largement reconnu et apprécié sur la scène international : il est, entre autres, directeur musical de l’Orchestre national de France et de l’Orchestre symphonique de Cincinnati. Le concert d’ouverture, les trois finales avec l’orchestre, les cinq récitals des membres des jurys et des lauréats des éditions précédentes, ainsi que le concert de clôture seront retransmis en direct sur Radio Romania Muzical. À la suggestion de Radio Romania Muzical, le concert d’ouverture du concours fait également partie de la saison d’été Euroradio, l’un des projets les plus importants de l’Union européenne de radio-télévision. Le concours George Enescu a débuté en septembre 1958. Le concours musical, qui alterne avec le festival international du même nom, est rapidement devenu l’un des événements européens les plus importants de son genre et, depuis 2002, il est membre de la Fédération mondiale des concours internationaux de musique.

     

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Gabriela Ruse s’est inclinée face à  l’Espagnole Paula Badosa en trois sets vendredi au troisième tour de l’US Open, le dernier tournoi du Grand Chelem de l’année. Issue des qualifications, Ruse était la seule représentante de la Roumanie en simple. Elle poursuivra en double, dans discipline dans laquelle sa compatriote Jaqueline Cristian s’est déjà qualifiée pour les huitièmes de finale aux côtés de l’Italienne Angelica Moratelli.

     

    Météo – Températures légèrement à la hausse en Roumanie qui marquent un retour de la canicule dans certaines régions, notamment s’ouest et le sud-ouest du pays. Le ciel reste variable, avec des nuages, des averses et des orages occasionnels attendus sur les reliefs, dans le sud-est et l’est. Les températures maximales seront comprises entre 26 et 36 degrés. 33 degrés et un ciel couvert à Bucarest

  • Leçon 43 – Très, assez, trop

    Leçon 43 – Très, assez, trop

    Lecţia patruzeci şi trei

     

     

    Dominique: Bună ziua!

     

    Valentina: Bună dimineaţa!

     

    Alexandru: Bună seara!

     

    Ioana: Cucu! Bună!

     

    Dragi prieteni, ces derniers temps, nous nous sommes longuement attardés sur les qualités des êtres et des choses. Este un subiect frumos, agreabil şi vast. Nous allons continuer un peu sur ce sujet aujourd’hui, car un objet ou un être, voire une action, peuvent posséder des qualités à différents degrés.

     

    Valentina: mare — grand

     

    Alexandru: foarte mare — très grand

     

    foarte — très

     

    Ioana: un urs foarte mare

     

    Alexandru: Eu desenez un urs foarte mare.

     

    Valentina: mic — petit

     

    Alexandru: foarte mic — tout petit

     

    Ioana: un oraş foarte mic — une très petite ville

     

    Oradea este un oraş foarte mic.

     

    Oradea est une très petite ville.

     

    Valentina: frumos — frumoasă (beau/belle)

     

    Alexandru: o casă frumoasă — une belle maison

     

    Ioana: o casă foarte frumoasă

     

    une très belle maison

     

    Valentina: Noi avem o casă foarte frumoasă; foarte, foarte frumoasă — très, très belle

     

    Alexandru: Noi avem o casă extrem de frumoasă.

     

    extrem de — extrêmement

     

    Ioana: un oraş extrem de mic

     

    une ville extrêmement petite

     

    On peut dire aussi:

     

    deosebit de — particulièrement

     

    Ioana: Noi avem o casă deosebit de frumoasă.

     

    Valentina: inteligent — inteligentă

     

    Alexandru: un copil foarte inteligent

     

    un enfant très intelligent.

     

    Ioana: un copil extrem de inteligent.

     

    Alexandru: un copil deosebit de inteligent

     

    Valentina: bine — bien

     

    Alexandru: foarte bine

     

    Ioana: Voi vorbiţi foarte bine româneşte.

     

    Vous parlez très bien le roumain.

     

    Valentina: Voi vorbiţi extrem de bine româneşte.

     

    Alexandru: Voi vorbiţi deosebit de bine româneşte.

     

    Vous parlez particulièrement bien le roumain.

     

    Ioana: E foarte bine. C’est très bien.

     

     

    Tous ces êtres, choses ou actions que nous venons de mentionner possédaient une qualité à un très haut degré. Pourtant, ce n’est pas toujours le cas. Parfois la qualité suffit, mais pas plus. Le mot qui exprime ce degré est

     

    destul — assez

     

    Valentina: destul de mare — assez grand ou grande

     

    Alexandru: Camera este destul de mare.

     

    La chambre est assez grande.

     

    Ioana: destul de mic/mică — assez petit(e)

     

    Valentina: un copil destul de mic

     

    un enfant assez petit

     

    Alexandru: o casă destul de frumoasă

     

    une assez belle maison

     

    Ioana: Ea vorbeşte destul de repede.

     

    Elle parle assez vite.

     

    La qualité peut tout aussi bien ne pas suffire du tout. Pour exprimer ce manque, on ajoute, tout simplement, la négation NU.

     

    Valentina: Camera este destul de mare.

     

    Alexandru: Camera NU este destul de mare.

     

    La chambre n’est pas assez grande.

     

    Ioana: Ea vorbeşte destul de bine româneşte.

     

    Valentina: Ea NU vorbeşte destul de bine româneşte. Elle ne parle pas assez bien le roumain.

     

    Alexandru: Cafeaua este destul de caldă.

     

    Le café est assez chaud.

     

    Ioana: Cafeaua NU este destul de caldă.

     

    La café n’est pas assez chaud.

     

     

    Troisième situation importante: l’être, la chose ou l’action possèdent la qualité à l’excès. Le mot utilisé pour l’exprimer est:

     

    prea — trop

     

    Valentina: Supa este sărată. La soupe est salée.

