Category: La Roumanie chez elle

  • Une saison qui vous apporte beaucoup d’amouBien

    Une saison qui vous apporte beaucoup d’amouBien

    Cela fait des
    années que notre invitée a trouvé sa passion : elle cherche, découvre et
    offre de la beauté. Elle a commencé par être « la fée des miracles »,
    comme elle se présentait sur la plateforme « Minuni » (en français
    « Miracles ») : minuni.ro. Peu à peu, une importante communauté
    l’a rejointe sur Facebook. Nombre de personnes pensent que les relations en
    ligne ne sont pas vraies. Pourtant, Veronica Soare – puisque c’est d’elle qu’il
    s’agit – a réussi un miracle : celui de réunir autour d’elle uniquement
    des gens magnifiques et qui n’hésitent pas à se prêter au jeu. Mais quels
    jeux proposait-elle? Par exemple, par l’intermédiaire de la sa plateforme
    minuni.ro, dont le nom complet est en fait « miracles.ro – kaléidoscope de
    bonnes actions », Veronica s’appliquait à promouvoir, à travers des
    événements, les kaléidoscopes, sa grande passion. Car, depuis toute jeune, elle
    aime cet instrument optique offrant à notre regard émerveillé d’infinies
    combinaisons de formes géométriques multicolores. Veronica Soare a donc décidé
    d’apprendre aux petits et même aux grands comment construire un kaléidoscope,
    pour leur propre joie, car l’image que l’on regarde à travers ce tube change constamment,
    tout en restant magnifique.

    Veronica Soare nous a raconté
    l’histoire qui a changé sa vie, celle des kaléidoscopes, qu’elle réalise depuis
    une dizaine d’années. « Je continue à fabriquer des kaléidoscopes. Je vais
    le faire toute ma vie, d’une façon ou d’une autre, car ce sont les jouets qui
    ont rendu mon enfance magique. Et je crois toujours que c’est l’objet le plus
    magnifique jamais inventé, qui nous apprend des choses sur les gens et sur le
    monde, qui nous apprend à regarder les belles formes – et c’est, d’ailleurs,
    littéralement, le sens de son nom d’origine grecque. Et je pense que, dans le
    monde chaotique qui nous entoure actuellement, nous avons besoin de
    kaléidoscopes et de ce qu’ils nous apprennent. Je continue donc à fabriquer des
    kaléidoscopes et des kits de fabrication de ce jouet. »


    Lorsqu’il
    s’agit de Veronica, les histoires sont magiques et rien n’est comme on le sait,
    une nouvelle idée lui est venue, comme par magie. Là, nous devons ouvrir une petite parenthèse pour expliquer ce mot intraduisible qui n’est pas à trouver dans les dictionnaires : « iuBine » est un mot-valise constitué par la fusion des mots « iubire » (amour) et « bine » (bien). En changeant, en fait, une seule lettre du mot « amour », elle y a imbriqué le bien. Pour rendre compréhensible ce que Veronica va nous dire, nous allons tâcher de recomposer ce mot en français et le traduire, très, très approximativement, par « amouBien ». « IuBine » ou « amouBien » est un amour rempli de bien ou un bien rempli d’amour ou les deux à la fois. Ceci dit, Veronica Soare se souvient du moment où elle avait trouvé ce mot-concept. « Pendant le confinement j’ai eu une épiphanie :
    un soir, lorsque j’étais en train de regarder le coucher du soleil par la
    fenêtre de ma chambre, j’ai vu apparaître devant mes yeux un mot que j’ai
    accueilli avec joie et que j’ai fait mien. Ce mot, c’était « iuBine ».
    Je vais lancer bientôt la plateforme iuBine.ro, où
    l’on trouvera des cartes de vœux, des T-shirts, des mugs, des agendas et mille
    autres petites choses sur lesquels sont imprimés des messages contenant ce mot « amouBien », par exemple : « Je vais
    amouBien », « Tout est amouBien qui finit bien », « C’est
    amouBien que tu sois là » etc. Je joue. Nous réalisons des décorations de
    Noël et même du chocolat décorés de ces beaux messages. Quelques semaines après
    avoir eu l’idée de ce mot, j’ai lancé un podcast contenant des « Histoires
    d’amouBien », de véritables brins de beauté cueillis dans ce monde, des
    choses en lesquelles je crois. C’est que, d’une certaine façon, l’amour et le
    bien sont mes valeurs fondamentales et c’est incroyable que je sois arrivée à
    avoir ce mot à moi et que je puisse l’offrir aux autres. Tout ce que je suis
    devenue, ces dernières années, je vais l’investir dans ce podcast, dont je
    souhaite faire un havre de paix. Je joue donc comme ça, sur plusieurs pistes de
    danse, pour ne pas dire sur plusieurs fronts. Et, de ce point de vue-là, 2020
    semble avoir été une très bonne année.»



    Et puisque, sur
    le site de Veronica nous avons vu des décorations de Noël, nous l’avons incitée
    à nous parler de son idée d’un Noël assaisonné d’amouBien. « En vous écoutant poser cette question, je ne peux
    pas m’empêcher de jeter un coup d’œil à mes boules de Noël en bois peint. Je
    souhaite apporter beaucoup d’amouBien dans les maisons des gens. Noël est la
    période de l’année où nous sommes ensemble et cette année, ce sera difficile.
    S’il arrive que, cette fois-ci, je sois seule à Noël, j’apporterai beaucoup
    d’amouBien dans ma vie ! Cette année, ce sera différent et je pense que
    nous devons tous augmenter l’amour et le bien en nous-mêmes. Alors, le but de
    tout ce que je fais et de tout ce que je suis, c’est de rappeler aux gens que,
    malgré les défis des temps que nous vivons, il y a en nous une source de
    beauté, de joie et de bien. Et je pense que c’est là ma mission : dire aux
    gens qu’il existe beaucoup de beauté dans le monde et qu’elle se manifeste
    avant tout en nous-mêmes.
    »


    Avec cette
    pensée en tête, Veronica Soare a créé des objets qui nous inspirent. « Aujourd’hui je travaille dans mon atelier, demain
    est prévue la séance photo pour les boules de Noël. Vous les trouverez sur le
    site iuBine.ro, ainsi que des T-shirts, des sweats à capuche, des mugs, de
    beaux agendas en forme de cœur, pour y écrire vos belles pensées. Il y aura
    toute sorte de choses et l’année prochaine je vais enrichir le jardin de
    l’amouBien de belles choses à peindre, à offrir et à porter, comme je me plais
    à dire.
    »


    Veronica croit
    en son rêve. Croyons-y, nous aussi, et offrons à ceux qui nous entourent la
    beauté, l’amour et le bien que nous portons tous en nous-mêmes. (Trad. :
    Dominique)

  • Fruits exotiques roumains

    Fruits exotiques roumains

    Plus riches en vitamines que les fruits locaux, résistants aux variations de température et se prêtant à une culture écologique puisqu’il n’y pas de ravageurs pour les attaquer, les fruits exotiques commencent à être cultivés en Roumanie.

    Florin Stănică, professeur de pomoculture à la Faculté d’Horticulture de l’Université de Sciences agronomiques et de médecine vétérinaire de Bucarest, nous raconte l’histoire de plusieurs telles espèces. La première histoire commence en 1992, lorsque, grâce à un programme Tempus, une équipe de l’Université de Bucarest se rend à l’Université de Péruse, en Italie, où elle étudie le kiwi et constate que, pour être cultivé, il nécessite quasiment les mêmes conditions que le pêcher. D’où l’idée de réaliser une plantation expérimentale à Ostrov, au bord du Danube, zone propice à la culture du pêcher et de la vigne.

    Florin Stănică affirme: Sitôt dit, sitôt fait. En 1993, au printemps, avec la contribution de l’entreprise agricole d’Etat de la localité, nous avons planté des kiwis sur deux hectares de terrain. En même temps, nous avons apporté d’Italie un millier de mini kiwis ou kiwis baie, variété beaucoup plus résistante au froid que le pêcher et qui peut donc être cultivée même dans les zones de production du prunier. Depuis 1993, la Faculté d’horticulture de Bucarest a effectué entre autres une étude sur les possibilités d’acclimater les différentes variétés de kiwi. Il y a, en fait, 3 variétés qui nous intéressent pour la consommation : le kiwi duveteux, que tout le monde connaît, le kiwi à chair jaune et ce kiwi résistant au froid. Entre temps, nous avons essayé de voir comment on pouvait multiplier les kiwis, quelles technologies utiliser pour leur culture et, procédant à des sélections successives, nous avons réussi à homologuer deux variétés roumaines, fruit d’une collaboration roumano-italienne. Elles ont été enregistrées à l’UE sous les noms de Vip Green et Vip Red. Les deux sont résistantes au froid, l’une produit des fruits verts, l’autre des fruits rouges.

    Depuis une dizaine d’années, des travaux de sélection ont été réalisés également pour les croisements entre le kiwi à chair jaune et le kiwi à chair verte. En ce moment il y a quatre sélections très intéressantes – des variétés aux grands fruits succulents et que l’on peut garder longtemps. Dans un proche avenir, ces variétés pourraient être homologuées, espère Florin Stănică affirme: Le kiwi peut être cultivé en Roumanie. Pour les kiwis aux grands fruits, la zone de production est limitée au sud et à l’ouest du pays – qui sont aussi des zones de production du pêcher. Quant aux variétés résistantes au froid – à savoir le mini kiwi ou le kiwi baie – elles peuvent être plantées chez nous dans la quasi-totalité des zones de pomoculture. Il faut juste un peu de courage de la part de cultivateurs.

    L’asiminier est une autre espèce recommandée par le professeur Florin Stănică et qui est en train de se faire homologuer. Elle pourra être cultivée sans problèmes et sans précautions spéciales là où les températures hivernales ne descendent pas au-dessous de – 25° En Italie, nous avons découvert une autre espèce susceptible d’être acclimatée : l’asiminier trilobé. En l’an 2000, j’ai apporté en Roumanie les premières variétés d’asiminier, plus connu sous le nom de pawpaw et surnommé « mangue du nord ». Originaire d’Amérique du Nord et résistant à des températures descendant jusqu’à -25°, il produit des fruits extraordinaires, de la dimension d’une mangue, avec, à l’intérieur, deux rangées de graines brunes. Le fruit de l’asiminier trilobé a une chair pulpeuse et savoureuse, dont le goût, lorsqu’il est fraîchement cueilli, ressemble à la crème de vanille. Si on le garde une dizaine de jours au frigo, son goût évolue vers la crème caramel. Après 3 semaines, il a plutôt le goût de la crème au café. Voilà donc un fruit très particulier. Dans ce cas non plus, on n’a pas besoin de traitements phytosanitaires. C’est, au contraire, un petit arbre très résistant et aussi très beau, très décoratif, avec de grandes feuilles et des fleurs mauves.

    Le fruit de l’asiminier trilobé est très riche en minéraux. Par exemple, seule la goyave a une teneur supérieure en potassium. Cette espèce est arrivée sur le territoire de notre pays en 1926, étant apportée à Pianu Nou, dans le département d’Alba, par une famille d’émigrants transylvains, de retour de l’Ohio.

    Le jujubier (ou dattier chinois) est une autre espèce très particulière à retrouver sur le territoire roumain. Le professeur Florin Stănică nous en parle : Il pousse en Dobroudja, dans le sud-est du pays, à Ostrov. Nous avons également trouvé des jujubiers à Jurilovca, tout près de la cité d’Argamum-Orgamè ou encore à Mahmudia, à proximité de la cité Salsovia. Ils poussent près d’anciennes cités romaines ou grecques. Originaire d’Asie Centrale, le jujubier a été apporté en Europe pendant le règne de l’empereur Octave Auguste. Les arbres qui poussent chez nous produisent de petits fruits au goût aigre-doux.

    Le jujubier s’adapte très bien à des conditions climatiques rudes : il résiste à des températures allant de -40° à +40° et à la sécheresse. Il préfère les zones du sud du pays. Il ne nous reste donc plus qu’à encourager les producteurs à cultiver ces espèces exotiques pouvant nous apporter saveur et santé.
    (Trad. : Dominique)

  • A la (re)découverte de la féminité

    A la (re)découverte de la féminité

    Elles sont toutes mères, elles font des métiers très divers – professeurs, secrétaires, architectes – et ont des passions différentes. Pourtant, elles sont liées par une passion commune : la danse burlesque. Elles s’entraînent deux fois par semaine dans une école de danse de Bucarest, pour être en forme, certes, mais aussi pour être féminines. Nous nous sommes entretenus avec Camelia Maxim, ancienne professeure des écoles, à présent monitrice de danse. « J’ai pratiqué plusieurs styles de danse, mais je me suis finalement arrêtée à la danse sensuelle, car c’est là que je me retrouvais moi-même et que je pouvais me sentir inspirée, pour offrir quelque chose aux autres femmes et les aider à découvrir et à développer leur féminité. J’ignorais l’existence de ce style de danse. Je suis tout simplement tombée sur des festivals burlesques sur YouTube et j’ai été fascinée par la danse burlesque, car je trouve que c’est la forme de danse sensuelle la plus complète. C’est un mélange de sensualité, d’humour et d’esprit ludique. »

    De là, jusqu’à commencer à l’enseigner, il n’y a eu qu’un pas. Camelia Maxim: « C’est ce que l’on m’a demandé de faire, par un groupe de femmes avec lesquelles j’explorais justement cette dimension féminine. Nous étions engagées dans une quête de la féminité. Et puisque j’étais monitrice de danse, on m’a demandé de donner des cours. Les femmes ont besoin de découvrir leur sensualité, car elles sont nombreuses à galoper toute la journée, oubliant d’être femmes, d’être sensuelles, oubliant beaucoup de choses. »

    Qui sont les élèves de Camelia Maxim ? « Mes élèves sont des femmes âgées de 22 à 50 ans. Certaines viennent tout simplement parce qu’elles se sentent un peu masculines et souhaitent retrouver leur féminité. Pendant une certaine période, j’ai travaillé avec des femmes qui étaient envoyées par leur thérapeute, car elles avaient certains blocages de ce point de vue-là. D’autres viennent tout simplement parce qu’elles souhaitent surprendre leur mari ou leur petit ami. »

    Nous avons parlé à une de ces élèves. Monica a 38 ans, elle est mère et elle est passionnée de ce style de danse depuis plus de deux ans déjà. Comment l’a-t-elle découverte ? « J’ai cherché un style de danse qui puisse me sortir de ma zone de confort, pour me sentir plus féminine et gagner de la confiance en moi-même. Une danse qui me permette de m’accepter telle que je suis, d’explorer ma sensualité, de développer ma féminité. En fait, l’idée du burlesque m’est venue après avoir vu un film, il y a plusieurs années. Et j’ai cherché de l’information sur cette danse, j’ai vu de quoi il s’agissait, ce qu’elle représentait aux yeux des autres, de la société et je me suis dit que c’était ce que je devais faire. »

    Selon Monica, la danse burlesque offre à celles qui la pratiquent une expérience tout à fait à part. « Je me rappelle qu’au début, je suis allée au cours préparée comme pour la salle de gym : pantalon de sport, T-shirt large … et je me suis retrouvée dans un monde où les filles étaient en corset, elles avaient des porte-jarretelles et des gants ou des mitaines. Et je me disais : je ne pourrais jamais m’habiller comme ça ; elles sont très courageuses, elles sont très belles, elles sont très sensuelles, quant à moi, regardez de quoi j’ai l’air ! A l’époque j’avais aussi environ 13 kilos de plus – et beaucoup de complexes ! Je regardais ces filles-là avec admiration, j’aurais voulu être comme elles. A présent, je porte, moi aussi, un corset ou un body en dentelle, je suis féminine et j’ai plus de confiance en moi. Je suis revenue au style vestimentaire de mon adolescence : j’ose porter à nouveau des jupes courtes, des blouses un peu cambrées, non seulement pour m’habiller, mais aussi pour mettre en valeur mon corps. J’ai assez de confiance en moi pour tenter de nouveaux projets et évoluer. »

    Une évolution guidée attentivement par sa monitrice de danse, Camelia Maxim. « Cami ne travaille pas uniquement le côté technique. Elle travaille beaucoup avec nous le côté psychique, pour que nous nous sentions féminines. Au début, elle nous répétait sans cesse : Regardez-vous dans le miroir ! Admirez-vous ! Et je ne comprenais pas comment j’aurais pu me regarder dans le miroir et m’aimer, m’admirer, me contempler. Elle a toujours guidé nos pas pour nous rendre plus confiantes et plus féminines et plus sensuelles et nous faire gagner plus d’assurance. Elle nous a appris comment marcher, comment nous assoir sur une chaise pour être féminines, élégantes. Comment non seulement être assises sur une chaise, mais transmettre quelque chose en s’asseyant. Pour moi c’est ça, le burlesque, c’est plus qu’une danse ! »

    Il s’agit d’une acceptation de soi, il s’agit de modeler son corps – et son comportement – et évoluer. Et il s’agit aussi de la santé de celle qui la pratique, car les entraînements sont pris très au sérieux. Monica explique : « Chaque cours de danse commence par un échauffement rigoureux, car on ne saurait exécuter des éléments spécifiques de la chorégraphie de cabaret si l’on ne s’est pas bien chauffé les jambes ; on ne saurait exécuter certains mouvements sur la chaise sans avoir renforcé les muscles du dos et du ventre ; on ne saurait avoir une tenue droite, belle et élégante, si nos muscles ne sont pas chauffés et tonifiés. Je me suis aperçu que, depuis deux ans que je pratique la danse burlesque, non seulement j’ai perdu du poids, mais j’ai aussi modelé mon corps, j’ai des muscles bien dessinés, mais ce n’est pas une musculature masculine, inspirant la force, c’est une musculature féminine, avec des muscles allongés et élégants. J’ai aussi remarqué que je pouvais suivre un entraînement de deux heures et plus sans être fatiguée et sans avoir des douleurs musculaires qui m’empêcheraient de descendre du lit le lendemain matin. Ce que nous faisons, ce n’est pas que de la danse, c’est aussi un travail de tonification des muscles et de résistance physique. »

    Les élèves de Camelia Maxim participent normalement à deux spectacles de danse burlesque par an avec l’école de danse qu’elles fréquentent. L’année dernière elles ont pourtant réussi à monter aussi leur propre spectacle. Ça vous dit ? (Trad. : Dominique)

  • Le musée de l’ambre – et non seulement

    Le musée de l’ambre – et non seulement

    L’ambre de Colţi, que le géologue Oscar Helm a appelé « rumanit », est vieux de 40 à 60 millions d’années (alors que le fameux ambre de la Baltique est plus jeune de quelque 40.000 ans). L’ambre noir est devenu un symbole de la Roumanie après avoir été présenté en 1867 à la Grande Exposition Universelle de Paris – en même temps que le célèbre trésor « La poule aux poussins d’or » de Pietroasele. La Roumanie y remportait la médaille d’or. Ce type d’ambre est à retrouver également sur l’île de Sakhaline, dans l’Extrême-Orient russe. Les visiteurs du musée de Colţi peuvent admirer de magnifiques morceaux d’ambre, environ 300 au total, dont les nuances vont depuis le jaune translucide au noir opaque.