     

    Alexandru: Supa este prea sărată.

     

    La soupe est trop salée.

     

    Ioana: Cafeaua este dulce. Le café est sucré.

     

    Valentina: Cafeaua este prea dulce.

     

    Le café est trop sucré.

     

    Si l’excès est important, voire intolérable, on peut renforcer le mot prea, en ajoutant l’adverbe mult — beaucoup — que nous connaissons déjà:

     

    Ioana: Supa este prea sărată.

     

    Alexandru: Supa este mult prea sărată.

     

    La soupe est beaucoup trop salée.

     

    Ioana: Cafeaua este prea dulce.

     

    Valentina: Cafeaua este mult prea dulce.

     

    Le café est beaucoup trop sucré.

     

    Dans le langage poétique, prea peut remplacer le mot foarte, pour exprimer le haut degré de la qualité. Au lieu de

     

    foarte frumos — foarte frumoasă

     

    on dira

     

    prea frumos — prea frumoasă

     

    Dans son très connu poème Luceafărul (L’Astre du soir), Mihai Eminescu, notre poète national, dit: o prea frumoasă fată — une très belle, une ravissante fille.

     

    Prea frumoasa lună mai — Le très beau mois de mai — este un prea frumos cântec pe versuri de William Shakespeare.

     

    LA REVEDERE

     

     

    Oana Sârbu — Prea frumoasa lună mai (Le très beau mois de mai)

  • Nouvelle victoire pour la langue roumaine à Chisinau

    Nouvelle victoire pour la langue roumaine à Chisinau

    Nombre record d’adultes moldaves à étudier la langue roumaine

    En République de Moldova, près de 13 millions de personnes se sont inscrites pour bénéficier des 5000 places disponibles dans le Programme national d’étude de la langue roumaine. Il s’agit d’un nombre record d’inscriptions pour l’édition 2024 de ce programme destiné aux adultes qui souhaitent perfectionner leurs connaissances ou même commencer à apprendre le roumain. Les inscriptions proviennent majoritairement de personnes habitant à Chisinau, la capitale, dans la région autonome de Găgăuzia – Gagaouzie dans le sud-est du pays, à Bălţi et à Tiraspol, la capitale de la région russophone séparatiste autoproclamée de Transnistrie. Selon un communiqué du ministère moldave de l’Education, les inscrits travaillent dans l’éducation, l’économie, la médecine, l’administration publique centrale et locale, l’art et la justice. Les cours proposés par le programme sont gratuits et se dérouleront de mars à décembre. Les participants recevront en fin de session un certificat attestant de leur niveau de compétence en roumain.

     

    Tout ceci se déroule dans le contexte où la Cour constitutionnelle a décidé lundi du maintien de l’expression « langue roumaine » dans la législation moldave et notamment dans la Loi fondamentale du pays. Les magistrats ont en effet rejeté la requête déposée l’an passé par un groupe de députés socialistes et communistes après que le Parlement avait mis en application une décision de la Cour constitutionnelle de 2013 établissant que la langue officielle du pays était le roumain.

     

    Domnica Manole, la présidente de la Cour constitutionnelle de Chisinau apporte des détails : « Sachant que les décisions de la Cour constitutionnelle ne peuvent pas être contestés, elles sont définitives, quelque soit leur nature, et produisent les effets que leur confère la Constitution, la Cour a considéré comme manifestement irrecevable la requête afférente à la modification de la dénomination de la langue d’Etat dans les textes adoptés par le Parlement. »

     

    Langue moldave ou langue roumaine 

     

    A l’époque où les forces moldaves pro-russes étaient au pouvoir, elles ont tenté d’éviter d’utiliser l’appellation « langue roumaine » en lui préférant celles de « langue moldave », « langue officielle », « langue maternelle », ou tout simplement « notre langue ». 10 ans après la décision de la Cour constitutionnelle, établissant que le nom correct de la langue officielle est exclusivement « roumain », le Parlement de Chisinau vient d’adopter la loi qui changé le nom de la langue d’État de « langue moldave » à « langue roumaine » grâce aux voix des 58 députés pro-européens qui siègent actuellement. Commentant ce vote, la Présidente de la République de Moldova, Maia Sandu a affirmé qu’il venait, je cite, « confirmer une réalité historique incontestable : la langue d’Etat de la République de Moldova est le roumain ».

  • Tuan Nini de Malaisie

    Tuan Nini de Malaisie

    Tuan Nini est née en 1987 en Malaisie et elle vit
    en Roumanie depuis 2006, à Bucarest. Elle a fait ses études à l’Université
    Nationale des Beaux-Arts, section Peinture, après avoir appris la langue
    roumaine pendant un an à la Faculté de Lettres de l’Université de Bucarest. Grâce
    à sa grande passion pour l’illustration, elle est devenue un des noms
    importants du domaine. Elle a collaboré avec des agences de publicité, des
    maisons d’édition et de production et des associations culturelles. Ses
    illustrations et animations apparaissent également dans des campagnes
    publicitaires des différentes marques commerciales ou culturelles roumaines et
    internationales.


    Tuan Nini a exposé ses œuvres dans le cadre de
    nombreux événements importants, tels Romanian Design Week (La semaine du design
    roumain), le Festival Animest, le festival en plein air Street Delivery
    Bucarest, le Festival Amural de Brasov. Elle a aussi collaboré avec les plus
    grands noms du domaine, dont Dan Perjovschi. Nini est notamment illustratrice
    de livres et elle a été membre du jury du Festival Animest 2021, dans la catégorie
    Music Video (vidéos musicales). Récemment, elle a organisé une conférence sur
    l’illustration au sein de l’événement Bucharest Grafic Days, où elle également mis
    en place une exposition d’illustrations éditoriales, c’est-à-dire d’images
    dessinées qui accompagnent les articles de presse. Et pas en dernier lieu, Tuan
    Nini a son propre studio d’illustration et d’animation appelé Susumadu Studio.