    Le musée détient le deuxième plus grand morceau d’ambre au monde, qui pèse près de 2 kilos. (Le plus grand, pesant 3,45 kilos, est exposé au Musée départemental de Buzău.) Au Musée de l’ambre de Colţi on peut également admirer des bijoux – bagues, boucles d’oreille, pendentifs, colliers – ainsi que des outils utilisés pour extraire et travailler l’ambre (tours en bois, marteaux, lampes de mineur, pioches). S’y ajoutent les collections de cristaux de roche et de paléo-faune appartenant au patrimoine du Musée départemental de Buzău, ainsi que le fémur d’un mammouth ayant vécu sur le territoire du département de Buzău il y a 2 millions et demi d’années. Daniel Costache, manager du Musée départemental de Buzău, explique. Le Musée de l’ambre de Colţi est le seul de Roumanie à accueillir une collection de « rumanit ». Pourtant, contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’est pas uniquement un musée de l’ambre et réserve aux visiteurs de nombreuses surprises. Entre autres, une salle consacrée à la Grotte « Fundul Peşterii », un monument d’art préhistorique unique en Roumanie. Cette grotte garde les traces d’une présence humaine dès l’Ȃge du bronze moyen. Une autre salle abrite la collection de paléo-faune du Musée départemental de Buzău. Il s’agit de mandibules et de fémurs de mammouths. Au premier étage, il y a 3 salles dont la première accueille une partie de la collection de cristaux de roche du Musée départemental de Buzău. Dans la salle située au milieu est exposée la collection d’ambre. La troisième salle est un très bel espace réservé aux outils utilisés pour extraire, transporter et travailler l’ambre.

    Durant cette période de pandémie, le musée a pris des mesures de protection pour les visiteurs : distanciation physique, produits et tapis désinfectants, surchaussures jetables. Daniel Costache, manager du Musée départemental de Buzău précise que les objets exposés sont le résultat des recherches entreprises par le musée ou proviennent de donations. Je dois dire que les visiteurs qui viennent à Colţi, au sommet de la montagne, y trouvent un musée moderne, bien ancré dans les réalités du 21e siècle et qui met en valeur son patrimoine d’une manière unique. Pour la première fois depuis sa création, le musée dispose d’une boutique de souvenirs. Ça vaut la peine de quitter la route nationale 10, qui relie Buzău à Braşov, pour faire un détour de 6 km et visiter le Musée de Colţi.Un musée pas comme les autres – estime Daniel Costache. Le Musée de l’ambre de Colţi est unique – et cela pour plusieurs raisons. C’est le seul musée de l’ambre de Roumanie et nous avons mis en place des techniques très moderne de présentation des objets. Il s’agit avant tout d’une vitrine interactive tactile. Le visiteur peut déplacer les objets exposés, les voir sous des angles différents, les agrandir à l’aide d’une caméra ultra HD 4 K. Derrière, sur un écran, sont projetées des informations qui viennent compléter les étiquettes classiques. Dans une des salles, nous avons reconstitué l’intérieur d’une grotte. Là aussi, nous utilisons des techniques modernes de présentation. Retrouver tout cela dans un musée situé pratiquement au sommet de la montagne est une bien agréable surprise.

    Une des pièces importantes de la collection du Musée de l’Ambre de Colţi est un ensemble de bijoux ayant appartenu à Elena Ceauşescu. Offerts à l’épouse du dictateur Nicolae Ceauşescu, ils ont été récupérés et réintégrés à la collection. Les a-t-elle portés ou non ? Les muséographes ne sauraient le dire. (Trad. : Dominique)

  • Citadins vers un mode de vie hybride

    Citadins vers un mode de vie hybride

    Petit fils d’une famille vivant à la campagne, Octavian Viorel a décidé de s’installer dans son village natal pendant la pandémie. Il a découvert que, dans le calme et la vie patriarcale qu’il y avait trouvés, les échanges avec des gens comme lui, ayant vécu en ville, lui manquait. C’est pourquoi il a lancé un mouvement de repeuplement de son village auquel ont déjà adhéré plusieurs familles. Octavian Viorel nous parle de son projet : « Citadins ». L’idée du projet est née au village. Je suis un citadin qui a fui la pandémie ; je me suis réfugié dans le village de mes grands-parents – Slătioara, dans le comté de Vâlcea. Là, je me suis rendu compte que malgré tous les avantages que le village m’offrait, il comportait un désavantage : la communauté. Je n’y trouvais pas de gens comme moi, avec lesquels je puisse faire des échanges et partager mes loisirs. Alors, secondé par un ami originaire du même village et vivant, comme moi, en ville, nous nous sommes adressés à la mairie, pour savoir si les autorités locales étaient intéressées de promouvoir le village en vue d’y attirer des gens vivant en ville. Après, nous avons cherché un financement et nous l’avons trouvé. Nous avons constitué un groupe de recherche et nous avons étudié le village du point de vue du citadin qui souhaiterait s’y installer à la campagne.

    Sachant que les Roumains se plaignent souvent de l’infrastructure précaire du pays, Octavian Viorel a cherché les désavantages d’un tel déplacement de la population urbaine vers la campagne. D’un côté, nous avons découvert chez les gens des villes un immense besoin de nature et de liberté que le village satisfait pleinement. D’autre part, à Slătioara, le village où j’habite en ce moment, j’ai trouvé une infrastructure moderne, européenne : routes asphaltées, eau courante, Internet haut débit, accès aux services de courrier et des habitants heureux d’accueillir de nouveaux voisins. Pour l’instant, je ne vois que les bons côtés de ce déménagement. Le seul désavantage reste la structure sociale vieillie du village. Confinés par la pandémie, de plus en plus d’habitants des villes, enfermés entre les murs de leur appartement, rêvent d’une vie en plein air. La tendance est générale, nous n’avons fait que tirer les conclusions. De plus en plus de personnes viennent au village et demandent s’il y a des maisons à vendre ou des terrains où ils puissent construire une maison. Nous avons examiné avec le maire les pas à suivre pour faciliter aux nouveaux venus l’accès à l’information sur les maisons ou terrains disponibles.

    Quels sont les buts que se proposent les initiateurs du projet et ses avantages pour le village, en général ? Octavian Viorel. Par l’arrivée de nouveaux habitants, le village grandira. La moyenne d’âge baissera, il y aura plus de personnes actives. Ces gens-là arriveront au village avec des idées et des habitudes acquises dans le milieu urbain. Nous pensons qu’ils développeront de petites affaires, utilisant les ressources de la zone, et la commune en profitera. Ainsi, les nouveaux venus seront le moteur du développement local dans les prochaines années. Il ne s’agit nullement d’exhorter les gens à quitter la ville pour s’installer à la campagne, mais plutôt de leur faire savoir que, s’ils souhaitent le faire, ils seront encouragés et bien accueillis – nous assure Octavian Viorel, qui mène à présent avec sa famille une vie hybride village-ville. Nous vivons une vie hybride. C’est comme dans l’enseignement, si je puis dire. Mes enfants apprennent à Bucarest, où leur formation est hybride : une semaine il vont à l’école, une semaine ils ont des cours en ligne. Cette semaine nous sommes tous en ligne – ma femme et moi aussi, nous travaillons de chez nous. Pour le moment notre vie est partagée entre le ville et le village. C’est ce que nous conseillons à ceux qui souhaitent quitter la ville pour s’installer à la campagne. La vie au village est différente de celle de la ville. Elle suppose plus de travail physique, un programme peut-être moins dépendant de l’heure et plus dépendant de la nature et de la période de l’année. A ceux qui souhaitent faire ce pas, nous leur suggérons d’essayer tout d’abord, pendant un mois ou deux, la vie à la campagne. Moi, je suis originaire du village, j’y ai passé une partie de mon enfance et mes vacances, je sais ce que c’est que de vivre à la campagne. Mon père, qui est à la retraite, mène la même vie hybride, partagée entre la ville et le village, et il me conseille, me faisant savoir ce que ma maison et la petite ferme qui l’entoure ont besoin que je fasse.

    Une idée qui tombe bien en ce moment où l’automne nous séduit avec l’odeur de feuilles, des légumes en saumure et de la zakouska fraîchement préparée.

    (Trad. : Dominique)

  • Egregora, une marque roumaine

    Egregora, une marque roumaine

    Le
    voyage de neuf enfants passionnés d’histoire et d’archéologie qui trouvent une
    partie des archives secrètes d’un ordre dit des Dragons, archives qui
    fournissent des informations codées sur le trésor caché des Daces, nos
    ancêtres : c’est l’idée de départ de la série télévisée
    « Egregora », dont le tournage vient de commencer.
    « Egregora » est un mélange de mystère, d’histoire et de foi en la
    richesse spirituelle de ces parages dont nous parle le réalisateur Andrei
    Chiriac: L’idée date d’un certain temps déjà,
    elle m’est venue il y a 13 ans, lorsque j’ai visité avec un ami les vestiges de
    Sarmizegetusa, la capitale des Daces. J’ai entendu à cette occasion les gens
    des lieux raconter de nombreuses histoires sur les trésors des Daces, sur la
    spiritualité ancienne et l’idée d’un film est née, au début ça aurait dû être
    un documentaire, mais ça a fini par devenir une série télévisée. Nous en sommes
    encore au début, il y a deux ans, nous avions signé un contrat de partenariat avec
    une agence publicitaire qui s’engageait à nous financer. Nous avons reçu des
    fonds – modestes par rapport au budget habituel d’un film, mais cela nous a
    permis de tourner la partie historique de la première saison, qui se déroule
    pendant le règne de Vlad Ţepeş (Vlad l’Empaleur), présentant l’intrigue à la
    cour de Vland Dracul (Vlad le Diable), le père de Vlad l’Empaleur, et les
    relations de Vlad avec son frère, Radu cel Frumos (Radu le Bel) et d’autres
    petits repères de l’histoire. Cela nous aide à mieux comprendre l’aventure des
    neuf enfants qui, en 2020, vont trouver ce journal extraordinaire de Vald
    l’Empaleur et une partie des archives secrètes de l’Ordre des Dragons, qui
    protégeait Vlad l’Empaleur. Dans ce journal on parle de manière allégorique d’un
    trésor fabuleux des Daces, de secrets que les Daces auraient hérités des
    Atlantes. Et c’est ainsi que commence cette aventure, dont les trésors sont le
    point de départ.


    Un
    trésor pas forcément matériel, mais plutôt spirituel, fait de secrets cachés. Andrei Chiriac ajoute: Pour le tournage, nous irons dans les plus
    beaux endroits de Roumanie. En fait, toute la Roumanie est très belle, nous
    aurons l’embarras du choix. Pour l’instant, nous avons filmé les Chaudrons du
    Danube, les grottes Ponicova et Veterani, ainsi qu’un sommet des montagnes de
    la zone (les monts Lotrului), le massif de Bucegi, la Vallée Obârşia, où
    l’action va d’ailleurs commencer, la route Transfăgărăşan, qui traverse les
    Carpates, les environs de Sarmizegetusa, les grottes Bolii et Şura Mare, qui
    sont des sites moins connus du grand public. D’ailleurs beaucoup de personnes,
    quand elles ont vu les vidéos, m’ont demandé si c’était tourné en Roumanie.
    Pour les images prises autour de la grotte Bolii, par exemple, on m’a demandé
    si j’étais allé en Jordanie. Ce sont des lieux fabuleux, que peu de monde
    connaît et que nous allons montrer dans ce film. En fait, nous allons tourner
    un peu partout : dans les plus importantes cités de Roumanie, dans les
    églises fortifiées, puis en Moldavie, dans le Massif de Ceahlău (dans les
    Carpates Orientales), dans le massif de Retezat (dans les Carpates
    Méridionales), dans les monts de Măcin, en Dobroudja. Nous nous rendrons
    également dans le sud du pays, à la grotte de Saint André, ensuite dans le
    nord, vers la ville de Satu Mare et depuis Constanţa, au bord de la mer Noire
    jusqu’à la cité médiévale de Sighişoara, en Transylvanie. Tout se retrouvera
    dans ce film.


    Un film
    que l’on compare déjà, comme tendance, à la série littéraire « Le Trône de
    fer » ou au film « Da Vinci Code ». Selon son réalisateur, il n’est
    pas exclu qu’« Egregora » devienne une marque roumaine. Quel message Andrei
    Chiriac adresserait-il aux auditeurs et au public de l’étranger ? Je pense que ce film sera une belle
    surprise pour eux et qu’ils visiteront la Roumanie avec beaucoup d’intérêt. Ils
    viendront voir quelque chose d’étrange, d’inédit dans ce pays de Vlad le Diable
    et ils retourneront le cœur plein de joie. Nombre d’entre eux décideront
    peut-être d’y rester. Ce ne serait d’ailleurs pas quelque chose de nouveau. De
    nombreux étrangers se sont déjà épris de la Roumanie et ils s’y sont établis.
    Ils ont constaté que c’est un coin de paradis où l’on a envie de vivre.


    Après
    une vingtaine d’années passées aux Etats-Unis, Andrei Chiriac estime que la
    Roumanie a une vibration différente, que les étrangers perçoivent. Le film « Egregora »
    est conçu comme un hommage à la culture roumaine. A la fin du film, nous
    trouvons le trésor des Daces : la richesse spirituelle extraordinaire de
    ces lieux. Andrei Chiriac conclut: Je vous remercie d’être proches
    d’Egregora et je suis impatient de venir vous apporter un produit d’une
    exceptionnelle beauté, qui vous incitera à trouver le trésor matériel, mais
    aussi le trésor spirituel qui se trouve probablement à l’intérieur de chacun de
    nous.


    Un film passionnant
    qui sortira dans un an et demi, s’il réussit à dénicher les fonds nécessaires.




    (Trad. :
    Dominique)

  • Détente sans égal

    Détente sans égal

    Expérience inoubliable, une séance de floating vous aide à libérer votre corps et votre mental, à vous détendre profondément et plonger éventuellement dans un état de méditation intense. Toutes les sensations de cette expérience sont stimulées par les cristaux de sel d’Epsom – c’est-à-dire de sulfate de magnésium – utilisé pour détendre les muscles, améliorer les douleurs musculaires et ostéo-articulaires, reminéraliser, nettoyer et tonifier la peau.

    Flavia Cioceanu, représentante d’un centre qui propose cette thérapie, nous a raconté comment une personne stressée a découvert cette méthode de relaxation et a fini par lancer à Bucarest une affaire dans ce domaine. « En cherchant des moyens de se détendre, il a trouvé sur Internet ces bassins de flottaison, qui offrent l’expérience d’une relaxation profonde, doublée d’une intériorisation et qui est bénéfique en même temps pour le corps tout entier. Il a découvert qu’il y avait plusieurs centres de ce genre dans le monde, en Amérique, au Japon. Il a visité un tel centre et, après la première expérience, qui a été extraordinaire pour lui – d’ailleurs on en trouve l’histoire sur notre site – il a su qu’il voulait se lancer dans ce domaine. Ayant déjà une certaine expérience technique, il a souhaité tenter sa chance. »

    L’aventure qu’il a commencée en 2016 avec deux bassins achetés aux Etats-Unis est plus qu’une simple affaire, car en plongeant dans le bassin de flottaison, on plonge en soi-même. Flavia Cioceanu nous raconte les débuts de cette méthode de relaxation. « Elle est née dans les années ’70, lors de recherches sur les réponses neuronales aux différents stimuli ou à l’absence de tout stimulus. A cette fin, on utilisait des caissons d’isolation sensorielle – comme on les appelait à l’époque – conçus de manière à ce qu’aucun stimulus extérieur ne puisse arriver aux organes des sens : ni la lumière, ni le son, ni les odeurs. Ils permettaient également une atténuation du toucher et la disparition de la sensation de pesanteur. Pourquoi les chercheurs ont-ils utilisé cette expérience ? Justement pour voir ce qui se passe à l’intérieur de l’être humain, au niveau de son mental, de ses pensées, de ses émotions lorsqu’aucun stimulus ne lui parvient de ses 5 sens. Au fil du temps, elle a été adaptée pour que des personnes qui ne recherchent pas nécessairement des sensations fortes puissent la vivre aussi. »

    Si vous ressentez le besoin de vous libérer, vous devez savoir que la thérapie du floating est relaxante, amusante et créative. Une eau à la température du corps et une heure passée dans un état d’apesanteur – voilà la recette magique pour une détente sans égal. Flavia Cioceanu : « En fait, il s’agit d’un bassin couvert rempli d’une certaine quantité d’eau chauffée à la température du corps et dans laquelle a été dissoute une quantité égale de sel d’Epsom (c’est-à-dire de sulfate de magnésium). Dans cette eau, devenue ainsi très dense, on flotte naturellement. La personne qui vient faire une séance de flottaison entre dans un bassin ayant la forme d’un œuf et s’y détend, avec ou sans stimuli – lumière, musique etc. Elle laisse tout simplement son corps flotter. Puisque la personne en train de faire l’expérience n’a plus de contact avec la terre, la relaxation y est un peu différente de celle que l’on éprouve lorsqu’on s’étend sur un lit, par exemple, ou par terre. C’est la sensation d’apesanteur qui fait la différence. La détente est plus profonde et la sensation que l’on éprouve – beaucoup plus agréable. S’y ajoute l’effet bénéfique du sel d’Epsom sur les os et sur le corps tout entier. »

    En effet, le sel d’Epsom agit aussi comme un exfoliant et il tonifie la peau, les ongles et les cheveux. Les douleurs articulaires et le stress diminuent. Le sel d’Epsom contribue également à prévenir les inflammations au niveau des muscles et des articulations, c’est pourquoi il est utilisé pour traiter les entorses et soulager les douleurs musculaires. Qui est-ce qui choisit de faire une séance de flottaison ? « Avant tout, ceux qui souhaitent vivre une expérience nouvelle, voir ce qui se passe, ce qu’ils ressentent, en restant comme ça, à flotter dans le noir. D’autres viennent pour se détendre et ceux-là reviennent d’habitude plusieurs fois, car ils se rendent compte que l’on ne peut pas accéder si facilement à cet état de relaxation profonde par d’autres moyens – même pas en dormant, car il est très différent du sommeil. Et puis il y a ceux qui souhaitent atteindre un état méditatif, d’introspection, pour découvrir quelque chose au fond d’eux-mêmes ou chercher une réponse à une question particulière, ne pouvant pas la trouver dans l’état d’agitation dans lequel ils sont plongés dans la vie quotidienne. En principe, il y a ces trois catégories. »

    La flottaison se déroule en toute sécurité et nous vous incitons à l’expérimenter, mais pas plus d’une fois par semaine !(Trad. : Dominique)

  • Animez(-vous), les enfants !

    Animez(-vous), les enfants !