    Comment a-t-elle choisi de venir en Roumanie et
    quel a été le contexte qui l’a amenée à Bucarest ? « Je suis venue en 2006 ; j’avais 19 ans et je venais tout juste d’être acceptée
    à l’Université Multimedia de Malaisie. Si j’étais restée, j’aurais choisi les
    cours offerts par les départements de film et d’animation qui m’attiraient
    beaucoup à l’époque. Mais peu après avoir été acceptée, je me suis rendue
    compte que j’aurais plutôt aimé étudier le film et l’animation en 3D. Par pure
    chance, un de mes collègues a voulu changer d’université. Sa mère travaillait à
    l’Ambassade de Malaisie et elle allait être nommée ambassadrice en Roumanie. Il
    est donc parti en Roumanie avec sa mère et, 6 mois plus tard, il m’a parlé de l’Université
    des Beaux-Arts. Le fait que cette université a plus de 200 ans m’a directement
    fait penser qu’elle devait être une très bonne université et j’ai fini par
    vouloir y aller. J’avais 19 ans et j’étais assez aventureuse et attirée par tout
    ce qui était un peu différent. Effectivement, j’ai bénéficié du soutien de
    l’Ambassade, mais je suis venue vraiment sans rien savoir sur l’histoire de la
    Roumanie et avec très peu de connaissances sur l’Europe. Pourtant, j’étais
    assez ouverte d’esprit. Voici le contexte de mon arrivée en Roumanie. »



    Nini s’est adaptée petit à petit à sa nouvelle vie
    d’étudiante à Bucarest. Au début, ce changement s’est avéré plutôt difficile,
    car elle ne parlait pas encore le roumain et elle n’avait non plus beaucoup
    d’amis dans la ville. En plus, étant la cadette de la famille, elle admet
    qu’elle a été une enfant gâtée, et ce changement avait représenté une première
    occasion de prendre des décisions toute seule, même si cela n’était pas
    toujours facile. Comment est-ce que l’on a accueillie en Roumanie et comment
    est-ce qu’elle a évolué dans le temps ? « J’ai
    beaucoup changé. Je pense avoir eu la chance de grandir dans un milieu très
    doux. Ayant eu besoin d’évoluer rapidement, je pense que la liberté a été le
    concept le plus nouveau auquel j’ai dû m’habituer, concept dont j’ai même un
    peu abusé. J’ai rencontré beaucoup d’étudiants étrangers et cela m’a beaucoup aidée.
    Mes premiers amis proches venaient de Norvège, du Danemark, de Corée et de Turquie.
    Après avoir fini les cours de roumain à la Faculté de Lettres, j’ai eu un choc lorsque
    j’ai commencé mes études à l’Université des Beaux-Arts, car je n’étais pas du
    tout habituée à leur façon de délivrer les informations. Je pense vraiment que
    ce moment-là a été le plus difficile pour moi. J’ai dû apprendre comment dépendre
    des gens et comment leur poser des questions, et la difficulté venait du fait
    que je ne suis pas une personne très sociable. J’ai dû donc apprendre comment
    demander de l’aide. »


    Après le choc d’une nouvelle vie en Roumanie,
    est-ce que Bucarest a fini par devenir un deuxième chez soi pour cette
    illustratrice de Malaisie ? Tuan Nini répond : « Oui et non. Je rigole parfois en disant que je suis tiers roumaine, car j’habite ici depuis
    longtemps déjà. De retour en Malaisie, avant la pandémie, il m’était arrivé
    plusieurs fois de vouloir répondre da (en roumain) aux questions de mes amis.
    Nous parlions en anglais et en malaisien, et des mots en roumain étaient
    naturellement sortis de ma bouche et je fus assez surprise, j’ai eu une petite
    crise identitaire, je l’avoue. Bien évidemment, la Roumanie ne m’est plus du
    tout étrangère, mais lequel de ces endroits je le sens le plus comme « chez
    moi », je ne saurais vraiment pas vous dire. »



    Enfin, nous avons demandé Nini ce qu’elle
    apporterait avec elle de Roumanie en Malaisie et vice versa ; quel aspect
    de la Malaisie elle souhaiterait voir davantage en Roumanie ? « Je pense que ce serait très agréable que le monde n’ait pas si peur de
    s’excuser en Roumanie. Par ailleurs, j’aime beaucoup le fait qu’en Roumanie les
    gens sont très ouverts, très directs et ils n’ont pas peur d’exprimer leurs
    opinions. Pour eux, être comme les autres n’est pas si important. J’ai
    l’impression même que les habitants de Bucarest, ou du moins ceux que je
    connais, pensent plutôt à ce que leur apporterait du bien à eux, et ils ne
    s’intéressent pas trop à faire les autres changer d’avis. C’est ce qui me plait
    le plus en Roumanie, le fait que chacun a sa place et que l’on peut être nous-mêmes. »





    Des éléments qui ont
    donc beaucoup impressionné Nini seraient l’unicité de la ville de Bucarest et
    l’ouverture d’esprit des gens y rencontrés. Tout cela a déterminé Tuan Nini de
    rester en Roumanie, sa nouvelle patrie. (Trad. Rada Stanica)

  • 17.03.2023

    17.03.2023

    Langue roumaine – L’expression « langue roumaine » remplacera celle de « langue moldave » dans toute la législation de la République de Moldova, y compris dans la Constitution du pays, après le vote favorable exprimé par le parlement moldave sur un projet législatif. La loi met en pratique une décision de la Cour Constitutionnelle d’il y a une dizaine d’années, selon laquelle la langue roumaine était la langue officielle de la République de Moldova. Les juges constitutionnels décidaient à l’époque que la déclaration d’indépendance de la République de Moldova, adoptée en 1991, qui proclamait la langue roumaine langue d’Etat était un texte constitutionnel et faisait partie de la Loi Fondamentale.