    Le
    cinéma roumain d’animation trouve ses origines dans l’art graphique des
    journaux. Tous nos grands créateurs de films d’animation ont été des
    caricaturistes. A ses débuts, dans les années 1920-1948, l’animation roumaine
    s’est affirmée entre autres grâce à Aurel Petrescu. Ce dessinateur prolifique a
    signé 11 films, mentionnés dans la presse de l’époque, et 70 autres animations,
    pour la plupart des pubs. Avec les dessins du caricaturiste Ion Popescu-Gopo,
    l’animation roumaine allait connaître son heure de gloire. Suite aux nombreux
    prix décrochés par Ion Popescu-Gopo aux festivals internationaux, en 1964 était
    fondé en Roumanie le studio spécialisé « Animafilm ». Dans peu de
    temps, « Animafilm » devint une marque renommée, ce studio produisant
    une soixantaine de films par an et rapportant à la Roumanie plus de 40% des
    recettes en dollars provenant des exportations. La mort de Gopo, en 1989, a
    marqué la fin de l’animation roumaine classique.








    Poussé
    par le désir de redonner du souffle à ce genre cinématographique, le professeur
    d’art graphique Liviu Acasandrei a créé un studio d’animation 2D destiné aux
    enfants : « J’ai essayé de
    mettre sur pied ce studio d’animation, parce que j’ai constaté qu’il y avait
    beaucoup d’enfants passionnés d’animation, attirés par le manga et l’anime, et
    ce fut là mon point de départ. J’ai souhaité les aider à mieux comprendre ce
    qu’est l’animation, car c’est un domaine beaucoup plus complexe que le
    graphisme numérique. Le but de ce studio d’animation 2D est d’orienter les
    enfants vers l’art numérique et de leur faire comprendre le concept d’animation
    2D. Après avoir étudié chaque module et finalisé les 3 niveaux de cette
    formation, s’ils se décident pour l’animation, ils vont travailler avec moi sur
    différents projets. »






    Liviu
    Acasandrei offre également à ses élèves des éléments de scénographie, texte et
    image nécessaires à la production d’un film d’animation. Et les enfants sont
    nombreux à participer à cette formation : « A présent, je travaille surtout en ligne, avec des groupes de 3
    ou 4 enfants. J’ai une classe de 30 élèves. Ils continuent cette formation, car
    ils sont passionnés. Certains d’entre eux ont un talent natif, d’autres font
    déjà des études au lycée d’art. Je suis émerveillé de constater combien
    l’animation 2D est recherchée. Et cela n’est pas valable uniquement pour la
    ville de Bucarest. J’ai tenu un cours d’animation à Timişoara aussi, où j’ai eu
    27 élèves. Cela prouve que l’animation 2D suscite encore de l’intérêt et c’est
    une bonne chose. »






    Le cours
    comporte 3 modules, mais il doit être complété par beaucoup de travail
    individuel, note Liviu Acasandrei : « On
    doit, en effet, beaucoup travailler à la maison. J’exhorte mes élèves à
    s’exercer aussi chez eux, pas seulement pendant les cours, pour gagner de
    l’expérience. Certains enfants ont un penchant pour le dessin, c’est par
    passion qu’ils travaillent. Ils prennent l’animation à zéro. L’animation est
    beaucoup plus complexe que le graphisme numérique, elle nécessite plus de
    dessins, plus de créativité, plus d’attention. Pourtant, avec les générations
    actuelles, ça va beaucoup plus vite, ils apprennent très facilement ! »








    A part
    le travail sur une tablette, les enfants doivent aussi comprendre la façon dont
    l’idée d’animation a évolué. Liviu Acasandrei : « A présent je travaille avec eux sur une tablette graphique, en
    principe chacun en a une, certains travaillent à l’atelier ou en ligne. Je leur
    fais également comprendre la façon dont l’animation est apparue. Petit retour
    en arrière, dans l’histoire de cet art : en fait, l’animation est apparue
    grâce à la photo. Le père de l’animation est un professeur belge qui a regardé
    le soleil pendant une minute, après quoi il a posé son regard sur une autre
    surface et il a vu apparaître des points jaunes, pendant une minute, au bout de
    laquelle ils ont disparu. Ses études sont à l’origine de l’animation, qui a
    évolué pour devenir ce qu’elle est de nos jours, dans l’ère du numérique. »






    Liviu
    Acasandrei voit en ce studio une sorte de tremplin pour ses élèves les plus
    doués et les plus appliqués : « En
    travaillant dans ce studio d’animation, je ne me donne pas uniquement pour
    tâche de former ces élèves. Je tâche de les entraîner dans différents projets
    et ceux qui ont du talent et travaillent bien, je les prends comme
    collaborateurs. Je souhaite que ce studio devienne un vrai studio d’animation,
    comme il l’a été en 1992, lorsque des artistes de qualité y créaient des films
    d’animation avec lesquels ils participaient à différents festivals. Ce ne sont
    pas simplement des cours, je tâche de lancer les jeunes talents, car il est
    difficile de se développer tout seul, on évolue mieux et plus vite dans un
    groupe. L’apprentissage est plus facile. »






    Nous
    attendons donc, avec optimisme, de nouveaux films d’animation roumains, après
    une pause d’une vingtaine d’années. Nous devons juste patienter un peu, leurs
    futurs créateurs sont en train de se former ! (Trad. : Dominique)

  • Adolescence et dépression

    Adolescence et dépression

    « Vie. Amour. Imagination. Temps. Orientation professionnelle. Responsabilité pour les jeunes. » C’est sous ce slogan qu’a été lancé le programme YOU pour les adolescents. Réunissant des articles sur la santé émotionnelle des jeunes, sur l’école à travers le monde ou encore sur l’estime de soi, « You Are a Voice » (Tu es une voix) est une plateforme qui tente de venir en aide aux jeunes de moins de 18 ans. Une tentative de remonter leur moral mais aussi de les rassurer qu’ils font partie d’une communauté. C’est là une nécessité de plus en plus forte de nos jours, surtout par ces temps où la distanciation sociale accentue le sentiment de l’isolement qui déjà guettait les jeunes.

    Pour plus de détails sur ce projet inédit, nous avons invité au micro Florentina Baloş, son initiatrice : « C’est un projet destiné aux adolescents de Roumanie, qui fait état, d’une part, de la dépression, un phénomène dont on parle très peu, et d’autre part de l’orientation professionnelle. Il comporte un centre d’appels, ce qui est tout à fait nouveau. Nous avons réuni une belle équipe, de psychologues, des gens dédiés à la cause, qui conseillent les jeunes. S’y ajoutent des entrepreneurs et des artistes qui organisent des ateliers. Tout se passe en ligne en ce moment. Il s’agit d’ateliers d’orientation professionnelle, d’autres sur la gestion des émotions ou encore sur la gestion du temps, car bien que l’on soit à l’école, au lycée ou à la faculté, il est important de prioriser ses tâches. »

    Nous avons voulu savoir quel est le besoin le plus urgent des jeunes d’aujourd’hui, tel qu’il a été remarqué par les spécialistes du projet. Il s’agit du besoin de socialiser. C’est justement pourquoi tant de jeunes sont ouverts à la communication, même téléphonique ou en ligne.

    Florentina Baloş présente les directions de ce projet dans les mois à venir : « Nous nous formons à l’aide de professionnels du domaine dans le sens où nous préparons un plan d’action très sérieux. En ce moment, tous nos efforts sont concentrés sur la lutte contre la dépression parmi les jeunes. Grâce à notre centre d’appels, nous avons déjà conseillé quelque 1200 adolescents, qui nous ont appelé au téléphone ou nous ont écrit sur WhatsApp. Nous les avons contactés et ils nous ont raconté leurs soucis et leurs besoins. »

    Quels sont les principaux problèmes auxquels est confrontée la jeune génération ? Florentina Baloş répond : « Les problèmes domestiques, l’alcool, les parents qui consomment de l’alcool, la drogue, le bullying – tout cela mène à la dépression et à la stigmatisation. Même si ce n’est pas trop évident, à première vue, les conséquences sont désastreuses. Les jeunes qui nous appellent ne savent carrément pas quoi faire, ils se sentent perdus, ils nous racontent des histoires vraiment bouleversantes. »

    Le projet YOU a aussi un site Internet. Une fois arrivés sur la page d’accueil, on apprend que l’on peut « investir dans l’avenir » en donnant 2 euros seulement pour soutenir le centre d’appels. On y retrouve également des histoires très intéressantes. Par exemple, on apprend comment on peut remplacer le sentiment « qu’un ami est meilleur que nous » par l’amour, en trouvant sa propre voie dans la vie, totalement différente des autres. Ou encore que « l’échec est la meilleure chose qui puisse t’arriver », car il jette les fondations de la réussite dans la vie. Bref, une multitude d’histoires qui aident le lecteur à retrouver l’estime de soi et renforcent la capacité de comprendre la vie telle qu’elle est, avec ses bons et ses… meilleurs côtés.

    Florentina Baloş recommande vivement aux jeunes de visiter ces plateformes : « Il y a le site you.com.ro et la page Facebook you.youth. En y entrant, le dialogue sur WhatsApp s’ouvre tout de suite et les jeunes peuvent nous contacter. Il existe aussi une ligne téléphonique qu’ils peuvent appeler. Le centre d’appels n’est pas encore disponible 24h sur 24, mais nous espérons qu’il le sera dans un proche avenir. Pour l’instant, ils peuvent nous appeler du lundi au vendredi de 10h à 18h et le samedi de 9h30 à 15h. Bientôt, le centre d’appels fonctionnera non-stop, nous l’espérons bien ».