    Francophonie – Le ministre rouamin des Affaires Etrangères, Bogdan Aurescu, a évoqué jeudi à Bucarest dans le cadre d’une soirée de Gala dédié aux 30 ans d’appartenance de la Roumanie à l’Organisation internationale de la Francophonie, le rôle de celle-ci de mécanisme institutionnel dédié à la coopération politique, éducationnelle, scientifique, économique et culturelle. Bogdan Aurescu a souligné que la Roumanie avait une contribution substantielle aux programmes de l’OIF, une communauté de 88 Etats de cinq continents, constituée autour de la langue française. Il a souligné aussi qu’étant donné aussi de l’impact régional et mondial de la guerre de la Russie contre l’Ukraine, les objectifs de la Francophonie sont plus actuels que jamais : paix, démocratie et respect des droits de l’homme, aux côtés d’éducation pour le développement durable.

    Syndicats – Les syndicalistes roumains de l’Education ont poursuivi ces jours-ci les protestations devant les préfectures du pays. Ils condamnent dans un communiqué l’attitude des membres du gouvernement qui n’ont pas proposé de solution aux revendications exprimées dans la rue. Elles sont liées aux salaires, aux bonus et à la majoration des revenus. Les syndicalistes réclament aussi l’absence de tout dialogue social et accusent le gouvernement de malveillance. Les représentants des salariés de l’Education nationale ont annoncé que leurs manifs devraient se poursuivre tant en ce mois de mars qu’en avril. En cas d’absence de toute réponse, ils menacent de déclencher la grève générale fin mai.

    Gaz – L’exécutif de Bucarest a fait un nouveau pas dans la série des démarches en vue de l’exploitation du gaz naturel en Mer Noire, dans le périmètre Neptun Deep, par la conclusion d’un contrat de réservation signé par les sociétés Romgaz, OMV et Transgaz. Le projet d’une valeur estimée actuellement à quelque 478 millions d’euros prévoit la construction d’un pipe-line de 308,3 km qui reliera les ressources gazières disponibles en Mer Noire et le couloir BRUA, assurant ainsi le transport du gaz naturel via les interconnexions qui existent déjà. Le premier ministre Nicolae Ciuca a participé à la cérémonie de signature du document et rappelé la préoccupation des autorités roumaines pour faire augmenter la sécurité énergétique du pays, respectivement pour assurer l’énergie à des couts accessibles aux citoyens et au milieu des affaires.

    Cyber-sécurité – L’agence de cyber sécurité de l’UE sera inaugurée le 9 mai à l’occasion de la fête de l’Europe, dans le cadre de l’Université polytechnique de Bucarest – a annoncé en exclusivité pour la Radio publique roumaine, Mihnea Costoiu, le président de cette institution d’enseignement. Il a précisé que c’était la première agence européenne basée en Roumanie. L’agence dispose d’un budget d’investissements de 4 milliards et demi d’euros, et Bucarest pourrait devenir ainsi un point d’attraction pour les leaders de l’industrie mondiale du secteur de la sécurité cybernétique, alors que l’Union européenne met un accent particulier sur l’économie numérique et la protection des entreprises et des citoyens dans le milieu enligne.

    Chômage – Le taux de chômage a légèrement augmenté durant le dernier trimestre de l’année 2022 de 0,4 % par rapport aux précédents trois mois pour se chiffrer à 5,8%, selon l’institut national de la statistique de Bucarest. Le taux de chômage le plus élevé est celui des jeunes de 23%. Le taux de chômage des hommes est de 1,2% supérieur à celui des femmes et trois fois supérieur dans le milieu urbain que dans le milieu rural. Il est chiffré à 9,3% dans les villages et à 3,2% en ville. Selon l’INS, quelque 7,8 habitants de la Roumanie ont un emploi. S’y ajoutent quelque 655 400 qui travaillent dans des fermes individuelles. Au total la population active s’est élevée à 8,43 millions de personnes.

    Météo – temps assez frisquet en Roumanie sur la plupart du territoire. Ciel variable avec quelques nuages sur le sud et le sud-est. Les maximas iront de 4 à 13 degrés. 8 degrés en ce moment à Bucarest.

  • La langue roumaine figure à nouveau dans la Constitution de la République de Moldova

    La langue roumaine figure à nouveau dans la Constitution de la République de Moldova

    La seule révolution au monde déclenchée au
    nom de la langue maternelle – c’est ainsi que l’on a caractérisé le récent mouvement
    de renaissance nationale en République de Moldova.


    Ce fut le 31 août 1989, toujours pendant le
    régime soviétique, que 750 000 personnes manifestaient devant le Parlement de Chişinău.
    Elles comptaient pour un sixième de la population du pays. Sur cette toile de
    fond, le législatif moldave a décidé que la langue roumaine était langue d’Etat
    de la République de Moldova. Ce fut à la même occasion que l’alphabet
    cyrillique, imposé par les occupants soviétiques à l’occasion de l’annexion du
    pays en 1940, a été remplacé par l’alphabet latin. La République a proclamé son
    indépendance de Moscou le 27 août 1991, suite à l’échec du coup d’Etat
    néo-bolchevique contre le dernier leader soviétique, le réformateur Mikhaïl
    Gorbatchev.


    L’acte fondateur du nouvel Etat était, la
    Déclaration d’Indépendance, adoptée par les députés sous les acclamations de plusieurs
    centaines de milliers de personnes réunies au centre-ville de Chişinău. Selon
    le document, la langue de la population autochtone et majoritaire était la
    langue roumaine.


    Et pourtant, trois ans plus tard, le
    Parlement, dominé par la gauche, a adopté une constitution qui, au 13e
    article, établissait que la langue officielle du pays était la soi-disant « langue
    moldave ». Et cela même si le concept de « langue moldave » n’avait
    aucune base historique, ni linguistique, étant présent uniquement dans l’idéologie
    soviétique.


    Pendant presqu’un demi-siècle d’occupation,
    la langue a été le principal instrument utilisé par les soviétiques dans le but
    de modeler un people différent du people roumain. Avec très peu d’exceptions,
    les écrivains roumains n’étaient pas du tout étudiés à l’école. En outre, les
    livres et la presse en roumain n’existaient pas en République socialiste
    soviétique moldave. C’était tout simplement obligatoire de connaitre la langue
    russe pour avoir une carrière à l’époque soviétique.


    Entre temps, les linguistes, tant roumains,
    qu’étrangers, affirmaient toujours que la langue utilisée dans la région était
    justement une version régionale de la langue roumaine. En outre, elle ne
    pouvait même être caractérisée comme « dialecte », comme c’était le
    cas pour les langues parlées dans la région des Balkans, telles l’aroumain, le
    mégléno-roumain et l’istro-roumain.


    Le Parti Action et Solidarité e remportée il y a deux
    ans une victoire décisive dans les élections parlementaires anticipées. C’était
    l’occasion de créer une masse critique au sein du Parlement afin de résoudre le
    problème linguistique et la situation absurde de la législation moldave. Malgré
    l’opposition ferme de la minorité parlementaire pro-russe (qui réunit les
    communistes, les socialistes et les populistes), les députés pro-occidentaux du
    Parti Action et Solidarité ont décidé de remplacer l’expression « langue
    moldave » par celle de « langue roumaine » dans tous les textes
    législatifs de la République de Moldova, y compris dans la Constitution.



    Disons pour finir que la loi
    met en œuvre une décision de la Cour Constitutionnelle de Chişinău, selon laquelle la langue officielle de
    la République de Moldova est la langue roumaine. Les juges ont décidé que la
    Déclaration d’Indépendance était un texte constitutionnel et comptait comme Loi
    fondamentale de la République de Moldova. (Andra Juganaru)

  • 27.12.2022 (mise à jour)

    27.12.2022 (mise à jour)










    Déficit – En Roumanie, le déficit budgétaire
    a grimpé de 3,37% à 4,2% durant les onze premiers mois de l’année en cours,
    selon les données rendues publiques mardi, par le Ministère des Finances. Dans
    l’intervalle janvier-novembre 2022, le déficit a connu une baisse de 0,5
    pourcentages par rapport à la même période de 2021. A l’heure actuelle, le
    déficit se monte à 58,7 milliards de lei, soit presque 12 milliards d’euros. La
    cible de déficit pour l’année en cours est de 5,8% du PIB.


    Langue roumaine – La présidente de la République de
    Moldova, Maia Sandu, qui a aussi la nationalité roumaine, a salué l’initiative
    du ministère moldave de l’Education de mettre en place gratuitement, à partir
    de l’année prochaine, des cours de langue roumaine conçus pour adultes. Un
    programme national pour apprendre le roumain aux citoyens moldaves qui ne s’en
    servent pas fréquemment est en place depuis 2013, sauf que mal financé, il ne s’adressait
    qu’aux enfants. Le budget pour l’année prochaine prévoit des fonds supplémentaires
    censés permettre d’élargir ce programme aux adultes aussi- précise
    l’Administration présidentielle dans un communiqué. Créée sur une partie des
    territoires roumains annexés en 1940 suite à un ultimatum de l’Union Soviétique
    stalinienne, la République de Moldova a proclamé son indépendance envers Moscou
    le 27 août 1991, après l’échec d’un putsch contre le dernier leader soviétique,
    le réformateur Mikhaïl Gorbatchev. La Roumanie a été le premier Etat au monde à
    reconnaitre l’indépendance de son voisin moldave. Selon le dernier recensement de
    2014, hormis les Roumains, dont certains se déclarent moldaves, qui comptent
    80% de la population, quelque 180 000 Ukrainiens et 110 000 Russes habitent
    en République de Moldova et comptent
    pour 6,5 % et respectivement 4% de la population.




    Santé – Une centaine de milliers de cas de viroses
    respiratoires ont été rapportés en Roumanie, notamment dans les rangs des
    enfants. Le pays dispose de vaccins contre le virus de la grippe et contre le
    SARS CoV 2, mais selon les spécialistes, ce sont les catégories vulnérables qui
    devraient en bénéficier. Par ailleurs, le ministre de la Santé, Alexandru Rafila,
    affirme ne plus entrevoir une nouvelle vague d’infections au SARS CoV 2 capable
    de produire un nombre important de cas
    graves de Covid. Plus de 3 400 cas d’infection au coronavirus ont été
    enregistrés dernièrement, en Roumanie, dont près de 950 sont des cas de
    réinfection.

    Accidents – Presque 1500 personnes sont mortes et 3300
    autres ont été blessées dans des accidents routiers qui ont eu lieu en
    Roumanie, durant les onze premiers mois de l’année en cours. Cette année, le
    nombre des victimes des accidents de la route a été inférieur à celui de
    l’année précédente, a constaté la Police routière. Les principales causes des
    accidents de la route ont été l’indiscipline des piétons et des cyclistes, les
    excès de vitesse ou le non respect des priorités. Durant les onze premiers mois
    de 2022, les policiers ont donné plus d’un million 500.000 sanctions et ont
    retenu presque 79.000 permis.

    Météo – En Roumanie, malgré une légère chute des
    températures dans les jours à venir, il continuera à faire plus chaud que la
    normale saisonnière. Mercredi, nous auront entre 3 et 10 degrés à travers la
    Roumanie et presque 9 degrés à Bucarest.