    Et au moment où les angoisses sont dépassées et le moral est remonté, on peut surfer sur la page du projet pour se renseigner sur les options d’études en Roumanie ou à l’étranger, sur la vie dans les écoles du monde entier et sur tout autre chose qui définit la vie d’un adolescent. Mais avant tout, il faut ouvrir son esprit vers cette nouvelle forme de socialisation et les résultats ne tarderont pas, nous assure pour terminer Florentina Baloş. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Visite guidée découverte de l’art de rue de Bucarest

    Visite guidée découverte de l’art de rue de Bucarest

    La
    présence du street art dans les villes de Roumanie est de date assez récente.
    Bien que cet art semble à la portée de tous, rares sont ceux qui le remarquent
    sur leur chemin. D’où les initiatives promotionnelles, à travers des balades.
    C’est justement d’une telle initiative que nous allons parler aujourd’hui.


    Valentin
    Dobrin, l’organisateur de l’un de ces circuits alternatifs, nous a confié que
    l’idée lui était venue après un city break en 2018, à Berlin, ce haut lieu de
    l’art urbain en Europe et dans le monde : « J’ai
    participé à un tour alternatif là-bas et j’ai beaucoup aimé l’idée. De retour
    en Roumanie, je me suis demandé s’il en y avait chez nous aussi. Je savais que
    le street art avait pris de l’ampleur dernièrement et que l’on pouvait voir de
    plus en plus de peintures murales. J’ai découvert qu’il y avait deux autres
    circuits, destinés plutôt aux touristes. J’ai eu l’idée de faire un circuit
    accessible aux habitants de Bucarest, pas seulement aux touristes. Et c’est là
    que tout a commencé. »



    En
    l’écoutant parler, moi, la Bucarestoise, je me suis posé la question si je
    connais vraiment ma ville, si je sais ce qu’elle cache. Mon doute a été
    confirmé par Valentin Dobrin : « La
    grande majorité des Bucarestois connaît deux ou trois endroits où cet art de
    rue se déploie. Ils ont une petite idée des artistes locaux et certaines
    connaissances sur cet art. Pourtant, une grande partie de ce que je leur montre
    leur est inconnue. Et à la fin, beaucoup sont étonnés et disent qu’ils sont
    passés plusieurs fois par un certain endroit de la ville sans deviner quelle
    beauté se cachait derrière tel ou tel immeuble. La visite guidée a lieu au cœur
    de Bucarest, avec pour point de départ la Place Revoluţiei. Notre itinéraire
    passe par l’Avenue de la Victoire, le jardin de Cişmigiu, Calea Griviţei et
    enfin Piaţa Romană. Cela prend environ trois heures et demie. »


    La
    communauté des artistes de rue commence à se développer, précise notre
    interlocuteur, qui ajoute : « Les
    artistes proviennent d’horizons divers. Certains d’entre eux sont les gamins
    d’hier qui faisaient du graffiti – rien de plus naturel que de passer du
    graffiti au street art. D’autres s’étaient exercés auparavant à la bande
    dessinée. Enfin, il arrive que des illustrateurs finissent par se passionner
    pour le dessin mural. Cette communauté artistique grandit et je pense que l’on
    assiste à un développement organique et très beau de l’art de rue à Bucarest.
    L’art urbain n’est pas que de l’art mural. C’est aussi les stickers, ces
    autocollants que l’on peut voir sur les poteaux, sur les panneaux de
    signalisation. Cela renvoie également au collage, mais il existe aussi d’autres
    genres de technique de street art. »




    Nous
    sommes à la frontière entre légal et illégal, car si les autorisations sont
    toujours prises pour les grandes interventions, les petites y échappent. J’ai
    demandé à Valentin Dobrin s’il y avait un univers thématique du street art
    : « C’est
    très varié. Les thèmes peuvent relever du social, de la politique, mais cela
    dépend de l’expérience et des sentiments de chaque artiste. Et puis l’art de
    rue peut se décliner en graffitis, peintures murales, stickers et collages. Il
    y a des artistes qui fabriquent même des figurines en céramique, qu’ils collent
    dans les espaces publics. Or, si quelqu’un ne vous les montre pas, il est presque
    impossible de les trouver. En plus, j’essaye de clarifier un peu l’éternelle
    question : est-ce de l’art ou du
    vandalisme ? Beaucoup de gens confondent les deux, ne connaissent
    pas la différence entre le graffiti et le street art. Le graffiti est une écriture
    sur un mur ou un dessin, réalisé par quelqu’un à des fins on peut dire publicitaires.
    Tout ce qui compte pour l’auteur, c’est que son nom soit quelque part sur un
    mur et que les autres le voient. Par contre, dans le street art, le dessin ou
    l’écriture sont porteurs d’un message. A mon avis, on parle d’art urbain
    lorsqu’un dessin provoque une réaction du spectateur. »




    Et
    parce que nous voulons nous promener dans de beaux endroits, Valentin Dobrin a
    lancé une invitation : « Tant qu’il n’y a pas de restrictions, ces tours guidés
    ont lieu tous les dimanches, à partir de 11h00. Davantage de détails sur le
    site alternative-bucharest.com.
    » (Trad. Mariana Tudose)





  • Roulottes-restaurant en bois produites en Roumanie

    Roulottes-restaurant en bois produites en Roumanie

    La Régie nationale des forêts Romsilva est chargée de la gestion des forêts publiques de Roumanie. L’institution s’occupe principalement de la protection des forêts et du fonds forestier, de son exploitation rationnée et de la transformation primaire du bois. Dans le département de Bistriţa-Năsăud, dans le nord de la Roumanie, Romsilva est aussi producteur de charrettes et de traîneaux. L’atelier de production a été ouvert en 2004 pour servir le Haras de Beclean. Cet élevage, fondé en 1955, était au départ un dépôt d’étalons. En 1985 on commence à y élaborer la race Semigreu Românesc et, à compter de 1993, on y élève et améliore la race Lipizzan. Le Haras de Beclean est d’ailleurs le seul endroit au monde où l’on élève systématiquement le Lipizzan à robe noire et baie.

    Pour diversifier leur activité, les écuries proposent aux touristes différents passe-temps. Beita Barna, le vétérinaire du Haras de Beclean, détaille : « A partir du mois d’août, nous organisons des cours d’équitation, des randonnées à cheval, des balades en charrette ou des visites des écuries. L’hiver, nous proposons des promenades en traîneau à deux ou quatre chevaux. Côté prix, la demi-heure de cours d’équitation est à 36 lei (environ 8 euros) et la balade en charrette coûte 18 lei (environ 4 euros) par personne. »


    La Régie nationale des forêts Romsilva fabrique aujourd’hui plus de 30 modèles de charrettes et traîneaux. Et, depuis l’année dernière, ils ont testé un autre type de véhicule. C’est le directeur de l’Agence départementale sylvicole de Bistriţa-Năsăud, Ivan Gheorghe, qui nous en dit davantage :« C’est une roulotte en bois, complètement équipée pour en faire un food truck. Les commandes n’ont pas tardé, notamment de Bucarest. Mais il y a aussi des gens intéressés à Braşov et à Sibiu. Nous pouvons produire environ une roulotte et demie par mois. Ca fait trois roulottes tous les deux mois, sans négliger nos autres activités. »

    Les food-truck sont apparus pour la première fois aux Etats-Unis et c’est New York qui en compte le plus aujourd’hui. Dans la métropole américaine, les camions-restaurants sont devenus une vraie concurrence pour les restaurants classiques. Même si le développement de ce type de business a été plutôt lent en Roumanie, les choses semblent changer. Selon Ivan Gheorghe, Romsilva Bistriţa-Năsăud a 50 commandes de food truck sur liste d’attente. C’est vrai que le principe d’un camion-restaurant est plutôt simple : le véhicule s’arrête quelque part dans la ville et propose aux passants des plats cuisinés sur place.


    Les entrepreneurs roumains qui veulent ouvrir leur propre food truck sont notamment à Bucarest. Quant aux demandes concernant l’aspect des roulottes, chaque client est unique. Ivan Gheorghe, le directeur de Romsilva Bistriţa-Năsăud : « Nous avons des clients qui veulent une vitrine, d’autres qui demandent une pièce séparée pour le personnel. Pour nous, ça a été difficile de trouver des artisans qui veuillent travailler là-dedans et qui aient, en plus, les compétences nécessaires. Il y en a qui partent à la retraite, mais nous avons pu les remplacer et continuer la production. Nous aurions besoin de plus de personnel. Ce sont notamment les tourneurs et les soudeurs qui manquent – ceux qui travaillent chez nous réparent aussi les engins forestiers. »

    Le prix d’une roulotte en bois peut approcher celui d’une voiture. Pour la déplacer, on peut se servir d’un véhicule ou de chevaux, et elle est dotée des équipements obligatoires pour la faire circuler sur la voie publique. Côté dimensions, une roulotte-restaurant peut atteindre 6 m de long, 3 m de large et 2,8 m de hauteur. Les véhicules produits par Romsilva sont fabriqués en matériaux recyclables, disposent d’une isolation thermique et sont prêts à l’emploi. L’équipement standard comprend un plan de travail en mélaminé, un évier deux bacs en inox, une pompe électrique pour l’alimentation en eau, de l’éclairage LED intérieur et extérieur, des tables situées des deux côtés de la roulotte. Romsilva pense même développer son activité à l’international. D’ici peu, un modèle destiné au marché communautaires devrait voir le jour. Avis aux entrepreneurs : même si ces roulottes sont fabriquées pour en faire des food trucks, sachez qu’elles peuvent être adaptées pour y installer un café, une librairie, un magasin de fleurs ou tout autre commerce qui vous intéresse. (Trad. Elena Diaconu)

  • Adoptez une bibliothèque

    Adoptez une bibliothèque

    Durant cette période où l’on est confronté à de défis inattendus, nombre de gens redécouvrent et s’adonnent à des passions qu’ils avaient depuis longtemps laissées de côté. Nous vous signalons aujourd’hui une initiative dont le but a été, dès le début, d’appuyer sur la touche « redémarrer ». C’est ainsi qu’a vu le jour une nouvelle association : « Re-Start Roumanie », sur les projets de laquelle nous nous sommes entretenus avec Alina Stoian, conseillère en communication.« Nous avons lancé plusieurs initiatives, dont certaines ont eu un très grand succès. Il y en a une dont il est intéressant de parler aujourd’hui : durant cette période de confinement, si nous sortons dix minutes de chez nous, il est tentant d’aller trouver un livre à lire. Le projet s’appelle « La bibliothèque ouverte » et il est né il y a près de deux ans, lorsque l’Association « Re-Start Roumanie » s’est proposé de relancer la lecture sur papier et favoriser, en même temps, l’accès à la culture, notamment à des titres que l’on ne trouve plus sur le marché. L’association a choisi plusieurs bibliothèques, dont les gens vont enrichir les stocks de volumes. Ceux qui souhaitent lire un livre de notre bibliothèque sont obligés à en fournir un autre en échange. L’initiative s’appelle d’ailleurs : « prenez et donner un livre en échange ».

    Nous avons souhaité offrir un espace d’échange à toutes les personnes motivées, impliquées, confiantes, ambitieuses, ouvertes, quels que soient leur âge, genre, religion ou option politique. Et le projet s’est développé grâce à l’enthousiasme de ces gens-là. Alina Stoian.« Jusqu’ici, le projet s’est développé de manière inattendue : en moins d’un an, nous avons signé des partenariats avec 12 bibliothèques de Bucarest et d’autres villes du pays. Nous leur offrons un stand de livres, dont le personnel s’oblige à prendre soin par un travail bénévole, tout en encourageant leurs lecteurs à apporter d’autres livres. La participation a été impressionnante. En outre, il y a trois mois, nous avons lancé un mini-projet visant à promouvoir les écrivains roumains. Nous avons réalisé, entre autres, des mini-interviews en direct et nous cherchons à présent des possibilités de les réaliser en ligne. Jusqu’ici, on organisait des rencontres avec les auteurs, qui présentaient leurs livres et les offraient au stand où nous nous trouvions. Nous avons déjà réalisé 4 ou 5 rencontres de ce genre. Au moment où nous avons démarré ces mini-événements, les gens ont commencé à s’intéresser davantage au projet. Ils souhaitent « adopter une bibliothèque », c’est-à-dire prendre soin d’un stand de livres que nous mettons à leur disposition. Cette initiative a pris son envol beaucoup plus vite que nous l’avions soupçonné, ce qui nous réjouit énormément. »

    L’idée est née aussi du désir de stimuler la participation des gens à la vie de leur communauté, pour augmenter la qualité de la vie de chacun. Dans les 12 bibliothèques partenaires du projet, les titres changent chaque jour, l’offre permanente étant de 200 livres. « A présent, tout se déroule en ligne. Nous avons trouvé des solutions provisoires pour les interviews avec les écrivains roumains. Et c’est durant cette période de confinement que nous avons reçu le plus grand nombre d’offres d’« adoption » d’une bibliothèque. Je suis persuadée que nous allons traverser cette période difficile dans les meilleures conditions. Restez chez vous et aidez-nous ! » Voilà un appel à la normalité durant une période pas tout à fait normale. Un appel à la redécouverte de soi, par des options de lecture pour aujourd’hui et surtout pour demain. (Trad. : Dominique)

  • Ambassadeur pour la Communauté

    Ambassadeur pour la Communauté

    Jour après jour de nouvelles initiatives sont lancées dans l’espace public pour soutenir les élèves, leurs parents et leurs professeurs, les aidant à mieux s’adapter à la situation de crise provoquée par la pandémie de coronavirus et à mieux gérer l’après-crise, dans on ne sait pas combien de temps. Pour venir en aide aux familles roumaines, l’Association « Proacta EDU » lance ainsi la première ligne d’accompagnement psychologique pour la période de la pandémie.

    Le projet, baptisé AMBASSADEUR pour la COMMUNAUTE, a été mis en œuvre en collaboration avec le ministère de l’Education et de la Recherche, la Fédération des Syndicats libres de l’Enseignement et la Fédération des Associations de parents de l’enseignement primaire et secondaire. Nicoleta Larisa Albert, psychologue, présidente fondatrice de l’Association Proacta EDU, explique : « Le projet est beaucoup plus ample, allant au-delà d’une simple prise de conscience du fait que nous, professeurs et parents, nous sommes une équipe. Nous offrons un accompagnement psychologique aux enseignants et aux parents, avec le concours de nos collègues psychologues, collaborateurs de notre association. Nous investissons les professeurs du statut de messagers de la communauté et, dans le contexte de la crise que nous traversons, nous croyons à l’utilité de cette mission. Pratiquement, les enseignants deviendront nos alliés et ils nous signaleront les familles en situation de risque. Ils pourront les mettre en contact avec nous, pour que nous puissions leur offrir un accompagnement psychologique ou l’assistance sociale ou juridique personnalisée dont elles ont besoin. Les enseignants seront nos collaborateurs et membres de notre équipe. »

    Nicoleta Larisa Albert est persuadée que nous pouvons être aux côtés des gens même à distance et travailler pour qu’ils puissent retrouver leur équilibre émotionnel. « Depuis le lancement de notre projet, nous avons reçu des e-mails, des messages, des appels… Certains nous demandaient un accompagnement psychologique – et alors on leur conseillait de s’adresser aux psychologues avec lesquels nous collaborons. D’autres nous posaient des questions – surtout des lycéens en terminale ou des professeurs qui voulaient passer un message aux institutions partenaires du projet. Certaines questions visaient le contexte actuel, on nous demandait des conseils. Et effectivement, nous pouvons fournir à nos interlocuteurs les informations dont ils ont besoin, ainsi que des matériels psychoéducatifs. Les gens ont compris notre message, ils savent que nous sommes une communauté et certains d’entre eux ont demandé d’adhérer au groupe « Ambassadeur pour la Communauté », constitué sur facebook. La porte est ouverte, nous recevons les questions envoyées par des professeurs, des parents, des élèves et, en collaboration avec d’autres ONGs, nous y répondons. »

    Dès le début, un grand nombre de ces questions nous ont été adressées par des lycéens en terminale. Nicoleta Larisa Albert fait le point sur ces questions. « La terminale est un défi pour nos adolescents. Elle l’était déjà avant l’épidémie et elle l’est encore plus dans le contexte actuel. Car, à part le bac, il y a beaucoup de questions qu’ils se posent sur les changements qui vont toucher la vie sociale et économique au sortir de la crise. Ces jeunes ont besoin de réponses concernant cet objectif immédiat qu’est le bac, mais ils ressentent aussi un sentiment d’insécurité face à l’après-crise. Leur inquiétude liée au bac n’est que le sommet de l’iceberg. Des émotions et beaucoup d’incertitudes se cachent derrière elle : qu’est-ce qui va m’arriver, qu’est-ce que je dois choisir, quel chemin prendre etc. ? Nombre d’élèves en sont conscients et nous ont adressé des demandes explicites en ce sens, nous disant : j’ai pensé que j’aurais plus de temps pour étudier, mais j’ai constaté que l’état d’inquiétude que je ressens s’amplifie, je ne comprends pas ce qui se passe, je ne sais pas comment contrôler mes émotions et j’aurais besoin d’être conseillé. »

    Nicoleta Larisa Albert, psychologue, présidente fondatrice de l’Association Proacta EDU, a un conseil pour nous tous : « Je pense que ce qui peut nous aider le plus, c’est de cultiver l’adaptabilité. Elle est notre plus importante ressource et la seule que les robots ne peuvent pas copier. Nous pouvons nous débrouiller pour trouver des informations, elles sont partout, mais l’adaptabilité nous aide de toute façon. Même si le coronavirus n’avait pas fait son apparition dans le monde, elle nous aurait été nécessaire pour faire face aux temps que nous vivons et à la dynamique du monde actuel. Nous nous tournons, évidemment, vers le milieu virtuel et, de plus en plus dans le contexte actuel, nous allons être en ligne, pourtant nous resterons certainement ancrés aussi dans la zone hors-ligne : nous avons besoin de présence, de rencontrer les autres, de nous serrer dans les bras… Tout cela reste pour l’instant enfoui dans notre monde intérieur, comme un ancrage, et nous y retournerons un jour, on ne sait pas quand. Lorsque nous ne pouvons pas contrôler ce qui se passe, les questions surgissent. C’est pour ça que nous sommes là. Nous sommes une équipe et, en tant qu’équipe, nous apprenons à prendre chaque jour tel qu’il est et à nous adapter aux différentes situations. Car tout le monde ne perçoit pas le contexte actuel de la même façon et pour quelqu’un d’autre il peut être différent de ce qu’il est pour nous » – a conquis Nicoleta Larisa Albert. (Trad. : Dominique)

  • Les dramaturges en herbe de Roumanie

    Les dramaturges en herbe de Roumanie

    Le Concours d’écriture dramatique New Drama, destiné aux jeunes entre 14 et 18 ans et organisé par le Théâtre Excelsior de Bucarest, en est à sa sixième édition. Les adolescents sont invités à écrire une pièce en un acte et à l’envoyer au théâtre, avec une lettre de motivation. Les pièces inscrites aux concours seront, comme chaque année, jugées par un jury de professionnels du théâtre, dramaturges, metteurs en scènes, critiques de théâtre. Le texte gagnant sera mis en scène dans la saison à venir et entrera dans le répertoire du Théâtre Excelsior.