  • Leçon 246 – Ce que nous pouvons faire

    Leçon 246 – Ce que nous pouvons faire

    Lecţia
    două sute patruzeci şi şase

    Dominique : Bună ziua!

    Alexandru :Bună seara!


    Valentina :Bună!






    Bun venit, dragi
    prieteni !

    Qu’est-ce que nous voulons,
    savons et pouvons faire? Voici aujourd’hui la dernière réponse à cette triple
    question.




    Parmi
    les 3 verbes




    a vrea – vouloir


    a şti – savoir


    a putea -pouvoir




    ce
    dernier est le seul à permettre une construction similaire à celle du français:
    après a putea on peut utiliser un infinitif. C’est le
    moment de nous demander: que
    pouvons-nous faire ?






    Valentina : Eu pot dansa. Je peux
    danser.


    Alexandru : Tu poţi lua un taxi. Tu peux
    prendre un taxi.


    Valentina : El poate pleca. Il peut
    partir.


    Alexandru : Noi putem aştepta. Nous
    pouvons attendre.


    Valentina : Voi puteţi dormi. Vous pouvez
    dormir.


    Alexandru : Ei pot veni. Ils peuvent
    venir.








    Parallèlement
    à cette construction, qui vous est si familière, le verbe a putea accepte
    aussi la construction obligatoire pour les deux autres verbes – a vrea et
    a şti – après lesquels ont emploie le subjonctif. Nous allons
    reprendre nos exemples et utiliser cette autre structure. Le sens de ces
    petites phrases étant le même, la traduction n’est plus nécessaire. Profitez-en
    pour les comparer :






    Valentina : Eu pot dansa.


    Alexandru : Eu pot să
    dansez.


    Valentina : Tu poţi lua un taxi.


    Alexandru : Tu poţi
    să iei un taxi.


    Valentina : El poate pleca.


    Alexandru : El
    poate să plece.


    Valentina : Noi putem aştepta.


    Alexandru : Noi
    putem să aşteptăm
    .


    Valentina : Voi
    puteţi dormi.


    Alexandru : Voi puteţi
    să dormiţi.


    Valentina : Ei pot veni.


    Alexandru : Ei pot să vină.






    Comme pour les deux autres verbes, vous pouvez retenir la
    structure : a putea să…






    Valentina : Tu nu poţi mânca acum ?


    Alexandru : Tu nu
    poţi să mănânci acum ?
    Tu ne peux
    pas manger maintenant ?


    Valentina : Cine poate veni cu noi ?


    Alexandru : Cine
    poate să vină cu noi ?
    Qui peut venir avec nous ?


    Valentina : De ce nu poţi lucra?


    Alexandru : De ce
    nu poţi să lucrezi?
    Pourquoi ne peux-tu pas travailler ?


    Valentina : Puteţi intra.


    Alexandru : Puteti
    să intraţi.
    Vous pouvez entrer.






    Parfois,
    entre ces deux structures il y a quand même certaines différences, très
    subtiles et difficiles à expliquer, bien souvent d’ordre stylistique.

    Notons
    également que si la phase contient un pronom réfléchi ou un pronom complément,
    la place de ces petits mots n’est pas la même dans les deux structures :






    Valentina : Eu mă pot
    spăla.
    Je peux me laver.


    Alexandru : El ne poate ajuta. Il peut
    nous aider.


    Valentina : Tu îmi poţi da adresa ? Peux-tu me
    donner l’adresse ?


    Valentina : Eu pot să mă spăl.


    Alexandru : El
    poate să ne ajute.


    Valentina : Tu poţi să îmi dai
    adresa ?







    Ces deux
    constructions s’appliquent évidemment aussi aux autres modes et temps du verbe a
    putea
    (pouvoir).






    Valentina : Eu am putut mânca. J’ai pu
    manger.


    Alexandru : Eu am putut să mănânc.


    Valentina : El nu a putut veni. Il n’a pas
    pu venir.


    Alexandru : El nu a putut să
    vină.


    Valentina : Noi nu am
    putut dormi.
    Nous n’avons pas pu dormir.


    Alexandru : Noi nu am putut să dormim.


    Valentina : Voi aţi putut intra ? Vous
    avez pu entrer?


    Alexandru : Voi aţi putut să intraţi?








    Valentina: Ele puteau lua un taxi. Elles
    pouvaient prendre un taxi.


    Alexandru: Cine putea şti ? Qui pouvait
    le savoir ?


    Valentina: De ce nu puteai pleca ? Pourquoi
    ne pouvais-tu pas partir ?




    Alexandru: Ele puteau să ia un taxi.


    Valentina: Cine putea să ştie ?


    Alexandru: De ce nu puteai să pleci ?







    Valentina: Tu vei putea merge cu maşina. Tu
    pourras y aller en voiture.


    Alexandru: Noi nu vom putea veni cu voi. Nous ne
    pourrons pas venir avec vous.


    Valentina : Ea nu va putea lucra? Elle ne
    pourra pas travailler?






    Valentina: Tu vei putea să mergi cu maşina.


    Alexandru: Noi nu vom putea să
    venim cu voi.


    Valentina: Ea nu va putea să lucreze?








    Valentina : Ce aş putea face pentru tine?


    Alexandru: Ce aş putea să fac pentru tine ?


    Qu’est-ce que je pourrais
    faire pour toi?


    Valentina : Tu ai putea face o cafea.


    Alexandru: Tu ai
    putea să faci o cafea.
    Tu pourrais préparer un café.


    Valentina : Ea ar putea
    ezita.


    Alexandru :
    Ea ar putea să ezite. Elle pourrait hésiter.