    Elena Patap, secrétaire littéraire au Théâtre Excelsior et coordinatrice du concours d’écriture théâtrale New Drama, nous parle de l’idée à l’origine de ce concours : « Tout est parti du fait que notre théâtre est le seul de Bucarest et du pays à s’adresser à un public très particulier : les adolescents. Nous avons alors essayé d’organiser aussi des projets liés au théâtre qui s’adressent aux jeunes. Nous avons lancé ce concours d’écriture théâtrale, nous organisons un festival de théâtre professionnel pour les jeunes, TEENFEst, ainsi qu’un laboratoire de théâtre, Relief.»

    Le jury du concours New Drama choisit, dans un premier temps, six pièces. Puis, les auteurs de textes sélectionnés participent à un atelier d’écriture théâtrale animé par un dramaturge réputé et leurs pièces sont ensuite montées par des metteurs en scène et des acteurs professionnels dans le cadre de spectacles-lecture. A la fin du processus, le jury choisit la pièce gagnante.

    Depuis six ans, le concours New Drama suscite un large intérêt de la part des jeunes. Dès la première édition, 99 pièces d’adolescents issus de 45 communes différentes ont été envoyées, mais le nombre de pièces varie en fonction des années. Par ailleurs, beaucoup parmi les auteurs finalistes choisissent de s’orienter par la suite vers des études de théâtre.

    Elena Patap, la coordinatrice du projet : « Il est vrai que ceux qui participent au concours et notamment ceux qui voient leurs pièces sélectionnées dans la deuxième phase de la compétition, font du théâtre, écrivent des pièces et font partie de troupes de théâtre composées de lycéens. Nous avons eu la surprise de constater que la grande majorité des finalistes choisissent de se lancer dans le théâtre. Bogdan Capşa, le gagnant de la deuxième édition, se forme au métier de comédien au Conservatoire de Târgu Mureş ; Victor Morozov, suit aujourd’hui des cours d’écriture de scénario dans une prestigieuse université française, à Grenoble ; ou encore Alexandru Gorghe, étudiant en mise en scène à la Faculté de théâtre de Cluj. Sa pièce, « Le garçon aux chaussettes roses », a remporté le concours en 2018 et est actuellement à l’affiche du Théâtre Excelsior. L’auteur, qui a écrit la pièce quand il était lycéen à Botoşani, vient de gagner une bourse pour étudier la mise en scène à Londres. La lauréate de l’année dernière est Carmen Thea Drăgoreanu, avec « La théorie de la Terre plate ». Sa pièce n’a pas encore été montée, elle le sera vers la fin de la saison, en mai ou juin 2020. »

    Cette dernière a aujourd’hui 18 ans et est en terminale au lycée. Elle nous parle de sa participation au concours New Drama.

    Thea Drăgoreanu : « C’est ma professeure de roumain qui m’en a parlé. J’avais participé, l’année précédente, à un concours de nouvelles et je me suis dit : pourquoi pas ? Je veux aider les gens à travers mon écriture, c’est comme ça que l’idée de la pièce m’est venue. J’ai alors pensé que je pourrais écrire une pièce pour les enfants et les parents. »

    Et de quoi parle votre pièce, Thea Drăgoreanu ? « Un groupe d’enfants, des amis, sont à la mer. Un accident les fait arriver sur une épave et ils y vivent plein d’aventures. Peu à peu, une partie d’entre eux se rendent compte qu’ils ont mal interprété la manière qu’avaient leurs parents de manifester leur amour. »

    Thea Drăgoreanu est en train de vivre une expérience rare, celle de voir sa pièce montée pour être jouée sur scène. En plus, elle a eu la chance de travailler avec Peca Ştefan, jeune dramaturge roumain qui a étudié l’écriture théâtrale à l’Université de New York, a été résident du programme international d’écriture de Royal Court Theatre de Londres et a remporté plusieurs prix internationaux.

    Thea Drăgoreanu : « Cette expérience m’a beaucoup apporté. J’ai aussi énormément aimé collaborer avec monsieur Peca, qui nous a aidés, j’ai aimé rencontrer d’autres jeunes qui partagent le même rêve que moi. Nous avons lu les autres pièces finalistes, les avons corrigées ensemble. Nous avons été guidés pour le faire et il y a eu beaucoup d’entraide. C’est comme un rêve qui se réalise. Je suis en terminale maintenant, alors je ne pourrai pas être très présente pour la création de ma pièce, mais je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour aider. Moi, je veux devenir réalisatrice. J’ai été influencée par le premier prix que j’ai reçu, au concours de nouvelles. J’ai pensé qu’il serait génial de faire des films d’après mes écrits, c’est comme ça que j’ai eu l’idée. »

    Elena Patap, du Théâtre Excelsior, tient à lancer une invitation aux jeunes de Roumanie, dans l’espoir de garder le concours New Drama tout aussi excitant que jusqu’à présent : « J’invite tous les adolescents qui aiment le théâtre à prendre leur stylo ou à se mettre derrière leur clavier pour écrire une pièce de théâtre. Peu importe s’ils l’ont déjà fait ou s’ils ont lu beaucoup de théâtre auparavant. Il est certain qu’ils ont déjà lu ou vu des pièces dans des salles de spectacle ou à la télévision. Ce qui compte, c’est qu’ils libèrent leur imagination et qu’ils profitent de cette expérience. Nous attendons avec joie le résultat de leur travail. »Nous aussi nous attendons avec intérêt de voir au théâtre les pièces gagnantes ! (Trad. Elena Diaconu)

  • Retour aux sens

    Retour aux sens

    « Procurer satisfaction aux sens, voilà ce qui aide à avoir un bel aspect et à se sentir mieux, en parfaite harmonie avec la nature, explique la créatrice dun centre de bien-être qui invite à de telles « régénérations ».





    Andreea Emilian, biologiste, nous raconte lhistoire du centre dont elle est la fondatrice : « Lidée est née dune passion. Cela peut paraître un cliché, mais, depuis toute petite, je me passionne pour la nature, pour les plantes, pour ce pouvoir magique, je dirais, des plantes de résoudre certains de nos ennuis de santé. En suivant cette passion, jai fait des études supérieures de biologie, après quoi jai travaillé 15 années durant dans le domaine de la cosmétique. Il y a deux ans, à peu près, je me suis dit que je pouvais faire encore plus. Je me suis donc associée avec une marque roumaine de produits cosmétiques naturelles à 100%. Ensemble, nous avons décidé de mettre sur pied un salon de soins esthétiques et corporels, où les thérapies reposent sur lusage de produits roumains aux ingrédients entièrement bio. Qui plus est, on ny utilise que la technique manuelle, sans aucun appareil. »





    Dans un monde envahi par la technologie, cest plutôt surprenant de vanter les techniques manuelles. Andreea Emilian nous a éclairés là-dessus : « Comme nous nemployons que des produits à base de plantes, la technique de leur application revêt une importance particulière. Quand il sagit du massage facial manuel, par exemple, on constate une absorption nettement meilleure des ingrédients actifs et laugmentation des effets bénéfiques des ingrédients appliqués sur la peau. »





    Le centre de beauté et de bien-être dont nous parlons propose aussi des enveloppements corporels à base de produits organiques et de tissus naturels. Cest parce que les tissus naturels permettent aux différents ingrédients actifs des produits de soins, avec des compositions très variées, de pénétrer plus facilement dans la peau. Huiles volatiles, eau florale de lavande, miel dacacia ne sont que quelques-uns des produits de base utilisés dans les soins du visage ou du corps.



    Andreea Emilian : « Notre offre est très étoffée en matière de soins du visage, mais nous proposons aussi bon nombre de thérapies pour le bien-être du corps. Parmi elles, le massage thérapeutique, le massage relaxant, les thérapies et le massage de remodelage corporel. »





    Nous avons demandé à Andreea Emilian de nous parler des plantes utilisées à cet effet : « Nous utilisions beaucoup de plantes, soit quelque 45 espèces autochtones, provenant soit des cultures spontanées, soit de nos propres cultures, comme celle de la région de Nehoiu. Parmi ces plantes, je pourrais mentionner largousier, lingrédient de base dun de nos produits fortement antioxydant, les calendulas, lorigan sauvage, la guimauve, même les fleurs ou le pollen de lys, quand il sagit des thérapies antirides. Les vertus cosmétiques de certaines de ces plantes sont plutôt méconnues. Tel est le cas des airelles. Nous utilisons le jus dairelle pour certains masques de beauté. »





    Détente et revigoration ne sont que deux des multiples effets bénéfiques que lon saisit à linstant, précise notre interlocutrice. Elle nous explique aussi pourquoi les cosmétiques à base de plantes sont préférables : « Après avoir mené bien des études, je pourrais soutenir que les plantes ont sur nous un effet bénéfique. Non seulement nous croyons en cette affirmation, mais nous nous appuyons sur les résultats de nos tests. Il est important dutiliser des plantes, même des espèces de notre flore de Roumanie, car il nest pas rare que nous réagissions beaucoup mieux aux plantes qui poussent dans notre zone. »





    Un extrait huileux de graines dargousier ou un concentré végétal, véritable élixir régénérateur après un démaquillage à leau minérale ou plate, nous rappellent les astuces qui ont autrefois aidé nos grand-mères à garder leur beauté et leur jeunesse. (Trad. Mariana Tudose)