    Valentina : Dacă aş putea zbura…


    Alexandru: Dacă aş putea să zbor… Si je
    pouvais voler…






    Hélas, Keo
    ne peut que chanter.




    Dac-aş putea să zbor, «Si
    je pouvais voler », est l’exercice musical qu’il nous propose aujourd’hui.








    LA
    REVEDERE !








    Dac-aş putea să zbor





    Mă-ntreb
    adesea unde eşti

    Pe unde oare te ascunzi?

    Te chem să-ţi spun că îmi lipseşti

    Dar nu răspunzi.

    Prin ce deşert
    te-ai rătăcit ?

    Unde eşti oare de găsit ?

    De când tu ai plecat

    Te caut însetat

    Te caut ne-ncetat.




    Refren:

    Dac-aş putea să zbor

    Mi-ar fi mult mai uşor

    Spre tine să privesc

    Oriunde-ai fi, să te găsesc.




    Ca o enigmă-n gândul meu

    Pe care vreau să o dezleg

    Aşa eşti şi vei fi mereu

    Nu te-nţeleg.

    Şi totuşi cred că într-o zi

    Pe tine te voi regăsi





    Prea mult am aşteptat

    Te caut însetat

    Te caut ne-ncetat.





    Refren:

    Refren:





    Oriunde-ai fi… te voi
    regăsi

    Oriunde-ai fi… spre tine voi veni !




    Refren:

    Refren:





  • Leçon 245 – Ce que nous savons faire

    Leçon 245 – Ce que nous savons faire

    Lecţia
    două sute patruzeci şi cinci




    Dominique: Bună ziua!

    Alexandru: Bună seara!


    Valentina: Bună!




    Bun venit, dragi
    prieteni !

    Il est agréable de
    savoir faire des choses, mais parfois il nous faut aussi pouvoir les exprimer. Nous avons vu que les verbes




    -a vrea -
    vouloir


    a şti – savoir


    a putea -pouvoir




    exigent des structures différentes par
    rapport à leurs homologues français. Nous avons passé en revue le verbe a vrea (vouloir).

    Aujourd’hui c’est le tour du verbe: şti – savoir




    Que savons-nous donc faire ?




    Valentina : Eu ştiu să gătesc. Je sais
    cuisiner.


    Alexandru:
    Tu ştii să dansezi. Tu sais danser.


    Valentina: El ştie să scrie şi să citească. Textuellement :Il sait écrire et lire.

    En roumain,
    cet ordre des mots est plus euphonique que « lire et écrire ».




    Alexandru: Noi ştim să cântăm. Nous savons chanter.


    Valentina: Voi ştiţi să vorbiţi româneşte. Vous savez parler roumain.


    Alexandru: Ele ştiu să educe un copil. Elles savent éduquer un enfant.






    Tout comme a
    vrea
    (vouloir), a şti est donc suivi par un subjonctif et non pas
    par un infinitif, comme en français.






    Vous pouvez
    retenir d’emblée la structure:


    -a şti să




    Valentina: Copilul
    ştie să deschidă uşa?
    L’enfant sait-il ouvrir la porte?


    Alexandru:
    Voi ştiţi să cântaţi?
    Savez-vous chanter?


    Valentina: Tu ce
    ştii să faci?
    Que
    sais-tu faire ?


    Alexandru: Eu nu
    ştiu să fac nimic.
    Je ne sais rien faire.


    Valentina: Eu nu ştiu ce să fac. Je ne sais pas quoi faire.


    Alexandru: Ea nu ştie
    ce să spună.
    Elle ne sait pas quoi dire.


    Valentina: El nu ştie unde să parcheze. Il ne sait pas où se garer.








    Pour exercer cette structure,
    rappelons-nous quelques autres modes et temps du verbe

    a şti:




    Valentina : Eu nu am
    ştiut ce să spun.
    Je n’ai pas su
    quoi dire.


    Alexandru : Voi aţi ştiut să utilizaţi acest
    aparat ?
    Avez-vous su utiliser cet
    appareil ?


    Valentina : Ele nu au ştiut ce să cumpere. Elles n’ont pas su quoi acheter.


    Alexandru : Tu nu ai ştiut unde să cauţi. Tu n’as pas su où chercher.




    Valentina: Copilul nu ştia nici să scrie, nici
    să citească.


    L’enfant ne savait ni lire, ni
    écrire.


    Alexandru : Ea nu ştia să gătească. Elle ne savait pas cuisiner.


    Valentina : Eu nu ştiam ce să fac. Je ne savais pas quoi faire.


    Alexandru : El nu ştia unde să parcheze. Il ne savait pas où se garer.








    Valentina : Voi aţi şti ce să alegeţi? Sauriez-vous
    quoi choisir?


    Alexandru :
    Ei nu ar şti să utilizeze acest aparat.

    Ils ne sauraient
    pas utiliser cet appareil.


    Valentina: În
    această situaţie eu nu aş şti ce să fac.


    Dans cette situation, je ne saurais
    pas quoi faire.


    Alexandru:
    Toată lumea ar şti adevărul.Tout le
    monde saurait la vérité.






    Valentina: Tu ai fi ştiut ce să spui. Tu aurais su quoi dire.


    Alexandru: El ar fi ştiut unde să parchze ? Aurait-il su où se garer ?


    Valentina : În
    această situaţie, eu nu aş fi ştiut ce să fac.

    Dans
    cette situation, je n’aurais pas su quoi faire.


    Alexandru : Ele nu ar fi ştiut ce să cumpere. Elles n’auraient pas su quoi acheter.

    A la limite, un
    infinitif peut suivre le verbe
    a şti (savoir), mais cet usage est exceptionnel et plutôt régional. De la
    bouche des Transylvains, on peut entendre de petites phrases du genre:




    Alexandru: El nu ştie citi. Il ne
    sait pas lire.


    Valentina: Copilul nu ştie mânca.L’enfant ne sait pas manger.


    Alexandru: Ea nu ştie cânta. Elle ne sait pas chanter.




    « Cine nu ştie cânta « Celui qui ne
    sait pas chanter

    I se rupe inima » Il aura le cœur brisé »




    explique Marcela Guragata,
    dans son patois. Ecoutez voir!




    LA
    REVEDERE !

  • Leçon 244 – Ce que nous voulons faire

    Leçon 244 – Ce que nous voulons faire

    Lecţia
    două sute patruzeci şi patru





    Dominique: Bună ziua!

    Alexandru: Bună seara!


    Valentina: Bună!








    Bun venit, dragi
    prieteni !






    Qu’est-ce
    que nous voulons, savons et pouvons faire?




    a vrea – vouloir


    a şti – savoir


    a putea -pouvoir




    sont trois verbes roumains très importants
    qui exigent des structures différentes par rapport à leurs homologues
    français.




    Nous allons les traiter séparément, en
    commençant aujourd’hui par:




    a vrea – vouloir




    Qu’est-ce
    que nous voulons donc faire ?


    Valentina: Eu vreau să
    citesc
    . Je veux lire.


    Alexandru:
    El vrea să doarmă. Il veut dormir.


    Valentina: Noi vrem
    să mergem la concert.
    Nous voulons
    aller au concert.


    Alexandru:
    Ei vor să viziteze oraşul. Ils veulent
    visiter la ville.






    Le verbe a vrea (vouloir) ne peut pas
    être suivi d’un infinitif, comme en français; en roumain on doit utiliser le
    subjonctif.


    Vous pouvez retenir d’emblée la structure:




    a vrea să...




    Commençons par le commencement, c’est-à-dire
    par le présent:




    Valentina: Pisica vrea să se joace. Le chat
    veut jouer.


    Alexandru: Copilul nu vrea să doarmă.
    L’enfant ne veut pas dormir.


    Valentina: Vrei să deschizi fereastra, te rog? Veux-tu
    ouvrir la fenêtre, s’il te plaît ?


    Alexandru: Vreţi să închideţi uşa, vă rog? Voulez-vous
    fermer la porte, s’il vous plaît ?


    Valentina: Tu nu vrei să vii cu noi? Tu ne veux
    pas venir avec nous ?


    Alexandru: Când vor ei să se căsătorească? Quand
    veulent-ils se marier ?


    Valentina: Ce vor ele să facă ? Que
    veulent-elles faire ?


    Alexandru: De ce vrei să pleci? Pourquoi
    veux-tu partir ?






    La même structure est utilisée aux autres modes et
    temps. Profitons-en pour nous les rappeler:




    Valentina: Pisica nu a vrut să
    mănânce.
    Le chat n’a pas voulu manger.


    Alexandru: Copilul nu a vrut să doarmă? L’enfant
    n’a pas voulu dormir?


    Valentina:
    Eu am vrut să-ţi telefonez, dar era prea târziu. J’ai voulu t’appeler, mais il
    était trop tard.


    Alexandru: Ce prăjitură ai vrut să faci?Quel gâteau as-tu voulu préparer?








    Valentina: Daria voia să danseze. Daria
    voulait danser.


    Alexandru: Luca voia să cânte la pian. Luca voulait jouer du piano.


    Valentina: Ei nu voiau să ia metroul. Ils ne
    voulaient pas prendre le métro.


    Alexandru: Voiai să îmi spui ceva? Tu voulais
    me dire quelque chose ?








    Valentina: Noi am vrea să plantăm flori. Nous voudrions
    planter des fleurs.


    Alexandru: Prietenii noştri ar vrea să vă
    cunoască.
    Nos amis
    voudraient faire votre connaissance.


    Valentina: Tu ai vrea să vezi acest film? Voudrais-tu
    voir ce film?


    Alexandru: Ce ai vrea să mănânci? Qu’est-ce que tu aimerais manger?


    Valentina: Câte zile aţi vrea
    să staţi la mare?
    Combien de jours voudriez-vous passer à la mer?








    Valentina:
    Noi am fi vrut să vedem lacul. Nous aurions aimé voir le lac.


    Alexandru: Nimeni nu ar fi vrut să plece. Personne
    n’aurait voulu s’en aller.


    Valentina: Ai fi vrut să lucrezi? Tu aurais
    voulu travailler?


    Alexandru: Ei ar fi vrut să cumpere fructe. Ils
    auraient voulu acheter des fruits.


    Valentina: Eu aş fi vrut să vii cu mine. J’aurais voulu que tu viennes avec
    moi.






    En fin de leçon, bref retour musical au présent,
    pour répéter avec Aura Urziceanu: Vreau să vii în viaţa mea – «Je veux que tu viennes dans ma vie ».






    LA
    REVEDERE !











    Vreau să vii în viaţa mea




    Ochii mei şi-a mea dorinţă


    Drumul ţi-l vor lumina,


    Ziua trece-n nefiinţă

    Vreau să vii în viaţa mea.






    Pentru a-mi alunga durerea


    Împlinindu-mi dragostea,


    Numai una-mi este vrerea:


    Vreau să vii în viaţa mea.






    Şi dorul tău


    Să-l port doar eu,


    Iar altcuiva


    Să nu-l poţi da.






    Şi să doreşti


    Să mă găseşti


    Oriunde-aş fi,


    Cât voi trăi.






    Vremea se repetă-n toate,


    Cerul chiar repetă-o stea


    Eu repet strigătu-n noapte:


    Vreau să vii în viaţa mea.






    Să rămâi o veşnicie


    Şi încă-o viaţă de-am avea,


    Singură, greu să nu-mi fie,


    Vreau să vii în viaţa mea !